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VIE DE SAINTE TREFINE, martyre

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8 Novembre. Sainte TREFINE, Martyre.

Dans la première moitié du sixième siècle, Erech, roi de Vannes, fils de Hoël Ier et de sainte Pompée, avait une enfant nommée Tréfine, à qui le saint abbé Gildas-le-Sage avait inspiré de grands sentiments de religion. Le souverain, qui chérissait une fille si vertueuse, désirait lui procurer un établissement distingué.

Bientôt la main de la princesse accomplie fut demandée par un comte puissant du pays de Vannes. C'était le fameux Comor ou Conomor, seigneur redouté, qui se livrait avec fureur à ses passions. Quand une femme de haute naissance lui plaisait, il l'épousait ; et, dès qu'elle portait un gage de leur amour, il l'immolait pour en prendre une autre qui ne tardait pas à subir le même sort. Il était ainsi devenu veuf plusieurs fois, quand il rechercha Tréfine.

Erech rejeta sa demande ; mais, comme ce lieutenant de Childebert était redoutable, le refus fut coloré des prétextes les plus spécieux. Le comte, apprenant que Gildas avait un grand crédit à la cour de Vannes, l'envoya prier d'intercéder pour lui, et vint lui-même trouver le saint abbé. Il fit tant d'instances, tant de promesses et de serments de vivre désormais d'une manière édifiante, que saint Gildas le crut, et qu'à sa prière, Erech donna son consentement.

Pendant les premiers mois de son mariage, Comor répondit à l'affection de son épouse par de bons procédés ; mais elle devint enceinte, et sa tendresse pour elle se changea en aversion. Il la maltraita et voulut la tuer.

Tréfine, afin d'empêcher un double crime, s'échappa du château de Comor, et prit le chemin de Vannes, pour se réfugier chez son père.

Comor s'est aperçu de sa fuite ; furieux, il vole à cheval sur ses traces. La malheureuse s'est cachée dans un taillis voisin de la route. Il approche, la découvre, la saisit, tire l'épée et lui tranche la tête, disent les actes de saint Gildas et de saint Trémeur. Il s'en retourne ensuite en méditant de nouveaux forfaits.

Les domestiques qui avaient accompagné Tréfine, coururent porter à Erech la nouvelle du meurtre. Le roi désespéré, vint conjurer Gildas de lui rendre sa fille, que son intercession avait livrée à l'affreux Comor. Le saint consola ce tendre père ; et, se rendant auprès du corps de la princesse, il la ressuscita et la conduisit au palais du roi de Vannes.

Sans garantir la vérité de ce prodige, on peut dire qu'à la prière de Gildas, Dieu fit à Tréfine quelque faveur signalée. Ainsi sauvée, la pieuse Tréfine donna le jour à Tremeur, se retira dans un monastère de saintes filles, et y passa dans la ferveur le reste de ses jours.

(M. de Garaby).

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