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LA PAROISSE DU TEMPLE

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D'une origine relativement moderne, cette paroisse du Temple (aujourd'hui en Carentoir) tire son nom d'un établissement de Templiers, fondé, au XIIème siècle, sur le territoire de Carentoir. On sait comment le roi Philippe-le-Bel fit arrêter, le 13 octobre 1307, tous les chevaliers de l'Ordre du Temple, qui se trouvaient en France, et comment aussi, en supprimant l'Ordre lui-même dans toute la catholicité, le concile de Vienne de 1312 en attribua tous les biens aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Ceux-ci firent du Temple de Carentoir le chef-lieu d'une importante commanderie de leur Ordre.

Pendant que cet établissement fut habité par des chevaliers prêtres, les paroissiens de ce quartier s'habituèrent à trouver, dans la vaste église du Temple, la satisfaction de leurs besoins religieux. Mais, comme, dans la suite, il arriva souvent qu'aucun des chevaliers n'était prêtre, pas même le commandeur, on se vit dans l'obligation, à une date qui nous est inconnue, d'ériger ce quartier en paroisse, démembrée de Carentoir, et d'en fixer le siège au Temple même. Dans la transaction qui créa ce nouvel état de choses et mit l'église conventuelle à la disposition du clergé paroissial et des fidèles, le commandeur se réserva le droit de présenter le vicaire perpétuel, auquel il se chargea de fournir un presbytère et une portion congrue. Plusieurs aveux nous montrent cette réserve, naturelle d'ailleurs, comme autorisée et confirmée par les Souverains Pontifes et les ducs de Bretagne. En retour de cette concession, le vicaire perpétuel devait, chaque dimanche, au prône de la messe, prier à haute voix pour le Grand-Maître de l'Ordre, et pour le Commandeur du Temple de Carentoir ; on ajoute même qu'il était tenu de porter l'habit de frère chapelain d'obédience de l'Ordre et de se faire croiser au premier chapitre qui suivait la date de ses provisions.

Dans toute l'étendue de la nouvelle paroisse, les dîmes, perçues à la 10ème et à la 15ème gerbe, appartenaient au Commandeur, ainsi que les oblations faites à l'église paroissiale et les prémices sur les bêtes à laine. Une partie de ces revenus était parfois abandonnée au vicaire perpétuel, pour lui tenir lieu de pension. Dans les derniers temps, ce vicaire était même assez souvent fermier de tous les revenus de la commanderie.

L'église du Temple, assez vaste pour contenir de 1.500 à 2.000 personnes, était placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Dans le sanctuaire et du côté de l'évangile, on voyait le banc du Commandeur, et, auprès de ce banc, le tombeau, encore existant aujourd'hui, d'un chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le chanceau de cette église, qui renferme un précieux reliquaire comparable à celui de la Vraie-Croix, en Sulniac, fut entièrement reconstruit, en 1744, aux frais du Commandeur de l'époque.

A différentes reprises, comme en 1641 et 1683, la visite canonique de cette paroisse par l'archidiacre et les délégués de l'évêque fut contestée par les Commandeurs, qui ne voulaient reconnaître ce droit qu'au Grand-Prieur d'Aquitaine et à l'évêque en personne.

Trois chapellenies, également présentées par le Commandeur, se desservaient dans l'église paroissiale. Elles avaient eu pour fondateurs, à des dates inconnues, missire Guillaume Launay, le prêtre Jean Hallet et le seigneur de la Poupinaye.

Le Temple jouissait du droit d'asile. Il y avait là, dans un lieu dont la tradition n'a pas encore perdu le souvenir, un arbre appelé le chêne de la sauvegarde et qui avait le privilège de mettre à l'abri contre l’arrestation par agents judiciaires tout accusé qui se réfugiait sous son ombrage et en embrassait le tronc.

 

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Vicaires perpétuels du Temple (en Carentoir).

1608-1623. Jean Collet, originaire de Carentoir.
1623-1628. Guy Barré, de Carentoir aussi, présenté par le Commandeur, le 7 décembre 1623, pourvu par l'évêque le 23 juin 1624, prit possession le 21 juillet.
...1641.... Jean Corve, sur lequel nous n'avons aucun renseignement.
...1677.... Guy Lengon.
1682-1723. René Thorel. On ignore pourquoi il fut destitué, le 6 septembre 1695, par ordonnance capitulaire du Grand-Prieuré d'Aquitaine, confirmant ainsi un arrêt du Parlement de Bretagne du 16 mai précédent. Bien que le commandeur eut présenté un autre vicaire le 21 novembre 1695 et que l'évêque lui eût délivré des provisions le 8 décembre, Thorel conserva son bénéfice et en mourut titulaire. Il fut inhumé dans l'église, le 22 mai 1723.
1723-1755. Jean Marot mourut, à l'âge de 72 ans, et fut aussi inhumé dans l'église, le 26 juin 1755.
1755-1771. Joseph Joliff, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par l'Ordinaire, le 25 septembre 1755, sur la présentation du commandeur, prit possession le 6 octobre. Décédé le 2 janvier 1771, il fut inhumé, le 4, dans le cimetière.
1771-1791. François Gorbeillé, originaire de Malestroit et curé de Tréal, présenté par le commandeur, et pourvu par l'évêque, le 29 avril 1771, prit possession au mois de mai suivant. On ignore ce qu’il devint pendant la Révolution.

(Abbé Luco).

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