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VIE DE SAINT SALOMON III, roi et martyr

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28 Juin. Saint SALOMON III, roi de Bretagne, martyr.

" Il y a eu en Bretagne trois princes du nom de Salomon. Le premier et le dernier ont été honorés du titre de martyrs " (Note de l'édition de 1837, d'Albert Le Grand).

Salomon III était fils de Rivallon, dépouillé de ses domaines par son cadet Nominoé. L'usurpateur mourut en 851. Le légitime héritier réclama la couronne, et Charles-le-Chauve lui fit adjuger le comté de Rennes. Mécontent de cette demi-justice et voyant l'arbitre près de donner Louis de France pour mari à la fille d'Erispoé, fils et successeur de Nominoé, Salomon reprit les armes. Il poursuivit son cousin réfugié dans l'église de Talensac, au diocèse de Vannes. Le féroce Almar, officier du prétendant, poignarda Erispoé au pied de l'autel.

A ce tort près, Salomon avait toutes les qualités désirables. Les Bretons le reconnurent sans peine pour souverain. Charles lui-même satisfait de ses soumissions lui confirma la souveraineté de l'Armorique.

La politique portait le prince breton à affaiblir la puissance redoutable de l'empereur, et il favorisa les troubles qui avaient ce résultat. Un traité mit fin aux divisions des deux cours. Pasquiten, gendre de Salomon, négocia cet accommodement, et Charles l'en récompensa par le don du comté de Coutances.

Salomon, monté sur le trône, en 857, se montra sage, religieux, ami de la justice. Il ne fit sentir le poids de son sceptre qu'aux méchants, que l'expérience lui apprit à mieux juger. Mais le souvenir de son crime le tourmentait sans cesse. Il assembla les états et leur dit qu'il voulait aller demander l'absolution au chef des fidèles. La crainte des courses des Normands fit qu'on s'opposa à son départ. Il écrivit au pape et lui envoya sa statue d'or massif, en 871.

Depuis longtemps il soutenait la guerre contre les Normands. Il passa l'hiver de 869 campé à Avesac, pour les empêcher d'envahir son royaume qui allait jusqu'aux portes d'Angers. Cinq ans après, il aida Charles à les chasser de cette ville. Il y réussit autant par son habileté que par sa valeur. Il fit creuser un canal dans lequel furent amenées les eaux de la Mayenne. La flotte ennemie mise à sec fut contrainte de se racheter, en payant sept mille livres d'argent à l'empereur. Le vainqueur, devant le succès à son allié, le laissa libre de battre de la monnaie d'or, ce qui était le privilége de la royauté, et le dispensa solennellement de l'hommage qu'avait rendu son prédécesseur.

Une maladie subite réveilla les remords de Salomon. Pour chercher dans la retraite une expiation que ne lui procurait pas la gloire, il résolut d'abdiquer en faveur de son fils Wigon. A cet effet il convoqua les grands à Vannes. Une conjuration, formée tandis qu'il préservait la patrie des avides étrangers, éclata à le nouvelle de cette détermination.

Pour se faire un appui de Rome et de la France, Salomon avait eu dessein de rétablir les évêques que Nominoé avait fait déposer. Courantgen substitué à Susanne de Vannes, craignant de voir ce prélat reprendre son siége, donna l'alarme à ses collégues. A ces mécontents s'unirent Gurvaud, beau-fils et vengeur d'Erispoé, et même Pasquiten qui, pour s'ouvrir le trône, massacra WIgon, fils de Salomon, et, couvert du sang du fils, marcha contre le père. Le monarque abandonné se retira au monastère de saint Sauveur, en Plélan, et chercha un refuge auprès des autels, que le droit d'asile rendait inviolables. Sommé de sortir, pour empêcher une profanation, il se prépara à la mort et muni du pain des anges, il parut avec une contenance si ferme que les plus hardis n'osèrent porter la main sur lui. Ils le laissèrent à quelques Français qui l'accablèrent d'outrages, lui crevèrent les yeux et le jetèrent dans une prison. Deux jours après, il y mourut, le 28 Juin 874.

Il n'eut jamais qu'une épouse ; c'était Blanche de Bretagne, aussi pieuse, aussi bonne dans son temps que Blanche, mère de saint Louis, le fut dans le sien. Elle mourut en 869.

(M. de Garaby).

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