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BRUC-SUR-AFF

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La commune de Bruc-sur-Aff (bzh.gif (80 octets) Brug) fait partie du canton de Pipriac. Bruc-sur-Aff dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BRUC-SUR-AFF

Bruc-sur-Aff est, semble-t-il, un démembrement de la paroisse primitive de Pipriac. La paroisse de Bruc-sur-Aff est qualifiée de vicaria dès 843 (donation d'Anauuoreth). Après avoir appartenu à l'abbaye de Saint-Méen, elle passe à l'abbaye de Paimpont

Bruc existait comme paroisse dès le commencement du XIème siècle ; nous en avons pour preuve la signature d'un de ses habitants mise vers l'an 1000 au bas d'une charte du Cartulaire de Redon : « Ralfredus de plebe Bruc » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 281). De bonne heure, la paroisse de Bruc vint en la possession des religieux de l'abbaye de Paimpont ; ils y fondèrent le prieuré-cure de Bruc et le prieuré simple de la Lande ; aussi y levaient-ils toutes les dîmes et y nommaient-ils le recteur. La paroisse était divisée au XVIIème siècle en cinq frairies, savoir : le Bourg, Pranlého, la Landronnaye, la Rouxellaye et la Boulaye. Il n'y avait point de château à Bruc, quoi qu'en ait dit M. Marteville (Dictionnaire de Bretagne, I, 127), et les sires du Bois-Orhant (ou Bois-Orhan) n'étaient point seigneurs du lieu. La seigneurie de cette paroisse, réclamée en 1629 par les sires de Renac, semble bien avoir appartenu plutôt aux seigneurs de Bossac, — très-ancien manoir en Pipriac, — ce que prouvent la Déclaration de 1675 et le Pouillé de Saint-Malo au siècle dernier. Le vicomte de Bossac jouissait même en 1677 d'un assez singulier droit à Bruc. Les premiers mariés de l'année devaient se présenter à ses officiers, chanter une chanson devant eux et leur offrir une fouace et un pot de vin breton. Cette petite cérémonie, qui était une occasion de réjouissance pour la paroisse, avait lieu au bourg de Bruc le lundi de Pâques chaque année (Archives départementales de la Loire-Inférieure). Sur les landes de cette paroisse on trouve un long talus appelé fossé de saint Aaron. Quel était ce saint dont la légende raconte les premières années ?. Petit enfant, dit-elle, il faisait paître ses brebis en ce lieu, et c'était pour les protéger contre le loup qu'il avait tracé merveilleusement avec son bâton cette sorte d'enceinte au milieu des bruyères. Nous ne connaissons en Bretagne qu'un saint Aaron, c'est le pieux solitaire que saint Malo rencontra sur les bords de la mer en débarquant dans notre pays. Or, il est à remarquer que, selon Bollandus, ce saint Aaron était Armoricain, c'est-à-dire né dans nos contrées et non point en Grande-Bretagne, comme la plupart de nos saints de cette époque. Pourquoi Bruc ne serait-il pas dès lors le lieu de naissance, inconnu des savants, de ce bienheureux ?. La tradition ajoute que saint Gurval, évêque d'Aleth, — et Ogée dit qu'en cela il ne fit qu'imiter Malo, son prédécesseur, — se retira dans la paroisse de Guer, où il mourut. Ne serait-ce point saint Aaron qui aurait enseigné à ces dévots personnages, qu'il connut à Aleth, les solitudes voisines de Bruc, si favorables au recueillement ?. Quoi qu'il en soit, saint Aaron est toujours vénéré dans ce pays, et naguère on allait fréquemment en pèlerinage au pied de sa statue, placée dans la chapelle du très-vieux manoir de Noyal, en Sixt (Pouillé de Rennes).

Ville de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

La paroisse de Bruc-sur-Aff dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.

Le château de Bossac, situé sur le territoire de Bruc-sur-Aff et qui date du début du XIVème siècle, est en ruines dès le XVème siècle. Les seigneurs les plus influents de la paroisse sont La Boulaye et Du Bois-Orhant.

On rencontre l'appellation Plebs Bruc (vers 1000).

Ville de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Bruc-sur-Aff : Arthur Déan (en 1536), Pierre Thomas (prit possession le 31 mars 1589 et résigna en 1596), Barthélemy Perroteaux (en 1597), Pierre Davy (décédé en 1620), N... de Dray (en 1620), Jean Druet (1630-1652, inhumé dans le chanceau de l'église), Pierre Branchust (1653-1670, inhumé dans le chanceau), Guillaume Regnault (1670-1685), Michel Rocher (1686-1691), Marin de Marnières (1691-1717, inhumé dans l'église), François Gouro de la Boulaye (1717-1724), Julien-Jean Ruellan (1724-1732), Mathurin Rissel (en 1732), Godefroy Denoual (1732-1763), Joseph-Olivier Le Roux (1763-1764), Pierre Boulais (1764-1767), Raoul Rinevel (1767-1787), Olivier-François Guillory (en 1788), Olivier Rouxel (1788-1789 et 1803-1809), Charles Daudin (1810-1818), Pierre Denis (1819-1862), Pierre Bellamy (1862-1880), Mathurin Pihuit (à partir de 1880), ....

