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VIE DE LA BIENHEUREUSE ESTHER

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15 Juillet. La Bienheureuse ESTHER.

Esther Leggues naquit à Saint-Malo, le 15 Octobre 1610. Son père, Richard Leggues, commerçant anglais, et sa mère, Rachel Lemoine, native de Vitré, étaient calvinistes et voulaient lui communiquer leurs préventions contre l'Eglise romaine. Leur fille, à peine âgée de quatre ans, suivait les jeunes catholiques, lorsqu'elles allaient à la cathédrale. Dans la suite, elle se fit instruire par des femmes pieuses et visita à la dérobée les ursulines qu'elle estima de plus en plus, malgré les déclamations des auteurs de ses jours contre l'état religieux.

A six ans, elle résolut de professer le catholicisme. Ses parents violaient la loi d'abstinence; Esther prenait du pain sec ou un peu du morceau de poisson qu'on servait. Ils voulaient la mener au prêche de Plouer ; elle trouvait quelque excuse et n'y entra qu'une fois.

A sept ans, confessée par l'abbé Guillard, vicaire de la cathédrale, elle continua de souffrir patiemment les menaces, les injures, les coups que lui attirait sa fidélité à nos saintes pratiques. Désirant les suivre librement, elle priait l'évêque de la placer en quelque communauté. C'était impossible ; la patience fut sa ressource.

Dans sa dixième année, pour fortifier son courage, elle obtint la confirmation de Mgr le Gouverneur, qui connaissait sa conduite. Ce prélat lui parlant des devoirs qu'impose ce sacrement, elle répondit : Je suis décidée à vivre et mourir catholique. J'irai toujours à la messe, quand mon père et ma mère devraient me tuer, comme ils m'en menacent.

Ce fut alors qu'ils lui déclarèrent qu'ils la conduiraient bientôt au prêche. Ne trouvant plus d'autre moyen de s'abstenir de les y accompagner, elle conjura le Tout-Puissant de l'appeler à lui. Son désir fut exaucé.

Tombée malade le 10 Juillet 1620, elle pria ses ferventes compagnes qui la visitaient le surlendemain, de la recommander à Dieu et à la sainte Vierge, ajoutant qu'on lui avait enlevé son chapelet, mais qu'elle le disait sur ses doigts, quand ses parents n'étaient plus dans sa chambre. Des prêtres de la ville et des bénédictins anglais, qui s'y étaient réfugiés, essayèrent de porter à la malade les consolations de la religion. Rachel Lemoine fit une résistance invincible. Notre bienheureuse expira le 15 Juillet 1620.

On assure qu'à son dernier soupir, des chants angéliques éclatèrent dans son appartement. Pressés par des personnes honorables de la laisser inhumer parmi les catholiques, ses parents se hâtèrent d'envoyer furtivement et d'enterrer son corps dans leur cimetière. Mais l'évêque diocésain étant en cours de visite à Dinan, se rendit à Plouer, le 8 Septembre 1620 ; et, après la grand'messe, ayant fait tirer du cimetière des protestants les dépouilles mortelles de la servante du Seigneur, il présida à leur inhumation dans l'église paroissiale. Pour répondre aux plaintes des calvinistes, le promoteur du diocèse fit constater qu'Esther Leggues était morte dans la religion catholique ; et M. Doremet, vicaire-général de Saint Malo, publia sa vie, en 1622. Voir le Gynécée d'Artur du Moustier.

(M. de Garaby).

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