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COHINIAC |
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La commune de Cohiniac ( Kaouennieg) fait partie du canton de Châtelaudren. Cohiniac dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COHINIAC
Cohiniac vient, semble-t-il, du latin "Cavannus" (chouette).
Cohiniac est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouvara. En 1160 et 1182, deux chartes citent Coginiac et Lohimac (ou Lohimiac) comme possession des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Ces derniers y possèdent une aumônerie (le lieu-dit Le Cloître, près de La Lande-Pelletier en conserve le souvenir).
Cohiniac est cité dès 1220 dans une charte de l'abbaye de Beauport (voir Anciens évêchés de Bretagne, Tome IV, 75), lors de la donation des villages de Kertanguy et Kaer Brunaz (propriété du vicomte Suhart). En effet, à cette date, Geoffroy, fils de Suhart, confirmait à l'abbaye de Beauport la donation faite par Guillaume Le Borgne, du fief de Kertanguy en Cohiniac (... villam Tengui in Cohignac) que tenait ledit Le Borgne dudit Geoffroy. En 1240, Mathilde, fille de Suhart, donnait à l'abbaye de Beauport la terre de " Kaerbrunaz in parrochia de Cohignac " qu'elle vait eu en dot (A. de Barthélémy, Mélanges historiques et archéologiques sur la Bretagne, Tome Ier, pages 16 et 97-98) ; puis en 1243, elle engageait cette même terre à un chevalier nommé Alain Rolland pour la somme de 35 livres (Anciens évêchés de Bretagne, Tome V, p. 172).
Cohiniac a le titre de paroisse dès 1237 et élit sa première municipalité au début de 1790. Cohiniac dépendait jadis de la juridiction et de l'évêché de Saint-Brieuc et avait pour subdélégation Quintin. M. Palasne et M. Chavagnac en étaient les seigneurs. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Cohiniac dépendait du doyenné de Châtelaudren.
L'an III de la République française, les royalistes pénétrèrent à Cohiniac au mépris de la trève du 14 nivôse, et dévastèrent le bourg.
On rencontre les appellations suivantes : Coginiac (en 1160), Lohimac (en 1182), Cohignac, Cohiniac (en 1220), Cohinac (en 1237), Cohignac (en 1240), Cohinnac (en 1247), Coignac (en 1254, en 1264).
Note : la commune de Cohiniac est formée des villages : Guerlino, Ville-Auvé, Renemard, la Ville-d'Abas, Grimolet, le Rumen, Kercoublot, Kerlabo, Kercouhan, Kerperry, Kerbargand, Kertanguy, l'Hurmain, Porte-ès-Burlot, le Gartouet, la Chapelle, la Vallée, le petit et le grand Poulfranc, Longues-Raies.
PATRIMOINE de COHINIAC
l'église Saint-Quentin (XIV-XVIII-XIXème siècle), reconstruite au au début du XVIIIème siècle. Saint-Quentin est le nom d'un apôtre du Vermandois, martyrisé en 303. En forme de croix, elle comprend une nef avec chapelle des fonts au nord et précédée d’une tour, un transept, cantonné à l'ouest de deux chapelles communiquant avec les ailes et avec la nef, et un choeur. Au début du XVIIIème siècle, l’église fut presqu’entièrement reconstruite. En 1702, l’on fit de grandes réparations à la nef ; puis, en 1707, l’on reconstruisit la sacristie, le choeur et le transept ; enfin, en 1711, le marché pour la reconstruction du clocher fut passé à maître Bastien Gouelle, maître tailleur de pierres, clocher dont la charpente fut faite par Jacques Aragon et Nicolas Hervé et qui fut doté d’une horloge exécutée par Pierre Lohier en 1712. Enfin, le 26 août 1725, marché fut fait avec Maurice Le Rouiller, maître blanchisseur, pour la peinture de l’église. De ces reconstructions, l’édifice actuel conserve la sacristie, le choeur, la longère est du transept et le bas de la tour dans lequel avait été réemployé un porche du XIVème siècle identique à celui de N.-D. du Tertre à Châtelaudren. En 1845, le haut du clocher menaçant ruines fut reconstruit peu après ; puis en 1901, millésime inscrit sur le porche sud, la nef et le transept, à l’exception de sa longère est, furent réédifiés sur les plans de M. Morvan. Mobilier : Maître-autel de 1714, dû à Julien Lavet ; le tableau qui l’orne, représentant la Nativité, est daté de 1852 et signé R. D. ; autels latéraux du début du XVIIIème siècle. Statues anciennes de : Dieu le Père, provenant d’une sainte Trinité, N.-D. de Recouvrance, saint Quentin, sainte Anne, saint Joseph, saint Yves, saint Vincent, saint Laurent, saint Isidore en paysan avec pelle et faucille, sainte Marguerite (R. Couffon). Le clocher date de 1845 : au bas de la tour, a été réemployé un porche du XIVème siècle. L'église abrite une statue de Notre-Dame de Recouvrance qui proviendrait d'une ancienne chapelle du XVème siècle, aujourd'hui détruite ;