Ville de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

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PATRIMOINE de BRUC-SUR-AFF

l'église Saint-Michel (XVIIème siècle-1761-1763-1884), propriété de l'abbaye de Saint-Méen, puis de l'abbaye de Paimpont. Saint-Michel de Bruc n'est point un monument, mais on y remarque dans le choeur les derniers vestiges d'une abside romane, et dans la nef une porte du XVIème siècle, à voussures et à colonnettes. A ce plan primitif du XIème siècle ont été ajoutées de nos jours deux chapelles, donnant à l'édifice la forme d'une croix. On y voyait autrefois l'enfeu des prieurs-recteurs dans le sanctuaire, et proche l'autel de Notre-Dame ceux des seigneurs de la Boulaye et du Bois-Orhan (ou Bois-Orhant). L'enfeu de la Boulaye était sous l'arc triomphal roman qui séparait le choeur de la nef. Quant à celui du Bois-Orhan, Robert du Bois-Orhan avait été maintenu dans sa possession dès 1478. En 1743, Jean-Joseph de Talhouët, seigneur du Bois-Orhan (ou Bois-Orhant), présentait trois chapellenies dans cette église. Les fondations faites en l'église de Bruc dépassaient 100 livres de rente au XVIIIème siècle ; entre autres était celle d'une lampe ardente devant le Saint-Sacrement, faite en 1746 par M. de Tanouarn, seigneur du Tertre, en Pipriac, et dotée de 30 livres de revenu. On attribue aux seigneurs du Bois-Orhan le don d'une croix processionnelle conservée avec soin dans la sacristie. Elle est en argent repoussé et mesure 90 centimètres de hauteur ; couverte d'arabesques, elle est ornée à ses extrémités de quatre-feuilles où sont représentés d'un côté les animaux symboles des Evangélistes, et de l'autre les docteurs de l'Eglise latine ; derrière le Christ est figuré saint Michel, patron de la paroisse, terrassant le dragon (Pouillé de Rennes). Le clocher date de 1761 à 1763. Cette église est remaniée vers 1884 par l'architecte E. Leray. Le chœur et le transept datent de 1884 : l'ancien choeur conservait des traces d'une abside romane du XIème siècle. La nef possède du côté sud un porche du XVIème siècle. On y a ajouté deux chapelles en 1824. L'église renfermait jadis l'enfeu des prieurs et recteurs dans le choeur, celui des seigneurs de la Boulaye et celui des seigneurs du Bois-Orhant, sous l'arc triomphal roman qui séparait autrefois la nef du choeur. On voit dans l'église une belle croix processionnelle, oeuvre de l'orfèvre rennais Hiérosme Le Restiff (1644) ;

