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CHANTEPIE |
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La commune de
Chantepie ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CHANTEPIE
Chantepie vient du latin "cantu picoe" (chant de la pie).
Il est pour la première fois fait mention de la paroisse de Chantepie au XIIIème siècle, dans le Cartulaire de l'abbaye de Saint-Georges. En 1231, un ecclésiastique nommé Ruellon, fils d'un chevalier appelé Josce de la Guerche, donna à Adam, archidiacre du Désert, une dîme en Chantepie, qu'il avait reçue de son père, donation que confirma ce dernier en 1232 ("Decimam quam Ruellonus ecclesiasticus de Guirchia, possidebat in parrochia de Chantepie de concessione Joscii de Guirchia patris ejus").
L'archidiacre du Désert ne conserva pas la dîme de Chantepie, dont les religieuses de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes devinrent propriétaires. En 1665, ces dames levaient à Chantepie des dîmes de grains à la onzième gerbe et des dîmes de vin breton, de lin et de chanvre. Toutefois, elles n'avaient pas toutes les dîmes de Chantepie, quoiqu'elles en eussent la plus grande partie (les cinq sixièmes, d'après la déclaration de 1790) : le collège de Rennes, à cause de l'ancien prieuré de Saint-Thomas, jouissait, en effet, d'une portion de dîme en cette paroisse. En 1679, les Jésuites qui tenaient ce collège déclarèrent posséder en Chantepie « certaines rentes et dixmes dues jadis au prieur de Saint-Thomas de Rennes sur les villages de Champ-Catherine, la Planche-aux-Frères et la Sensure ». Le collège possédait encore ces rentes et dîmes en 1790 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V 25). Quant au recteur de Chantepie, nommé par l'ordinaire, il était à la portion congrue, mais il jouissait, en outre, des dîmes novales, du presbytère et de son pourpris, composé d'un jardin, de deux pièces de terre et d'une prairie. Une déclaration de 1675 dit même que le recteur de Chantepie jouissait alors d'un trait de dîme appelé le Propre et de trois autres petits traits ; mais la déclaration de 1790 n'en parle point et dit formellement que Saint-Georges et le collège levaient toutes les grosses dîmes de la paroisse (Pouillé de Rennes).
La paroisse de Chantepie dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes. La peste bubonique frappe Chantepie en 1588 et 1626. Au XVIIème siècle, Chantepie passe entre les mains du puissant marquisat de Cucé. La famille Godart exerce durant longtemps le droit de haute justice dans le bourg.
On rencontre les appellations suivantes : Parrochia de Chantepie (en 1231), ecclesia de Cantu picoe (en 1516).
Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Chantepie : Olivier Le Liepvre (1560-1582), Jehan Cléray (1583-1609, inhumé dans l'église), N... Fourneau (1609-1612), Gilles Raimbault (1612-1621), Jean Heulot (1621-1639), Jacques Cadoual (1639-1640), Jean Heulot (1640-1644), Gilles Doublé (1644-1676), Christophe Faquerye (1676-1682, inhumé dans l'église), René-Georges Pélerin (1682-1685), Louis-Marcel Bourdais (1685-1698), René-Julien Couasnon (1698-1727, il fonda l'hôpital de Chantepie), Olivier Allioux (1727-1760), Mathieu Géflaut (1760-1772), Pierre Le Pé (1772-1784), Olivier-Gilles Artur (1784-1791, puis en 1803), N... de Mésange (en 1804), Jean Petit (1804-1820), Joseph-Pierre Berthelot (1820-1823), Pierre-Joseph Colliot (1823-1864), Jean-Marie Hoguet (1864-1882), Charles Pairier (à partir de 1883), ...
Note 2 : les troupes américaines libèrent Chantepie le 4 août 1944.
Voir
"
Le
cahier de doléances de Chantepie en 1789
".
