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CONCORET

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La commune de Concoret (bzh.gif (80 octets) Konkored) fait partie du canton de Mauron. Concoret dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CONCORET

Concoret tire son nom, semble-t-il, de Notre-Dame de la Concorde.

Concoret est un démembrement de la paroisse primitive de Gaël. Concoret englobait autrefois la trève de Le Bran. Au IXème siècle, l'histoire de Concoret est liée au diocèse d'Aleth (aujourd'hui Saint-Malo), et au doyenné de Montfort, puis à l'histoire de la baronnie de Gaël dont le siège se trouve au château de Comper, lieu où a habité le roi Salomon en 868.

La paroisse de Concoret appartenait autrefois à l'abbaye de Saint-Méen de Gaël.

Ville de Concoret (Bretagne).

Note 1 : Concoret est à l'extrémité nord-est du Morbihan et s'avance comme une presqu'île dans l'Ille-et-Vilaine. Ses limites sont au nord Gael, à l'ouest Le Bran et Mauron, au sud et à l'est Paimpont. Sa superficie est de 1583 hectares, dont une bonne moitié est labourée, le reste étant occupé par des prairies, des landes, etc. En 1891, sa population est de 1114 habitants. Le bourg, situé vers le centre, est à 7 kilomètres de Mauron, à 24 de Ploërmel, et à 70 de Vannes. Les Celtes, puis les Romains ont occupé ce territoire ; mais on n'a encore signalé aucune trace de leur séjour. Les Bretons y sont venus au VIème siècle : les princes de la Domnonée avaient des possessions dans tout le voisinage, et à Concoret on retrouve encore les noms bretons de Trébran, Brangelin, Comper, Roz, Haligan, etc... Au IXème siècle, ce pays faisait partie de Pou-tré-coet et du diocèse d'Aleth ou de Saint-Malo. Une tradition locale prétend que le fameux Eon de l'Etoile, natif de Loudéac, a été moine à Concoret, dans un couvent, dont on montre les ruines auprès du château du Roz. Il s'y plaisait beaucoup, dit-on, mais transféré par son abbé, vers 1145, dans la forêt de Paimpont, près de la célèbre fontaine de Baranton, il en fut tellement affecté qu'il perdit la tête. Il se mit à prophétiser et à débiter mille extravagances, se disant le fils de Dieu et le juge des vivants et des morts, par un grossier rapprochement de son nom avec ces mots de la liturgie : Per Eum (Eon) qui venturus est judicare vivos et mortuos. Il se livra à la pratique de la magie et réunit autour de lui de nombreux partisans, qu'il qualifiait d'apôtres et de saints, et qui se mirent bientôt à piller les églises et les villages. Arrêté et traduit, en 1148, devant le concile de Reims, présidé par le pape Eugène III, il fut condamné à une prison perpétuelle, tandis que plusieurs de ses complices, convaincus de véritables brigandages, furent brûlés vifs. C'est, paraît-il, en souvenir des sortilèges d'Eon de l'Etoile, que les habitants de Concoret ont reçu le nom de Sorciers, qu'on leur donne couramment. C'est aussi, suivant quelques interprètes, en souvenir des saints ou des disciples de ce pauvre fou, qu'on dit proverbialement : « Les saints de Concoret ne datent de rien ». Toutefois les habitants de l'endroit prétendent que ce dicton vient de la réforme des vieilles statues de l'église et de leur remplacement par des nouvelles, qui alors ne dataient effectivement de rien. — D'autres prétendent qu'un sculpteur de l'endroit exposait ses statues dans le bas de l'église, et qu'un recteur aurait répondu à un évêque de Saint-Malo, qui faisait la visite et qui demandait l'explication de leur présence dans le lieu saint : « Monseigneur, ces saints ne comptent pas, ils ne datent de rien ». — Cette réponse fit beaucoup rire, et donna lieu au dicton (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : deux chevaliers rivaux Ponthus et Isaugouët s'apprêtent à s'affronter en duel à la suite d'une querelle, lorsque Notre-Dame de la Concorde apparaît et les réconcilie. Concoret était encore appelé autrefois le village des Sorciers. C'est au château de Comper, dit-on, que grandit la fée Viviane, la dame du Lac, et que fut élevé Lancelot du Lac.

Ville de Concoret (Bretagne).

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PATRIMOINE de CONCORET

l'église Saint-Laurent, reconstruite à neuf en 1900. L'ancienne église datait du début du XVème siècle : une inscription sur un pilier Sud du choeur comportait la date de 1406. Cette ancienne église était en forme de croix latine, à une nef avec bas-côtés. Les arcades en tiers-points étaient moulurées et reposaient sur des colonnes, ornées de chapiteaux au croisillon Sud. L'extérieur était simple et possédait un appareil en feuilles de fougère au pignon Est. Les écussons qui étaient gravés à l'intérieur et à l'extérieur rappelaient le souvenir de la famille Rosmadec et des seigneurs du Roz. Le vitrail (XXème siècle) de l'église actuelle rappelle la fondation de la paroisse de Concoret : ce vitrail représente le face-à-face de Ponthus et Isaugouët, chevaliers qui possèdent alors chacun un château à proximité de l'église, et qui se réconcilient suite à l'apparition de Notre-Dame de la Concorde ;