Eglise de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Michel de Bruc, membre de l'abbaye de Paimpont et aujourd'hui disparu. Ce bénéfice était fort ancien, mais à la fin du XIVème siècle des difficultés s'élevèrent entre son titulaire et Guillaume Guiho, abbé de Paimpont ; ce dernier, pour y mettre fin, demanda à Robert de la Motte, évêque de Saint-Malo, dans le diocèse duquel se trouvait Bruc, l'union du prieuré de ce nom à sa mense abbatiale, ce qu'accorda le prélat en 1399 (Bibliothèque nationale, ms. français, n° 22322, p. 471). Depuis lors, l'abbé de Paimpont fut considéré comme prieur de Bruc, et il nommait en conséquence un prêtre séculier pour administrer cette paroisse. L'abbé François Robert déclara en 1679 que son prieuré de Bruc consistait en « la maison presbytérale, avec les église, chapelles, cimetière, cour, jardin, pourpris, prairies et terres labourables, le tout s'entre joignant et contenant ensemble 4 journaux de terre ; — les dîmes de ladite paroisse de Bruc, levées à la trente-troisième gerbe dans toute l'étendue d'icelle, excepté en quelques fiefs, où elles se lèvent à la onzième gerbe, de tous grains, lins, chanvres et agneaux ; — enfin, un petit fief rapportant 6 livres de rente et obéissance » (Archives départementales de la Loire-Inférieure et abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien prieuré Saint-Jean de la Lande, membre de l'abbaye de Paimpont et aujourd'hui disparu. « Gironné d'argent et de sable de huit pièces » (Armorial général ms. de 1697). Les ruines du prieuré de la Lande, en la paroisse de Bruc, se retrouvent encore dans le bois du Prieuré, voisin du village du Bot. C'était une fondation des seigneurs de Bossac, dont le château, aujourd'hui détruit, s'élevait non loin de là, en la paroisse de Pipriac. Au XVIIème siècle, des difficultés s'élevèrent entre les seigneurs de Bossac, qui voulaient que le prieuré de la Lande demeurât en commende, et les religieux de Paimpont, qui désiraient rentrer en possession de ses revenus. A la sollicitation du seigneur de Bossac, l'évêque de Saint-Malo fit une ordonnance par laquelle il éteignit le prieuré et réunit ses biens à la seigneurie de Bossac, comme en étant autrefois sortis. L'abbé de Paimpont s'opposa naturellement à l'exécution de cette sentence, et après bien des procédures il y eut une transaction entre les parties, sur avis arbitral, en 1673, et le prieuré fut remis dans son état précédent, c'est-à-dire que le seigneur de Bossac continua de le donner en commende à qui lui plut (Inventaire ms. des titres de Paimpont). En 1618, le prieur René Le Vayer, rendant aveu au roi, déclara que son prieuré de la Lande consistait en « maisons, rues, courtils et herbrégement du Prieuré, avec jardins, bois et, terres, le tout dans un même pourpris, contenant environ 25 journaux de terre » (Archives départementales de la Loire-Inférieure). En 1728, son successeur ne fit point la déclaration de ses revenus demandée par le roi, mais le bureau diocésain de Saint-Malo déclara en son nom, sans entrer dans les détails, que le prieuré de la Lande était « de bonne valeur ». En 1717, la chapelle priorale de Saint-Jean de la Lande était encore entretenue, car le prieur Jacques Allot y réhabilita un mariage à cette époque ; mais en 1746 elle était abandonnée et en 1786 « complètement en ruines ». La maison priorale subsista seule jusqu'à l'époque de la Révolution (Registres des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). A la suite de cette destruction de la chapelle de la Lande, le seigneur de Bossac, — qui était en 1746 Charles Huchet de la Bédoyère, habitant souvent son manoir de la Thébaudaye, en Saint-Ganton, — sollicita une faveur de l'évêque de Saint-Malo. Etant présentateur du prieuré de la Lande et de la chapellenie de Saint-Amand de Bréhily, il demanda et obtint la permission de faire desservir ces deux fondations dans la chapelle de Saint-Amand, à Pipriac, et même, selon sa commodité, dans la chapelle Saint-Roch de la Thébaudaye. Depuis lors, les prieurs de la Lande nouvellement pourvus prirent en conséquence possession des chapelles Saint-Amand et Saint-Roch, et dirent le plus souvent les messes attachées à leurs bénéfices dans cette dernière chapelle, parce que les seigneurs habitaient alors ordinairement la Thébaudaye. A cette époque, les deux bénéfices réunis de la Lande et de Bréhily valaient 400 livres de rente et devaient chaque semaine six messes, réduites à trois par l'évêque (Pouillé ms. de Saint-Malo 1739-1767 et abbé Guillotin de Corson) ;

Nota : liste des prieurs de Saint-Jean de la Lande : — Frère Pierre Le Corsin (1478). — Frère Jehan Roussin (1498). — Jacques de la Tourneraye, avant 1566. — Pierre de la Tourneraye succéda au précédent et prit possession en 1566 ; il résigna en faveur du suivant ; décédé en 1578. — Jean de Lassy prit possession le 28 novembre 1574. — Pierre Bouexic, fils de Louis Bouexic et de Perrine Riaulx, prit possession le 3 juillet 1578 ; décédé en 1596. — Guillaume Bouexic fut pourvu le 21 septembre 1596. — Pierre Béruer fut pourvu à Rome en mai 1597. — René Le Vayer, recteur d'Irodouer, rendit aveu au roi le 16 novembre 1618 ; décédé en 1626. — Frère François Huchet, fils de François Huchet, seigneur de la Bédoyère, et de Perrine de Trécesson, novice à Paimpont, prit possession le 25 septembre 1626 ; devenu prieur de Ruffiac, il résigna la Lande. — Julien Huchet, frère du précédent, lui succéda et fut pourvu le 6 août 1628. — Frère Louis Asseline fut pourvu le 30 mars 1650 par le vicaire général de l'abbé de Paimpont ; mais le Saint-Siège nomma prieur frère Guillaume Provost, également moine de Paimpont, qui prit possession le 17 février 1651. Toutefois, frère Asseline maintint ses droits, prit lui-même possession, d'abord le 11 avril 1650, puis le 16 novembre 1654, et finit par rester prieur. — Jean Denis résigna vers 1660. — Claude Pantin, recteur de la Chévrolière, au diocèse de Nantes, prit possession le 1er juillet 1660 ; décédé en 1679. — Frère Jean Le Franc, présenté et pourvu le 8 octobre 1679 par le vicaire général de l'abbé de Paimpont, prit possession le 5 janvier 1680 ; mais le Saint-Siège nomma prieur Mathurin Lesny de Coatelez, qui prit lui-même possession en 1682. — Jacques Allot du Duranto, official de Saint-Malo-de-Beignon, était prieur en 1696 et 1712 ; décédé le 27 septembre 1743 et inhumé dans le chanceau de l'église paroissiale de Bruc. — Charles-François Huchet de la Bédoyère, chanoine de Tréguier, prit possession après la mort du précédent. — Joseph Huchet de la Bédoyère, clerc tonsuré, fut pourvu en 1746 ; décédé en 1786. — Frère François de Loynes, prieur-recteur de Brignac et chanoine régulier, se fit pourvoir à Rome et prit possession le 19 octobre 1786, mais il, ne put se maintenir. — François Coignard, curé de Saint-Ganton, présenté par le seigneur de Bossac, fut pourvu en 1787 et prit possession le 3 mars 1788 du prieuré de la Lande, qu'il conserva jusqu'à la Révolution (Pouillé de Rennes).

