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RECRUTEMENT DES MERCENAIRES SUISSES.

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Les historiens du moyen-âge présentent les Suisses comme des aventuriers, se vendant au plus offrant.

M. de Mülinen nous montre que les mercenaires suisses forment un lien puissant qui unit la patrie aux princes étrangers ses voisins, et sont l'expression même de cette amitié.

La jeunesse suisse, convaincue de sa force, renonce à la trop grande quiétude qui règne dans son pays ; elle se jette avec enthousiasme dans la mêlée des batailles qui se succèdent rapidement pendant les XIVème et XVème siècles, dans le centre et l'ouest de l'Europe.

Elle lutte non sans succès en Ecosse, en Gascogne, en Bohême, dans les Flandres, en Bretagne et en Espagne.

Les Cantons confédérés sont souvent accusé d'avoir créé « des marchés de chair humaine » et on les a assimilés aux princes allemands qui vendaient leurs sujets « comme moutons en foire ».

Jamais les confédérés n'ont commis pareil crime. Pour donner libre cours à leur humeur guerrière, les jeunes gens préfèrent courir les champs de bataille de l'étranger que de susciter des guerres civiles à l'intérieur.

Les contingents étaient commandés par des officiers de leur nation et administrés par des délégués de leurs cantons respectifs.

Souvent les colonels étaient pris parmi les membres du gouvernement de la Confédération. Ils avaient leur justice particulière et formaient des colonies suisses dans les pays où ils étaient établis, surtout en France.

Le nombre des volontaires était toujours supérieur aux contingents demandés par les nations amies et le gouvernement se voyait forcé d'édicter des peines sévères contre les hommes qui passaient la frontière sans autorisation.

Par la valeur et la bonne renommée de ses compagnie à l'étranger, la Suisse a pu maintenir son autonomie de 1499 [Note : 1499 : Traité de paix avec l'Autriche] à 1798.

« Une nation désarmée se trouve dans la position de l'homme qui se laisse marcher sur le pied » (Citation de l'auteur).

Par leur contact avec les autres nations, les Suisses ont acquis des connaissances multiples, un jugement sain et impartial, sur les affaires politiques et religieuses .... en un mot, ils se sont créé une mentalité spéciale, de beaucoup supérieure à celle de leurs voisins.

L'école de la vie que les jeunes officiers suivaient en France, dans les Pays-Bas, en Espagne, aussi en Angleterre, en Autriche, en Allemagne et en Italie, leur offrait un champ, un horizon plus vaste que celui des rares écoles confessionnelles de leur pays.

Les petites villes rétrécissent l'esprit (Mad. de Staël ; citation de l'auteur).

Souvent on a reproché aux Suisses de se battre entre eux sur la terre étrangère.

Il arrivait souvent que les divergences qui avaient mis aux prises les deux armées existaient aussi entre les différents cantons ; les capitulations acceptées par les nations qui demandaient des contingents à la Suisse défendaient absolument d'employer les Suisses contre leurs compatriotes, mais aux appels des voisins, de nombreux volontaires passaient la frontière sans autorisation.

En résumé, les cantons confédérés n'auraient pas conservé leur autonomie confessignnelle [Note : Au moment de la Réforme, beaucoup de cantons passèrent au protestantisme, les autres restèrent fidèles au catholicisme ; mais l'union entre les cantons persista malgré les divergences religieuses], si les officiers n'avaient rapporté de l'étranger des idées libérales, tant en politique qu'en religion.

Un dernier reproche est fait aux Cantons. La France a payé des pensions aux gouvernements confédérés pour pouvoir recruter librement des contingents : le ministre des finances de Louis XI, Briçonnet [Note :  Briçonnet Guillaume, né à Tours, d'abord intendant général des finances, entra dans les ordres après la mort de sa femme, évêque de St-Malo en 1493, cardinal en 1494, archevêque de Reims en 1507 et ensuite de Narbonne où il mourut en 1514 ; financier et diplomate pendant les règnes de Louis XI, Charles VIII et Louis XII], a payé aux confédérés 20.000 livres [Note : La livre valait environ un franc de notre monnaie vers 1913] ;  3.000 à MM. de Lucerne, 2.000 livres à MM. de Zurich, 9.000 livres à divers particuliers, etc., etc. [Note : La solde des mercenaires était en dehors des pensions servies aux cantons confédérés].

Des pensions plus ou moins fortes étaient payées par la France aux ducs de Brandebourg, de Saxe, de Bavière.

Le dicton « pas d'argent, pas de Suisses », peut et doit aussi bien s'appliquer à tous les autres régiments étrangers de France, recrutés en Europe, en Irlande, en Allemagne.

On comprend aisément qu'une troupe enrôlée librement ne peut être levée qu'avec de l'argent.

« Ce n'est pas pour les beaux yeux des rois de France que les ducs allemands conduisaient leurs lansquenets, tantôt au roi, tantôt aux huguenots et enfin aux ligueurs » (Citation de l'auteur).

Plus tard, les capitulations conclues au XIXème siècle avec Rome et Naples n'ont plus fourni que des armées de parade, gendarmerie ou police, qui ne pouvaient apprendre aux contingents le métier des armes.

(C. Rieger).

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