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VIE DE SAINT TUGDUAL, évêque

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30 Novembre. Saint TUGDUAL, Evêque.

Né en Angleterre, vers 509, de Hoël Ier, roi d'Armorique, et de sainte Pompée, il étudia sous saint Iltut, fut quelque temps ermite, embrassa la vie monastique et devint supérieur d'un couvent. Ayant perdu son père en 545 et fuyant les fureurs des Saxons, il vint en Bretagne avec sa mère, sa sœur sainte Sève, soixante-douze disciples et la veuve Maheleu qui, dévouée au service de Dieu, blanchissait les vêtements des solitaires.

Ils débarquèrent dans un havre de Plumoguer. Hoël II, frère de Tugdual, lui donna le terrain où il bâtit le monastère de Lanpabu qu'il habita quelque temps. Il évangélisa la contrée. Ses prédications, ses exemples, ses miracles produisirent de grands fruits. De toute part on offrait des emplacements d'abbayes pour des élèves du saint. Le vertueux prêtre Lavant, son secrétaire et le compagnon de ses courses apostoliques, dressait les actes de donation. Il n'y eut presque pas de paroisse, depuis la côte où l'homme de Dieu avait abordé jusqu'à la partie orientale du pays, qui n'eût de ses disciples.

On rapporte que saint Brieuc, son oncle, le fit supérieur de Landebaëron. La Dévison prétend que le prélat le chargea de diriger son abbaye de Trécor, aujourd'hui Tréguier. Tugdual y réunit une foule de disciples qu'il avait détachés du monde, et qu'il formait dans l'intervalle de ses missions.

De l'avis de ses frères et des seigneurs, il alla demander à Childebert la ratification des donations qu'on lui avait faites. Il passa par Angers et fit amitié avec saint Aubin qui l'accompagna. A l'entrée de Paris, le charitable abbé ressuscita un mort et guérit un noble paralytique. Ces miracles prévinrent en sa faveur. Le roi lui offrit tout ce qui dépendait de lui ; Tugdual se contenta de la simple confirmation des fondations déjà faites.

Cependant des députés Lexobiens allèrent le demander, pour remplacer leur évêque qui venait de mourir. Childebert le fit sacrer à Paris, vers 552. Pour rétablir l'ordre et la piété dans son diocèse, le pontife employa instructions, exemples et miracles mêmes. Une mortalité affligeait le pays. Invité par saint Paul de Léon à une procession pour fléchir le Tout-Puissant, Tugdual y prêcha, et dès lors cessa le fléau. Mais, quand le thaumaturge usa d'autorité pour réprimer les abus, les méchants le persécutèrent. Ils furent appuyés par Canao, frère du prélat, mais usurpateur du trône armoricain. Le bon pasteur se retira à sa solitude de Trébabu, ou a celle de sainte Sève. Sa sœur, sa mère et leur ami Ruélin partageaient sa prédilection pour cette retraite.

Sève, honorée à Langoat, et Tugdual sont patrons de la paroisse de Sainte Sève près de Morlaix. Un gros village y garde le nom de Pompée et un autre celui de Ruélin. Pendant que le saint priait, saisi d'un léger sommeil, il crut voir un ange lui commander de visiter les tombeaux des apôtres. Aussitôt, réveillant quelques religieux qui l'avaient suivi, il leur annonça sa révélation, célébra la messe et partit.

Revenu deux ans après, il trouva ses ouailles domptées par le malheur et s'appliqua à les sanctifier, pendant les trois ou quatre ans qu'il vécut encore. Il mourut au monastère de Tréguier, le 30 Novembre 564, d'autres disent 598. Son corps, dépouillé de son cilice, fut inhumé près du maître autel ; et, à ses pieds, Paul et Macron, ses disciples, décédés peu de temps après lui.

(M. de Garaby).

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