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CONSEQUENCES DE LA BATAILLE DE ST-AUBIN DU CORMIER.

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Mariage du Roi avec la Duchesse Anne.

La victoire de Saint-Aubin du Cormier ouvrit la Bretagne à l'armée française. La Trémoïlle assiégea Rennes vainement, prit Dinan et entra à Saint-Malo par capitulation.

Le duc François II fut contraint de licencier ses troupes allemandes et navarraises, de laisser libre passage aux Français à travers la province et promit de ne marier sa fille aînée Anne qu'avec la permission du roi (traité de Sablé du 28 août 1488).

François II mourut 15 jours après, d'une chute de cheval, à Coiron près de Nantes.

Malgré ces succès, Charles VIII garda ses compagnies suisses, en vain rappelées par les gouvernements confédérés ; de nombreux déserteurs suisses, attirés par la bonne solde, renforcèrent le contingent.

Les conditions imposées par le roi de France étaient dures : aussi les princesses bretonnes s'adressèrent-elles à Maximilien d'Autriche, le fiancé d'Anne, à l'Espagne, à Henri VII d'Angleterre. La guerre allait recommencer.

L'armée française s'empara de Nantes en février 1491. 4.000 Suisses y prirent part sous le haut commandement d'un espagnol Pietro Loy (capitaine Hans Fœgli de Fribourg, lieutenant Antoine Bruggler de Berne, porte-étendard Hans Kissling de Soleure).

Le contingent suisse de Maximilien était plus faible, 600 hommes sous les ordres de Jean Etterli de Berne qui n'avaient pas reçu la solde promise, passèrent à Rennes au camp du roi qui les fit immédiatement reconduire dans leur pays.

Les gouvernements confédérés, amis des deux partis, désiraient réconcilier Maximilien avec Charles VIII, qui refusa tout arrangement. Rennes venait de se rendre et le roi voulait absolument réunir la Bretagne à la France. Il demande, il insiste, et obtient enfin le consentement de la Duchesse Anne à son union. Le mariage eut lieu le 6 décembre 1691 [Note : Il fut célébré à Langeais près de Chinon (Indre-et-Loire). Le cardinal-évêque de Saint-Malo Briçonnet, y assista].

Assuré que Maximilien chercherait à venger le double affront qu'il venait de subir, Charles VIII fit de nouveaux préparatifs de guerre. Les recruteurs parcoururent la Suisse, les anciens soldats qui avaient déjà combattu en France se présentèrent, comme toujours, en grand nombre.

Maximilien, de son côté, demanda aussi des secours à la Suisse, mais sans grand succès.

2.500 piétons anglais avec 1.600 lances débarquent à Boulogne ; Ferdinand de Castille menace le Roussillon, un corps allemand sous Albert de Saxe et le duc de Nassau, entre en Picardie et pille Arras, un autre corps allemand sous Wolff de Polheim et Caspard de Moïsburg envahit la Haute-Bourgogne. Parmi ces derniers se trouvaient 2.000 Bernois, Fribourgeois et Soleurois commandés par Bappet et Urs Steyer, aussi des gens d'Unterwalden avec Oswald de Rolz.

De tous côtés les jeunes Suisses, à l'humeur guerrière, rejoignent les deux armées en présence, malgré la défense des Cantons.

Maximilien s'avance victorieusement, prend Besançon le 21 décembre 1492 et Salins le 24 [Note : Salins devait tomber devant le seigneur d'Aresches], le château et l'hôpital sont brûlés, les mines de sel détruites.

La Suisse neutre se trouvait dans une situation très embarrassante, entre les deux partis, une guerre fratricide allait commencer. Effrayée elle fit des efforts désespérés pour la conclusion d'une paix honorable pour les deux pays. Elle fut signée à Senlis le 23 mai 1493. Le duché de Bourgogne était cédé à la France, les comtés de Bourgogne (Franche-Comté) et d'Artois revinrent au grand duc Philippe [Note : Philippe Ier, roi d'Espagne, d'abord archiduc d'Autriche, devint souverain des Pays-Bas du chef de sa mère, et acquit des droits sur le trône de Castille par sa femme Jeanne la Folle. Il laissa deux fils Charles Quint et Ferdinand, qui furent tous les deux empereurs], fils de Maximilien.

Les volontaires des deux partis furent renvoyés en Suisse. Charles VIII obtint pour ceux qui avaient combattu dans son armée la remise des peines qu'ils avaient encourues pour avoir passé la frontière sans autorisation.

Dans la campagne de Naples (1495), Charles VIII était encore suivi par 6.000 Suisses, des renforts successifs portèrent le contingent à 20.000 hommes.

Le cardinal Briçonnet, accompagna le roi à Rome et à Naples comme argentier et diplomate.

Par la faute des chefs, la campagne fut désastreuse et le roi rentra vivement en France.

Mais il prit des mesures immédiates pour faire payer intégralement la solde promise à ses compagnies suisses, dont il s'assura l'amitié et l'attachement pour les guerres futures.

(C. Rieger).

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