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VIE DE SAINT PATRICE, archevêque d'Armagh

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17 Mars. Saint PATRICE, 1er Archevêque d'Armagh et le plus célèbre des douze Apôtres de l'Irlande.

Il naquit en Bretagne, de Conchesse, sœur de saint Martin de Tours, et de Capulnius, sénateur écossais, qui, tenant de Conan, son gendre, un établissement près d'Aleth, fut tué par des pirates hibernois. Patrice fit des prodiges de valeur ; mais, accablé par le nombre, il fut enlevé à seize ans, vendu et réduit à garder des troupeaux, avec sa soeur Lupite et les serviteurs de son père. Il apprit l'irlandais, qui lui fut si utile plus tard et sanctifia ses peines. Soumis aux ordres de son maître, il mérita le nom de serviteur paisible.

Après six ans d'esclavage, il eut quelque pressentiment qu'un voyage heureusement tenté devait le rendre à sa patrie. Dans cette pensée, qu'il prit pour un avis des cieux, il partit, malgré l’éloignement de la côte. Il trouva un navire prêt à mettre à la voile, et y fut reçu comme passager. A la suite de divers accidents, il rentra sous le toit paternel, et y demeura quelques années, non sans essuyer de nouvelles traverses. Il perdit une seconde fois sa liberté, mais il la recouvra au bout de deux mois. De retour au pays natal, il eut plusieurs visions qui lui montraient les enfants de l'Irlande, tendant vers lui les bras et l'appelant à les convertir.

Brûlant d'accomplir ce vœu, Patrice reçut la prêtrise et l'épiscopat dans sa patrie. Toute sa famille participa à la plénitude de grâce qui se répandit par son ministère. Il n'y a presque point de ses parents qui ne soient reconnus pour saints. Son frère, Sennan, ses soeurs, Lupite, Agride ou Tigridie, Liamaine, Darerea et Cineneume ; ses neveux, Loman et Soeachnall sont du nombre. Il éprouva beaucoup d'opposition à son départ, dans sa famille et de la part du clergé, qui voulut le retenir par des offres avantageuses. Mais, affermi par la prière dans sa résolution, il oublia sa noblesse selon la chair pour servir un peuple étranger. Arrivé en Irlande, il parvint à se maintenir dans un pays où saint Pallade n'avait que séjourné.

Vainqueur des obstacles que l'enfer et les hommes mirent à ses desseins, après avoir adouci par sa patience, ses bienfaits et ses prédications, l'humeur opiniâtre et brutale des Scots ; confondu leurs magiciens par sa doctrine et par ses miracles ; porté dans toute l'île le flambeau de la foi et converti la nation entière, fondé plus de 300 églises, consacré beaucoup d'évêques, ordonné plus de 3000 prêtres, établi un grand nombre de couvents de femmes et d'hommes, où l'étude était jointe à la piété; rempli l'Irlande d'écoles, célèbres par l'enseignement des bonnes lettres, qui donnèrent à la France et à l'Europe entière d'habiles maîtres ; passé plus de trente années ou dans l'exercice du ministère ou dans les pratiques de la retraite, tenu plusieurs synodes pour consolider l'établissement de la religion, étendu son zèle infatigable jusqu'aux églises bretonnes, qu'il délivra des erreurs ariennes et pélagiennes qui s'y étaient glissées, âgé d'environ 92 ans, il mourut dans son monastère de Sabhul, en 464.

Les œuvres de saint Patrice renferment entrnautres sa Confession, où il fait, avec une piété sincère et une profonde humilité, l'aveu des fautes de sa vie et des miséricordes dont le ciel l'avait gratifié ; sa Lettre au prince Corolic, qui vint en Irlande enlever les nouveaux catholiques gallois, massacra les uns, emmena les autres pour les vendre aux idolâtres. Après l'avoir vainement supplié, par écrit, de lui rendre les fidèles et une partie au moins de ce qu'il avait pillé, pour que ces malheureux ne fussent pas réduits à périr de misère, le sage et courageux prélat voulut prévenir le scandale que les nouveaux convertis pourraient prendre de la conduite du ravisseur qui se disait chrétien.

Il publia une excommunication contre Corotic et ses complices, jusqu'à ce qu'ils eussent rendu la liberté aux disciples du divin libérate.

(M. de Garaby).

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