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COUERON

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La commune de Couëron (bzh.gif (80 octets) Koeron) fait partie du canton de Saint-Etienne-de-Montluc. Couëron dépend de l'arrondissement de Nantes, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COUERON

Couëron vient, semble-t-il, de "koro" ou "korio" qui a donné "koria" (ferme, métairie).

La petite ville de Couëron, située à 45 km de l'Océan, sur la rive droite de la Loire, remonte à une haute antiquité. Pythéas, célèbre géographe et navigateur marseillais, qui vivait au IVème siècle avant notre ère, cite Corbilon, un port des Namnètes, comme l'une des cités les plus considérables de la Gaule. Strabon, nomme aussi Corbilon, port sur la Loire. Parmi les géographes modernes, le savant d'Anville et Adrien de Valois s'accordent à reconnaître l'antique Corbilon dans le chef-lieu de Couëron. Au IIème siècle de l'ère chrétienne, Ptolémée désigne cette ville sous le nom de Portus Namnetum, le port des Namnètes. La position de Couëron, à trois lieues au-dessus de Nantes, répond bien aux indications de Ptolémée.

Ville de Couëron (Bretagne).

Les lieux-dits "la Salle" et "Haute-Salle" étaient occupés primitivement par les Gallo-romains. Une charte constate qu'en 850, Cadalun donne à l'abbaye de Redon un fief qu'il avait à Couëron avec les métairies qui en dépendaient. L'acte de cette donation fut passé à Orvault, le 12 des calendes de mars, l'an IX du règne de Charles-le-Chauve : "Ego quidem Cadalo, etc ... donavi supradictum alodum juris mei, qui vocatur Linis sive Griciniago, cum massis et mancipiis ibi commanentibus, etc ... et est res supradicta in pago Namnetico, in condita Coironinse, etc..." (Cartularium abbatie S.S. Rotonansis, par A. de Courson, p. 47). Couëron n'est plus cité ensuite dans l'histoire jusqu'au XIIIème siècle. En 1246, Alain de la Roche en était le seigneur. Il donna, avec l'agrément du duc de Bretagne, Jean Ier, aux chevaliers du Temple, le four à banc de Couëron avec toutes ses dépendances, à condition que ce four et tous les droits qui y étaient attachés retourneraient au duc si ces chevaliers venaient à être abolis. Nous verrons plus tard ce droit de four banal passer aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou Chevaliers de Malte.

Ville de Couëron (Bretagne).

En 1305, Daniel Vigier, l'un des plus illustres évêques de Nantes, "érigea le doyenné de sa cathédrale avec semblables honneurs et prééminence que celui de Tours, luy assignant une prebende avec les deux parts des gros fruicts (des Dîmes) de la paroisse de Couairon". Pierre d'Evigney, recteur de Couëron, fut le premier revêtu de cette dignité de doyen du chapitre de l'église cathédrale. Au XIVème siècle, la seigneurie de Couëron était dans la maison de Retz ou de Rais. En 1345, elle appartenait à Guillaume de Rais ou de Retz. Par mandement daté à Jugon, le mercredi après Jubilate 1345, Charles de Blois, duc de Bretagne, donna à Guillaume de Rais un marché général chaque semaine, au jour de vendredi, en la ville de Couëron, et une foire, le jour de la Saint-Nicolas en mai, pour être aussi tenue en ladite ville (Ogée). La seigneurie de Couëron passa, à la fin du XIVème siècle, dans le domaine des ducs de Bretagne, qui la conservèrent jusqu'à la fin du XVème siècle. Ils y avaient un château. "Séduits par la position pittoresque de cette localité, dit Darthey, ils y avaient fait élever un château, et y fixèrent quelquefois leur résidence". Le 3 juin 1401, sur les quatre heures du matin, un furieux ouragan éclata, qui renversa l'église de Couëron et autres édifices (cette tempête ne dura que 15 à 16 minutes). En 1488, après la guerre qui opposa la Bretagne à la France, le duc François II reçoit à Couëron les ambassadeurs du roi Charles VIII, et le 31 août, huit jours avant sa mort, signe le traité qui met fin à l'indépendance bretonne. La Gazoire, en Couëron, était jadis la demeure de François II, duc de Bretagne (qui régna de 1458 à 1488) et de son entourage : le site de la "Garenne" servait de réserve à lapins et celui des "Viviers" servait de réserve à poissons. Au Parc des Ducs se déroulaient les fêtes dirigées par Antoinette de Maignelais. François II est décédé à son château de Gazoire, à Couëron, le 9 septembre 1488 : ses entrailles furent déposées dans l'église de Couëron, et son corps dans celle des Carmes, à Nantes, où sa fille lui fit élever, en 1506, par le sculpteur de Tours, Michel Columb, le tombeau qu'on admire aujourd'hui dans la cathédrale. François II avait fait son testament à Couëron (cette pièce est déposée aux archives du château de Nantes). Il avait légué aux Carmes de Nantes 560 livres de rentes, et 100 livres, aussi de rentes, aux Cordeliers de Savenay. A signaler que l'année même de sa mort, par acte du 12 janvier 1488, François II avait donné la seigneurie de Couëron à Gilles de la Rivière, vice-chancelier de Bretagne, et aux enfants du chancelier Jean de la Villéon. Ces derniers reçurent en particulier les biens situés au Sud de la Loire, dans les communes de Bourgneuf et de Saint-Père-en-Retz. Le château ducal ne faisait pas partie de cette donation. François II continua à l'habiter et y mourut. Après le mariage d'Anne de Bretagne, ce château fit partie du domaine du roi.

Ville de Couëron (Bretagne).

Le fief de la châtellenie de Beaulieu est le plus important de la paroisse de Couëron et fait initialement partie du domaine des ducs de Bretagne. Après les ducs de Bretagne, les propriétaires sont les titulaires du pays de Retz, puis les de Rieux, de Charette et enfin les Trévelec, qui se sont perpétués là jusqu'en 1862. La famille de Trévelec apparaît dès 1660 : ils sont seigneurs de Couëron et de Sesmaisons, avec toutes prééminences en l'église.

Ville de Couëron (Bretagne).

Note 1 : En 1551, le roi Henri II et la reine Catherine de Médicis, venant de Châteaubriant et se rendant à Nantes, visitèrent Couëron. Geoffroy Drouet, sieur de l'Angle en Couëron, fut le premier maire de Nantes. Au mois d'octobre 1638, le régiment de la Meilleraye et celui de l'archevêque de Bordeaux (il s'agit de Henri d'Escoubleau de Sourdis), alors commandant de l'armée navale, étaient en garnison à Couëron. Henri d'Escoubleau de Sourdis était plus propre à manier l'épée que la crosse, il fut intendant de l'artillerie et directeur général des vivres au siége de la Rochelle en 1629. Il prit aussi part à l'expédition navale d'Italie (en 1633) et à la reprise des îles Sainte-Marguerite. Il présida l'assemblée ecclésiastique de 1634 et mourut en 1645.

Ville de Couëron (Bretagne).

