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LA PAROISSE DE BUBRY |
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Du doyenné des Bois, cette paroisse de Bubry, à collation libre, avait son recteur pour gros décimateur à la 33ème gerbe, et son église sous le vocable des saints Apôtres Pierre et Paul. Elle possédait une trève, dont le siège était au village de Saint-Yves. La chapelle de ce saint breton réunissait, chaque année, une grande affluence de pèlerins et recueillait des oblations tellement considérables qu'elles finirent par tenter la cupidité de seigneurs de Kernivinen, patrons du lieu. Comme ils voulaient se les arroger et que le recteur s'opposait à l'enlèvement des fonds, ils allèrent, en 1630, jusqu'à le souffleter en pleine église. L'attentat ne resta pas sans répression. Ses auteurs se virent condamner à une amende de 2.000 livres au profit des hôpitaux et à la restitution de 10.000 livres Cette dernière somme fut prise par le chapitre de Vannes, à titre de coustitut franchissable et à la condition de faire bâtir, auprès de la chapelle, une maison pour les quatre chapelains, de payer, par an, 100 livres à chacun de ceux-ci et 60 au sacriste. Il fut bien stipulé aussi que les susdits seigneurs continueraient à présenter ces chapelains et que le recteur aurait le tiers des offrandes faites à la chapelle [Note : Manuscrit, déjà cité, de l'abbé Cillart, aux archives départementales du Morbihan]. Outre les deux édifices religieux déjà mentionnés, la paroisse possédait les chapelles, de Sainte-Hélène, au village de Localven, et de Saint-Trémeur, au hameau de Locqueltas, appelé, aux XIIIème, siècle, locus Gyldasii, villa [Note : Fonds de l'abbaye de la Joie, aux mêmes archives départementales. On sait que le fils de sainte Triphine fut tenu sur les fonts baptismaux par le saint abbé Gildas, qui lui donna son nom, et que, pour être distingué de son parrain, l'enfant fut surnommé Trémeur] sans parler de celle dont les archives révèlent l'existence, en 1579 auprès du cimetière de Bubry. De la fabrique dépendaient les immeubles suivants : trois journaux de terre chaude et une maison en ruine, au village de Taterganguine ; un journal et demi de pareille terre, une portion de pré et de terre froide, au village de Kerjaguiff ; un journal de terre chaude, au village de Cauniac ; une parcelle de courtil et de lande près du bourg. Ils furent vendus, au prix de 489 francs, le 4 juin 1800. Il y avait, de plus, le fonds d'une petite tenue, à Guéganic, concédé à l'administration de la Légion-d'honneur, cédé plus tard par celle-ci à la caisse d'amortissement et vendu, enfin, le 8 juillet 1807, moyennant 105 francs.
En dehors des quatre chapellenies qui se desservaient dans la chapelle tréviale de Saint-Yves, il s'en était fondé une autre sur cette paroisse. C'était celle de la Trinité, dont le service se faisait dans la chapelle de l'Immaculé-Conception, auprès du manoir de Pérosse, et qui était présentée par les seigneurs dudit lieu et conférée par l'Ordinaire. Sa dotation, consistant en deux maisons, un appentis, un four et six journaux de terre, au bourg et aux environs, fut vendue, le 30 mai 1794, au prix de 1.325 livres ; mais l'acquéreur s'étant trouvé insolvable, ces mmeubles furent remis aux enchères, le 4 juin 1800, et adjugés à un étranger pour 1273 livres. Quant à la maison, à la cour, au jardin et aux terres des chapelains de Saint-Yves, leur vente, effectuée le 30 mai 1794, ne produisit que 1.275 livres.
Recteurs de Bubry.
Note : Les lacunes de ce catalogue n'ont pu être comblées par les registres de l'ancien état civil, qui n'existent plus à la mairie de Bubry. La collection de ces mêmes registres, au greffe de Lorient, ne remontent qu'à 1666.
1492.
Jean de Lanouan, chanoine de Vannes.
1492-1507. François de
Becdelièvre, aussi chanoine de Vannes.
1507-1540. R. Jean
Daniélo, archidiacre de Vannes, résigna, en juin 1540, entre les mains du Pape.
1540-1557. R. Pierre Daniélo, aussi archidiacre, pourvu en cour
de Rome, donna, le 26 novembre 1557, procuration pour résigner tous ses nombreux
bénéfices entre les mains du Souverain Pontife.
1557-1579.
Jean Le Guével, aîné et autre que le chanoine de même nom. Il eut à défendre son
bénéfice contre deux Louis du Botderu, l'un et l'autre successivement chevaliers
du Saint-Esprit d'Auray, et contre François Le Meur.
