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CHANCE |
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La commune
de Chancé ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CHANCE
Chancé vient du gaulois "Cantius" et du suffixe "acum".
L'histoire du prieuré de Chancé, membre de l'abbaye de la Roë et fondé au commencement du XIIème siècle, nous prouve que dès cette époque existe la paroisse de ce nom. En effet, la paroisse de Chancé, qui dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes, existe déjà en 1107 date à laquelle Hugues de Saint-Germain, seigneur de Saint-Germain-du-Pinel, et Rainier, son frère, font don de l'église de Chancé à l'Abbaye de la Roë (Anjou). La cure de Chancé étant unie au prieuré.
La principale seigneurie de la paroisse, Changé, avait un droit de haute justice. Comprise dans le canton de Piré et le district de la Guerche-de-Bretagne en 1790, Chancé est rattaché au canton de Châteaugiron en 1801.
On rencontre les appellations suivantes : ecclesia quoe vocatur Chanceinus (en 1107), ecclesia de Chanceio (en 1130), Chanceyum (en 1516).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Chancé : Frère Jean Le Milleriex (décédé vers 1477), Frère Maurice de Ponce (en 1477), Louis de la Barre (en 1500), Julien Frenchart (avant 1507), Michel Choppin (en 1507), André Hubert (vers 1616 et jusqu'en 1638, inhumé dans l'église de Louvigné-de-Bais), Jean Marcigay (1638-1656), Jean Noury (1656-1679), Frère Jean Marcigay (en 1679 et en 1682), Frère Julien-Jean Mouézan (en 1698 et en 1720), Frère Julien-Marie Le Gault (avant 1742), Frère Paul-François André (1742-1773), Frère Jean-Auguste Vissaiche (1773-1783), François-Félix Gaultier (1783-1789), Joseph Bitault (1803-1808), N... Guémin (1808-1815), Pierre-René Jamier (1816-1854), Jean Daniel (1854-1874), Jean-Marie Gérard (à partir de 1874), ....
Voir
"
Le
cahier de doléances de Chancé en 1789
".
PATRIMOINE de CHANCE
l'église
Saint-Pierre (XVI-XIX-1950). Dédiée à saint Pierre dès l'an 1136, cette
église se compose d'une nef avec chevet droit, accompagnée de deux
chapelles d'inégale grandeur ; ce chevet et la chapelle du Sud sont ajourés
de fenêtres flamboyantes du commencement du XVIème siècle ; la chapelle
du Nord n'a qu'une ouverture trilobée. La nef est moderne, mais sur la façade
occidentale on a eu le bon esprit de replacer un ancien écusson représentant
un lion ; ce doit être le blason de la famille Hay de Bonteville, qui porte
: de sable au lion morné d'argent, et qui possédait au siècle
dernier, en Chancé, l'ancien manoir de Changé et le fief de la Pilate, le
tout faisant partie de sa seigneurie de la Montagne, en Visseiche. Dans la
fenêtre, assez belle, du chevet sont les débris encore intéressants d'une
ancienne verrière : au centre apparaît Jésus crucifié ;
des anges recueillent son sang précieux dans des coupes ; Magdeleine
embrasse l'arbre de la croix ; la Sainte Vierge et saint Jean contemplent
debout cette émouvante scène. Au bas de la vitre est agenouillée une châtelaine,
la donatrice vraisemblablement, dont on ne voit plus les armoiries ; au
sommet apparaît le Père-Eternel tenant son divin Fils entre ses bras et
accompagné de l'Esprit-Saint. Le reste de la fenêtre est rempli par des
restes informes de personnages divers et par trois petites scènes modernes
représentant le martyre de saint Etienne, la Résurrection et l'Ascension.
Remarquons encore dans cette église les pittoresques « engoulements » des
tirants et sur les sablières quelques sculptures, entre autres la représentation
des quatre Evangélistes. Au haut de la nef, au-dessus du premier tirant,
apparaît aussi ce vieux Christ que l'on voyait jadis dans un si grand
nombre d'églises, mais qu'on enlève maintenant partout de cet endroit. Le
maître-autel, daté de 1717, n'offre rien d'intéressant. En 1654, le pape
Innocent X accorda des indulgences à tous ceux qui visiteraient l'église
de Chancé le jour SaintMédard. En 1663, Jean Noury, prieur-recteur de
Chancé, obtint dans son église l'érection de la confrérie du
Saint-Sacrement (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 41). Le clocher date du XVIème siècle. Les deux
cloches datent de 1826 et de 1852. La nef est allongée en 1848. La
sacristie date de 1622. Le pignon ouest est reconstruit vers 1950. Le
tabernacle, oeuvre des sculpteurs Mathurin Allain et David, date de 1634 et
il est restauré en 1717. Le retable Saint-Georges date de 1640 : on y
trouve une peinture intitulé "Prédication de Jean Baptiste" et
les statues de saint Georges, saint Denis et saint Etienne . La
chaire date de 1700-XIXème siècle : elle a été restaurée au XIXème
siècle. Le Chemin de Croix date du XIXème siècle. On y voyait autrefois les armes de la
famille Hay, seigneurs de Bonteville et possesseurs au XVIIIème siècle du manoir de Changé ;
la
chapelle Saint-Marc-et-Saint-Marcoul (1653-XXème siècle). Par acte du 10 février
1653, Jean Bigot, sieur de la Corbinaye, donna un terrain proche la
Croix-Bouëxée à Jean Marcigay, prieur-recteur de Chancé, pour y bâtir
une chapelle. Cette construction ayant été faite, Jean Marcigay y fonda,
le 27 février 1654, une messe tous les jeudis, puis il donna cette chapelle
et ses revenus à la fabrique de Chancé, qui s'obligea à la faire
desservir et à l'entretenir. L'évêque de Rennes approuva tous ces actes
le 17 septembre 1654 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 41).
