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LA BIENHEUREUSE RIVANONE, veuve

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19 Juin. La Bienheureuse RIVANONE, Veuve.

Née vers 500, en Basse-Bretagne, elle était douée d'une grande beauté et des meilleures qualités de l'esprit et du cœur. Une éducation religieuse et soignée développa ses heureuses dispositions. Toute jeune encore, elle eut à pleurer la perte des auteurs de ses jours ; ses deux frères saint Rivoaré et saint Urfol furent ses guides et ses appuis. La vertueuse orpheline demeurait avec le premier, au manoir de Lanrioull, en Plouzévédé. Elle sanctifiait son temps par un enchaînement de bonnes œuvres et par les soins du ménage, charmant ses travaux par la méditation et la culture de la poésie. On se rappelle encore les chants qui déterminèrent le barde saint Hoarneau ou Harvian, à la demander pour épouse.

Ce poëte chrétien, revenant de la cour de France, passait par l'Armorique, afin de rentrer dans la Grande-Bretagne, sa patrie. Sur un avis du ciel, il alla demander la vertueuse sœur d'Urfol, se faisant présenter par le prince saint Judual. Ils la trouvèrent près d'une fontaine, charmant les échos de ses doux accents. Bientôt, de l’aveu de sa famille, elle devint la digne compagne de l'édifiant étranger. Les nouveaux époux restèrent à Lanrioull. Un an après, Rivanone était mère de Hervé.

Cinq ans plus tard, elle reçut le dernier soupir de son mari, qui mourut en saint, comme il avait vécu. Sa veuve lui donna des regrets qu'on a essayé d'exhaler dans de touchantes élégies. Tendre tutrice du jeune Hervé, né aveugle, la sainte l'éleva fort soigneusement au manoir de Lannuzan, territoire de Kéran, partie de la commune de Tréflaouénan. Dès sa septième année, il avait reçu de cette femme, aussi éclairée que pieuse, une instruction étonnante et un goût insatiable de connaissances. Elle le mit à l'école du savant religieux saint Marcian. Alors, parfaitement libre, elle renonça à ses biens, et, accomplissant une résolution prise depuis longtemps, elle alla s'ensevelir dans la solitude, avec de ferventes compagnes, parmi lesquelles était sa nièce sainte Christine. Elle s'y forma un ermitage avec des rameaux d'arbres, et y persévéra dans l'abstinence et l'oraison.

Cependant son fils surpassait ses condisciples en lumières et en sagesse. Quand il eut atteint l'adolescence et fini ses études, il revint vers son oncle saint Urfol et demanda à voir son excellente mère. Le saint, qui connaissait la retraite de la servante de Dieu, y mena son neveu. L'entrevue fut attendrissante. Rivanone, enchantée de revoir un fils qui répondait si constamment à ses vœux, s'entretint avec lui sur une foule de choses qui les intéressaient ; et, comme elle était atteinte d'une grave maladie, elle ne lui cacha point que le Seigneur lui avait révélé qu'il allait l'appeler à lui. Elle le pria de l'assister à ses derniers moments avec saint Urfol, auquel elle recommanda le jeune aveugle, qui allait bientôt être orphelin. Les deux élus lui donnèrent les soins les plus charitables. Le bon fils lui fit administrer les secours de la religion. Elle mourut saintement le 19 Juin, vers 535. Hervé l'inhuma avec piété et respect dans l'oratoire, où elle avait passé tant d'heures dans la prière. C'est maintenant l'église paroissiale de Landhouarneau. Des miracles si nombreux illustrèrent son sépulcre, que les bollandistes s'étonnent qu'Albert Le Grand ne l'ait pas citée parmi les saintes. Artur du Moustier la présente à nos hommages dans son Gynécée.

(M. de Garaby).

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