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19 Octobre. Saint GUÉNOLÉ, Religieux ; et saint JUD, Abbé.

Saint Guénolé vit tous les dangers du siècle, et ses vertus cherchèrent un abri dans la société des justes. Religieux à Taurac, vers 554, il s'y lia d'une céleste amitié avec saint Ethbin. Ils rivalisèrent d'ardeur à voler dans les sentiers de la perfection.

Guénolé était prêtre et s'attachait à rendre sa dignité sublime utile au salut des hommes. Il avait la charité de se rendre, trois fois par semaine, avec l'autorisation du supérieur, dans une chapelle distante d'une demi-lieue du couvent, pour y célébrer l'auguste sacrifice. Son pieux ami l'accompagnait ; ils allaient édifiant tout le monde par leur modestie, parlant des choses du ciel et saisissant toutes les occasions de faire du bien.

Un jour, revenant ensemble, ils secoururent un lépreux, et aussitôt le Sauveur qui a dit : Ce que Vous ferez au dernier de vos frères, je le regarderai comme fait à moi-même ; et qui, sous la forme d'un malade, était venu éprouver leur générosité, s'éleva dans les airs tout radieux, les bénit et leur promit de magnifiques récompenses. Cette faveur les excita puissamment à redoubler de zèle pour le service de Dieu et pour les œuvres de miséricorde. Guénolé passa ainsi sa vie dans les pratiques de la charité, et finit ses jours dans son monastère.

On l'appelle Saint Guénolé le jeune, pour le distinguer de saint Guénolé, abbé de Landévennec. Saint Jud fut le cinquième successeur de ce saint abbé et retraça ses vertus.

(M. de Garaby).

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