la chapelle Notre-Dame de Toutes-Joies de Grimolet (XV-XIXème siècle), restaurée en 1877. Edifice de plan rectangulaire de la fin du XVème siècle et dépendant du manoir de la Ville-au-Vé. Donné à la fabrique le 16 juin 1809 par Charles-Marie Fraval, il fut érigé en chapelle de secours le 23 janvier 1828 sous le vocable de N.-D. de Toutes-Joies et restauré en 1877, date inscrite sur le pignon, ouest. Mobilier : Piscine surmontée d’un ange, de la fin du XVème siècle ; statues anciennes de la sainte Vierge tenant un sceptre et l’enfant le globe du monde (XVIème siècle), de saint Nicodème et de sainte Hélène tenant un globe surmonté de la Croix ;
la chapelle Sainte-Anne du Rumen ou Rumain (XVIIIème siècle). Petit oratoire rectangulaire. Sous la Révolution, elle est vendue comme bien national en 1792 et transformé en écurie ; puis, en 1877, restauré et rendu au culte. Elle a été construite par Olivier le Vicomte ;
l'ancienne chapelle de la Ville-au-Roux, aujourd'hui disparue. Sous le vocable de Notre-Dame de Recouvrance, elle datait du XVème siècle. Détruite en 1818, ses piliers ont servi à l’église de Saint-Donan ;
la croix Notre Dame de Recouvrance (XVIIIème siècle) ;
les deux croix du cimetière, l'une datant du VIIème siècle, et l'autre datant du XVIIIème siècle ;
le château du Rumen ou Rumain (XV-XVIII-XIXème siècle). En 1346, le château du Rumen appartenait à Guillaume Le Vicomte, sieur du Rumen et grand pannetier de France. Propriété de Eon Le Vicomte en 1427 et de Guyon Le Vicomte en 1536. La partie central du château est édifiée au XVème siècle par Olivier Le Vicomte (époux de Françoise Kermar). En 1631, Pierre de Trolong, sieur du Rumen, épouse Jeanne Goyon de Beaucorps. L'aile gauche de l'édifice est construite vers 1700. Durant la Révolution, il est la propriété de Georges Hérisson de Beauvoir. Vendu comme bien national, il est acheté par Barthélemi Desjars. Il appartient ensuite à la famille Ernaud. Il est reconstruit vers 1877 par la famille Garnier Bodéliac (qui y ajoute la galerie et les deux tourelles) mais a conservé beaucoup de parties anciennes : la partie centrale date du XVème siècle et les ailes datent du XVIIIème siècle. On y trouve le gisant (XVème siècle) de Tristan du Perrier, baron de Quintin, décédé en 1482 ;
une maison de Grimolet (XVIIème siècle) ;
la fontaine de Notre-Dame de Toutes-Joies de Grimolet ;
la fontaine de Saint-Yves (XVIème siècle), située à Garlouet ;
3 moulins dont les moulins à eau : aux Moines, aux Prêtres ;
A signaler aussi :
les deux dolmens rouges, situés jadis au village de Rumain et aujourd'hui disparus ;
un four à pain (XVIII-XIXème siècle), situé à Garlouet ;
Voir " Informations diverses sur la ville de Cohiniac ".
ANCIENNE NOBLESSE de COHINIAC
Le Rumen et la Ville-au-Roux possédaient jadis un droit de moyenne et basse justice et appartenaient, avant la Révolution, à Mme de Pellan.
Lors de la réformation de juillet 1427, sont mentionnés plusieurs nobles de Cohiniac : Eon Le Vicomte, Louis Le Viconte (ou Vicomte), Geffroy L'Esne. Lors de la réformation d'avril 1428, on trouve : Eon Le Vicomte, Louis Le Vicomte et Jacob du Feu. D'autres se disent nobles : Perrot Le Mestre et Philippe Le Blanc.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Cohiniac : Guillaume Pellouëzel, pour luy et sa mère, archer en brigandine, etc.
Lors de la réformation du 17 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Cohiniac : Guerlino (à Robert Eder, sieur de Beaumanoir), Keruhel (au sieur du Tymeur), Kerlabo (au sieur du Fou et du Pont), Les Longues-Raies (à Fouquet Ruffault), Le Rumen (à Guyon Le Vicomte, sieur de La Ville-Volette), Garlouet (au sieur du Bois-Berthelot).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 1 noble de Cohiniac :
Guillaume PELLOUESEL (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
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