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VIE DE SAINT KÉ (ou saint QUAY, ou saint KÉNAN) et SAINT KERRIEN

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5 Novembre. Saint KÉ, QUAY ou KÉNAN, surnommé COLLEDO, Evêque, et saint KERRIEN, Ermite.

Les nobles et riches Ludun et Tagu, son épouse, donnèrent le jour à saint Ké, en Irlande. Il fut un des cinquante enfants de première distinction que le roi Léogaire, conquérant de cette île, exigea pour ôtages. Bientot après, saint Kiéran le délivra et lui fit donner une excellente éducation.

Il vint à Tours, se fit religieux dans le monastère de Saint-Martin. Il en sortit longtemps après, pour aller sauver ses compatriotes. Bien des conversions couronnèrent ses efforts dans la Connacie. Il fonda une église dans la Lagénie et y réunit une foule de nouveaux chrétiens. Il détruisit une idole vénérée dans les états du roi Eugène. Un temple élevé au vrai Dieu y attesta le triomphe de la vérité, et fut desservi par saint Comosel, disciple du zélé missionnaire.

Kénan, devenu évêque de Duleck à neuf lieues N. de Dublin, fut le père de son peuple, lui donna des instructions fréquentes, le visita souvent et distribua tous ses biens aux pauvres. Epuisé par les fatigues de son apostolat, il se démit de son évêché, passa dans la province de Cambrie et se retira à Roséné. Il y bâtit un oratoire et des cellules pour de saints personnages qui le suivaient, et pour lui.

Dans un château voisin, nommé Gudrun, demeurait le méchant prince Théodoric, qui poursuivit un cerf jusque dans la retraite du saint, lui enleva une vache et sept bœufs qu'on lui avait donnés, et répondit à l'humble réclamation du solitaire par un rude soufflet. Kénan souffrit patiemment cette violence. Bientôt le prince, attaqué d'une dangereuse maladie, se repentit, fit appeler Kénan, restitua le bétail, et donna douze arpens de terre de plus au saint, qui le guérit miraculeusement.

Des dons de Théodoric, Kénan éleva un ample monastère, et y reçut une foule de religieux de tous les pays. Quand il les eut habitués à bien suivre la règle, il leur nomma un supérieur, et partit pour l'Armorique. Il s'embarqua au port de Landegu, avec plusieurs de ses disciples. Ils débarquèrent à la côte de Léon, et se retirèrent à l'endroit où est l'église de Cléder. Saint Ké y bâtit un petit monastère et y déposa des reliques qu'il avait apportées, et le livre des Evangiles qu'il avait copié de sa main.

Cependant Mordrec, fils ingrat du roi Artur, profitant d'un voyage de son père dans les Gaules, s'empara du royaume, et chercha un appui dans l'alliance des Saxons. Les prélats, craignant pour la religion, de la part de ces infidèles, voulurent accorder les princes ; et, connaissant la vertu de saint Ke, le mandèrent et le députèrent, avec six autres évêques, vers le roi, pour le disposer à faire la paix, moyennant une réparation raisonnable.

Mais, avant que cet accommodement se pût conclure, quatre-vingt mille Saxons débarquèrent, et Mordrec se joignit à ces barbares. Artur, et presque tous ses braves, périrent, en 542, à la fameuse bataille de Camlan.

Saint Ké, ne pouvant voir la ruine de sa patrie, revint dans l'Armorique ; et, passant par la ville de Winton, il consola la reine Guenaran. Il la décida à consacrer à Dieu le reste de sa vie. Revenu à Cléder, il y enterra l'ermite saint Kerrien. Les deux serviteurs de Dieu étaient liés depuis l'enfance. Ils avaient étudié ensemble ; ils avaient vécu longtemps réunis à Cléder.

Saint Ké fut lui-même atteint d'une maladie mortelle, reçut dévotement les secours de la religion, et mourut le premier samedi d'Octobre, vers la moitié du sixième siècle.

(M. de Garaby).

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