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VIE DE SAINT TÉNÉNAN ou TINIDOR, évêque de Léon

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16 Juillet. Saint TÉNÉNAN ou TINIDOR, Évêque de Léon.

Fils d'un prince irlandais riche et pieux, il reçut une excellente éducation de saint Karentec, prêtre, et montra dès sa jeunesse un grand amour de la vertu. A la fin de ses études, envoyé par ses parents à la cour du roi d'Angleterre, il devint l'objet de l'admiration générale, par les grâces de son esprit et de sa figure. Pour se soustraire aux sollicitations d'une personne de haute naissance qui le voulait pour époux, et afin de rester fidèle au voeu de chasteté qu'il avait fait, il obtint par ses prières une apparence de lèpre qui le fit rejeter de tout le monde.

Rentré sous le toit paternel, il consola les auteurs de ses jours, en leur déclarant que son mal, venu à sa demande, disparaîtrait, quand il voudrait. Il le supportait avec une patience héroïque ; mais, averti par un ange d'aller recevoir sa guérison au monastère de son ancien maître, il alla aussitôt visiter Karentec, qui, par un bain, lui rendit la santé. Les deux saints remercièrent le ciel de cette faveur, et Ténénan s'en retourna. Ses parents furent grandement réjouis de le voir délivré de sa maladie.

Alors il se fit prêtre et s'appliqua, avec un zèle infatigable, aux devoirs ecclésiastiques ; bientôt, exécutant ce qu'il avait projeté depuis long-temps, il quitta tout-à-fait le monde et vint dans l'Armorique, avec les prêtres Senan, Kenan et plusieurs autres. Entrant dans le bras du mer qui vient à Landerneau, il prit terre au pied du château de Joyeuse-Garde, situé dans la forêt de Talamon. Elle servait de retraite aux habitants contre le pillage des Danois, récemment descendus dans la contrée.

Le saint bien accueilli se retira aussi dans la forêt ; et, voyant l'exercice de la religion négligé par ce peuple, tout occupé de se garantir du danger, il lui fit bâtir deux églises, l'une dans le fond du bois, l'autre à l'extrémité. La première a pris le nom du saint ; l'autre est celle de Ploa-Bennec. C'est dans ces temples que Ténénan, aidé de son clergé, administra les sacrements, prêcha l'Evangile et célébra l'office divin. Bien plus, il ranima les chrétiens par un bienfait temporel. Outre les barricades qu'il avait faites aux avenues de la forêt, il fit élever un tertre spacieux, cerné de larges et profonds fossés, et bâtit dessus un oratoire où il se tenait avec ses collaborateurs et retirait leurs meubles. Là se disait l'office, se faisaient les exhortations et se tenaient les assemblées. On y administrait la justice, et le saint y instruisait la jeunesse ; ce qui fit appeler cette place Les-Quelen (cour d'instruction).

Comme les barbares pillaient et incendiaient les églises, Ténénan commit, pour veiller à la défense de son troupeau, un capitaine dont il bénit les armes et qu'il détermina à bâtir une tour ronde, près de l'église de Ploabennec, pour y déposer ce qu'elle avait de précieux.

Les barbares arrivent ; le capitaine, seul dans le nouvel édifice, est résolu de le garder au prix de son sang ; le saint, avec ses prêtres Kenan, Armen, Senan et le clerc Glanmeus, et tout le peuple, s'était renfermé dans Lesquelen : il avait placé des sentinelles en-dehors pour avertir de ce qui se passait. On fit si bonne contenance, et Dieu protégea tellement ses serviteurs, que les cruels étrangers se dispersèrent épouvantés. Ainsi la prudence, le courage et les prières de Ténénan délivrèrent ce pays des hordes infidèles. Le Propre de Léon lui donne le titre de sauveur de la patrie. Les princes et seigneurs bretons vinrent le remercier, et comblèrent de bienfaits son église de Ploabennec.

Vers cette époque vaqua le siége de Léon. Tous les suffrages appelèrent Ténénan à l'occuper. Des députés vinrent saluer, à Ploabennec, le pasteur élu. Cédant à leurs instances et à leurs raisons, il vint dans la ville épiscopale et fut reçu aux acclamations de tout le peuple. Il alla, très-bien accompagné, se faire sacrer à Dol, par saint Genevé ou Gennou, et rentra à Saint-Pol, au milieu des cris de joie de tous les habitants. L'onction épiscopale lui procura une telle abondance de grâces, qu'il parut aussi supérieur à Tinidor, anachorète, que celui-ci avait été au-dessus des autres hommes par la sublimité de ses vertus. Mortification constante, sage économie, assiduité à l'oraison et aux offices, bon exemple, prédication fréquente et soignée, visites de tout le diocèse, réédification des églises brûlées par les étrangers, soin de former et de donner de bons prêtres, aumônes continuelles ; il réunit tous les moyens de procurer le bonheur et le salut de ses ouailles. Il mourut au palais épiscopal de Léon, le 16 Juillet, vers 635, après quelques années d'un glorieux épiscopat.

(M. de Garaby).

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