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LA CHAPELLE DE LA MADELEINE ET LE MOUSTOIR A CARNAC

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1) Présentation générale :

De même que nous ne pouvons dissocier la chapelle de la léproserie qui l'entourait, de même sommes nous amenés à évoquer le territoire carnacois, fort étendu, où vécurent, un jour ou l'autre, les malades et leurs descendants. C'est à un manuscrit inédit de M. l'abbé Frédéric LE TALLEC que nous empruntons cette présentation.

Le Moustoir à Carnac est un très vieux village dont le nom : "er Voustoér : le monastère" remonte au XIème siècle au moins. Ce fut, croit-on, le premier centre religieux carnacois, le couvent des moines de Saint Tugdual qui évangélisèrent le pays. Au centre du hameau existait jusqu'à la première guerre mondiale une antique chapelle plusieurs fois restaurée, et dédiée à Saint Tual, évêque de Tréguier. Le diacre Saint Laurent, martyr, y était honoré comme co-titulaire. Sa statue en provenance de la chapelle se trouve aujourd'hui au sanctuaire de Saint Colomban. Le pardon avait lieu le 2ème dimanche d'Août : or Saint Laurent a sa fête le 10 Août.

On prétend, d'après une tradition digne de foi, qu'il y eut au Moustoir, à la suite des moines de Saint Tugdual venus desservir le bourg, un établissement de "moines rouges : er ménahed ru", vraisemblablement des moines hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, plutôt que des Templiers. Ils devaient diriger la première léproserie établie dans le pays, et le vaste enclos que l'on remarque encore au centre du village, avec des murs percés d'ouvertures, semble être des vestiges de leur couvent. Ils desservaient également la chapelle primitive de Saint Guénolé le Jeune, située au bas du village de Coétatous. Un méchant pont, dit "pont er menah", franchissait à Lann-Gravor, le ruisseau de Coétatous qui se jette dans le "Gouyanzeur" et séparait le Moustoir de Coétatous. C'est par ce pont que les moines de service se rendaient à la chapelle St Guénolé. Il semble que la chapelle de Coétatous, dédiée primitivement à la Vierge, prit le nom de St Guénolé à la mort de celui-ci : il fut enterré dans le sanctuaire où l'on retrouva par la suite son sarcophage, transféré depuis au bourg à l’est du porche nord de l’église.

La chapelle Saint-Tugdual - Saint Laurent du Moustoir, quant à elle, était l'oratoire du couvent et de la léproserie. Après la disparition des moines, elle devint chapelle frairiale de Carnac. A force de refections et de restaurations, dont la dernière était du XVIème siècle, elle a tenu jusqu'au début du nôtre. En 1917, elle menaçait ruine et un devis fut établi par A. Cadudal, entrepreneur à Auray, le 24 Novembre 1917, pour la remettre en état. Mais ce devis qui s'élevait à 6.447,29 F ne fut jamais réalisé, si bien que l'édifice s'écroula en Novembre 1919.

Avec les derniers matériaux provenant de la chapelle ruinée, on éleva en 1931, au fond du village, sur une source qui avoisinait la fontaine de Saint Tugdual, un gracieux monument commémoratif. Cette construction réalisée avec goût, rappelle les vieux souvenirs qui se rattachent au Moûtier de Saint Tugdual, remontant sans doute aux premiers siècles du christianisme à Carnac.

Les religieux primitifs émigrèrent probablement au bourg actuel, soit au VIème siècle après la destruction de leur moûtier par le roi Clotaire qui vainquit et tua son fils Chramme dans les environs, soit au XIème siècle, après les dévastations des Normands. Ils s'établirent au pied du Tumulus Saint Michel, du côté Sud où James Miln a retrouvé plus tard les vestiges de leurs habitations datant du Moyen Age. On leur doit la création du centre paroissial.

La léproserie, si elle a vraiment existé au Moustoir même, comme nous le pensons, fut tranférée plus tard vers l'Est, à "La Madeleine", entre les villages de Kerguéarec et de Kerguéno. Une chapelle isolée en plein champ y fut construite en l'honneur de Sainte Marie Madeleine patronne des lépreux, ou Cacous, et une curieuse fontaine creusée tout près du sanctuaire sur le placitre. C'était au Moyen Age, à l'époque des croisades, où la lèpre fit des ravages chez nous, avec le retour des Croisés de Terre Sainte : le centre de la Madeleine, plus éloigné des agglomérations et plus important que celui du Moustoir, diminuait les risques de contagion. Les lépreux y furent relégués et y construisirent des huttes ou habitations individuelles dont on rencontre encore sur place des traces, groupées autour d’une place : "er blacen", et d’une "rabine", sorcordes, car ils exercaient le métier de cordiers. Ce centre du lépreux ou maladrerie fonctionna longtemps, pratiquement jusqu'à la disparition de la maladie qui nécessitait la réclusion. Alors, la chapelle devint frairiale et paroissiale.