Note 2 : - Une verrerie s'installe à Couëron en 1785 et remplace une ancienne verrerie qui existait précédemment à Nantes : dès le 31 mars 1784, des lettres patentes du roi donnaient l'autorisation au sieur Jean-Nicolas de la Haie Dumeny, habitant La Rochelle, d'établir une verrerie et d'y " fabriquer, vendre et débiter pendant quinze années des verres de toute espèce, notamment des cannevettes destinées pour la traite des nègres ... " (elle utilisait le sable fin, lest des navires remontant la Loire). Les registres conservés en mairie nous donnent les noms de quelques maîtres verriers : Jacques Sourmagnac, originaire du diocèse de Saintes, Laurent Gérard, né à Carmaux (Tarn), Pierre Goillendeau, et à la direction de l'établissement, on retrouve le nom de René Ballan, et celui de Jacquet Blain. En 1827, sous la direction de Messieurs Maugars et Laganry, une quarantaine d'ouvriers y travaillaient. En 1844, l'effectif ouvrier se monte à 150 et l'entreprise fait vivre 309 personnes en 1856. A la direction de la verrerie on trouve successivement les noms de Poncet, Paumier, Haour. La verrerie fermera vers 1886. - Une usine de traitement de minerai de plomb "Société des Fonderies et Laminoirs" s'y installe aussi en 1860 au lieu-dit "Le Bourget", à l'emplacement du port ensablé de la Canche (remplacé par Tréfimétaux en 1963). A noter que ce n'est que le 4 avril de l'année suivante (1861) que la demande officielle sera formulée auprès du Préfet par Paul Bontoux et Richard Taylor. Après un rapport favorable de l'ingénieur des Mines en date du 6 mars 1862, le décret d'autorisation sera signé par l'Empereur le 7 janvier 1863. Voici une description de l'usine datant de 1875 : « Le système employé est celui des fours à réverbère anglais (fourneaux munis d'un dôme qui rabat la flamme et réfléchit la chaleur) ; ces fours ont un très grand développement donné en vue d'une condensation presque parfaite du plomb volatilisé et entraîné par le tirage des fours, aux galeries aboutissant à la cheminée principale. Un fourneau à vent refond les résidus des fours à réverbère et quelques minerais silicieux. Ces derniers proviennent pour la plupart de l'île de Sardaigne (de Monte Apponi et de Monte Vecchio), quelques-uns d'Espagne ; une faible partie seulement est fournie par la France (de Pont-Péan dans l'Ille-et-Vilaine). La méthode de désargentation est le pattinsonnage anglais ; la séparation des métaux par cristallisation fractionnée en refroidissant lentement. Les plombs enrichis sont ensuite passés au fourneau de coupelle et l'argent en lingot vendu à Paris. L'usine, en 1875, se compose outre les appareils mécaniques de déchargement des navires, devant les fonderies, d'un laboratoire d'essai, d'un broyeur pour les minerais, de huit fours à réverbère, d'un four d'épuration des plombs et un autre pour refondre les crasses du pattinsonnage, d'un fourneau à vent et sa machine à vapeur, quinze chaudières Pattinson, et tous les accessoires de ces ateliers. Depuis sa création en 1860, jusqu'à fin 1874, soit en quatorze années, l'usine a traité 39 161 tonnes de minerais de plomb argentifère et 3 860 tonnes de plomb riche, qui ont fourni ensemble pour le commerce 31 506 tonnes de plomb marchand et 10 681 kg d'argent fin. En 1875, l'établissement, après s'être développé progressivement, est en mesure de fondre 6 000 tonnes par an, ce qui donne, avec les variations de teneur de minerais, 4 000 à 4 500 tonnes de plomb. Diverses industries se rattachant au plomb, principalement le laminage du plomb en tuyaux et en tables, et la fabrication du minium, ont pris leur essor à Nantes, devenant une importante clientèle de Couëron. Les combustibles employés à la fonderie (la houille) viennent tous d'Angleterre par mer. Les ouvriers employés à ces divers travaux sont au nombre de 80 environ, et leur salaire journalier est en moyenne de 3 F 25. » (soit à peu près le prix de 2 kg de veau, ou 5 douzaines d'oeufs) ».

Ville de Couëron (Bretagne).

 

Couëron : les fonderies et laminoirs

L'usine aura produit en 1876 : 3 800 tonnes de plomb doux en lingots et 1 538 kg d'argent, le tout provenant de 4 650 tonnes de minerais. Suite à la crise de 1879, la société de Couëron (dont le principal propriétaire, à cette époque, était M. Normand, maire de Nantes) fusionne avec la société de Pontgibaud (les fonderies de Pongibaud étaient situées à 16 km au nord-ouest de Clermond-Ferrand) le 12 avril 1879 (acte de fusion signé le 7 juillet 1879 à Paris). En 1895, l'usine couëronnaise compte 716 ouvriers. En 1932, les Fonderies et Laminoirs occupaient 1 200 ouvriers et livraient annuellement 24.000 tonnes de produits de plomb et 10. 000 tonnes de produits en cuivre et en laiton. La fonderie s'arrêtera définitivement en 1940 (après 80 ans d'existence), suite à l'insuffisance d'approvisionnement en minerai et à la concurrence (avec l'autorisation de Jean-Yves Noblet - extrait des Annales de Nantes et Pays nantais, 1999).

Usine de Couëron (Bretagne).

 

Usine de Couëron (Bretagne).

Note 3 : Instruction publique à Couëron.— Les droits de prééminence spirituelle de la paroisse de Couëron faisaient partie de la prébende du doyenné de Saint-Pierre de Nantes ; il en résultait que le titulaire de cette dignité avait la haute main sur les principales charges. Joseph de Plédran, qui était doyen au XVIème siècle, prétendu que son titre lui conférait le privilège d'instituer le maître d'école de Couëron, et en 1512, il obtint des lettres de maintenue contre un rival qui n'est pas nommé (Registre de la Chancellerie de Bretagne de 1512, f° 8 – Archives départementales, B). Ses successeurs furent tous des hommes de science, il est donc à présumer qu'ils ont eu souci d'encourager l'instruction dans la région confiée à leur sollicitude. L'Evêché témoigna son bon vouloir en ratifiant la réunion du bénéfice des Goyaux à l'office de la maîtrise, et de son côté la communauté des habitants de Couëron vota une contribution importante afin que le salaire du régent atteignît le chiffre de 600 livres (Carton de l'Instruction – Archives départementales, L). Il fut convenu en retour que l'instruction serait gratuite. On établit la classe dans une chapelle ayant 20 pieds de long sur 17 de large. Le maître d'école, en 1789, était un laïque, du nom de Fourrage, qui était capable d'enseigner le latin. M. Spal, dans sa notice sur Couëron, dit avoir rencontré dans les archives la mention d'un maître de pension qui s'appelait Bernier et vivait à la fin du XVIIIème siècle (L. Maître).

Mairie et école de Couëron (Bretagne).

Note 4 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Couëron : Julien Gérard (en 1594, il mourut en 1634, âgé de 74 ans, et fut inhumé dans le choeur de l'église), Pierre Joyau (de 1632 à 1639), Jean Hallet de 1639 à 1658, date de son décès, il est enterré dans le choeur de l'église, du côté de l'épître), Pierre Charette (de 1658 à 1669), Jean Mélient (de 1669 au 28 décembre 1690, date de son décès, il est inhumé dans le choeur de l'église près du maître-autel, du côté de l'épître), Jean Baptiste de Beisit (de 1690 à 1691), Pierre Leroux (de 1691 à 1696), Jean Yver (de 1696 à 1738. Agé de 82 ans, il décède à Couëron en 1745 et il est inhumé dans le cimetière), Noël Moyon (de 1738 au 11 février 1748, date de son décès), Louis Sarrebousse d'Audeville (de 1748 à 1764), R. Bodiguel (de 1764 à 1772), Hyacinthe Tardiveau (en 1772), ... A la fin de 1790, le clergé de Couëron se composait : - du recteur, H. Tardiveau, âgé de 60 ans, jouissant d'un revenu de 2 200 livres, à savoir : en dîmes, paille et foin compris, 1 800 livres, et pour le presbytère, jardin, pré et terre, environ 400 livres. - du vicaire M. Meignen, âgé de 67 ans. - d'un bénéficier, M. Belot, faisant aussi fonction de vicaire. Outre son logement qui valait 60 livres, il jouissait de 532 livres 15 sous de revenu en bénéfice. A signaler qu'au XVIIIème siècle, un abbé de Villeneuve (commune de Bignon, Loire-Inférieure) avait légué, par testament, aux pauvres de Couëron, une rente d'environ 51 livres qui fut régulièrement payée jusqu'à l'époque de la suppression des ordres religieux.

Ville de Couëron (Bretagne).

 

Ville de Couëron (Bretagne).

