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24 Août. Saint PATRICE le Jeune, Evêque.

Fils de Calpurnius, gouverneur du pays d'Aleth, et mort prêtre en combattant contre des pirates, et de Conchesse, immolée dans la même circonstance, Senan naquit probablement dans l'Armorique, et y épousa une femme vertueuse, dont il eut notre Patrice. Né au pays de Léon, ce jeune élu fut confié de bonne heure à saint Patrice, frère de son père, et venu au monde à Pontaven, dans le Léonnais. Il seconda son oncle dans la conversion des Irlandais. Abbé et évêque de, Rosdelane, il déplova un zéle infatigable. En 460, à la mort de saint Patrice l'Ancien, dont. il rappelait le nom et les vertus, il le remplaça sur le siège d'Armagh. La suite de sa vie retraça si bien la charité, les travaux et les prodiges de son oncle, qu'on a souvent confondu leurs histoires.

Saint Alvée et saint Déclan, sacrés évêques à Rome, ne voulaient pas continuer de dépendre de saint Patrice le Jeune, comme ils l'avaient fait de l'Ancien. Un schisme menaçait l'Eglise. Notre digne pontife l'étouffa, moins par autorité que par ses bons offices et son humilité.

Les deux prélats ne furent tenus à relever que du primat d'Armagh ; et, métropolitains, ils gouvernèrent leurs suffragants.

On dut à saint Patrice le Jeune, la fondation, à Glastembury, d'une communauté de moines qui joignirent la culture et l'enseignement des lettres et des sciences à la pénitence et à l'édification. Il mourut au milieu d'eux, le 27 Novembre 497. Il est auteur de la deuxième vie de saint Patrice l'Ancien.

Depuis sa mort, saint Patrice le Jeune, aussi nommé Sen-Patrice, pour rappeler qu'il était fils de Senan, éclata par tant de miracles dans l'église de Glastembury, où reposait son corps, qu'on a cru que le grand Patrice seul pouvait opérer tant de merveilles, et que c'était lui qui s'y trouvait inhumé.

Saint Fièce, évêque de Slepte, fit une hymne  en l'honneur de Sen-Patrice, où il rapporte que Patrice l'Ancien apparut à son neveu expirant, et conduisit son âme en présence de Dieu.

(M. de Garaby).

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