Lorsque le terrible fléau de la lèpre disparut pratiquement du pays, les descendants des lépreux qui habitaient toujours le quartier de la Madeleine, eurent l'autorisation de se rapprocher de l'agglomération carnacoise. Cependant les gens sains les fuyaient et ne se mêlaient guère à eux. Il en fut longtemps ainsi et ils trouvaient difficilement à se marier dans le pays.

Ces habitants de l'ancienne Madeleine, pour faire oublier leur descendance, s'installèrent près du Nignol, dans un espace où ils continuèrent à exercer leur métier de cordiers. C'est cette léproserie, ou plus exactement cette corderie, située à 2 km 800 du bourg, dans le "Champ dit du Docteur Greny", que l'archéologue James Miln fouilla en 1878. Il y découvrit des souvenirs du passage en ce lieu des derniers descendants des Cacous de Carnac.

Une version plus complète pour le Moustoir Coët-a-Tous et le Nignol doit paraître dans le mensuel "Inter Clochers" qui relate très régulièrement l'histoire des paroisses de Plouharnel, Carnac et la Trinité-sur-Mer. Mais, dès 1956, dans l'une de ses chroniques parues dans la "Liberté du Morbihan" M. Job Jaffré brosse un panorama de ce que fut peut-être la léproserie carnacoise.

"Indiscutablement, les toponymes (noms des lieux) se raccordent pour restituer au cercle du Moustoir son ancienne signification : celle d'une ancienne et vaste léproserie avec ses différents quartiers, celui des femmes, celui des hommes, ceux des ménages, des suspects, des incurables : avec un "Purgatoire" pour les plus éprouvés, un "Paradis" pour les plus heureux ; avec aussi ses chapelles : Saint Tual, Saint Guénolé, Sainte Madeleine.

Dans une autre chronique où il signale l'existence de lieux nommés "l'Enfer" auprès des "Madeleine" (par exemple à Auray), il précise aussi : "Le Purgatoire offrait un peu d'espoir, le Paradis (quant à lui) étant l’apanage de ceux qui n’étaient pas malades et pouvaient donc mener une existence relativement heureuse.

Mentionnons aussi, relevé par le même chercheur, le nom donné à plusieurs parcelles situées près du Nignol ; Le cadastre mentionne "KLANDI". Quelle signification donner à ce mot breton ? Séparons KLAN (KLANU) qui veut dire malade, de TY (après mutation) qui signifie la maison, et nous voyons que ces terres portaient "les maisons des malades" du Nignol. James Miln, qui fouilla Carnac au XIXème siècle, puis de nombreux chercheurs contemporains, vérifièrent, grâce à la présence de murets et autres vestiges ordonnés, que le cadastre est un précieux compagnon de travail.

Nous avons interrogé celui de Carnac, établi en 1834, sections G1 et G2 "La Madeleine" ; quelques découvertes... et une petite colère : en effet, dix-huit parcelles, parmi la cinquantaine que se trouvent à proximité immédiate de la chapelle et dont nous avons étudié le nom, sont appellées Tal er Vadelen (près de la Madeleine), Prad er Vadelen (pré de la Madeleine), Er péh bras tal er Vadelen (la grande pièce près de la Madeleine) ou "Parc bihan tal er Vadelen" (le petit champ près de la Madeleine).

Cette foison témoigne de l'ancienneté du site de la Madeleine, pris comme point de repère... et du manque certain d'imagination ou de mémoire chez ceux qui ont renseigné le fonctionnaire chargé de relever la tradition populaire... !

