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Des hordes de brigands |
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Des hordes de brigands infestent nos contrées à la fin |
du XVIème siècle et au commencement du XVIIème |
(tiré du journal " Le Lannnionnais daté du 17 juin 1854)
La Ligue, cette affreuse crise politique qui ferma la dernière période de la dernière moitié du XVIème siècle, nentama guère dans nos contrées la grande propriété territoriale. Les anciennes délimitations de nos grands fiefs furent respectées. Leurs propriétaires, enrichis jadis dans la guerre par le droit de conquête, échappèrent heureusement aux exploitations qui dordinaire accompagnent les crises politiques. Mais, nous devons ici dire, si la Ligue ne morcela pas la grande propriété immobilière, elle nen porta pas moins, pour un demi siècle au moins, une sérieuse et grave atteinte à lancienne puissance féodale (" Le dict tierce jour et an que dessus 1590 firent les dicts seigneurs et souldars de Quoitfrec et Tonquedec brusler plusieurs maisons en la paroisse de Plestin et ailleurs que les gens de bien cest-à-dire les grands et petits seigneurs sont contraints daller quester l'aumosne et ne sçavent où y aller par la pauvretté discelles guerres dont supplye Dieu lui donner une payx générale "). La guerre civile avait dévasté et incendié nos manoirs, transformé nos campagnes en friches incultes et arides, frappé de stérilité, tué toutes les industries, jeté dans une stagnation absolue toutes les échanges du commerce, et ce qui mettait le comble à cette déplorable crise, cest quelle avait naturalisé la révolution dans nos contrées et livré celles-ci, presque sans défense, aux plus brutales convoitises des émotions populaires, en dégarnissant notre sol de ses défenses nés, nous voulons dire de ses chevaliers et de ses gentilshommes.
Rien détonnant donc quen de semblables conjonctures notre pays ait été longtemps infesté de hordes de brigands, répandant partout la terreur et lalarme et laissant derrière eux le sang et la détresse. Les archives de nos communes, celle de nos fabriques et quelques guerz contemporains vont nous offrir à ce sujets dassez curieux détails.
En suivant lordre des temps, la première horde de brigands dont nous ayons rencontré à cette époque les traces dans les quartiers de Lannion, se composait de cinq cents hommes armés, dont le quartier général était dans le bois de Coat-an-Drezen, en Tréduder, et ayant pour chef une femme nommée Marguerite Charlès (La Charlezen).
Une tentative faite par des troupes espagnoles ("le jour de lAscension Notre-Seigneur 23 de may 1596 les Espaignols retournant de Lanmeur et château de Primel situé en Plougaznou estant venus de Blavez pour lever le siège du dict Primel assiégé par les royaulx coururent les paroisses circonvoisines sçavoir Lanvellec Ploefur Plouaret Ploezelembre Treduder Ploenevez Loguivy Ploecroix et autres et mesme ravagèrent les noblesses des dictes paroisses et prenaient tous les bestails tant cavalines que bestes à cornes, etc.. ") , pour purger ce bois de ses brigands, semble préciser assez exactement lépoque où cette trop illustre héroïne amassait dans le creux dun chêne séculaire des monceaux dor et dargent, en détroussant nos voyageurs et en pillant nos manoirs.
Mais au lieu danalyser le guerz qui nous a offert ces détails, laissons parler le poète breton lui-même avec son accent si simple et si naïf de vérité.
Mar
deut ganimp didan ar hoat C'hui a renco eva eur pintet goat Evit ma peo ar gourach Da laha tud var an hent bras. Ar roue Spagn pa neus
clevet> Mes na cretjont quet antren er hoat Bonjour dec'h otro Keraglas, Nimp so bet pemp cant neur vanden, Er d'ar guer a leret d'ar Roue, An otro Keraglas a lavare, Na quet breman Pac'hic bian Da glasq un hancane Rouan Me so deut itron da Tremezan Ni a ia on daou o unan pen A d'an otro Keraglas e meus ive, Ma Pac'hic bian distro en dro, Bonjour dec'h otro Keraglas O clasq eur homper e hon bet Disquennet otro deut en traou, Evit breman ne binniguet, Pemp cant scoet a vanq din Me carfe ma homer vras, En Keraglas so bara poaz Disquennet otro Keraglas Entre Coat-an-Drezen a Keraglas, En Keraglas pe ariet Houitellet a re voar boës e fen E lec'h pemp a houlennet Quen a glevas son ar bal E vec'h ho hivanti traitouras Nep a lare eur gomz ar sorte dime Penos biquen ober rout vad, En Coat-an-Drezen zo eur oëen, |
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