PATRIMOINE de CHANTEPIE
l'église
Saint-Martin-de-Tours (XV-XXème siècle), agrandie en 1822 et en 1883, sur
les plans de l'architecte Arthur Regnault. Dès 1638, des réparations
importantes sont mentionnées. Le clocher est refait en 1646, 1714 et 1901.
L'église se compose d'une simple nef à chevet droit, accostée au nord
d'une chapelle moderne. L'autel latéral nord possède un retable en bois du
XVIIIème siècle. La face sus présente deux fenêtres flamboyantes à un
meneau et une porte en arc brisé surmontée d'une archivolte et flanquée
de deux colonnettes (fin du XVème siècle). Le maître-autel est accosté
de quatre colonnes qui soutiennent un baldaquin. Les seigneurs des Loges se
disaient seigneurs supérieurs et fondateurs de cette église : ils y
avaient leurs armoiries dans la maîtresse vitre, un enfeu, une litre et un
banc seigneurial dans le choeur (c'est ce que déclara en 1679 Guillaume
Marot, comte de la Garaye, devenu seigneur des Loges par sa mère, Catherine
Godart [Archives nationales P. 1709]). La famille Godart, seigneurs des Loges,
était la principale bienfaitrice de l'église. L'église était entourée autrefois d'une litre extérieure aux
armes des seigneurs des Loges. Le choeur était orné à l'intérieur d'une
litre chargée de 23 écussons peints aux armes des anciens seigneurs des
Loges et à celles des Godart et des Marot qui leur avaient succédé comme
possesseurs de cette seigneurie, les trois premiers du milieu du XVIème au
milieu du XVIIème, les deuxièmes du milieu du XVIIème au début du
XVIIIème siècle. Leur enfeu se trouvait dans le choeur. La maîtresse vitre portait les armes des anciens seigneurs des
Loges et celles des Godart, une autre vitre était aux armes des Bourgneuf. En
1704, René Couasnon, recteur de Chantepie, donna à son
église deux « châsses de reliques », qui furent solennellement
déposées dans le sanctuaire le 25 mai. En 1774, on remarquait
dans cette même église l'autel de saint Gobrien et celui de la confrérie des Agonisants ;
le
calvaire (1889), situé au carrefour de la route de Domloup et Châteaugiron ;
le
calvaire (1609) de l'ancien cimetière. L'ancien cimetière est déplacé en 1890 ;
le
château de Cucé (1786), édifié par l'architecte Philippe Binet pour Mgr
de Boisgelin, prélat breton et archevêque d'Aix-en-Provence. La métairie
du château est l'oeuvre de l'architecte Corbineau de Laval et semble datée du XVIIème siècle ;
l'ancien
manoir de la Vieille-Oreille ou Mi-Voie (XVIIème siècle). Une chapelle de
1733, surmontée d’un petit clocher, se voyait autrefois sans la cour :
elle était ruinée dès 1790. C'est Jean Louis Mellet, sieur de Mi-Voie,
chanoine de Saint-Malo et archidiacre de Porhoët, qui fit construire cette
chapelle en 1733 et y fonda une messe par semaine : il la dota de 60 livres
de rente. Propriété successive des familles Maubusson (en 1427 et 1521), Mellet (en
1583 et 1733), Tranchant, sieurs des Tulais (en 1740 et 1765) ;
le
manoir de Soeuvres ou Soeuve (XV-XXème siècle). Anobli le 21 octobre 1638.