Quant aux "découvertes", elles engendrent plutôt le mystère qu'elles ne contribuent à le dissiper :

- CUMENEN (le Commun) n°' 661 et 662 terres à l'est de la chapelle : Commun à qui, à quoi ?... (loin de tous les villages et près de la corderie).
- PARC LIGUI MINEUX (parc er CUMENEN ? le champ du Commun) n° 657 : voir au-dessus.
- MISS CARDIR (...) n° 656, 658 à 660, et 663 à 665, au sud-est-est de la chapelle : Mystère total. Un embryon d'hypothèse, néanmoins, qui ferait du Cardir breton un cardeur francais. Notons seulement qu'entre les villages de Kerlagad et Kerhouant, parcelle 805, 811 et 812, on trouve "Lannec er Mis Cardir" et "Mis Cardi" avec un seul S.

2) HISTOIRE CHRONOLOGIQUE.

UN SITE MEGALITHIQUE.
- Il y a quelques millénaires : érection d'un dolmen à proximité immédiate du site de la future chapelle de la Madeleine.

LA LEPROSERIE : Une réalité et un mystère.

Au temps des croisades.
Etablissement d'une léproserie et d'une chapelle. Elle est dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Avec la permission accordée par les pères du 3ème concile de LATRAN, les lépreux sont autorisés à avoir, outre une église et un prêtre, leur propre cimetière. Celui de la Madeleine subsite encore ; son emplacement est délimité par une enceinte de pierres sèches, à quelques mètres au sud de la chapelle et de la fontaine. La présence d'un cimetière isolé témoigne souvent de la présence d'une léproserie, car la discipline écclésiastique s'opposait à la création de plusieurs cimetières par paroisse.

VERS LE XIVème - XVème siècle.
Les lépreux, occupés à de petits métiers, fabriquent plus particulièrement les cordes... De cet artisanat subsite la rabine, ou chemin des cordiers, parallèlement et au sud de la chapelle.

Au début du XVIIème... (?)
La chapelle est délaissée. Les derniers habitants du site, lépreux ou descendants de lépreux, obtiennent de réintégrer, au moins théoriquement, la communauté et s'installent au Nignol.

1644, 1661, 1679.

A ces dates nous trouvons mention écrite de l'existence de la chapelle de la Madeleine dans des aveux au seigneur de LARGOUET qui contrôlait une partie du sol Vannetais et plus particulièrement le pays d'Auray ; ces aveux ont été faits par des habitants de KERGUINAREC (devenu KERGUEAREC ou KERGUAREC) dont les terres entourent depuis toujours la Madeleine.

- Le 29 Août 1644, dénombrement et descriptif de terres dont plusieurs sont considérées par rapport à la Madeleine, ou la chapelle de la Madeleine ; une parcelle est appellée Parc er Vadelen, une autre MESCARDER ; les générations passeront, transmettant par oral et par écrit ces noms de lieux qui nous deviennent familiers...

- Le 17 Mars 1661, "AVEU ET DECLARATION DU TOUT DES TERRES et hérittage d'une thenue vouestue size et sittuée au village de KERGUINAREC paroisse de CARNAC apartenant le tiers d'icelle en fonds à Roland GOURHAEL et Julienne GOUZEREH sa femme, quel aveu ils fournissent à hault et puissant Seigneur Messire Nicolas FOUQUET, chancellier, Comte de Meluns, de Vaulx, et de Largouët, conseiller du Roy en ses conseils, son procureur général, Ministre destat, Surintendant des finances, à cause de sa dite terre du Comté de Largouët seuls Auray dont la teneur s'ensuit,.....

... AUTRE parcelle de terre à labeur nommée Miscarder contenant souls fonds tiers de journal quy donne du boult du midi sur le chemin quy conduit dudit Couétrallan (CROCALAM) audit Village de Querguinarec, d'autre boult à terre de la CHAPELAINIE DE LA MAGDELEINE, et des deux costés à terre de la Seigneurie du LAZ...".

Plus loin dans l'acte, mention d'une autre parcelle... "apellé la parcelle près de la MAGDELEINE...".
(Archives Départementales du Morbihan, fonds de la seigneurie de Largouët, cote E 2575, documents n°s 390, 391, et 392 pour un acte de Juillet 1679, de même intérêt).

(17 mars 1661 : Bientôt Nicolas FOUQUET perdra VAUX LE VICOMTE, BELLE ILE EN MER, et... ses droits à la MADELEINE en CARNAC, où pourtant les écureuils sont rois !

Le 5 septembre, LOUIS XIV le fait arrêter.

UN SIECLE DE SOMMEIL.

XVIIIème siècle.

