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L'adjectif logonais sert à qualifier ce qui concerne Coëtlogon (J O, 29 janvier 1977) [Note : Logon est le nom d'un lieu-dit où existait un moulin sur le Ninian].

La seigneurie et la famille de Coëtlogon portaient pour armes de gueules à trois écussons d'hermines ou de gueules à trois écussons, chacun d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable (sceau 1248 : Carné, Seigneurie de Coëtlogon, p. 29-30). La seigneurie a été supprimée par la Révolution mais la famille existe. Le blason de la commune, sans être identique à celui de la famille, pourrait s'en inspirer.

Depuis 1248 au moins, le nom s'est écrit comme aujourd'hui. Néanmoins, des "fautes d'orthographe" du XVIIIème siècle, telles que Collogon ou Cologon (par exemple en 1792 dans 2 E carton 64) montrent que telle est la prononciation traditionnelle. Le bourg s'est développé autour du château. Il appartenait sous l'Ancien Régime à la paroisse de Plumieux. C'est par un décret du 14 mai 1870 que la partie nord-est de la commune de Plumieux a été distraite pour former la nouvelle commune de Coëtlogon.

Cette commune semble posséder peu de monuments anciens à signaler :

1) Le château du Cartier (1713) ;

2) Un mur de l'orangerie du château de Coëtlogon (1728), intégré dans une maison moderne.

Voici plusieurs événements qui se sont déroulés sur le territoire de cette commune :

1) Par lettres patentes datées du camp devant Royan en mai 1622, la terre de Coëtlogon fut érigée en marquisat en faveur de René de Coëtlogon. Ces lettres sont mentionnées au XVIIIème siècle mais on n'en a retrouvé ni l'original ni l'enregistrement. Elles ont été admises par le tribunal de Rennes dans son jugement du 6 mai 1918 ;

2) Le 8 mars 1728 fut construit le château moderne de Coëtlogon, pour remplacer l'ancien château qui avait été détruit par un incendie. Le château moderne a été détruit à la fin du XIXème siècle ;

3) Le 30 mai 1742 mourut au château de Coëtlogon le dernier marquis de Coëtlogon de la famille de ce nom. Le marquisat fut transmis à la famille de Carné ;

4) Le 18 juillet 1795, le château de Coëtlogon, occupé par "l'armée rouge" des émigrés commandés par le chevalier de Tinténiac, fut attaqué par 400 grenadiers sous les ordres de l'adjudant général Crublier. Tinténiac fut tué au cours de ce combat ;

5) Le 19 juillet 1801, Renée Brionne, dame Glais, locataire du château de Coëtlogon, fut tuée par les chouans de Dujardin. La commune de Plumieux fut condamnée à indemniser la famille de la victime ;

6) En 1864 fut reconstruite la chapelle Sainte-Marguerite, devenue en 1875 église paroissiale et intégrée ensuite dans l'édifice actuel ;

7) Par décret du 23 mars 1875 fut érigée la succursale ou paroisse de Coëtlogon ;

8) Le 26 janvier 1922 fut bénie la première pierre de l'église Saint-Thuriau, dont la bénédiction solennelle eut lieu le 25 juin 1925 ;

9) Le 12 juin 1944, le garde du château de Coëtlogon et une autre personne furent enlevés par cinq hommes armés ;

10). Entre le 23 et le 25 juillet 1944, des avions alliés parachutèrent dans la commune des armes, des munitions et de l'argent.

La plupart des personnages connus ayant un rapport avec cette commune appartiennent à la famille de Coëtlogon ou à la famille de Carné, sur lesquelles on peut consulter l'ouvrage suivant : Marquis de Carné-Trécesson, La seigneurie de Coëtlogon en Bretagne. Rennes, 1919, illustrations.

Voici les principaux d'entre eux :

1) René Marquis de Coëtlogon, baptisé à Rennes le 26 octobre 1619, marié par contrat du 27 mai 1643 avec Philippe-Hélène de Coëtlogon, héritière du marquisat, lieutenant de Roi en Haute Bretagne et gouverneur de Rennes (L P du 29 nov. 1657), membre du Conseil d'Etat (1659). Il fit lever le siège de Belle-Isle par la flotte hollandaise (1674) et mourut à Rennes (par. St Germain) le 28 avril 1683 ;

2) René-Hyacinthe Marquis de Coëtlogon, né à Rennes en 1646, lieutenant de Roi en Haute Bretagne et gouverneur de Rennes, mort à Rennes (par. St Germain) le 21 octobre 1692 ;

3) Louis-Marcel de Coëtlogon, né à Rennes en 1648, frère du précédent et évêque de Saint-Brieuc (1680) puis de Tournay (1705), mort à Tournay le 18 avril 1707 ;

4) Alphonse chevalier de Tinténiac, né à Brest vers 1764, un des aides de camp du Marquis de la Rouërie lors de la Conjuration bretonne (1792), chargé de mission en Bretagne par le Comte d'Artois, qui le fit maréchal de camp. Débarqué en Bretagne au moment de l'affaire de Quiberon (juin 1795), il fut mis à la tête d'une division royaliste qu'il commanda avec succès, jusqu'à ce que, ayant reçu l'ordre de rejoindre le château de Coëtlogon, ses troupes y furent attaquées par une colonne républicaine et Tinténiac fut tué dans ce combat le 18 juillet 1795.

Les biographies du sénateur Allenou et de Veillet, propriétaires du château de Coëtlogon, acheté par eux judiciairement à Loudéac le 30 juillet 1845 et revendu le 22 juin 1896 (Duval, notaire à Lanvollon), seront données à la fin de la notice de l'Hermitago-Lorge.

(Bulletin d'informations des maires).

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