Il avait une fuie en 1657. Propriété successive des familles Rouvray (en
1583), Denoual, sieurs de Gallardon (en 1657), Douart, sieurs de la
Renaudaye (en 1686), Loysel, sieurs de Saint-Trimoy (en 1729), Douart (en 1765) ;
la
maison de la Sillardais (XVII-XXème siècle). Propriété de la famille
Even, sieurs du Hil en 1747 ;
l'ancien
hôpital Saint-Louis (1696 – XXème siècle), fondé par l'abbé Bourdais
(ou le recteur René Couasnon). On y trouvait jadis une chapelle dédiée à
saint Louis et aujourd’hui disparue. Le culte paroissial fut transféré dans cette chapelle en 1766
pendant les réparations de l’église ;
l'ancien
relais de poste (XVII-XXème siècle), situé 91 avenue Bonin ;
A signaler aussi :
la
maison de la Grande-Porte. Propriété de Jeanne Picquet, veuve de François
Jousselin, sieur du Béguin, en 1717 ;
la
maison du Portal. Propriété de la famille Feuvre, sieurs de la Touche,
puis de la famille Picquet en 1667 ;
les
anciennes maisons de la Grande-Grille et celle du Louvre qui servait de
forge au milieu du XVIIIème siècle ;
l'ancien
manoir d'Hallouvry. Il conserve une petite chapelle construite en 1776 et
bénite le 28 septembre 1776 par M. de Saint-Cristan, vicaire général de
Rennes, en présence des recteurs de Chantepie, de Saint-Etienne et de
Saint-Sauveur de Rennes. Propriété successive de Julienne Legault, Bertelot, sieurs du Plessis (en
1699, 1762), Morice, sieurs du Lérain (en 1782) ;
l'ancienne
maison de la Touche-Oury. Propriété de la famille Grand, sieurs de la
Picardière au milieu du XVIIIème siècle ;
l'ancien
manoir du Petit-Breil. Propriété successive de la famille Biot, sieurs du
Chêne (en 1696), Bondecourt (en 1708), Jourdan, sieurs du Pont-Houget,
Jeanne Ferré, veuve de François Louable (en 1738) ;
l'ancien
manoir de la Haute-Pislais. Propriété successive des familles Anne Drouet,
veuve de René de la Chevalleraye, sieur de La Touchardière (en 1698),
Lantivy, seigneurs de Champiré, Picquet (en 1705) ;
l'ancienne
maison de la Chaise, rasée en 1893. Propriété successive des familles
Frementier (début XVIIIème siècle), Collet (en 1756) ;
l'ancienne
maison de la Marpaudais ;
le
manoir de Brault. Propriété successive des familles Gaudé (avant 1645),
Chassot (en 1645 et 1678), Mottais (en 1684 et 1761) ;
l'ancienne
maison de la Touche-Amette. Propriété successive des familles Pélard,
sieurs de Courbolay (en 1676), Marguerite Harembert, veuve de Gilles-René
du Verger, sieur du Gohy (en 1763) ;
l'ancienne
maison de Narbonne, démolie vers 1900. Propriété de la famille Mottays (en 1681 et en 1759) ;
l'ancienne
maison de la Gueuderie. Propriété de la famille Bernard (en 1692) ;
l'ancienne
maison du Jonchay. Propriété successive des familles Bel, sieurs du
Moulinet, Dupré (en 1652), Guilbon, Peslerbe (en 1761) ;
l'ancienne
maison de la Bourgeois ou de la Boujouée. Achetée par les Chevaliers
seigneurs de la Hamonnaye. Puis propriété successive des familles Tymel
(en 1687), Ogier, sieur de la Haraudais, Chevalier (en 1700 et 1721), Bigot (en 1732) ;
l'ancienne
maison de la Houizaye. Propriété successive des familles Bérel, Limonnier
(en 1645), Perrigault (en 1710 et en 1736) ;
l'ancienne
maison de la Vallière. Propriété de la famille Turmier (en 1697 et 1722),
puis de la famille Minois (en 1710 et 1736) ;
l'ancien
manoir du Verger, démoli en 1897. Propriété successive des familles
Beaucé, Marion (en 1427), Gouz (en 1513), Blandin, seigneurs de la
