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27 Novembre. Saint SECONDIN, Évêque.

Secondin, ou Sechnalle et Usaile, naquit au pays d'Aginense, en 384, de Restitute et de sainte Liémanie.

Disciple de saint Patrice, il mérita le titre de très-savant et très-saint. Il suivit cet apôtre et le seconda puissamment. Ordonné évêque de Domnach-Sechnaild, il y demeurait, quand Patrice n'avait pas besoin de lui. Sa capacité et sa sagesse lui avaient mérité l'honneur d'étre coadjuteur du pontife, et il le remplaça pendant les deux derniers voyages du primat à Rome.

Il approuva que son oncle lui refusât un char pour le donner à saint Fièche, parce que ce collègue dans l'épiscopat, accablé d'infirmités et extenué d'austérités, en avait besoin pour visiter son diocèse. Il aurait voulu que saint Patrice eût accepté tout ce qu'on lui offrait, afin d'entretenir une foule de serviteurs de Dieu. Mais, sur la réponse de l'ange d'Armagd, que, s'il acceptait tout, il ne resterait rien à donner à leurs successeurs, Secondin admis cette réserve.

Il écrivit la vie de son oncle. Il lui dit qu'il voulait louer un saint vivant, qu'il ne nomma pas. Saint Patrice répondit qu'il était louable d'exalter les héros de la religion. Mais que, pour éviter toute vanité, il valait mieux pour les louer, attendre qu'ils eussent quitté l'exil ; que, si cependant il tenait à son projet, il devait se hâter ; car des évêques d'Irlande, il serait le premier à mourir. Secondin célébra les vertus, les bienfaits, la puissance de Patrice. La prophétie se réalisa : peu de jours après, le poète élu s'endormit dans le Seigneur, le 27 Novembre 459. Il fut inhumé dans sa cathédrale ; et, par de nombreux miracles, il montra qu'il vivait avec l'Eternel. Son hymne fut un bienfait de plus. Son chant opéra des conversions et des prodiges innombrables.

(M. de Garaby).

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