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LA BIENHEUREUSE ERMENGARDE D'ANJOU

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1er juin. La Bienheureuse ERMENGARDE d'Anjou Duchesse de Bretagne.

Fille de Foulques, comte d'Angers, et d'Hildegarde de Beaugenci , elle fut élevée dans la capitale de son père et donna de bonne heure de grandes marques d'une dévotion tendre et éclairée.

En 1093, elle épousa Alain IV, duc de Bretagne, qui, quatre ans après, allant à la première croisade, lui confia la régence de ses états et l'éducation de ses enfants. L'Armorique fut heureuse et la jeune famille formée à la science et à la vertu. La pieuse mère fit doter par Conan, son fils aîné, âgé de six ans, l'église qu'elle fondait sur une tour de Rennes.

Le 6 Janvier 1102, une grande assemblée de prélats, tenue à Nantes, fut honorée de la présence du duc et de la duchesse, qui donnèrent la forêt de Puzarlez à Marmoutier, abbaye déjà confirmée par eux dans ses possessions présentes et futures au comté nantais.

Ermengarde, ayant obtenu de saint Nicolas la guérison de l'héritier de la couronne ducale, le mena avec son cadet, Geoffroi le Roux, et Robert de Vitré, accomplir un voeu commun, à l'abbaye qui porte le nom du saint.

En 1108, elle procura à l'abbaye de Redon la répression de quelques violations des privilèges de ce Monastère.

En 1112, atteint d'une maladie dangereuse, Alain céda le duché à Conan et se retira au couvent de Redon. Ermengarde lui fit créer une honorable retraite et se mit à Font-Evraud, sous la conduite de Robert d'Arbrissel.

Libre à la mort du zélé fondateur, elle revint en Bretagne où on l'appelait pour rétablir la paix. L'abbé de Redon ayant osé envahir Belle-Ile, fut interdit, excommunié un an. Conan combattait pour lui ; mais il rendit cette terre à Sainte- Croix de Quimperlé, à la prière de la duchesse. Elle le détermina à protéger la communauté que Raoul de la Fustaie avait établie dans la forêt de Rennes, et à lui donner le prieuré de Loc-Maria de Quimper.

En 1127, l'église de Redon, profanée par des factieux qui y soutinrent un siége contre l'armée du duc, fut solennellement réconciliée en présence de la cour ducale.

Après la cérémonie, un concile provincial, tenu à Nantes, abolit divers abus, surtout le droit de bris, qui livrait à la rapacité des hommes ce qu'avait épargné un naufrage. Cédant aux instances de sa mère, Conan y renonça, et pria les évêques d'anathématiser ceux qui voudraient en user.

Le 15 Mars 1128, le prince et Ermengarde assistaient à la restitution, faite à l'abbaye de Roncerai d'Angers, de l'église de saint Cyr, usurpée par des prêtres mariés qui en avaient fait leur héritage.

En 1129 , Conan accompagna sa mère à Font-Evraud et fit une ample donation à cet établissement.

Ensuite la princesse reçut, le voile de saint Bernard, abbé de Clairvaux, et se consacra à Dieu dans le nouvel institut des Cisterciens.

En 1131, Foulques, frère aîné d'Ermengarde, devenu roi de Jérusalem, attira sa soeur en Palestine. Elle commença une église et un couvent à Sichem, sur le puits de Jacob. Les ravages du vice-roi de Damas interrompirent ces travaux.

La duchesse était de retour , le 28 Juin 1135, lorsque son fils Conan fit la première fondation de Buzai , en donnant à Clairvaux l'île de Caberon.

Des guerres obligèrent le duc à reprendre une partie de sa donation ; mais bientôt sa mère le décida même à l'augmenter considérablement. Elle l'avait déjà fait accroître la donation de l'église bâtie sur une tour de la ville de Rennes.

Elle se trouvait encore à Nantes, le 5 Novembre de la même année, et elle porta sans doute son fils à rendre à l'évêque de cette ville plusieurs églises dont il avait disposé sans la participation du prélat.

Conan III était mécontent de Mathilde, son épouse ; mais, sur les remontrances de sa mère, il garda des ménagements. Ce ne fut qu'après la mort d'Ermengarde qu'éclatèrent ses ressentiments.

On dit à Redon que la duchesse douairière s'y retira sur la fin de sa vie, avec des femmes qui avait aussi renoncé au monde. Elle y mourut, le 1er Juin 1148.

(M. de Garaby).

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