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PATRIMOINE de COUERON

l'église Saint-Symphorien (1873-1875), œuvre de l'architecte Hardy. L'église primitive datée du IIIème siècle est détruite lors d'un ouragan. L'église est reconstruite en 1401 : la façade est conservée et on ajoute un clocher sur la partie nord de l'édifice. Le porche est édifié en 1645 sous l'impulsion de Jean Hallet, recteur. En 1634, le 19 mai, "fut fondue en l'église de Couëron la grosse cloche" qui est placée le 20 dans le clocher. Les fondeurs étaient les frères Pâris. Julien Charette, seigneur d'Ardenne et de Couëron, et sa fille, furent parrain et marraine et la nommèrent "Symphorienne". Le 8 janvier 1662, Jean Saliman du Tertre et Jacquette Lepage, sa femme, fondent un anniversaire de trois messes à haute voix et une basse, dites par le recteur au maître-autel de la paroisse. Les registres constatent qu'en 1669 un grand nombre d'inhumations eurent lieu dans l'église. En 1676, sur 105 décès, on compte 96 inhumations dans l'église et 9 seulement au cimetière de la paroisse. En 1683, sur 76 décès, 68 inhumations ont lieu dans l'église et 8 au cimetière. En 1701, sur 92 décès, 39 inhumations sont faites à l'église et 53 au cimetière. En 1701, Catherine et Suzanne Le Mintier, filles de Jacques Le Mintier, seigneur du Bignon, périrent dans la Loire devant Couëron, et furent inhumées dans l'église. En 1710, sur 127 décédés, 27 sont enterrés dans l'église et 105 au cimetière. En 1719, sur 183 décès, 11 inhumations ont lieu dans l'église et 172 au cimetière. Enfin, en 1720, il y a 199 décès et toutes les inhumations se font au cimetière. L'église qui s'avère trop petite est démolie en 1872 pour être remplacée par l'édifice actuel. Les stalles situées dans le chœur datent de la fin du XVème siècle : elles proviennent de l'abbaye de Buzay. La statue de la Vierge à l'Enfant date du XVII-XVIIIème siècle (trouvée en Loire vers 1795). Les seigneurs de Beaulieu étaient jadis tous inhumés dans le choeur de la vieille église et ils étaient parrains et marraines des cloches : 1700, 1727, 1753. En 1762, sept disciples du père de Grignion de Montfort y firent une mission. Le 1er septembre 1765, il y eut translation des reliques de Saint Clément, Félix, Victor et Fidèle, lesquelles ont été vues et approuvées par messieurs les abbés de Regnon et de Querverzio (vicaires généraux du diocèse de Nantes). Les bénéfices religieux sont : l'ancien presbytère, Beau-Soleil (propriété de Landays du Pé), les Arguillets (propriété, en 1793, de Jean Audubon), les bénéfices des Bayons et de Beauregard, le prieuré de Saint-Nicolas d'Angers, etc... ;

Eglise de Couëron (Bretagne).

l'ancienne chapelle Saint-Georges, aujourd'hui disparue. A signaler qu'un chemin appelé "chemin de La Maladrerie" y conduisait ;

l'ancienne chapelle Saint-Blaise. Il s'agit d'une ancienne chapelle privée, propriété jadis de la famille Laënnec. On y célébrait autrefois de nombreux mariages pour les habitants du Haut-Couëron ;

Chapelle Saint-Blaise de Couëron (Bretagne).

l'ancienne chapelle Saint-Martin, aujourd'hui disparue. Anne de Bretagne s'y arrêtait quand elle se rendait de Beaulieu à Couëron ;

Note : Fouilles de la chapelle Saint-Martin de Couëron : Au mois de janvier 1865, à l’aide d'une allocation de la Société française d'Archéologie, allocation qui m'avait été accordée au congrès de Fontenay, des fouilles furent entreprises sur l'emplacement d'une vieille chapelle située sur le bord de la route de Saint-Herblain à Couëron, à deux kilomètres environ de ce dernier bourg, près du village appelé La Salle, où, soit dit en passant, se trouvent des substructions gallo-romaines. Les ruines de ce modeste sanctuaire occupent le milieu d'un terrain vague, autrefois propriété communale, appartenant en 1865 à M. Edouard Monnier, de Nantes. Ces ruines ne présentent à la vue qu'un bien faible intérêt, par la simplicité du plan de la chapelle et l'appareil grossier des murs ; quelques détails ouvragés, tels que fenêtres et crédence, n'offrent que des profils incorrects et disgracieux. Mais une sorte de mystère règne sur cet édicule. On, ignore l'origine de sa fondation et sa classification religieuse ; était-ce un oratoire domestique dépendant d'un fief important, ou bien était-ce une chapelle paroissiale ? Placée sous le vocable de saint Martin, reconnaissait-elle pour patron l'humble disciple de saint Félix, ou le grand évêque de Tours ? A ces demandes la tradition reste muette, et nous n'avons pu découvrir (je dis nous, car j'ai été puissamment aidé dans mes recherches par deux de nos collègues MM. Ramé et de la Nicollière), soit dans les grands historiens de la province, soit dans les fonds manuscrits de nos archives, l'indication de quelques faits se rapportant à la chapelle Saint-Martin de Couëron. — Les seuls souvenirs qui se rattachent, à cette modeste construction religieuse se rapportent aux pèlerinages qu'on y faisait pour obtenir la guérison de la fièvre. Dans des titres de la fin du XVIème siècle, des années 1580 et 1599 (archives municipales de Couëron), la chapelle Saint-Martin se trouve accidentellement nommée. Depuis lors, il n'en est plus question, même dans les procès-verbaux des visites paroissiales. Il faut donc inférer, de ce silence que l'état de ruine de cette chapelle remonte au moins à l'époque des guerres fratricides de la Ligue en Bretagne. Les fouilles avaient, donc pour but de reconnaître si les ronces et les décombres ne cachaient pas des inscriptions tumulaires ou quelques documents inespérés. Le compte rendu que j'ai l'honneur de vous communiquer va vous prouver, Messieurs, que les travaux n'ont pas été vainement entrepris. J'accompagne cette communication d'un plan et d'une coupe de l'emplacement de la chapelle Saint-Martin avec l'indication de la profondeur des fouilles et des divers objets qui y ont été recueillis. La chapelle était orientée ; elle mesurait dans œuvre 13m 40c de longueur sur 6m 30c de largeur, et présentait la forme d'un rectangle allongé. Les murs étaient de moellons, grossièrement agencés et reliés entre eux par un mortier de terre. A l'intérieur un enduit de chaux recouvrait les murs. La porte d'entrée, placée à l'ouest, mesurait 1m 80c de largeur et les bases des pieds-droits de cette porte étaient en granit. Dans le mur méridional, se voient encore les fragments d'une fenêtre ogivale et d'une crédence de même style. — Le tout dans un état très-fruste. — Tous ces débris informes me paraissent dater de la fin du XVIème, à la première moitié du XVème siècle, mais ils ont si peu de caractère qu'il est difficile de leur assigner une date sûrement approximative. Le massif de l'autel, distant de 0m 64c du mur absidal, était en pierres irrégulières et devait être revêtu de tuffeaux façonnés ou de dalles en granit, mais depuis longtemps les habitants des villages voisins ne se sont pas fait faute de dérober aux ruines de la chapelle tous les matériaux qu'ils pouvaient facilement utiliser dans la construction de leurs granges ou de leurs étables. Ainsi le carrelage ou le dallage de la nef n'existe plus, de même les chambranles des portes et des fenêtres. Près de l'autel ont été retrouvés des squelettes incomplets ; ce qui prouve que le terrain de la chapelle avait été déjà fouillé, car ces restes d'ossements épars n'offraient pas les caractères d'anciennes inhumations. Au centre de la nef les ouvriers ont mis à découvert une pierre tumulaire en schiste ardoisier ; cette dalle était brisée et ne portait pas de traces d'inscription. Dans différentes parties de la chapelle les travailleurs ont recueilli quelques menues monnaies, des doubles de Sédan, de Henri de Béthune et des doubles tournois de Louis XIII des années 1639 et 1640. — Mais les objets d'un intérêt plus sérieux trouvés dans ces fouilles sont : quelques débris de tuiles à rebords et surtout une curieuse brique trouvée au-dessus du massif de l'autel, sous une couche de terre végétale. Cette brique mesure 0,19c carrés sur 0,06c d'épaisseur, elle est de même pâte, de même galbe et de la même dimension que la brique déposée dans notre Musée, ornée des figurines d'Adam et d'Eve sous l'arbre de la science, et provenant de l'ancienne église abbatiale de Vertou. La brique de Saint-Martin de Couëron représente le monogramme du Christ, tel qu'il figurait sur le labarum, étendard impérial de Constantin, et sur les monnaies de ses deux fils, Crispus et Constantinus II : croix à six branches, inscrite dans un cercle ; la branche du milieu de ce monogramme est surmontée du P grec, tandis qu'aux deux branches latérales sont suspendus l’A et l’Omega qui rappellent les paroles de Jésus-Christ à l'évangéliste saint Jean : « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le principe et la fin ». On retrouve ce monogramme, tel que cette brique le reproduit, sur presque tous les tombeaux des premiers chrétiens ensevelis dans les catacombes ; ? pour s'en convaincre il suffit de feuilleter le grand ouvrage de la Rome souterraine. — Je dois citer encore comme similitude frappante avec le chrismon de la brique de Couëron des documents de provenance gallo-franque, entre autres les briques du musée d'Angers, le monogramme du triens de Maurice Tibère, frappé à Vienne en Dauphiné de 582 à 602, et le chrismon reproduit sur les beaux et curieux sarcophages en marbre déposés dans la crypte de Saint-Seurin de Bordeaux, et qui proviennent du plus vieux cimetière chrétien de l'Aquitaine ; sarcophages que MM. de Caumont et de Laborde considèrent comme appartenant au Vème ou VIème siècle. Je ne saurais trop insister Messieurs, sur ces deniers rapprochements. Maintenant si nous groupons les faits suivants : 1° Substructions gallo-romaines de La Salle, à 200m de la chapelle Sains-Martin. 2° Fondation de ladite chapelle sur le territoire du Corbilon de Strabon ou du Portus Namnetum de Ptolémée. 3° Découvertes d'inscriptions tumulaires sur l'emplacement du monastère d'Indre, fondé vers 695, par saint Hermeland, établissement religieux qui s'élevait très-proche du lieu de nos fouilles. 4° Brique trouvée dans les ruines de la chapelle Saint-Martin et portant tous les caractères des plus anciens monuments d'iconographie évangélique. Ne pouvons-nous pas conclure de l'exposé de tous ces faits que le pays de Couëron, le palus de Corbilo, possède l'une des premières fondations chrétiennes dn pays des Namnètes ? (M. Ch. Marionneau).