l'ancienne Chapelle Saint-Méen, située jadis sur la route de Sixt-sur-Aff et démolie en 1824 pour la construction des chapelles de l'église paroissiale de Bruc-sur-Aff. Il s'agit semble-t-il de l'église paroissiale primitive. Cette chapelle, aujourd'hui rasée, était très-ancienne, et l'on dit même qu'elle fut jadis l'église paroissiale de Bruc ; mais rien ne confirme cette tradition. On peut cependant remarquer qu'en l'an 1000 Bruc existait déjà comme paroisse, tandis que Paimpont n'était encore qu'un simple prieuré de l'abbaye de Saint-Méen. Si donc Bruc appartenait dès cette époque à des moines, ce pouvait être aux religieux de Saint-Méen. Dans ce cas, la vieille chapelle dont nous parlons rappellerait le séjour des moines de Gaël à Bruc avant la séparation de Saint-Méen et de Paimpont. Quoi qu'il en soit, cette chapelle de Bruc était jadis très vénérée ; elle avait sa fontaine réputée miraculeuse et une assemblée très fréquentée par les gens du pays ; mais menaçant ruine dès 1727, elle fut interdite vers cette époque, puis imparfaitement restaurée et vendue nationalement en 1793 (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne Chapelle de Pontsec, située jadis route de Quelneuc et démolie en 1824 pour la construction des chapelles de l'église paroissiale. Une fontaine se voyait jadis à proximité ;

la croix Oria (XVIème siècle), située à la Lacune ;

l'ancien château ou manoir de Bossac (XIVème siècle). Il était en ruines dès le XVème siècle. Il avait jadis un droit de haute justice et un droit de quintaine. C'était une baronnie d'ancienneté. La seigneurie relevait directement du duc, puis du roi. Propriété successive des familles La Motte (en 1379), Perrier seigneurs de la Roche d'Iré (vers 1412), du comte de Laval (en 1482), de l'amiral Gaspard de Coligny (vers 1547), Talensac seigneurs des Loudraies (en 1602), Peschart barons de Beaumanoir (en 1630), Danycan (1696), Huchet seigneur de La Bédoyère (en 1704 et en 1789) ;

l'ossuaire (XIXème siècle) ;

la fontaine Saint-Méen (XIXème siècle) ;

le puits (XIXème siècle) ;

6 moulins dont les moulins à eau du Cassoué, de Bossac (XIVème siècle), et les moulins à vent d'Antrais, du Bois-Hulin (XVIIème siècle), du Bois-Orhan, de la Picrière ;

Ville de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

A signaler aussi :

la voie romaine de Rieux à Rennes ;

le Fossé de Saint-Aaron, situé sur la lande de Bruc ;

l'ancien manoir de la Ravillaye, situé au bourg de Bruc-sur-Aff. Propriété de la famille Gouyon en 1652, puis de la famille le Chauff en 1787 ;

l'ancien manoir de Penpont, situé route de Lieuron. Propriété de la famille de la Bourdonnaye en 1636 et en 1736 ;

l'ancien manoir de la Touche, situé route de Lieuron. Propriété successive des familles Marczat (avant le XVème siècle), de Beaucé seigneurs de l'Espinaye (au XVème siècle et en 1513), d'Andigné (en 1638 et en 1675), Gory (en 1750) ;

le manoir de la Boulaye. La chapelle de la Boulaye, dépendant du manoir de ce nom, était fondée de messes au XVIIIème siècle ; en 1663, François Gouro, seigneur de Pommery, y épousa Françoise Gouro, dame de la Boulaye. René Couëtu en était chapelain en 1669. Cette chapelle existe encore dans la cour du manoir. Propriété de la famille Gouro en 1427, puis de la famille de Forzans vers 1747 ;