Eglise de Concoret (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale de Concoret est dédiée à Saint-Laurent. La tradition prétend que cette église a été bâtie par deux seigneurs rivaux, qui s'étaient réconciliés dans le lieu où elle s'élève, et qu'elle était dédiée d'abord à Notre-Dame de la Concorde : de là serait venu le nom de Concoret. On voit encore au-dessus du maître-autel une statue de la sainte Vierge, tenant dans la main deux coeurs réunis. L'édifice est en forme de croix latine, en petit appareil irrégulier. Les fenêtres sont ogivales avec des meneaux flamboyants ; les colonnes sont cylindriques et supportent des arcs en ogive. Le choeur renfermait le banc et les tombes des seigneurs de Comper, fondateurs de l'église ; on voit encore l'écusson pallé des Rosmadec. Dans le transept nord, dédié au Rosaire, se trouve un écusson à 3 roues, qui rappelle les anciens seigneurs du Roz et leurs successeurs, inhumés en ce lieu. La chapelle du sud est sous le vocable de saint Julien ; sur un pilier du choeur, de ce côté, on lit ces mots en caractères gothiques : LAN M.CCCC. ET IV ANS, FUT FAITE CESTE CHAPELLE. Il y avait des chapelles privées aux châteaux de Comper et du Roz. A une date inconnue, la paroisse de Concoret avait été donnée à l'abbaye de Saint-Méen de Gael. Par suite, l'abbé percevait la dîme et présentait le titulaire du bénéfice. Avec le temps, le droit de présentation se perdit, et la nomination directe passa au pape et à l'évêque. Mais la dîme monastique se maintint : l'abbé en prenait la moitié, et la prieure de Thélouet (en Paimpont) un quart ; la part du recteur n'était pas lourde, et, en 1730, son revenu net ne montait qu'à 293 livres. Concoret dépendait du doyenné de Montfort et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Néant, du district de Ploërmel et du département du Morbihan. En 1791, son recteur, G. Bétaux, refusa le serment schismatique, et vit vendre, peu après, le presbytère et ses dépendances, ainsi que de nombreuses pièces de terre appartenant à la fabrique.Concoret passa, en 1800, dans l'arrondissement de Ploërmel, en 1801, dans le canton de Mauron, et, par suite du Concordat, dans le nouveau diocèse de Vannes. C'est dans cette paroisse qu'est née, en 1802, Marie Pellerin, fondatrice de l'oeuvre de la sainte Trinité, pour le soulagement des âmes du Purgatoire. Elle est morte à Saint-Méen, au jour annoncé par elle, le 11 octobre 1865 (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Eglise de Concoret (Bretagne).

la chapelle Saint-Eloi (XXème siècle), située à La Bouvrais. La chapelle est une réplique de l'ancienne église de Concoret (démolie en 1901), telle qu'elle existait au milieu du XVème siècle lorsqu'elle est construite par le seigneur Isaugouët. Cette chapelle est construite à l'initiative du chanoine Mauny ;

Chapelle de Concoret (Bretagne).

le château de Comper ou Camper (XIème siècle). Il semble que ce soit le château où est habité le roi Salomon en 868. Propriété successive des familles Montfort, Laval, Coligny, La Trémoille (en 1607), Rosmadec (en 1626), de la duchesse de Narbonne, des familles Sérent, Charette de Kerfily et Ferrand (depuis 1964). Dès le XIIIème siècle, Comper est considéré comme l'une des plus fortes positions de Haute Bretagne. Il est le théâtre de nombreux combats et de sièges. Il est construit sur un roc, baigné d'un côté par un étang, et défendu de trois autres côtés par de larges et profondes douves creusées dans le roc vif. Sa forme générale est un carré, avec une tour à chaque angle et une série de maisons le long des courtines à l'intérieur. En 1376, Raoul VII, seigneur de Gael et de Montfort, obtient la permission de lever, pendant deux ans, un droit sur les boissons consommées dans sa seigneurie par les sujets de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes "pour le fortifiment et remparement de la ville et chasteau de Montfort et celui de Comper" (D. Morice Pr. II. 175). En 1381, le traité de Guérande y est ratifié. Le château est restauré en 1376 par Raoul de Montfort et au XVIIème siècle par Mathurin de Rosmadec. En 1419, les seigneuries de Gael et de Montfort passent à Guy XIV, comte de Laval, et à l'époque des guerres de la Ligue, elles appartiennent au jeune Guy XX, placé sous la tutelle de sa mère Anne d'Alègre. Le château est assiégé par Du Guesclin en 1370, et en 1595 (d'abord par le maréchal d'Aumont, puis par Andigné de La Chasse) durant les guerres de la Ligue. En effet, le château de Comper est occupé en 1595 par le duc de Mercoeur, représenté par une garnison de 400 hommes et 50 cuirasses. Sur les instances de la dame douairière de Laval, le maréchal d'Aumont et le lieutenant général de Saint-Luc décident de s'en emparer. La place est investie et les assiégés se défendent vaillamment : le maréchal est blessé au bras d'un coup d'arquebuse le 3 juillet et meurt à Rennes le mois suivant. Par suite, le siège est levé. Mais peu après, les frères d'Andigné surprennent la garnison et rendent le château à son légitime seigneur. A la suite de ces événements, le roi Henri IV ordonne en 1598 de démanteler la forteresse, pour l'empêcher de servir aux rebelles dans l'avenir. Comper passe en 1607 à Henri de la Trémouille ou Trémoille, qui le vend en 1626 à Mathurin de Rosmadec, seigneur de Saint-Jouan, du Roz, etc ... Son fils Mathurin est seigneur de Gael et de Comper et meurt en 1682. Le château est restauré en 1620 (avec terrasse de 1699), puis pillé en 1790, et incendié. La partie incendiée est reconstruite en 1866. On y voit d'importantes vestiges d'enceinte du XIVème siècle, avec tours rondes et douves profondes ;