la croix (1602 ou 1682), située au lieu-dit La Rouaudière ;

Calvaire de Couëron (Bretagne).

le château de Beaulieu (XIVème siècle). Il possédait jadis une fuie et une chapelle privée dans laquelle se déroulaient jadis de nombreuses cérémonies et mariages. Propriété de Jean de Rieux, maréchal de France sous Charles VI (en 1400), puis de Marguerite d'Orléans, mère de François II (en 1430), des familles Charette et Trévelec. En 1788 y mourut Salomon de Trévelec, âgé de 54 ans. Le puits date du XIVème siècle ;

le château de Bougon (début du XVIème siècle). Ce château, qui existait semble-t-il déjà en 1420, est mentionné dès 1505. Il possédait autrefois une chapelle et une orangerie. Propriété successive des familles Boux de Bougon, Binet de Jasson, Guitton de Bougon ;

le château (XIXème siècle), situé quai Emile-Paraf. Ce château est édifié par les ingénieurs de la fonderie de plomb ;

la maison (XVIIème siècle), située à La Gerbetière. Propriété successive de Julien Mainguy (en 1643), de René de Launay (en 1665), de Jean Bourdin, procureur fiscal de la Botardière (en 1690), de François Blanchard, de Jean Audubon (en 1781), la famille Rivière des Héros. Jean Audubon, capitaine de navire, s'était marié richement en 1772 avec la veuve de l'armateur Ricordel, nommée Anne Moynet. Cette demeure possédait jadis une chapelle privée dédiée à Notre-Dame de Recouvrance : en 1763, le marquis Blanchard du Bois de La Musse fit placer une cloche dont la marraine fut safille ;

la cale (XVIIème siècle) de Pierre-Tamis ;

la tour de plomb ou du plomb de chasse (1878), située quai Emile-Paraf ;

4 moulins dont le moulin de la Galonnière (1740), de La Roche-Guillet, de la Marsillère. Le moulin de la Galonnière appartient à l'origine à un nommé Leray. A noter, qu'en 1580, sont cités un moulin de Bougon, un moulin à tan et les moulins de la Bosse (près ou à la place des moulins du Champ-Champagne) ;

Ville de Couëron (Bretagne).

 

Ville de Couëron (Bretagne).

A signaler aussi :

le domaine du Plessis. Propriété successive des dames de Fontevrault, puis des familles Mariot et Galpin. Le Plessis-Gaurays appartenait, en 1580, à Geffroy Gaurays, de la même famille que le possesseur des Daudières (ou Dodières) à la même époque. Il était possédé, en 1589, par Charles d'Andigné, qui avait épousé Charlotte Gaurays. En 1594, il appartenait à Antoine Bardou. En 1639, Charlotte Bardou, héritière du Plessis-Gaurays, épousa Henri Druays, sieur de l'Héraudière. En 1692, cette propriété appartenait à René Dachon, seigneur du Houssais et du Plessis-Gaurays, conseiller du roi et syndic de la ville et communauté de Nantes. Le Plessis-Jouan appartenait, en 1580, à Etienne et Jehan des Brossartz, sieurs du Plessis-Jouan, et en 1693, à Julien Martin, dont le fils de même nom que lui, fut conseiller du roi, maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne, et mourut en 1728, en se noyant dans le Loire. Il y avait encore le Plessis-Morin et le Plessis-Gillet, voisin des précédents. Ces quatre lieux, tous maisons nobles relevant du fief de la Musse, tiraient vraisemblablement leurs noms de leurs fondateurs ;

le domaine des Dodières (ou Douaudières). La maison noble existait en 1420, appartenait en 1573 à Charles Gaurays, en 1643 à Michel Jannin qui vers 1645 maria sa fille unique nommée Anne, à Jean Poulain (ou Poullain), sieur de la Vincendière, des Forges, des Doaudières par sa femme, et qui fut maire de Nantes. Les Dodières restèrent dans la famille Poulain jusqu'à la Révolution. En 1691, vivait "écuyer Pierre Poullain, sieur de la Vincendière des Doauaudières et de la Haymeriais" en Cordemais. Félix Jean Baptiste Poullain des Douaudières, était, en 1757, capitaine aide-major du bataillon de milices gardes-côtes de Pornic. Propriété successive des familles Poulain, Fleuriot et Balezy ;

le domaine de l'Erdurière (ou Ardurière). Propriété successive des familles Drouet, Bertrand de la Giclais, Formon, Rivière des Héros et Gouyon. Les Formon étaient alliés aux Le Houx de La Bernadière, Prévost de Bourgerel, Caron, Lagier, Mariot, Monnier, Rivière. On y trouvait une jadis une chapelle privée. L'Ardurière est déjà citée sous le titre de village dans un acte de 1516. Ce domaine appartient à Geoffroy Drouet (premier maire de Nantes) en 1566, à Thomas Lemercier et Louise Drouet "sieur et dame de l'Ardurière" en 1583, et à Jean Blanchard en 1625. Les armoiries des Drouet étaient : de gueules à la rose d'or, avec 3 coeurs de même. A noter qu'en 1863, eut lieu le mariage de demoiselle Rivière des Héros avec Louis de Gouyon ;

le domaine du Champ-Guillet. Propriété successive des familles Rivière des Héros et Rivière de l'Artusière, puis Prévost de Bourgerel ;

le domaine de La Carterie (ou Carterye). La Carterye, citée en 1580, appartenait à Jean Viaud en 1695. Propriété jadis aussi des familles Martin, Vergne et Landais ;