1579.
Jean Le Marrouil, prêtre du diocèse, pourvu par l'Évêque, le 9 août 1579, prit
possession le 15 du même mois.
1591. Constantin Le Folgoc,
mort en octobre.
1592-1625. Alain Le Baillif, prêtre du
diocèse, pourvu par le Légat du Pape en France, le 21 avril 1502, prit
possession le 28 mai 1593. Louis Le Gras et Gilles Boscher se disputaient déjà
la possession de ce bénéfice. C'est pourquoi Le Baillif crut prudent de se faire
conférer cette paroisse, le 25 mai 1592, par le Souverain Pontife lui-même. Il
parvint à débouter tous ses compétiteurs.
1625. R. Jacques
de Belleville, chanoine de Vannes, pourvu, au commencement de 1625, résigne
avant la fin de l'année.
1625-1642. Pierre de Belleville,
du diocèse de Nantes, pourvu par l'Évêque, en septembre 1625, prit possession le
mois suivant, Ayant refusé les annates au chapitre, il eut, avec ce corps, un procès
qui, en 1630, était encore pendant devant les tribunaux.
1657. Mathurin
Haridel.
1658… Nicolazo.
1666-1678. Yves Kervazo, titulaire de l'une
des chapellenies de Saint-Yves. — Il ne mourut point à Bubry.
1679-1693.
Louis Auffret, recteur de Quistinic fut enterré au cimetière de Bubry, le 11
avril 1693.
1693-1696. Claude Guilloux, originaire de Sarzeau, docteur de
Sorbonne et recteur d'Arradon, pourvu par l'Évêque le 3 mai 1693, prit
possession le 7 et résigna, en 1696, entre les mains de l'Évêque, pour devenir
recteur de Saint-Patern.
1697-1722. Joseph Boutouillic, ex-chanoine de
Vannes et encore sous-diacre, pourvu par l'Évêque, le 14 juillet 1697 prit
possession le 26. Avant le 26 avril de l'année suivante, il avait reçu la
prêtrise. Par son testament de 1722, il légua 4.000 livres à l'Hôtel-Dieu
d'Hennebont pour y fonder deux lits en faveur des pauvres malades de sa
paroisse et à la nomination de ses successeurs. A l’âge de 54 ans, il décéda, le
28 janvier 1722, et fut enterré, le 30, au cimetière de Bubry.
1722-1735. R.
Éléonore-Marie du Tertre, prêtre du diocèse de Tréguier pourvu en cour de Rome,
le 20 mai 1722, prit possession le 24 avril 1723. Malade et infirme, il donna,
le 16 décembre 1734, procuration pour résigner entre les mains du Pape, en
faveur du suivant, et avec réserve d'une pension de 600 livres.
1735-1748.
Gabriel de Rospiec, recteur du Laz, au diocèse de Quimper, pourvu par le
Souverain Pontife, le 11 janvier 1735, prit possession le 4 avril. Malade aussi,
il donna, le 1er juin 1748, procuration pour resigner en cour de Rome, en faveur
de Jean Le Dorz, curé de la paroisse depuis 21 ans. L'acte portait réserve d'une
pension de 900 livres. Toutes ces précautions furent inutiles ; de Rospiec mourut
quelques jours après, à l'âge de 56 ans, et fut enterré au cimetière le 7 de ce
même mois de juin. Le temps manqua à son résignataire pour obtenir des
provisions.
1748-1776. Toussaint-René de la Pierre, recteur de Ruffiac et
licencié en théologie de la faculté de Paris, pourvu par l'Évêque. le 21 juin
1748, prit possession le 25. Parvenu au doctorat, il décéda, à l'âge de 63 ans,
et fut inhumé au cimetière, le 22 janvier 1776.
1776-1786. Mathurin
Le Brih, de Locminé, l'ayant emporté au concours du 15 avril 1776, fut pourvu
par le Pape, le 20 mai et prit possession le 17 juillet de la même année. Mort à
l'âge de 40 ans, le 10 mars 1786, il fut enterré, le 13, au cimetière.
1786-1791. Benjamin Videlo, de Pontivy, pourvu par le Souverain Pontife, le 2
mai 1786, sur les résultats du concours du 6 avril, prit possession le 19
juillet. N'ayant encore que 35 ans, il refusa, en 1790, le serment exigé par la
constitution civile du clergé, et se vit remplacer par un intrus, le 21 août
1791. Très avancé en âge et vicaire général, il n'est mort que le 2 novembre
1851, à l'âge de 94 ans.
(Abbé Luco).
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