Veillardière (en 1540 et 1617), Mellet, seigneurs de Roullefort (en 1629),
Pleuvinant (en 1701), Ferré, seigneurs de la Villesblanc (en 1777) ;
l'ancienne
maison de la Heuzanne ou du Pâtis d’Olivet. Propriété successive des
familles Anger, sieurs de la Bonnerie (en 1660), Eleriau, Capel, le Duc (en
1719), Beaumont (en 1723) ;
l'ancien
manoir des Loges. Sa chapelle, dédiée à Notre-Dame, a disparu. En 1639,
Luc Godart, seigneur des Loges, président au Parlement, voulant exécuter
les dernières volontés de Julienne Girault, sa femme, et de Julien Godart,
sieur des Fresnays, son fils, fonda une messe tous les dimanches et fêtes
dans la chapelle de son manoir des Loges. Il stipula que le chapelain
assisterait régulièrement aux offices de la paroisse et ferait le
catéchisme aux enfants se préparant à la communion ; il lui donna une
maison avec un jardin et deux pièces de terre, et 125 livres de rente
(Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 41). Le dernier
chapelain, Jean Fontaine, déclara en 1790 qu'il était alors tenu à deux
messes par semaine et que ses revenus montaient à 454 livres. Il affermait,
en effet, 80 livres la maison de la chapellenie, 200 livres la métairie des
Rivières, 150 livres celle de la Maintais, et 24 livres la petite ferme de
Nantiveul, en Cesson. A cette époque, la chapelle des Loges tombait en
ruines, et M. Fontaine, secrétaire de Mgr du Boisgeslin, archevêque d'Aix
et seigneur de Cucé et des Loges, acquittait les messes de fondation à Aix
même (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25). Le domaine avait un droit de haute
justice. Propriété successive des familles Bouëxière (en 1410 et 1427),
Boeuvres (en 1469 et 1513), Chaumont (en 1540), Godart (en 1549), Marot,
seigneurs de la Garaye (en 1647 et 1679), Boisgeslin (en 1703) ;
l'ancien
manoir du Portail ;
l'ancienne
maison de la Martinière. Propriété de la famille Dutemple (en 1681), puis
de la famille Texier (en 1738) ;
l'ancienne
maison du Bois-Guyheuc. Propriété de la famille le Bret, sieurs des Portes en 1649 ;
l'ancienne
maison des Champs-Huet. Propriété de Renée Martin, femme de Pierre Nepveu
(en 1682), puis de la famille Hunault (en 1717), et de la famille Cohan (en 1723 et 1746) ;
le
manoir du Tertre. Propriété de Perrine Morel, veuve de Hyacinthe Porteu (en 1703) ;
l'ancien
manoir du Plessis de Coasmes. Il avait autrefois une fuie. Propriété
successive des familles Coaismes (en 1427 et 1440), Bréal (en 1661 et 1767), Tronchais (en 1789) ;
le
manoir de la Noë-les-Chassiers. Propriété de Pierre Pelletan (en 1487),
Chanterel (en 1658), Detheaux (en 1720) ;
l'ancien
manoir de la Grande-Boulais ou de la Boulaye-Aubry. Il possédait autrefois
des douves et une chapelle privative. Il est aussi fait mention en 1673 de
François de Launay "chapelain de la Boullaye-aux-Aubry". Propriété successive des familles
Penhouët (en 1655), Escroignard (en 1686), Le Coq, Legault, sieurs des
Ourmeaux (en 1729) ;
ANCIENNE NOBLESSE de CHANTEPIE
Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jean Radouillet et Eon Pofraie, plusieurs nobles sont mentionnés à Chantepie :
La
femme de Jean Guyonne, laquelle femme est noble ;
Agaice
Beauce, femme de Jean Marion, dame du Vergier (Verger) ;
Jean
de Marigné, sr. de Moquerat ;
Guillaume
de Maubusson, sr. de la Verleoreille (Vieille-Oreille) ;
Jean
de la Bouxière (Bouexière), sr. des Loges.
(à compléter)
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