Château de la Carterie à Couëron (Bretagne).

le domaine de la Briqueterie date de 1850 ;

le domaine de la Vinaudière. La Vinaudière, mentionnée en 1692, est possédée par Etienne Grilleau en 1695. Propriété jadis aussi de la famille Cormier qui régissait autrefois la seigneurie de La Botardière-Haydretz ;

Château de la Vinaudière à Couëron (Bretagne).

le domaine de Pineau. Le Pineau appartenait à Arthur Leforbeur (en 1580), à Jean de Saint-Aubin (en 1667), et à Jean Mainguy, avocat à la cour (en 1679). Mainguy eut, en 1681, un fils, dont Guy de Lesrat, chevalier, seigneur baron de Montrelais, conseiller au Parlement de Bretagne, fut parrain. La signature de ce seigneur se voit sur les registres de Couëron. Le domaine a été aussi jadis la propriété de la famille Bedeau de Launay, puis, par mariage, de la famille Raguideau ;

le domaine de la Margotterie. Propriété jadis de la famille Lisle du Fief ;

le domaine de Bois-ès-Loup. Propriété jadis de la famille Travers. Le Petit-Bois-aux-Loup était à Jacques de Safré, seigneur de Bougon, en 1420, et dépendait du fief de la Musse. En 1574, il appartenait à Ollivier Drouet, et en 1646, à Jean Richard. Cette dernière famille le possédait encore en 1764. Le Grand-Bois-ès-Loups appartenait à Florimond Hus (ou Hux), sieur du Grand-Bois-ès-Loups et de la Giraudrie (en 1617), à Gabriel Hux, chanoine de la cathédrale de Nantes (en 1628). Cette famille a donné un maire à la ville de Nantes. En 1654, le Grand-Bois-ès-Loups appartenait à Yves Blondeau ;

Château du Grand-Bois-es-Loups à Couëron (Bretagne).

le domaine de Landemont. Landemont appartenait à Nicolas Bachelier en 1743. Il le possédait encore en 1765. Propriété jadis aussi de la famille de Mieulle ;

le domaine de la Bouraudière. Propriété jadis de la famille Landay du Pé et de Robert du Boisfosse ;

le domaine de la Loire. Propriété jadis de la famille Drouillard de La Mare, puis de la famille de La Motte de Senonnes (par alliance). La famille de Senonnes par l'entremise de son régisseur Boby, vend le domaine de La Loire à la famille Vigneron (Vigneron de La Jousselandière) de La Joaillère et de Blanche-Couronne (l'abbaye), sous la Restauration, alors qu'Alexandre de Senonnes est à cette époque ministre des Beaux-Arts. La Loire est ensuite revendu à la famille Astrel de Villemarqué ;

le domaine de la Botardière et Haydretz. La Botardière existait en 1420 et, en 1743, il y avait une chapelle. Propriété jadis de la famille Boisdavid, puis des familles Richard, Bessart (ou Bessard) du Parc, Marie Davigeau, Dupont, .... Comme sénéchaux de la seigneurie, il y eut des Mainguy ;

le domaine de la Chabossière (ou Chabocière), Berligou et La Corbardière. L'ensemble était jadis la propriété de la famille de Marquès. La Chabocière est citée en 1572 et appartient à écuyer Antoine du Fouay ou Dufoy (en 1688), à écuyer Jean Demarques ou de Marques (en 1667), mort en 1709, et à Marie Loysel (en 1729) ;

le domaine de la Salle et Haute-Salle, appelé aussi les Salles et l'Ebergement des Salles. Il s'agit d'une maison noble appartenant en 1420 à Jean Bretêché, en 1580 à Jacques Grimaud, en 1643 à Louise Puisson, en 1673 à Jean de Châteauneuf, et en 1696 à Jacques Brusneau "ancien juge magistrat sous-maire de la ville et communauté de Nantes". Propriété jadis de la famille Kergus, puis des familles d'Achon et Delisle ;

la maison noble de La Gallonnière, mentionnée en 1420. Elle appartenait, en 1772, à Mathurin Guérin, et en 1709, à Jacques Travers. Cette famille a produit l'abbé Nicolas Travers, vicaire de Saint-Saturnin à Nantes, et écrivain ;

la maison noble du Bossis ou Bossic, mentionnée en 1420. En 1657, le domaine appartenait à André Lucas, avocat, conseiller du roi. Il mourut à Couëron en 1696 ;

d'autres anciennes maisons nobles : - La Noë-Margoil, Noë-Marga, Noë-Marguin ou la Margueil, appartenait à Abel Giraud (en 1571) et à Antoine du Fouay (en 1688). La Noë-Marguin possédait une chapelle en 1742. - Le Gué appartenait à François de la Jou (en 1574), à Claude de la Jou (en 1596), à "escuyer de la Jou" et Louise Guignard "sieur et dame du Gué" (en 1644). - le Tertre des Hauts-Couëron appartenait à Olivier Drouet (en 1574); - La Harie était, en 1574, la propriété de la famille Drouet. - La Daviais existait en 1576. - L'Espine appartenait à Charles Drouet (en 1579), à Jean Mainguy (en 1656), à Jean de la Forge (en 1721). - La Renaudière appartenait à Jean Texier (en 1580), à Noël Paris (en 1653), à François Druays (en 1692). - La Garnerais existait en 1580. - Le Ché-de-l'Eau existait en 1580. - Saint-Blais existait en 1580. - Le village de Bayon ou de Boyon (Bouillon) existait en 1580. - le village de l'Angle appartenait à Geoffroy Drouet en 1564. - Les maisons du Pré-Robert existaient en 1580 et appartenaient à Mathurin Lemercier, en 1644. - Le Tertre, près du bourg, nommé aussi du Fresche, existait en 1580. - Le Pé, à Claude du Pé, seigneur dudit lieu en 1580, appartenait, en 1644, à Jacques Lucas, avocat à la cour du Parlement de Bretagne, sénéchal de la juridiction de Bougon, de la famille Lucas-Championnière qui a produit plusieurs hommes distingués. Cette famille Lucas s'allia, au XVIIème siècle, à la famille Landays (ou Landais) qui devint possesseur de la propriété Du Pé. En 1729, Julien Landais était sieur du Pé. Ce dernier était fils de Jean Baptiste Landais, sieur de la Rieillière ou Riaillère, conseiller du roi au siége présidial de Nantes, mort en 1711, lequel avait épousé mademoiselle Marie Lucas. Un autre membre de cette famille, nommé aussi Julien Landais du Pé, était capitaine d'infanterie en 1769. - La Louère ou Lallouère existait en 1580. - Moayé, cité en 1580, appartenait, en 1730, à Alexandre Beaujean. - L'Aumarière est mentionnée en 1580. Un moulin venait d'y être édifié. - Le quartier Herbert ou la Herberderye (La Helberdrie), existait en 1580, et certainement auparavant. - Le village de la Cynière ou Cinière est mentionné en 1580. - Brunberne ou Brunbern est mentionnée en 1580. - La Rivière appartenait en 1580 à Guillaume Harrouys. Cette famille a donné plusieurs maires à la ville de Nantes. La Rivière appartenait, en 1654, à Robert Bouillé, et en 1663, à Pierre de Riber. La tradition veut que la Rivière ait appartenu aux Templiers ou à leurs successeurs, les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. - La Noë appartenait en 1580 à Jehan Bouju et à Jeanne Bohal, son épouse. En 1649, Pierre Brossaud, procureur au siége présidial de Nantes, était "sieur de la Noë-Saint-Jean". - Les Forges, près du bourg, appartenaient, en 1580, à Guille Pouponneau. - La Barbotière est citée en 1580. - Le Tertre-Juheau est mentionné en 1580. - Une maison près de la Croix-Bouesser, mentionnée dans un aveu de 1580. - La Massonnière, mentionnée dans un aveu de 1580. - Les Touches de Boyon, près de ce village, citées en 1580. - "Maisons, terre et vignes près de la chapelle Saint-Martin", citées dans un aveu de 1580. Il s'agit du village actuel de Saint-Martin. - La Bazilière, nommée anciennement la Graslepezière, existait en 1580. Elle était possédée, en 1644, par Jean Chéreau, procureur fiscal de la châtellenie de Couëron, et en 1681, par Philippe Bruneau. - Le Rocher, cité dès 1580, appartenait, en 1643, à Mathurin Cailleteau. - La Ville-au-Chef est mentionnée en 1580. - Une maison au tertre est citée dans l'aveu de 1580. - La Margollerye existait en 1580. - La Guérinière appartenait à Jehan Garreau (en 1580), à Julien Mainguy, procureur fiscal des juridictions de Bougon et de la Botardière (en 1753). - Le Vivier-ès-Dames, au lieu nommé encore aujourd'hui les Viviers. Le seigneur de Beaulieu y avait un jardin en 1580. C'était une dépendance du Parc-aux-Ducs, qui s'étendait dans cette partie de la commune. Ce lieu appartenait, en 1653, Julien Olivier, et en 1702, à Jean Jamet, notaire et "premier fabricqueur de la paroisse de Couêron en 1705". - La Picardrie appartenait à Jean Boymer (en 1581), et à Michel Boymer (en 1649). - Le Port-Launay est mentionnée en 1580. - Le moulin des Bosses-de-Laumarière, au fief de Beaulieu, récemment édifié en 1580. - Le Bois-Laurent appartenait à Marie de Villadiego (en 1580), et Sébastien Dugua (en 1594). - Le Breligou, avec "pressouer et dépendances" existait en 1580. - Beauregard, chapellenie, cité en 1580, appartenait à Jean Lucas, père de Jacques Lucas, qui possédait le Pé (en 1580). Il était avocat à la cour, sénéchal de Bougon et de Vigneux. En 1740, il appartenait à Jacques Gaillon, et en 1750, à Michel Formond, marchand. - Beausoleil, aussi chapellenie en 1580, appartenait à Louis Jamet en 1660. - La Bourdrye, près de la Botardière, existait en 1580. - La Perraudière, près de la Cynière, est citée en 1580. - Le Possonnet existait en 1580. - Le Pont de Retz, cité en 1580, appartenait, en 1645, à François Hemery, sieur du Pont de Retz.