Manoir ou château de la Boulaye à Bruc-sur-Aff (Bretagne).

l'ancien Prieuré de la Lande, dépendant jadis de l'Abbaye de Paimpont et situé route de Saint-Just, près du village du Bot. Le prieuré fondé par les seigneurs de Bossac ou par l'abbaye de Paimpont possédait une chapelle aujourd'hui en ruines ;

l'ancien manoir de Bossacolart ou Boczac-Allart. Il s'agit semble-t-il d'un démembrement de la seigneurie de Bossac. Propriété successive des familles Michel seigneurs de la Nouée (en 1448 et en 1513), Bégouin sieurs de Beauvais (en 1670), Louis sieurs du Vivier (en 1742), de la Saoullaye sieurs du Val (en 1772 et en 1788) ;

l'ancien manoir de la Fontaine, situé route de Redon. Propriété de la famille Justel sieurs de la Touche en 1668 ;

l'ancien manoir de la Porte. Propriété de la famille Langer en 1669 ;

l'ancien manoir de la Créère, situé route de Quelneuc. Propriété de la famille de Lézonnet seigneurs de Callo en 1427 et en 1513 ;

l'ancien manoir du Fay. Propriété de la famille de Bois-Orhant en 1513 ;

l'ancienne Maison des Frères, située route de Queneuc, non loin de l'ancienne chapelle de Pontsec. Elle a été remplacée de nos jours par une croix ;

l'ancien manoir de la Picrière ou de la Pierrière, situé route de Quelneuc. Propriété des seigneurs de la Perrière en 1427, puis de la famille Mouraud en 1513 et en 1587 ;

l'ancien manoir de la Quiennaye ou de la Tiennais. Propriété de la famille de Bois-Orhant en 1427 et en 1642 ;

Manoir ou château de Bézil-les-Bois à Bruc-sur-Aff (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de BRUC-SUR-AFF

