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CAMPEL |
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La commune de
Campel ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CAMPEL
Campel vient de "Champel" (petit territoire).
En 843, Campel fait partie de l'ancienne paroisse primitive d'Anast (Maure). Campel est un démembrement de Maure-de-Bretagne. L'ancienne église de Campel pourrait être issue des sept chapelles appartenant à la paroisse d'Anast en 843.
Le roi Salomon avait à Campel au IXème siècle une résidence qui semble avoir été au lieu dit le Val, appelé plus tard le Val Bellouan. En 868, le roi de Bretagne Salomon signe une charte (mentionnée dans le Cartulaire de l'abbaye de Redon) de sa résidence de Campel (« Factum est in pago nuncupante Trans Silvam, in aula que vocatur Campel » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 189), ce qui expliquerait la présence de fortifications visibles dans les landes d'Anast (entre Campel et Bovel) sur une longueur de plus de 4 kilomètres. En effet, une intéressante série de fortifications antiques existe sur le territoire de Campel ; la lande d'Anast en est littéralement couverte du côté de Bovel. Peut-être ces anciens forts ont-ils défendu la demeure royale de Salomon, que semblent rappeler les grands talus portant encore le nom de la Cour du Châtel.
En 1144, nous voyons aussi figurer dans une charte du Cartulaire de Redon, relative à Plélan, un personnage appelé Boscher de Campel, « Boscherius de Campel ». Enfin, en 1250 un habitant de Mernel, nommé Pierre Meleine, donna à l'évêque de Saint-Malo le tiers des dîmes qu'il possédait dans les paroisses de Maure, Loutehel, Mernel et Campel. Au XVIIIème siècle, cet évêque était encore décimateur à Campel. Quoique cet acte de donation de 1250 désigne Campel sous le titre de « parochia de Quenper » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine - fonds de Saint-Malo - Il y a dans cette charte une faute évidente de copiste ; c'est Quenpel et non Quenper qu'il faut lire), il ne semble pas cependant que Campel ait été réellement paroisse avant la Révolution. Ce devait être originairement l'une des sept chapelles qui sont signalées en 843 dans la grande paroisse de Maure, et ce n'était dans les derniers siècles qu'une simple trève de cette paroisse. Campel était toutefois une trève fort ancienne, et on ignore la date de son érection. En 1727 elle renfermait sept cents communiants, et on y administrait tous les sacrements. Comme les autres trèves, Campe! avait ses registres paroissiaux particuliers, qui remontent à 1613. On avait coutume à Campel de faire jadis une procession « autour de la paroisse le mardy de la Pentecoste, pour la conservation des biens et fruits de la terre ». Cette procession était suivie d'une collation servie aux prêtres et aux clercs qui y avaient pris part ; en 1699, les trésoriers payèrent 4 livres 10 sols à cet effet. Lors de la restauration du culte, en 1803, Campel fut érigée en paroisse distincte de Maure par Mgr de Maillé (Pouillé de Rennes).
Jusqu'à la Révolution, Campel est une trève de la paroisse de Maure-de-Bretagne. Campel dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.
On rencontre les appellations suivantes : Campel (en 868 et en 1144), Quenpel (en 1250).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Campel : Barthélemy Chevrel (1803, décédé en 1812), Michel Olivier (1812-1823), Joseph Massiot (1823, décédé en 1859), François Justel (à partir de 1859), .... Voici les noms de quelques curés de la trève de Campe! : Gilles Mauvoisin (1626), — Juhel (1639), — Henaud (1662), — Guillot (1673), — Troufflard (1683), — Julien Poulain (1697), — Cotheau (1704), — Julien Even (1709), — Julien Perruchot (1728), — Guillaume Oresve (1754), — François Resnais (décédé le 5 septembre 1758, inhumé dans l'église), — Rodolphe Renimet (1767), — Bourrée (décédé le 17 juin 1788, inhumé dans l'église), — Roux (1790).
PATRIMOINE de CAMPEL
l'église
Sainte-Marie-Madeleine (1870-1936), oeuvre de l'architecte Edouard Brossais.
Elle est dédiée à sainte Marie-Magdeleine et a été achevée vers 1870. L'ancienne église était sous le même
patronage et appartenait presque tout entière aux XVème et XVIème siècles.
C'était une simple nef terminée par un chevet droit, où
apparaissaient encore les écussons des sires de Bellouan,
seigneurs du Val de Campel : de sable à l'aigle éployée d'argent.
Deux belles fenêtres flamboyantes (l'une au chevet, l'autre au Sud du
sanctuaire), un sacraire et des crédences en pierre
sculptée, quelques débris de verrières, des enfeux et des
tombes armoriées rendaient fort intéressant ce vieil édifice.
