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LA CHATELLENIE DE LANNION |
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Saint-Michel-en-Grève faisait parti de la châtellenie de Lannion (comté de Tréguier). Ce comté de Tréguier tenait originairement sous sa mouvance deux seigneuries importantes :
 | Le régaire ou seigneurie temporelle de l'évêque de Tréguier (comprenant autour de la ville épiscopale, dix paroisses et trêves). |
| La châtellenie de Guingamp, très vaste, plus de 60 paroisses, mais qui dès la fin du XIe siècle fut réunie par mariage au comté de Tréguier, dont Guingamp devint alors la capitale, la ville de Tréguier appartenant à l'évêque. |
Par la suite, le comté de Tréguier se trouva partagé en cinq et même six grandes châtellenies dont plusieurs ont reçu le titre de comté :
| Châtellenie de Morlaix ou Morlaix-Lanmeur (entre la rivière Kerfleut et le Douron). 23 paroisses et trêves. |
| Comté de Guingamp s’étendant du Douron au Trieux. Plus de 60 paroisses. |
| Châtellenie ou comté de Lannion de Saint-Michel-en-Grève à la rivière de Tréguer. 26 paroisses. |
| Châtellenie de Minihi-Briac ou Minibriac. 5 paroisses et trêves. |
| Comté de Goëlo entre la rivière du Trieux et la baie de St Brieuc. Environ 50 paroisses et trêves. |
| Baronie ou comté de Quintin. 28 paroisses et trêves. |
Les principales seigneuries sous la châtellenie de Lannion furent :
| la vicomté ancienne de Tonquédec (7 paroisses) avec un magnifique château , qui domine la vallée du Léguer. |
| Coetfrec en Ploubezre, autre forteresse féodale qui gardait la même vallée du Léguer. |
Tonquédec
On ne peut dater exactement la fondation du château de Tonquédec. Le plus ancien propriétaire connu est Prigent, au début du XIIIe siècle, dont la fille aînée épousa Geslin de Coëtmen. Alors que la cadette des filles épousa Geoffroy de Dinan – Montafilan et lui apporta en dot, Runfao qui sera tenu en juveigneurie de la vicomté de Tonquédec. De la famille de Coëtmen, la seigneurie passe par alliance en 1496 à Jean d’Acigné. En 1525, elle passe entre les mains de la famille de Gougon. Puis le château estvendu en 1620 à René du Quengo.
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Coëtfrec
Le château de Coëtfrec a une origine plus obscure que celui de Tonquédec. Une famille de ce nom existait au début du XIVe siècle et se fond en 1373 dans les Coëtgourden d’où la seigneurie passe par héritage aux Kerimel puis ensuite aux Penhoët. Coëtfrec est une immense seigneurie qui paraît s’accroître par héritage au détriment de celle de Runfao. En 1462, Guillaume de Penhoët reconstruit le château de la seigneurie. Elle passe par alliance, à la famille Saint-Amadour (avec le mariage de Claude de La Touche-Limousinière avec René de Saint-Amadour). Des Saint-Amadour, la seigneurie de Coëtfrec passe par alliance aux Bretagne-Vertus puis par acquêt à la famille de Coatrédrez qui la transmet aux du Parc-Locmaria , puis aux Cosquer de Rosambo.
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Runfao
La seigneurie de Runfao s’étend à un certain moment, sur les paroisses de Ploubezre, Loguivy, Ploumilliau, Plouzélambre, Tréduder et Saint-Michel-en-Grève. Runfao sera en parti, au XVIIe siècle, la propriété des Boiséon sur lesquels elle sera saisie et acquise par un pair de France, Pierre du Gouy, duc du Rest et de Beaupréau, baron de Mortagne.
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