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VIE DE SAINT EFFLAM, SAINTE HONORÉ et SAINT GESTIN, solitaires

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6 Novembre. Saint EFFLAM, sainte HONORÉ et saint GESTIN, Solitaires.

Efflam fils unique d'un roi d'Irlande, naquit en 448. Son aïeul et son père soutenaient une guerre opiniâtre contre un des souverains saxons de l'Heptarchie.

Touchés des maux qu'attirait sur leurs sujets ce long état d'hostilités, les princes ennemis résolurent de faire la paix, et voulurent la cimenter par l'union d'Efflam avec Honoré, fille du monarque saxon. Mais Efflam, édifié par l'exemple de quelques cénobites, qui avaient pénétré dans l'Hybernie, aimait comme eux la prière, le jeûne et les autres exercices de piété. Il inspira le même goût à quelques jeunes seigneurs élevés avec lui. Cependant il atteignit, ainsi que sa fiancée, l'âge nubile. Le roi, son père, fit venir Honoré et pressa son fils de recevoir sa main, comme gage du traité qui assurait le repos de son peuple. Le prince obéit ; mais, résolu de suivre sa vocation, il se décida à fuir avec ses amis dévoués, s'il ne pouvait déterminer son épouse à garder la virginité. Il fit préparer un vaisseau, pour s'en servir au besoin.

La pieuse Honoré consentit à garder la continence ; ce qui enhardit son époux à découvrir son dessein de quitter la cour. La princesse en parut affligée ; mais Efflam la voyant bientôt assoupie, courut au navire, avec ses confidents, et gagna promptement la lieue de grève. Ils débarquèrent sous la grande Roche-Bleue, quand un dragon sortit de la forêt voisine et vint à reculons vers une caverne située au pied du rocher.

D'après la chronique, ce monstre désolait la contrée, et personne n'avait osé l'attaquer.

Le célèbre Artur, roi du pays de Galles, vint à passer sur la grève, reconnut son parent Efflam, vola à sort secours, armé d'une massue et d'un bouclier.

Pendant le combat, le prince irlandais et ses compagnons priaient pour leur vaillant défenseur. Artur enfin extermina le cruel animal. Le vainqueur se sentant très-altéré, Efflam fit une fervente oraison et le signe de la croix, frappa de son bourdon un rocher voisin ; il en jaillit soudain une fontaine limpide, où le héros étancha sa soif. Cette source miraculeuse se voit à Toul-Efflam, à l'extrémité occidentale de la lieue de grève. Le brave Artur prit congé de son cousin, et, s'enfonçant dans la forêt qui bordait le rivage, alla chercher de nouvelles aventures. Et Efflam, en mémoire de sa délivrance, planta une croix de pierre sur le lieu du combat, fonda un ermitage près de la fontaine et s'y fixa avec ses disciples. Ils ne prenaient pas de nourriture le lundi, le mercredi et le vendredi, tant ils estimaient la mortification.

Honoré désirant rejoindre son mari, s'embarqua dans un de ces légers bateaux de claies d'osier, couverts de cuirs cousus, dont les Celtes faisaient usage, et vint aborder à Coz-Guéaudet. Ayant appris qu'Efflam était à deux lieues de là, elle s'y rendit, poursuivie par le jeune gouverneur de la ville de Lexobie, qui voulait la corrompre ; mais, touché d'un prodige qu'Eftlam fit en sa faveur, il se convertit et donna au saint et à ses compagnons le terrain qu'ils occupaient, et tout celui qui leur serait nécessaire dans ses domaines.

Efflam construisit pour Honoré une cellule à quelque distance de sa retraite. Elle y vécut quelques années comme un ange, sans regarder aucun homme en face, et n'ayant avec son mari qu'un commerce spirituel ; puis elle alla finir sa vie dans le monastère de Lanninok, près de Lorient.

Le pieux ermite Gestin, prêtre, croit-on, qui avait construit l'oratoire et la cellule trouvés par Efflam, revint d'un pélerinage à Rome. Il rejeta généreusement l'offre que lui fit notre saint de les reprendre, s'agrégea à la société d'Efflam, et se tint près de lui dans le bois où il mena une vie si exemplaire, que le pays consacra sa mémoire en prenant son nom. Saint Efflam mourut le 6 Novembre 512.

(M. de Garaby).

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