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VIE DU BIENHEUREUX SALOMON, ermite

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1er Novembre. Le Bienheureux SALOMON, ermite.

Il reçut le jour au village de Kerbriand, près de Lesneven, de parents pauvres et vertueux, qui le mirent de bonne heure à l'école. Il employa tous ses moyens à acquérir la science du salut ; et, après la mort de ses parents, il se retira dans un bois qu'a remplacé l'église du Folgoet. Sa vie s'y passa dans l'union avec Dieu, dans les exercices de la pénitence la plus austère et de la piété la plus tendre envers la Reine des anges, Ses mortifications étaient si grandes, que la dure était sa couche, une grotte sa maison, des branches son toit, quelques croûtes de pain moisi son mets le plus délicat, l'eau froide son nectar et une tunique grossière son ornement le plus magnifique. Non content de souffrir les rigueurs de l'hiver, il se plongeait alors dans la fontaine de son ermitage ; puis, reprenant son pauvre vêtement, il se réchauffait en se balançant aux rameaux des arbres.

Tous les matins, il allait nu-pied à Lesneven, à une demi-lieue de sa solitude, entendait la messe, recueillait les aumônes qu'aimaient à lui donner les habitants et la garnison, puis regagnait son ermitage. Il le faisait sans cesse retentir de ce cri respectueux : Ave, Maria ! ou de couplets en l'honneur de la Mère de grâce. Rencontré par des soldats qui lui demandèrent de quel parti il était, il fit cette sage réponse : Je ne suis ni pour Blois, ni pour Montfort ; je suis serviteur de Marie ! Ces pillards ne trouvant sur lui rien qui pût les accommoder, le quittèrent en riant.

Sa vie retirée, sa misère, sa modestie, son silence qu'il n'interrompait que par de pieuses aspirations, le firent passer pour insensé. Il souffrit cette humiliation avec une admirable force d'âme.

Il passa quarante ans dans cette position pénible, sans faire le moindre tort à personne et tout occupé de Dieu et de la sainte Vierge. Atteint d'une maladie, il resta dans sa retraite, quoique les habitants des hameaux voisins lui offrissent leurs chaumières. Il fit venir le vicaire de Guiquelleau, se confessa à lui, et bientôt il s'endormit dans le Seigneur, le 1er Novembre 1358. Il reçut une humble sépulture dans le cimetière communal.

Quelque temps après, un beau lis blanc, né sur sa tombe et dans lequel on crut voir écrit ces mots : Ave, Maria, que le bienheureux aimait à répéter, réveilla son souvenir. Les seigneurs du pays et les officiers du duc de Bretagne arrêtèrent qu'on bâtirait une chapelle dans le lieu qu'avait habité le bienheureux. Montfort fit vœu de réaliser cet engagement, à la chute de son rival. En 1365, il fit la fondation et posa la première pierre ; son fils acheva la construction interrompue par la guerre avec la France, et l'église fut dédiée, en 1419, par Alain, évêque de Léon. Ce célèbre lieu de pelerinage, ayant été réparé et embelli, est devenu, par ordonnance royale du 23 Août 1829, chef-lieu de la succursale de Guiquelleau.

La vie du bienheureux a été écrite par Jean de Langueznou, abbé de Landevenec, mort en estime de sainteté. On a la traduction de cette légende, communiquée par Mgr. de Neuville, évêque de Léon, pieux prélat qui fit élever cinq mille croix dans son diocèse, pour rappeler partout la charité du Sauveur.

(M. de Garaby).

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