Château de Concoret (Bretagne).

 

Château de Concoret (Bretagne).

voir Ville de Concoret (Bretagne) Le château de Comper à Concoret

le château du Roux ou Rox (XIVème siècle), situé au village d'Haligan et édifié sur les ruines de l'ancien château de Ponthus. Dès le XIIème siècle, la famille Le Rox (ou Le Roz) possédait la seigneurie avec un droit de moyenne et basse justice. Ce château est la propriété successive des familles La Vallée (en 1420, Pierre de La Vallée en 1480), Sauzay (au XVIème siècle), Rosmadec (en 1610), Bégasson (1685) et Genouillac. Il est restauré et réaménagé aux XVIème et XVIIIème siècles. Il possède une chapelle privée. Une partie de l'édifice date du XVIème siècle, le reste est du XVIIIème siècle ;

Château de Concoret (Bretagne).

la maison Vercel (vers 1800), située au village d'Haligan ;

2 moulins dont le moulin d'Irogouet et de Comper ;

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ANCIENNE NOBLESSE de CONCORET

Le principal château de Concoret est celui de Comper. Il appartenait aux seigneurs de Montfort et de Gael. Raoul VII y fit des travaux considérables en 1375. Le plan, à peu près carré, comprenait quatre tours, une à chaque angle, reliées entre elles par des courtines très élevées, construites en schiste. Des douves profondes, creusées dans le roc, sont remplies par les eaux d'un étang, qui baigne le pied des murs. Raoul VIII, seigneur de Montfort, de Gael, de, Lohéac, de la Roche-Bernard, ..., transmit le château de Comper à ses descendants Guy XIV de Laval, Guy XV, Guy XVI, Guy XVII, Guy XVIII, Guy XIX et Guy XX. Ce dernier était un Coligny, et se trouvait encore sous la tutelle de sa mère, Anne d'Allègre, quand éclatèrent les troubles de la Ligue. En 1594, le duc de Mercœur entretenait une garnison au château de Comper, et dominait de là tout le pays voisin. En 1595, au mois de juillet, le maréchal d'Aumont, à la sollicitation de la comtesse de Laval, entreprit d'en faire le siège, mais il y fut blessé mortellement. Le 19 novembre suivant, le sieur d'Andigné de la Chasse s'empara par surprise du château et le remit sous l'obéissance du roi. Pour empêcher le retour de semblables luttes, Henri IV ordonna, en 1598, de démanteler le château de Comper : ce qui fut exécuté. Comper passa, en 1607, à Henri de la Trémouille, qui le vendit, en 1626, à Mathurin de Rosmadec, seigneur de Saint-Jouan, du Roz , etc... Son fils, Mathurin de Rosmadec, fut seigneur de Gael et de Comper, et mourut en 1682. Comper est passé dernièrement des Sérent aux Charette de Kerfily. Le château a été incendié pendant la Révolution, et il ne reste guère aujourd'hui qu'un corps de logis, du côté de l'étang ; la grande salle, où les huguenots tenaient leurs prêches, est encore bien conservée.

Les autres seigneuries étaient :

1.       Brandeseul, aux Salmon en 1430, aux Gault en 1590, aux Rosmadec en 1610.

2.      Le Pont-Roquet.

3.      Le Tertre, à la famille Gault en 1590 et 1660.

4.      Le Roz ou le Rox, moyenne et basse justice, à G. de la Vallée en 1420, aux Sanzay en 1587, aux Rosmadec en 1610, et aux Bégasson en 1685 et 1789.

(de Joseph-Marie Le Mené).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Concoret.

Dans le dictionnaire des feudataires des évêchés de Dol et Saint-Malo en 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Concoret :

Jehan ALLAIN (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

André DE LA VALLEE (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Pierre DE LA VALLEE (240 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Pierre SALMON (5 livres de revenu) : défaillant ;

Colonie à Concoret (Bretagne).

 

Colonie à Concoret (Bretagne).

 

Colonie à Concoret (Bretagne).

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