La baronnie de Bossac : Du château de Bossac construit en la paroisse de Bruc, mais sur les limites de Pipriac, au bord du ruisseau de Canut, il ne demeure qu'un vague souvenir, des moulins et un étang portant encore le nom de la vieille forteresse. Dès le XVème siècle, d'ailleurs, ce château était complètement ruiné et en 1478 on n'en voyait plus que « la situation consistant tant en douves qu'en emplacement d'iceluy chasteau, et contenant un journal de terre » (Archives de Loire-Inférieure). Mais à quelque distance de là, dans la paroisse même de Pipriac, s'élevait en la trêve de Saint-Ganton un manoir d'une certaine importance, nommé la Thébaudaye : cette maison était dès 1440 la demeure des sires de Bossac et les deux seigneuries de Bossac et de la Thébaudaye ne formèrent dès lors qu'une seule châtellenie ou baronnie. La famille de la Motte portant « de vair au lambel de gueules » — ce qui semble indiquer un ramage de Lohéac (nota : les barons de Lohéac portaient : de vair plein). — paraît la première en possession de la seigneurie de Bossac. Robert de la Motte, sire de Bossac, jura en 1379 l'association pour empêcher l'invasion étrangère en Bretagne ; il épousa Mahaud de Rieux, fille de Jean, sire de Rieux. Leur fils, Louis de la Motte, s'unit en 1416 à Marguerite Anger, fille du seigneur du Plessix-Anger en Lieuron ; cette dame mourut veuve, le 17 juin 1436 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, II, 214 et 1298). Ysabeau de la Motte, fille des précédents, apporta Bossac à Geffroy du Perrier, seigneur de la Roche d'Iré, qu'elle épousa avant 1412 ; c'était le fils de Jean du Perrier, sire de Quintin. Les deux époux rendirent aveu au duc de Bretagne pour la seigneurie de Bossac le 25 mai 1440, et Ysabeau de la Motte décéda le 16 juin 1474. Tristan du Perrier, leur fils, comte de Quintin et seigneur de Bossac, fut l'un des plus distingués chevaliers de son temps : il mourut le 24 décembre 1482, ne laissant de son union avec Ysabeau de Montauban qu'une fille nommée Jeanne (Archives de Loire-Inférieure). Cette Jeanne du Perrier, dame de Quintin et de Bossac, épousa : - 1er en 1472, Jean de Laval, baron de la Roche-Bernard, dont elle eut Guy XVI, comte de Laval ; - 2° Pierre de Rohan, baron de Pontchâteau, dont naquit Christophe de Rohan, mort sans postérité. Pierre de Rohan semble avoir aimé à résider à la Thébaudaye pour laquelle il rendit aveu en 1500 et où il demeurait en 1513 ; il mourut le 23 juin 1518. La baronnie de Bossac passa dès lors à Guy XVI, comte de Laval, qui épousa Antoinette de Daillon. Cette dame réclama en 1533, après la mort de son mari, pour Charlotte de Laval, sa fille, dame de Bossac, dont elle était tutrice, l'honneur réservé depuis plusieurs siècles aux seigneurs de Bossac de porter l'un des bâtons du dais ducal lorsqu'avait lieu le couronnement des ducs de Bretagne. Sa requête fut favorablement accueillie, et René de Tournemine, procureur de la dame de Bossac, tint ce bâton à la cérémonie du couronnement de François III à Rennes. Charlotte de Laval, dame de Bossac, épousa en 1547 le célèbre amiral de France Gaspard de Coligny ; elle mourut en 1568 et son mari fut massacré, comme l'on sait, à la Saint-Barthélemy, en 1572. Ils laissaient, entre autres enfants, Louise de Coligny, femme de Charles de Téligny, qui semble avoir possédé quelques années la terre de Bossac, car en 1578 elle présenta le prieuré de la Lande en Pipriac, en sa qualité de dame de Bossac ; mais, soit qu'elle est décédé sans enfants, soit par suite d'un arrangement de famille, la seigneurie de Bossac ne tarda pas à passer au frère aîné de cette dame, François de Coligny, marié en 1581 à Marguerite d'Ailly (Moreri, Dictionnaire historique). La fille de ces derniers, Françoise de Coligny, reçut en partage la châtellenie de Bossac, épousa en 1602 René de Talensac, seigneur