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VIE DE SAINT VINCENT FERRIER, religieux

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5 Avril. Saint VINCENT-FERRIER, Religieux, l'Apôtre des Provinces.

Il naquit à Valence, d'une honnête famille, le 23 Janvier 1357. Dès ses premiers ans, il fit présager les talents et les vertus qu'il ferait éclater. Ses parents ne négligèrent rien pour lui procurer une éducation qui réalisât de si belles espérances.

A 12 ans, il commença son cours de philosophie; et, cinq ans après, on ne connaissait ni philosophe ni théologien, dans sa ville, qui eût sa réputation.

En 1374, il entra chez les dominicains, et, prenant leur saint fondateur pour modèle, il fut bientôt consommé dans les voies de la perfection. Quelques temps après sa profession, il enseigna la philosophie avec un brillant succès, et il publia son Traité des suppositions dialectiques ; il n avait pas encore 24 ans. On l'envoya à Barcelone faire les mêmes exercices et annoncer la parole de Dieu.

Transféré à Lérida, il continua de s'appliquer à la scolastique et fut reçu docteur en théologie, en 1384. Valence le rappela ; il y expliqua l'Ecriture sainte et prêcha avec une réputation extraordinaire. Comme il agissait avec l'intention la plus pure, le ciel bénissait ses travaux, et tout le monde l'honorait. Un triomphe signalé prouva qu'il était digne de l'estime générale.

Une femme que la passion aveuglait, feignant d'être malade, l'appela sous prétexte de s'adresser à lui. Le saint, sans répondre à sa déclaration criminelle, s'enfuit comme Joseph. La malheureuse, jouant le rôle de l'épouse de Putiphar, eut recours à la calomnie ; mais, ne réussissant pas, elle avoua et répara publiquement sa faute.

Le cardinal de Lune, passant par Valence, emmena le célèbre docteur et le retint plusieurs années en France. Vincent y composa ses premiers ouvrages de piété. Croyant son ministère plus utile ailleurs, il prit congé du cardinal, en 1393, et répandit ses prédications dans le royaume de Valence. Mais le prélat, élevé au pontificat l'année suivante, par une partie du clergé, manda Vincent à Avignon, le fit son confesseur et maître du sacré palais. L'élection de ce pape occasionnait un schisme et le saint avait vainement insinué plusieurs fois à son pénitent de sacrifier ses intérêts à la paix de l'Eglise.

Rebuté de son opiniâtreté, il alla prêcher l'Evangile en Espagne, en France, en Italie, en Angleterre, en Ecosse et en Irlande. Sa célébrité croissait sans cesse, et presque tous les états de l'Europe voulurent l'entendre. Jean V, duc de Bretagne, envoya une députation le prier de venir faire des missions dans ses provinces, alla au-devant de lui avec sa cour, à une lieue de Vannes, où l'illustre orateur fut porté en triomphe. Il avait un bel organe, une vaste érudition, une admirable éloquence, savait plusieurs langues et s'énonçait avec une clarté et une aisance prodigieuses. L'émotion qu'il causait était si grande, que les gémissements de son auditoire le forçaient souvent de s'interrompre. Les nations les moins polies, les pécheurs et les infidèles les plus obstinés ne pouvaient résister à sa prédication. On porte à cent mille le nombre des conversions qu'il opéra, sans compter vingt-cinq mille Juifs et autant de mahométans. Il était toujours suivi d'une foule d’auditeurs, et il en nourrit miraculeusement, une fois deux mille, et six mille une autre fois. Il passa deux ans en Bretagne.

On avait une telle idée de ses lumières et de son pouvoir sur les peuples, qu'à sa rentrée en Espagne, il fut élu député par les états de Valence, pour concourir à la nomination d'un successeur à la couronne d'Aragon. Dom Ferdinand avait le plus de droits, de talent, de vertu. Vincent harangua le peuple ; et, d'une voix unanime, Ferdinand fut proclamé souverain.

L'obstination de Benoît XIII augmentait le schisme. Vincent appelé en 1415 au concile de Constance, assista à la conférence entre l'empereur et le roi d'Aragon et alla exciter les peuples à se détacher d'un ambitieux qui troublait l'Eglise.

Sollicité de nouveau par le duc des Bretagne, Vincent était revenu à Vannes ; mais à peine eut-il repris ses missions, qu'il tomba malade. Il expira au milieu des regrets de la cour et des peuples, le 5 avril 1419.

Indépendamment de ses vertus chrétiennes, de ses talents et de ses belles qualités, il fut l'homme le plus capable, le plus respecté de son siècle, celui qui produisit le plus de bien. Partout où il alla, il arrêta le crime, adoucit les mœurs et rendit les hommes meilleurs. Il a composé quatre volumes in-folio sur différents points de science ou de morale.

(M. de Garaby).

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