Que dire : sommeil réel, absence d'archives, recherches insuffisantes ? Emettons une hypothèse : le lieu reste chargé de mystères et de mauvais souvenirs. La tendance de ce siècle est de fuir la Madeleine où personne ne réside. Un carré de terre, au milieu du plateau de Kerguéarec et de Kerguéno, reste vierge de cultures... Les chapelles abondent : Kergroix, Coët-a-Tous, la Trinité, le Moustoir desservent en effet parfaitement les villages alentour ; l'édifice lui-même est ancien, sans doute mal ou pas entretenu : tout concourt à créer le vide autour de la Madeleine.

UN CERCUEIL GEANT EN RUINE.

Période révolutionnaire.
Auray, Quiberon, Carnac... un nid de la chouannerie. Débarquement des émigrés. Hoche, Cadoudal, les Bleus et les Blancs...

1800 - 27 janvier ou 7 pluviose.
L'abbé René Le Baron, rentré d'Espagne où il s'était réfugié, est tué par les Bleus, entre Kerousse et Kervinio. Il est une ou deux heures de l'après-midi. Les paysans s'interrogent : que faire de notre martyr, l'enterrer à Carnac dont il est recteur ? Impossible ! Le ramener à Mendon d'où il est natif ? Qui oserait faire le chemin avec ce pauvre corps qui ne doit pas tomber aux mains des Bleus ? Une seule solution : se glisser par le Manio et les bois de Kerlescan vers la chapelle de la Madeleine où pas âme n'oserait vivre, blanche ou bleue. Ce sont des personnes de Castellic et de Kerhouant qui transporteront le corps... Celui-ci fut dissimulé au fond d'une charette de paille et de bois, et échappa aux recherches de la milice. Il fait déjà presque nuit... Hâtivement quelques hommes courageux creusent une fosse près de la porte latérale de la chapelle et enterrent l'une des dernières victime morbihannaise de la période révolutionnaire.

1810. La chapelle est mentionnée dann un inventaire des édifices cultuels demandé par Napoléon Ier.

1813 - 9 mai.
Le conseil municipal de Carnac se réunit. Amèrement il constate qu'il n'y a plus que deux vicaires à Carnac, contre cinq en 1792, et demande un vicaire, pour desservir la chapelle Saint Tual au Moustoir "à plus de trois quarts de lieue de l'église paroissiale et où résident plus du quart des habitants à une distance d'une lieue et demi de l'église paroissiale". Même demande pour la chapelle de la Trinité (archives de l'évêché) ; cette demande témoigne de l'importance de la chapelle du Moustoir au détriment de celle de la Madeleine, distante d'un petit kilomètre, abandonnée, et qui reste en ruines.

1834.
Etablissement du cadastre : "chapelle de la Madeleine ; destination : masure ; superficie 96,5 m2 ; revenu 0,45 F".

1835. Le chevalier de Fréminville arpente la Bretagne et consigne ses notes et impressions dans un ouvrage dont le succès ne s'est jamais démenti : "Antiquités de Bretagne - Morbihan". Page 56, article 27, il écrit : "J'aperçus plus loin... un autre dolmen plus grand mais moins intact. Il se trouve près d'une petite chapelle dédiée à la Madeleine, entre la métairie de Kerguérec et le moulin de Guiazeur (sic)".

1853 pendant la mission.
L'abbé Joseph Le Baron, cousin et compatriote du prêtre enterré à la Madeleine, est nommé recteur de Carnac. Son premier acte sera de faire effectuer le transfert du corps de René La Baron au cimetière de la paroisse. En 53 ans, un arbre vigoureux avait prospéré à l'emplacement même où le corps avait été déposé, et il fallu l'abattre pour exhumer les restes de l'ancien recteur. Tombeau et arbre se trouvaient, semble-t-il, à l'intérieur de la chapelle. Le témoignage suivant prouve en effet qu'il y avait des arbres dans la chapelle (ce qui est fréquent dans les ruines).

Avant 1864.
"Mon grand père se rappelait avoir été chercher des nids dans les arbres qui poussaient au milieu de la chapelle". Témoignage de monsieur Charles Guyonvarch, 78 ans, de Kerguéarec.

UN HAUT LIEU DE FOI ET DE JOIES : 1864 – 1952.