Château de l'Epine à Couëron (Bretagne).

 

Château de Couëron (Bretagne).

A ces localités du XVIème siècle, nous ajoutons les suivantes citées dans les titres du XVIIème siècle : - La Montaigne (La Montagne) appartenait à François Lemercier (en 1633). - La Combe appartenait à Julien Gaudin en 1635. La même famille la possédait encore en 1677. - La Pintière appartenait à François Lemercier en 1643. Ce dernier mourut en 1681 et fut inhumé dans l'église de Couëron, devant l'autel de Saint-Mathurin. - Le Praud appartenait à Simon Jamet en 1643. - La Pidouzerie appartenait à Claude Delaunay en 1643. - La Gourtière (La Goultière) appartenait à Pierre Besreau en 1643. - Le Bois appartenait à Jean Soliman en 1643. - La Bouraudière, est bâtie en 1645. - La Moysonnière appartenait à Jean Lemercier en 1647. - L'Arrette ou la Rette appartenait à Jean Chiron en 1650 et à Jean Mainguy en 1727. - Les Sauzaies appartenaient à Michel Labbé (en 1651), à Simont Belot (en 1668), à Jean Barais (en 1725). - La Noë-Bougon appartenait à Julien Mainguy en 1654. Cette famille la possédait encore en 1708. - La Noë-Huette appartenait à Jean Maiguy en 1656. - Le village de la Babinière existait en 1658. - La Noë-Alletz, mentionnée en 1658. - La Blanchardière appartenait à Antoine Huet en 1661 et à Pierre Valentin en 1766. - Le village de la Surmenière est mentionné en 1663. - Le village de l'Aubinière est mentionné en 1663. - Pierre Tamis appartenait à Jean Arnaudeau en 1679. - La Sensive (ou Censive) appartenait à Jean Poisson, "maître monnoyeur" en 1680. - La Jaunaye appartenait à Toussaint Aubin en 1683 et à Jacques Hochedé en 1689. - Le village de Ardouin est mentionné en 1684. - Bel-Air appartenait à Louis Radigeois (en 1679), à Jacques Hochedé en 1689. - Le village de la Bourdenière est mentionné en 1690. - Le village de Grand-Champ est mentionné en 1692. - Le moulin de la Roche-Guillet est mentionné en 1692. - Le Chemin est cité en 1690. - La maison du Mortier-des-Nouës est mentionnée en 1692. - Le village du Mortier est cité en 1692. - La Rouaudière est citée en 1692. - Le village de la Guinière est mentionné en 1692. - La maison des Clos-Norryz est mentionnée en 1693. - La Nauchegin, Nouë-Gesine (La Noë-Chézine) existait en 1695. - La Garenne, près de la Gerbetière, est une ancienne maison noble. - La Basse-Angle est citée en 1692.

Ville de Couëron (Bretagne).

Dans les titres du XVIIIème siècle, on cite les lieux suivants : - Le village des Grollières appartenait à Jean Martin, "fabricqueur" en 1701. - La Courbardière (La Corbardière) est mentionnée en 1703 et appartenait à Pierre Goujon en 1733. - Le Bois-Macé appartenait à Jean Simon en 1714. Son père était procureur à la Chambre des Comptes de Bretagne. - Le moulin de la Salle est cité dans un aveu du 28 octobre 1715. - Le Mériais est mentionné en 1733. - Le Puigaudeau appartenait à Gabriel Loyen en 1760. - Le Ruau, cité dans un titre de 1762 comme "étant des anciens domaines du marquisat du Bois-de-la-Musse". - Le Fontenay appartenait à la famille Richard du Bois-aux-Loups, en 1762. - Le moulin de Quilly est mentionné en 1763. - Les Tourterelles sont bâties à la fin du XVIIIème siècle ;

Gare de Couëron (Bretagne).

 

Ville de Couëron (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de COUERON

Après la réunion de la Bretagne à la France, six fiefs existaient dans la commune de Couëron. Les six fiefs étaient : 1° le fief commun de Vigneux (ou Vigneu). 2° le fief de Sesmaisons. 3° celui de Bougon. 4° celui du marquisat du Bois de la Musse. 5° le fief de la Botardière et Haie de Rays. 6° celui de la châtellenie de Couëron.

Ville de Couëron (Bretagne).

Le fief commun de Vigneux comprenait la Jaltière, la Gagnerie du Moulin de Quilly, les clos de vignes du Disnechien, de la Rablaye, de la Garneraye, des Barbotières, de l'Ambourgère, du Rebondis, des Ormes (Aveu de 1580, titres de 1758 et 1775). Le seigneur , qui avait droit de haute, moyenne et basse justice, habitait le château du Buron, dans la commune de Vigneux.

Ville de Couëron (Bretagne).

Le fief de Sesmaison comprenait la partie de territoire située à l'Est d'une ligne passant entre la rivière et la Corbardière, et suivant, à peu près, jusqu'à la hauteur du chemin du Milieu, la route du Pré-Sergent à Sautron. Il appartenait au XVIIème siècle au seigneur, marquis de la Musse. La justice était rendue par la cour du seigneur de Beaulieu, en Couëron, pour les justiciables de cette paroisse.

