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12 Novembre. Le Bienheureux PIERRE, Evêque.

Pierre du Chaffaut parvint au doctorat en droit civil et canonique, et fut élu évêque de Nantes, le 25 Mars 1477. Trouvant son diocèse troublé par un procès avec les ducs de Bretagne, il protesta qu'il n'accepterait, que lorsque l'affaire serait arrangée à l'amiable. Le chapitre et le prince nommèrent des arbitres. On fit des processions et des prières extraordinaires. L'accord fut conclu le 27 Septembre; 1477, et l'ange de paix fut sacré. Il fit au duc le serment refusé par ses deux prédécesseurs ; ce qui avait été un prétexte de la guerre du bien public.

En 1478, il renouvela les statuts de ses prédécesseurs. Les curés qui se présentaient pour avoir leur visa, devaient jurer que leur élection était légitime.

Eu 1480, il ordonna de garder les fêtes. Il fit imprimer à Vannes un bréviaire, que Travers croit le premier qui ait paru. Auparavant, on avait des manuscrits. On doit un missel au savant prélat.

Le 14 Juin 1481, il célébra un synode dont un statut exclut des églises les tombeaux et les armoiries. Sixte IV le chargea d'absoudre Alain de Malestroit.

En 1482, le nonce voulut lever une dîme pour la guerre contre les Turcs. Les évêques de Nantes, de Saint-Malo et de Quimper principalement en appelèrent au pape. Le clergé s'assembla à Rédon. Il paraît que la réclamation fit retirer la bulle. Pierre partit pour Rome en 1483, et revint en 1486. Il accorda, le 22 Septembre de cette année, quarante jours d'indulgence par an à ceux qui travailleraient à la réparation et à l'entretien de la Chaussée de Saint-Philbert de Grand-Lieu, ouvrage utile au public.

En 1487, pendant le siége de Nantes, le prélat fut soupçonné d'intelligence avec le roi. On reconnut l'innocence de Pierre, qui, cette année, trois fois ambassadeur, s'était montré dévoué au duc et au pays.

Une contagion fournit au pasteur l'occasion de signaler sa charité. Il mourut le 12 Novembre 1487. La justice, l'humilité, la piété, la douceur furent les bases de son caractère. Il fonda deux anniversaires à la cathédrale, le premier pour lui et le deuxième pour son secrétaire. On assure qu'il s'est fait des miracles à son tombeau. On a invoqué ce grand prélat. Dans des heures imprimées à Nantes, en 1517, se trouve une prière en son honneur.

(M. de Garaby).

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