Au Nord du choeur se trouvait une chapelle seigneuriale ouvrant sur le
sanctuaire et appelée la chapelle des Cadets, dépendant
de la seigneurie du Val de Campel. Au haut de la nef était l'enfeu
des seigneurs de la Soraye. Dans les derniers siècles, en effet,
les seigneurs du Val jouissaient à Campe! de tous les droits honorifiques de fondation
et de patronage, ayant leur litre autour de l'église, leurs
armoiries dans la maîtresse vitre et leur enfeu dans le sanctuaire. Mais
il semble bien qu'à l'origine toutes ces prééminences appartenaient aux
sires de Maure. C'est, au reste, ce que prouve la déclaration de Marie-Anne
Colbert, duchesse de Mortemart et comtesse de Maure, qui, en 1695,
maintenait ses droits seigneuriaux dans l'église de Campe! quoique
Alexandre du Bouëxic, seigneur du Val de Campe! dès 1678, prétendît aux
mêmes privilèges, ne voulant relever que du roi (nota : Archives
départementales de la Loire-Inférieure. — Ce seigneur avait à Campel «
droit de béhourd (sorte de quintaine) sur tous les derniers épousés
en ladite église de Campe!, au jour de Noël, à l'issue de la grand'messe
» ; et droit de tenir trois foires par an au bourg de Campel). On
conserve à Campel une croix processionnelle du XVIIème siècle, présentant
d'un côté le Christ et les symboles des quatre Evangélistes, et de
l'autre l'Agneau pascal (Pouillé de Rennes). L'ancienne église (XV-XVIème siècle)
se composait d'une nef à chevet droit accostée au nord de la chapelle des
seigneurs du Val de Campel, appelée Chapelle des Cadets : une litre
à leurs armes entourait l'intérieure et l'extérieure de l'église. On y
voyait les mêmes armes dans la maîtresse-vitre. L'église renfermait les
écussons des familles de Bellouan seigneurs du Val de Campel au XVIème
siècle. L'enfeu des seigneurs du Val de Campel se trouvait dans le choeur
et celui des seigneurs de la Soraye se trouvait au haut de la nef. On y
voyait aussi des tombes armoriées ;
le
château de Val (XIXème siècle). Ce château est encore surnommé Le Val-Bellouan. Le roi Salomon avait
à Campel au IXème siècle une résidence située au lieu-dit le Val ou le
Val Bellouan ou le Val Campel : il a daté en 868 une charte de son palais
de Campel "in aula que vocatur Campel". Un château moderne
remplace de nos jours l'ancien manoir. Il possède une chapelle privée,
aujourd'hui sécularisée, qui date du XVIIème siècle. Il possédait aussi
jadis une fuie, un droit de quintaine et un droit de haute justice. Propriété
successive des familles du Couëdor (vers 1350), Bellouan, du Bouëxic (aux
XVIIème et XVIIIème siècles). Le Val était protégé par une série de
fortifications qui s'étendaient dans la lande d'Anast. Trois de ces
fortifications subsistent encore : le Fort du Chêne-Derrien, le Fort de la
Bigotaye et le Fort des Forêts ;
le
four (XVIIIème siècle), situé au Moulin de Bas ;
le
puits (XIXème siècle), situé dans le bourg ;
4 moulins
à eau : du Haut, du Bas, des Pommeraies, du Rocher ;
A signaler aussi :
le
menhir situé au lieu-dit Le Rocher. Un autre menhir renversé serait situé
au même endroit ;
la
motte du fort de la Bigotais (époque gallo-romaine – moyen âge) ;
le
manoir du Chêne-Derrien. Il aurait été habité par Thomas d'Anast, évêque
de Quimper au XIVème siècle. Un combat eu lieu entre les Ligueurs et les
Royaux en 1597 au lieu-dit le Champ de Bataille ;
l'ancien
manoir de la Soraye, situé route de Maxent. Propriété des seigneurs de la
Soraye, puis des familles de Lambilly (au début du XVème siècle), de Quéhéon (en 1642), les Gentils
seigneurs du Bois-Denast (au début du XVIIIème siècle), Fouquet seigneurs
de la Bouche-Follière, Gentil et de la Noë seigneurs de Coëtpeur ;
l'ancien
manoir du Bois de Must, situé route de Maure-de-Bretagne. Propriété de la
famille Coëtpeur au XVIIIème siècle ;
l'ancien
manoir de la Touche, situé route des Brulais. Propriété du seigneur du
Val Campel en 1678 ;
ANCIENNE NOBLESSE de CAMPEL
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'aucun noble de Campel. Campel dépendait jadis de Maure-de-Bretagne (Maure).
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