Ville de Couëron (Bretagne).

Le fief de Bougon était limité au nord par le fief commun de Vigneux, au sud par les terres du Plessix dépendant du fief de la Musse, à l'est par celles des Daudières relevant du même fief, à l'ouest il s'étendait sur une portion de la grande Vallée et jusqu'à l'Ile-Perdue, située au-delà de l'étier des Pointus. Jacques de Saffré est le plus ancien seigneur de Bougon qui nous soit connu. Il possédait cette terre en 1420. Cette famille de Saffré occupait un rang distingué à la cour des ducs de Bretagne. En 1572, la terre de Bougon appartenait à Marguerite de la Lande, qui épousa, en 1574, l'écuyer Antoine Grimaud, sieur de la Clartière, en Machecoul. Ils s'intitulaient "sieur et dame de la Clartière et de Bougon". Marguerite mourut en 1598 et fut inhumée dans l'église de Couëron, entre l'autel Saint-Sébastien et le grand autel. En 1602, Louis de la Tousche était seigneur de Bougon, de la Lande et de la Forestrie. Sa fille Suzanne épousa, en 1636, écuyer Louis du Bois de la Salle, seigneur de Sarzeau (Morbihan). Une autre de ses filles, Renée de la Tousche, fut mariée à "René de Bruc, chevalier de l'ordre du roi, pensionnaire de Sa Majesté, seigneur de Bruc, de la Chesnaie et de Trémelan" et lui porta, à la mort de son père, arrivée en 1640, la terre de Bougon. En 1645, ce fief appartenait à Louis de Bruc, qualifié dans un aveu de 1662 de "conseiller du roi en son parlement à Rennes et garde des sceaux audit Rennes, seigneur de Bougon et autres lieux". A noter que cette famille de Bruc, originaire de Guémené-Penfao, est une des plus illustres de la Bretagne : plusieurs de ses membres se sont fait un nom, soit dans les armes, soit dans les ordres (en 1606, un de Bruc suivit Guillaume le Bâtard en Angleterre. Guethenoc de Bruc prit part à la troisième croisade en 1190. Guillaume Ier de Bruc se croisa aussi en 1248 et Guillaume II de Bruc suivit saint Louis en Afrique en 1270). La terre de Bougon fut vendue par contrat du 17 octobre 1673 à Claude Yves Boux et elle est restée dans cette famille jusqu'à la Révolution. Louis Charles Boux, chevalier, conseiller au parlement de Bretagne, commissaire aux enquêtes du palais, était, en 1737, seigneur de Bougon, de Vieillevigne entre les deux châteaux, Bois-Joly et Bois des Tréaus. Il tenait ces deux dernières terres situées dans les communes de Chauvé et de Saint-Père-en-Retz, du chef de sa femme, Marie Sébastienne Bachelier de Bercy (dont le père "messire François Bachelier, seigneur de Bercy, conseiller du roi, maître honoraire en sa chambre des comtes de Bretagne" mourut à Couëron, le 3 décembre 1744, âgé de 89 ans). Leur fille, Marie Boux, épousa en 1758, Jean Hyacinthe de la Chapelle, chevalier, seigneur du Broussay ou du Houssay, commandant pour le roi en l'île de Bouin. Le mariage fut célébré dans la chapelle du château de Bougon, bénite le 12 septembre de l'année précédente. Amaury Boux, frère de Marie, chevalier de Saint-Louis, assistait au mariage. Louis Charles Boux mourut en 1758. Son fils, René Boux, lui succéda et fut seigneur de Bougon, Bois-Joly, Bois des Tréans et autres lieux. Ce seigneur fut remarié une seconde fois, le 13 août 1771, en la chapelle de Bougon, avec dame Marie Chapelain. Comme réhabilitation de son premier mariage fait contre les canons à Saint-Similien, le 1er juillet 1765, il reconnut, comme étant issu de leur alliance, René Marie Constant Fidèle Boux de Bougon, né le 27 avril 1768. Six mois après cet événement, René Boux mourait à Couëron, à l'âge de 39 ans (5 février 1772). Il fut enterré dans l'église, sous le banc de Bougon, devant l'autel de la Vierge. Cinq ans plus tard, sa veuve épousa Jean Baptiste Poulain, sieur des Daudières.

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Le fief du marquisat du Bois de la Musse s'étendait dans les communes de Saint-Herblain, Chantenay, Saint-Etienne-de-Mont-Luc et Couëron. C'était, aux XVIIème et XVIIIème siècle, une des grandes terres féodales du comté nantais. Il comprenait, pour ce qui est de notre territoire, le Sud-Ouest de la paroisse, la majeure partie de la Grande-Vallée, le Port-Launay. Il s'étendait vers le Nord-Est par les terres du Plessis, les Daudières, du grand et du petit Bois-ès-Loups, et s'élargissait vers le Nord-Ouest jusqu'au-delà de la chapelle de Sainte-Blaise. Les maisons nobles des Daudières, du Plessis-Gaurais, Plessis-Jouan, Plessis-Morin, Plessis-Gillet, la Gerbretière, la Rette, la Garenne, le grand et le petit Bois-ès-Loups relevaient de ce marquisat à foi, hommage et rachat. Le château seigneurial du marquisat du Bois de la Musse se trouvait dans la paroisse de Chantenay, près de Nantes. Il fut bâti dans la seconde moitié du XVème siècle par Jean Chauvin, chancelier de Bretagne. Par lettres-patentes, Louis XIV accorda au marquis la permission de faire creuser ses fossés, construire des contrescarpes autour de son château, d'avoir deux tourelles et deux canons, soit pendant la paix, soit pendant la guerre. Un aveu, rendu en 1541, à noble et puissant seigneur François Blanchard, seigneur de la Musse en Couëron, prouve que ce fief a longtemps appartenu à cette famille, qui le possédait encore lorsqu'éclata la Révolution. En 1673, Charles Blanchard était marquis de la Musse, seigneur de la Hunaudaye (ou Hunaudais), du Plessis et de Sesmaisons. En 1710, Jean Baptiste Blanchard possédait les mêmes terres, plus "la haie-Mahias" en Saint-Etienne-de-Mont-Luc. En 1764, le marquisat de la Musse appartenait à "messire Jean Baptiste Blanchard, chevalier, conseiller du parlement de Bretagne". Il avait un hôtel à Rennes, paroisse de Saint-Germain. Un aveu, rendu en 1738, à Jean Baptiste Blanchard, chevalier, seigneur marquis du Bois de la Musse, fait connaître les droits et privilèges de cette importante seigneurie qui avait droit de haute, moyenne et basse justice. Le seigneur marquis "a droit de prééminence et tous droits honorifiques bancs et accoudouërs aux églises de Saint-Martin de Chantenay et de Saint-Herblain ; lisières et ceintures funèbres de ses armes au-dedans et au-dehors des dites églises comme seigneur patron et fondateur d'icelles ; autre pareil de banc et accoudouërs tant dans le cœur de l'église de Couëron. Droit de sergent féodé aux dittes paroisses de Couëron, Saint-Herblain et Chantenay, franc et exempt de soldes et fouage et autres subsides…..".

