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CLÉDER ET LA FAMILLE PARCEVAUX. |
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Dans la famille Parcevaux s'était fondue Kerlean, autrefois Bohic (de qui le jurisconsulte Jean Bohic, conseiller du duc Jean IV de Bretagne), et l'on cite Françoise de Parcevaux, dame de Mézarnou et de la Grande-Palue, mariée à 12 ans à René Barbier, marquis de Kerjean, qui en avait 14, et que, devenue dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, elle fit condamner à mort... Mais il s'enfuit et vécut encore douze ans.
En 1738, Kergoat-Tronjoly se fondit aussi en Parcevaux, par le mariage de Claude-Marie de Parcevaux avec Marguerite de Kergoat, propriétaire du ravissant château de Tronjoly en Cléder, dont l'inscription péremptoire est bien connue : Ouïr messe ne tardit hôme. Dôner aumône ne povrit hôme. Bien d'autrui ne richit hôme.
Avant 1789, quatorze Parcevaux servirent dans la Marine.
Ambroise-Toussaint de Parcevaux, fils du chef d'escadre, était lieutenant de vaisseau et chevalier de Saint-Louis quand il dut émigrer pour éviter la mort. En 1795, il prit part à la descente de Quiberon, mais put échapper au massacre qui suivit. Il retourna en Angleterre. Le 10 janvier 1802, il présenta son passeport à la mairie de Cléder, déclarant fixer sa résidence dans sa maison de Tronjoly. — Né à Saint-Pol, dit la pièce officielle, domicilié à Saint-Lézin (Maine-et-Loire), 52 ans, 1 m. 656, propriétaire ; yeux, sourcils et cheveux bruns, nez allongé, menton relevé, front découvert, visage long.
Le 25 avril 1805, il fut relevé de la surveillance de la police, et le 6 mai 1807, nommé maire en remplacement de Pierre Le Moal démissionnaire. Le 23 août (ou 23 mai ?) il reçut pour adjoints MM. de Kermenguy et Guillerm, remplaçant Jean Postec et Nicolas Inizan, démissionnaires. (M. de Kermenguy habitait alors Saint-Pol ; M. Guillerm était instituteur à Cléder. Jean Postec devint secrétaire de la mairie et receveur de l'octroi). En 1809, un rapport du préfet Miollis lui attribue 6.000 francs de revenu, et le déclare « instruit et estimé ».
Mme de Parcevaux, 54 ans (née le 29 janvier 1748), fit sa déclaration de résidence le 10 août 1802. Elle affirma habiter depuis 1792 (et auparavant, comme on sait) sa maison rurale de Tronjoly, sans avoir émigré et sans que ses biens eussent été séquestrés. Profession : cultivatrice. Ses témoins furent Jean Postec, Hervé et François Isac. Elle signe avec netteté « Bullion-parcevaux ».
M. Ambroise-Toussaint de Parcevaux, maire sous l'Empire et la Restauration, mourut en 1826, laissant quatre fils qui formèrent les quatre branches actuelles de la famille de Parcevaux.
(René Cardaliaguet).
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