des Loudrières, et devenue veuve disputa avec avantage au seigneur de Renac les droits honorifiques dans l'église de Pipriac. Elle appartenait néanmoins à une famille longtemps à la tête du protestantisme en France ; elle mourut en 1637, après avoir vendu ses terres et seigneuries de Bossac et de la Thébaudaye. Ce fut le morcellement de la baronnie de Bossac ; déjà en 1599 Marguerite d'Ailly en avait distrait les fiefs de Saint-Malo-de-Phily pour le seigneur de la Driennaye ; l'acte de vente de Mme de Talensac fut passé le 18 juin 1630 en faveur de François Peschart, seigneur de Bienassis en Pipriac, et de Jean Becdelièvre, seigneur du Bouexic en Guipry. Ces deux acquéreurs se partagèrent, le 29 novembre suivant, la baronnie. François Peschart conserva les domaines proches de Bossac et de la Thébaudaye, ainsi que les fiefs en Bruc et Pipriac ; Jean Becdelièvre eut en partage tous les fiefs en Guipry. François Peschart, devenu ainsi baron de Bossac, était fils de Louis Peschart et d'Anne de Castellan, seigneur et dame de Bienassis. Il avait épousé d'abord Renée de Vaucouleurs, dont il eut Jean Peschart, baron de Beaumanoir, décédé sans postérité à Rennes et inhumé dans l'église de Pipriac le 4 août 1634 (nota : Le baron de Beaumanoir, conseiller au Parlement de Rennes, avait fait, avant de mourir, au couvent de Bonne Nouvelle de Rennes, une fondation qu'exécuta son père après son décès). Il se remaria avec Georgine Tillon et vint avec elle habiter le manoir de la Thébaudaye. Ils y eurent un fils nommé Jean, baptisé en 1636 dans l'église tréviale de Saint-Ganton, et en 1642 ils fondèrent deux messes hebdomadaires en la chapelle de leur manoir. Tous deux moururent à la Thébaudaye et furent inhumés dans le chanceau de l'église de Saint-Ganton, de chaque côté du maître-autel : Georgine Tillon le 16 décembre 1648, et François Peschart, le 6 avril 1649. Leur fils cadet Gabriel devint alors seigneur de Bossac et épousa à Nantes, le 30 avril 1661, Renée Dollier de Casson, fille du seigneur de la Dévoriaye en Fougeray ; de cette union sortirent au moins sept enfants, deux garçons et cinq filles, baptisés tous à Saint-Etienne de Rennes. Chevalier du Montcarmel et de Saint-Lazare, Gabriel Peschart habita tantôt Rennes, tantôt la Thébaudaye ; mais il eut des différents très graves avec Louis du Bouexic, seigneur de Pinieux ; chassé de son manoir où sa femme était retenue prisonnière, il voulut y rentrer et fut assassiné dans la cour même de la Thébaudaye, le 1er septembre 1692, par deux gentilshommes du pays. Une de ses filles, Marie-Louise Peschart, qui mourut à Versailles en 1701, essaya, mais en vain, de conserver le manoir paternel. Dès 1696 la baronnie de Bossac et la terre de la Thébaudaye furent saisies par les créanciers de Gabriel Peschart ; le tout fut vendu judiciairement et acheté par Noël Danycan et Marguerite Chantoyseau, sa femme, très riches armateurs de Saint-Malo. La fille de ces derniers, Guyonne-Marie Danycan, en épousant, le 17 juin 1704, Charles Huchet, seigneur de la Bédoyère, lui apporta la baronnie de Bossac ; procureur général au Parlement de Bretagne, celui-ci mourut en 1759, laissant Bossac à son fils Hugues-Charles Huchet, comte de la Bédoyère, mari d'Agathe Sticotti. Ces derniers moururent à Rennes, M. de la Bédoyère en 1786 et sa veuve l'année suivante. Leur fils aîné Corentin-Charles Huchet, marquis de la Bédoyère, avait épousé dans l'église de Saint-Ganton, le 17 mars 1779, Reine-Perrine Rado de Cournon. Il donna vraisemblablement en partage la baronnie de Bossac à l'un de ses frères cadets Antoine-Pierre Huchet de la Bédoyère qui fut, en tout cas, le dernier seigneur de Bossac et la Thébaudaye. Celui-ci ayant émigré, ses biens furent vendus nationalement le 8 thermidor, an IV, et la Thébaudaye fut rachetée par son frère M. Huchet de la Besneraye.