Cette chapelle fut dédiée dès l'origine à saint Marc et à saint Marcoul
; située à l'entrée du bourg, elle a été entièrement restaurée dans
les années 1880 puis à la fin du XXème siècle. Le retable de Saint-Marc,
oeuvre du menuisier Gandon, date de 1774 ;
la
croix (1880) ;
le
manoir de Changé (XVII-XXème siècle). Il avait un droit de haute justice.
Mentionné dès 1427 comme appartenant à la famille Beloczac. Puis
propriété successive des familles Québriac (en 1541), Langan (en 1573),
Hay (en 1714 et en 1789). Il est reconstruit au XVIIème siècle par la
famille Langan. Il possède un moulin à vent ;
2 moulins
: Taillepied et Changé ;
A signaler aussi :
l'ancien
manoir du Plessis ;
l'ancien
manoir de Nuézel. Il était à la famille Denée en 1427 ;
l'ancien
prieuré Saint-Pierre de Chancé, aujourd'hui disparu. C'est aux seigneurs
de Saint-Germain-du-Pinel qu'est due la fondation du prieuré de Chancé. En
1107, en effet, Hugues de Saint-Germain et Rainier, son frère, « Hugo
de Sancto Germano et Rainerius frater ejus », donnèrent à Quintin,
abbé de la Roë, l'église de Chancé, « ecclesiam quoe vocatur
Chanceinus », avec toutes ses dépendances, c'est-à-dire : tout ce qui
se trouvait à l'intérieur même de l'édifice, — le tiers des dîmes de
la paroisse, — une borderie formée par le seigneur du fonds de sa propre
terre, — et enfin tout le fief que ce même seigneur possédait dans la
paroisse (« Cum omnibus ad eam pertinentibus videlicet : quidquid intra
parietes ecclesie confertur, et terciam parte, decime, et bordagium unum de
propria terra sua, et quidquid de feodo suo in eadem parochia » -
Archives départementales de la Mayenne). En 1130, Hamelin, évêque de Rennes, confirma les religieux de la Roë
dans la possession de l'église de Chancé, « ecclesiam de Chanceio »,
tout en réservant ses droits épiscopaux et ceux de son archidiacre. Six
ans plus tard, le pape Innocent II accorda de semblables lettres de confirmation
à Robert, abbé de la Roë, lui assurant ainsi la possession de l'église
Saint-Pierre de Chancé, « ecclesiam Sancti Petri de Chanceio » (Abbé
Tresvaux, Histoire du diocèse d'Angers, I, 520). Tombé en commende, le
prieuré de Chancé était administré par des prêtres séculiers aux
XVIème et XVIIème siècles, mais les chanoines de la Roë rentrèrent au
XVIIIème siècle en possession de ce bénéfice, qu'ils administrèrent
jusqu'en 1783. Le 10 octobre 1680, Jean Marcigay, prieur-recteur de Chancé,
fit au roi la déclaration de son bénéfice, composé « d'une vieille
maison priorale avec ses dépendances ; — d'une autre maison contiguë ;
— enfin d'une grange et d'un jardin ». Mais il est certain qu'il
jouissait, en outre, d'une grande partie, sinon de la totalité des dîmes
de la paroisse, car, en 1790, son successeur François Gaultier évaluait le
revenu du prieuré-cure de Chancé à 2 117 livres, toutes charges déduites
(Archives nationales P. 1708 et archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29) (Pouillé de Rennes) ;
ANCIENNE NOBLESSE de CHANCE
Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Jamet Baude, plusieurs nobles sont mentionnés à Chancé (36 contribuants et 12 mendiants) :
Jean
de Monfroment, sergent noble ;
Olivier
de Beloczac, sr. du manoir de Changé ;
Guillaume
de Denée, sr. de la métairie de Moaisel (Nuezel).
(à compléter)
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