1864 - 3 juillet.
Le conseil de fabrique de la paroisse de Carnac délibère et décide d'allouer une somme de 6 000 F à la reconstruction de la chapelle de la Madeleine, rendue nécessaire par l'érection de la chapelle de Trinité en église, le quartier du même nom étant devenu commune peu auparavant. Les habitants qui fréquentaient volontiers la chapelle de la Trinité entendent pouvoir disposer d'un édifice important : la chapelle du Moustoir est petite et en mauvais état, celle de Kergroix est fort abimée, et celle de Couët-à-Tous, refaite en 1854, remplit d'envie, par sa taille sa clarté, les voisins... A chacun sa paroisse, son quartier, et sa chapelle !

1864 - 30 octobre.
Un marché est conclu avec Joseph Marie Erdeven, cultivateur au Linestrec, trésorier de la fabrique et Charles Le Mouroux, du bourg, Corneille Marie Audo de Kerliar, maîtres maçons, pour aider à la reconstuction de la chapelle de la Madeleine.

1866 - 22 juillet.
Après deux ans de travaux, de corvées et de fêtes, la chapelle et la cloche sont bénies le jour du pardon. Chacun a charrié des masses incroyables de pierres. Vingt deux mètres cinquante de long, plus la sacristie, soit plus de vingt cinq mètres ! Dix-huit mètres de haut à la girouette... Voyons l'acte de "bénédiction de la chapelle et de la cloche de la Madeleine".

"L'an de grâce 1866, 1866, 22 juillet, nous soussigné, Le Texier, Le Texier, recteur de Brech, spécialement délégué par Monsieur Fouchard, vicaire capitulaire, par le ......

1). La chapelle de la Madelaine construite aux frais de la fabrique de la paroisse de Carnac et placée sous l’invocation de Saint Marie-Madeleine.

2) Une cloche fondue aux frais de la même fabrique et destinée à la dite chapelle de la Madeleine, avons procédé à cette double cérémonie conformément à ce qui est prescrit par le rituel, en présence de Pierre Marie Guillam, parrain, et de Mélanie Le Pendu, marraine, qui lui ont donné les noms de Marie Mélanie. Etaient aussi présents et ont signé avec nous le présent acte : Mr Le Baron, recteur de Carnac, Le Rohellec, Coriton et Lavenot, vicaires, Erdeven, prêtre, Le Rouzic, diacre, les chers frères Thraséas et Alix, Erdeven, trésorier de la fabrique, Le Pendu, trésorier de la chapelle, Morice, maire, Morice, président de la fabrique, Guézel, Le Naviel et Le Guénnec, membres.".

Suivant les signatures de toutes les personnes citées sauf le parrain et la marraine ainsi qu'Erdeven, prêtre. Par contre frère Bassien, de Brech signe, et L. Cappé, sacristain, aussi ! Il est à noter que le frère Thraséas tracera les plans du presbytère de Carnac. Quant aux trois vicaires présents, ce sont eux qui refusèrent un jour de faire la quête à l'église de Carnac. Motif de leur grève : ils demandaient un supplément de casuel. En un mot : augmentez nos salaires !

1868 - 22 juillet ; fête de sainte Marie-Madeleine.
A 9 h 30 du matin, un grave incendie se déclare à Kerléarec. Il prendra des proportions considérables et de nombreux bâtiments sont la proie des flammes. Les dégats, évalués à 5 800 F, sont couverts pour 1/5ème par une assurance. ("La semaine religieuse").

1886 - 25 juillet.
Pour une raison inconnue, la cloche bénie en 1866 est hors d'usage (fêlée, cassée... ?) ; une nouvelle cloche est bénie et porte une inscription : "J'ai été baptisée par Joseph Marie Auffret et Félicité Le Rouzic, Mr Louis Cadic recteur, Mr François Pendu trésorier, juillet 1886. A. Eliet, Lorient". De l'autre côté, une croix gravée sur le bronze. M. Auffret et Mme Le Rouzic sont parrain et marraine.

1976. La chapelle actuelle a été reconstruite en 1976.

Chapelle de La MADELEINE : Façade occidentale (été 1971). "Dotée comme la plupart des constructions du XIXème siècle d'une importante élévation, elle dresse au sommet des rampants du pignon un clocheton daté de 1865 ; il est assis sur une souche quadrangulaire, et deux corniches saillantes délimitent nettement la chambre ajourée de la cloche. Plus haut, entre quatre courts pilastres, pointe la flèche polygonale ceinturée de deux baguettes et sommée d'une croix de fer forgé du même type que celle de Saint COLOMBAN. Dans son élan vertical, cette façade rivalise avec la cime des arbres qui l'entourent." (Joseph Danigo).

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