Ville de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

Selon M. de Courcy, Bossac fut « érigé en vicomté en 1637 pour Jean Peschart, baron de Beaumanoir » (Nobiliaire de Bretagne, I, 124, et II, 439). Nous ne croyons pas la chose certaine : d'abord Jean Peschart, baron de Beaumanoir, mourut en 1634, et en 1637 Bossac appartenait à François Peschart ; puis tous les anciens titres de Bossac font de cette terre une châtellenie ou une baronnie d'ancienneté, aucun ne la qualifie de vicomté. Il est probable que M. de Courcy a confondu entre elles les deux sections de la seigneurie de Bossac divisée, comme nous l'avons dit, en 1630 ; l'une d'elles fut bien érigée en vicomté en 1637 en faveur de Jean Becdelièvre, mais ce fut pour former avec d'autres fiefs la vicomté du Bouexic ; l'autre conserva avec le domaine proche de Bossac son titre d'ancienne baronnie. Ce domaine proche de Bossac se composait dès 1478 comme en 1619 de ce qui suit : « les murailles, mazières, lieu et emplatz du chasteau ancien de Boczac, cours, douves et clostures d'iceluy situé en la paroisse de Bruc » ; « les manoir et mestairie de Bossac adjacents ledit emplacement du chasteau » ; — « le chasteau et manoir de la Thébaudaye consistant en un grand corps de logis basti de neuf (en 1619) avec ses cours devant et à costé, chapelle, écuries, pavillons, colombiers, jardins, etc. » ; — la métairie de la Rochelle (nota : les sires de Bossac avaient donné aux religieuses du prieuré de Saint-Germain-des-Prés près de Lohéac une rente de se boisseaux de seigle pris sur cette terre ; c'est ce qu'on appelait la chapellenie de la Rochelle, dont jouissait en 1789 l'abbaye de Saint-Sulpice près de Rennes) ; — les grand et petit parcs de la Thébaudaye « en partie cernés de murs » contenant l'un 80, l'autre 20 journaux ; — les bois futaies de Bossac (48 journaux) et de la Thébaudaye ; celui-ci partie en taillis, mais contenant 100 journaux ; les anciens moulins à eau de Bossac, sur l'étang de ce nom, de Saint-Séglin sur l'Aff, et du Moulin-Allain ; — les moulins à vent de la Rochelle, de la Boce et de la Touche-Raoul ; — divers traits de dîmes à la dixième gerbe en Pipriac, Saint-Ganton et Bruc. La baronnie de Bossac, relevant prochement du duc de Bretagne, puis du roi de France, se composait d'une demi-douzaine de grands bailliages subdivisés en de nombreux fiefs. Le tout s'étendant en Pipriac et Saint-Ganton sa trêve, Bruc, Guipry et Saint-Malo-de­Phily ; ces fiefs rapportaient en 1787 : par argent, 556 livres 12 sols, plus 2 000 boisseaux d'avoine, 250 boisseaux de seigle et 43 boisseaux de froment. Plusieurs droits féodaux assez originaux y appartenaient, en outre, au baron de Bossac de qui relevaient un bon nombre de terres nobles et sept seigneuries inférieures : au bailliage de Bruc, le seigneur de Fesgon devait « au terme d'aoust un espervier garny de sonnettes et un gand à porter oiseau, à peine d'un escu d'or » ; les détenteurs d'un jardin au bourg de Bruc devaient au même terme « une douzaine d'aiguillettes de soye, la moitié rouge ferrée de noir et l'autre moitié noire ferrée de jaune et orangé ». — Au bailliage de Senac en Pipriac, le seigneur de la Pipelaye devait « 20 sols de cire à la Saint-Michel Mont-Gargan et une paire de gants blancs le premier jour de l'an ». — Au bailliage de Bréhilly, aussi en Pipriac, les détenteurs du fief de la Costardaye et ceux de la maison de la Bouverie devaient également donner « une paire de gants blancs » (Aveu de 1619). Mais voici un droit bien plus singulier sur la fabrique et le recteur de Pipriac. Au bailliage de la Prévostière en Pipriac le baron de Bossac avait droit de fondation et patronage des églises de Pipriac et de Saint-Ganton, et des chapelles de Saint-Amand au bourg de Pipriac et de Saint-Michel au bourg de Saint-Ganton, ainsi que de l'église de Bruc et de la chapelle priorale de la Lande. « Mesme a droit le dit seigneur, quand arrive à Pipriac vacation de recteur, d'avoir par les mains des fabriqueurs et trésoriers les clefs d'icelle église, lesquelles clefs iceux sont tenus porter au dit seigneur à son manoir de la Thébaudaye, pour le dit seigneur bailler les dites clefs à personne idoine pour l'administration des sacrements en icelle église jusqu'à ce que la dite église soit fournie de recteur ; lequel recteur, lorsqu'il est duement pourvu est tenu venir vers le dit seigneur pour avoir les dites clefs, et en recognoissance de ce le prochain dimanche après sa possession prise, icelui recteur doit au dit seigneur 25 sols monnaye èsquels y a 5 sols en double deniers qui sont jetés à l'issue de la grand'messe dudit jour au cimetère de Pipriac par le dit seigneur aux paroissiens et peuple y congrégés. Et aussi au dit jour de la possession prise de son bénéfice, doit et est tenu le dit recteur bailler et délivrer aux tenanciers du village de la Touraudaye en la dite paroisse, qui sont hommes de la seigneurie de Bossac, tous et chacun ses habits et accoustrements qu'il a sur lui au temps de la dite prise de possession, réservé chausse, pourpoint, chemise et souliers, pour reconnaissance de ce que iceux tenanciers paient audit recteur la dime du consentement des prédécesseurs du dit seigneur auxquels jadis elle appartenoit » (Aveux de 1619 et 1677. — Le dernier recteur de Pipriac avant la Révolution, M. David, acquitta ce singulier devoir en 1787, en laissant « ses nippes d'usage, c'est-à-dire son chapeau, sa soutane et mène sa ceinture »). Le seigneur de Bossac avait droit de faire courir quintaine « de sept ans en sept ans les hommes mariés en Pipriac (depuis ces sept ans) au lieu accoustumé au bourg de ce nom », et chaque coureur après avoir rompu sa lance, devait cinq boisseaux d'avoine au baron ; le seigneur du Boishulin en Pipriac était tenu ce jour-là de fournir aux quintainiens « le rocquet et l'écu nécessaires », mais le sire de Bossac fournissait les chevaux. Au bourg de Pipriac se trouvaient l'auditoire où s'exerçait la haute juridiction de Bossac, la prison et les ceps et colliers ; les propriétaires des trois maisons de la Bouverie, du Collier et de la Bassecour devaient, en outre, garder au besoin, chacun pendant vingt-quatre heures, les prisonniers ou malfaiteurs saisis par la justice seigneuriale. Le lundi de Pâques tous les « nouveaux mariés depuis l'an » de la paroisse de Bruc étaient tenus de chanter une chanson et d'offrir aux officiers de leur seigneur « une fouace et un pot de vin breton » (Aveux de 1619 et 1677). Enfin au seigneur de Bossac appartenait le droit de tenir un marché à Pipriac tous les mardis, et deux foires, l'une le jour Saint-Amand au bourg de Pipriac, l'autre à la Saint-Eutrope au bourg de Saint-Ganton. Actuellement du château de Bossac il ne subsiste rien, avons-nous dit ; du manoir de la Thébaudaye il demeure quelques ruines insignifiantes. Il fut brûlé par la malveillance en 1790 et l'on aperçoit ses derniers débris au centre d'un grand carré de murailles flanquées de six tourelles et de quatre pavillons. Sans être une forteresse, la Thébaudaye était donc assez bien défendue pour résister à un coup de main armée, mais elle fut victime des torches incendiaires qu'alluma la Révolution (abbé Guillotin de Corson).

Ville de Bruc-sur-Aff (Bretagne).

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Bruc-sur-Aff :

Robert DU BOISORHANT de la Quiennaye (80 livres de revenu) : défaillant ;

Pierre GOURO de la Boulaye (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

Pierre MICHEL de Bossacolart (120 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Louis MICHEL (120 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

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