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Le fief de la Botardière et Haie de Rays s'étendait au Nord du chemin du Milieu et occupait toute la partie supérieure de la commune de Couëron, entre les terres du fief de la Musse et du fief commun de Vigneu à l'Ouest, et les limites de Saint-Herblain à l'Est. Le plus ancien seigneur de la Botardière, qui nous soit connu, est Guillaume Poyet, qualifié "sieur de la Botardière" dans un aveu de 1580. Il tenait à devoir, du seigneur de Beaulieu, de la vigne dans le clos de la métairie, et cette année même il avait acheté une maison au bourg de Couëron. En 1660, cette terre appartenait à "Pierre Davy, conseiller du roi et maître ordinaire de ses comptes de Bretagne". En 1683, elle était la propriété de Pierre de Bois-David et elle est restée dans cette famille jusqu'à la Révolution. En 1681, une demoiselle de Bois-David était mariée à Guy de Lesrat, baron de Montrelais. En 1704, écuyer Urbain de Bois-David marié à Marguerite Chardonnay, possédait la Botardière. Leur fille, Antoinette Marguerite, épousa écuyer Joseph de l'Isle, seigneur du fief. En 1738, écuyer Pierre Maurice de Bois-David était seigneur de la Botardière, Haie-de-Rays et autres lieux. Il mourut en 1760, âgé de 65 ans. Il avait épousé en second mariage une demoiselle Jeanne Richard du Bois-aux-Loups. Pierre Raignaud de Bois-David, son fils aîné, lui succède et est qualifié "chevalier, seigneur de la Botardière et Haie-de-Rays, en Couëron". Il épousa, l'année même de la mort de son père, Ursule Charlotte Boux, fille du feu René Boux, seigneur de Bougon. Sa sœur, Bonne Marguerite de Bois-David, épousa, en 1764, Casimir Julien Mathieu de Harscouët. Ce dernier mariage fut célébré par Charles Urbain de Bois-David, chanoine de l'église collégiale de Notre-Dame de Nantes. Enfin une autre sœur de Pierre Raignaud de Bois-David avait épousé un membre de la famille de la Villéon. En 1780, "Pierre Charles Prudent de Bois-David, officier de cavalerie, était seigneur de la Botardière et Haie-de-Rays, en Couëron". Un membre de cette famille, émigré en 1792, avait légué 10 000 francs aux pauvres de Couëron (nous ignorons les causes qui ont empêché l'exécution de son testament). Un titre de 1704, contenant aveu à écuyer Urbain de Bois-David, seigneur de la Botardière et Haie-de-Rays, nous fournit les détails suivants concernant les privilèges du fief. Cette seigneurie avait un droit de haute, moyenne et basse justice et les sentences s'exécutaient au lieu nommé encore aujourd'hui la Potence, au-dessus du village de la Guérinière.

Ville de Couëron (Bretagne).

Le fief de la Châtellenie de Couëron ou de Beaulieu était le plus important de la paroisse. Il comprenait le bourg ou la ville et les parties méridionale et centrale de la commune de Couëron. Il s'étendait entre le fief de la Musse à l'Ouest, celui de Sesmaisons à l'Est, s'avançait au Nord jusqu'à la hauteur du village de l'Eaumarière, et confinait aux terre de la Botardière et Haie-de-Rays. Il fit partie du domaine des ducs de Bretagne jusqu'au jour où le dernier duc en fit don à Gilles de la Rivière le 12 janvier 1488. La famille de la Rivière était illustre entre les familles bretonnes. Originaire de la commune du Petit-Auverné (Loire-Inférieure), cette famille comptait parmi ses ancêtres : - Thibaud de la Rivière, qui combattit à Cocherel (en 1364), aux côtés de du Guesclin, - Bertrand de la Rivière, ambassadeur de Bretagne, près du pape Boniface IX, - Guillaume de la Rivière, ambassadeur du duc, près du roi de France Charles VII, - Guillaume de la Rivière, évêque de Rennes en 1447, - Jean de la Rivière, chancelier de Bretagne en 1450. Gilles de la Rivière était vice-chancelier de Bretagne lorsque François II lui fit la donation de 1488. Le château qui existait depuis longtemps devint l'habitation du seigneur châtelain. L'existence de ce château est constatée dès l'an 1400. Bâti sur un plateau, il dominait le territoire des fiefs de Sesmaisons, de la Botardière et de Bougon. Beaulieu appartenait en 1400 à Jean de Rieux, maréchal de France sous Charles VI. Fait prisonnier en 1437, il périt de misère dans les prisons de Compiègne en 1439. En 1450, le château de Beaulieu était habité par madame d'Etampes, veuve de Richard de Bretagne et mère de François II, dernier duc de cette province. Marguerite d'Orléans, comtesse de Vertus et d'Etampes, par son mariage avec Richard, était fille de Louis Ier, duc d'Orléans, assassiné par Jean Sans-Peur en 1407 et de Valentine Visconti, fille du duc de Milan. Après la mort de Richard, arrivée en 1438, Marguerite se consacra entièrement à l'éducation de son fils François, le futur duc de Bretagne, qui n'avait pas encore trois ans. Marguerite mourut au mois d'avril 1466.En 1580, la seigneurie de Couëron appartenait à "noble seigneur Guy de Laval, marquis de Neele, comte de Joigny et de Maillé, baron de Bressuyre, seigneur de Guémené, en Coeron (Couëron), fils unique et héritier de defuntz Jehan de Laval, etc…". En 1590, Beaulieu était la propriété de "Julien Charrette, sénéchal de Nantes, qui jouissait encore de la seigneurie de Guémené, première juridiction de Couëron, avec titre de châtellenie". Charrette était attaché à Henri IV. Il fut attaqué dans son château de Beaulieu par Lallouet, capitaine du duc de Mercoeur. Il se défendit, mais il fut fait prisonnier et conduit à Redon. La famille Charrette possédait aussi la terre d'Ardennes (commune de Sainte-Pazanne). Elle resta moins d'un siècle propriétaire de la seigneurie de Couëron, car entre les années 1659 et 1661, celle-ci passa à "messire Gabriel de Trévelec, chevalier, seigneur de Penhouët et de la Nollière", lequel mourut en 1712, âgé de 80 ans et fut inhumé dans le cimetière de Couëron. La famille Trévelec était originaire de Guémené-Penfao où elle possédait, dès 1430, la terre de Penhouët, d'où le nom de Trévelec-de-Penhouët, sous lequel on désignait aussi le seigneur de Couëron. Le fils de Gabriel Trévelec, Gabriel de Trévelec (du même nom que son père), fut seigneur de Couëron et épousa dame Barbe Boux de Bougon. Le 21 juin 1788 "François Salomon de Trévelec, haut et puissant seigneur de Couëron, chef de nom et d'armes, ancien capitaine au régiment de Penthièvre, infanterie", fils et successeur du précédent, mourait dans son château de Beaulieu. Il avait épousé, en premières noces, Rose Charlotte le Coutellier, et en second mariage, le 22 novembre 1784, Hyacinthe Louise Bonne-Prudence de la Villéon, âgée de 20 ans, fille de Toussaint-Hyacinthe de la Villéon, seigneur des Marais, et de Prudence de Bois-David. Le dernier seigneur de Beaulieu "Gabriel Rose, marquis de Trévelec" n'émigra pas, il demeura en Alsace, où l'amour, dit-on, le sauva. Il revit le château de ses pères et recouvra sa terre de Beaulieu, qui n'avait pas été vendue, mais seulement mise sous séquestre. Son fils, Gabriel Alexandre, dernier héritier du nom de Trévelec, est mort en 1820, à l'âge de 20 ans. Peu d'années après le château de Beaulieu devint la propriété de l'évêché de Nantes, suite à la donation du 7 avril 1825 par madame la marquise de Trévelec. Les marquis de Trévelec portaient "d'azur, à la fleur de lis en cœur d'or, aux trois croissants de même, posés 2 et 1, avec la devise : Amor pro amore" .

Ville de Couëron (Bretagne).

La châtellenie de Couëron dans la paroisse de ce noms, semble avoir été formée des seigneuries de Couëron proprement dit, de Beaulieu et de Guémené. Couëron appartenait en 1246 à Main de la Roche qui donna alors aux Templiers le four banal de ce bourg (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 929) et en 1345, à. Guillaume de Retz en faveur duquel furent créés à Couëron un marché chaque semaine et une foire à la fête de saint Nicolas de mai. La seigneurie de Couëron passa ensuite à la fin du XIVème siècle dans le domaine des ducs de Bretagne qui la conservèrent jusqu'à la fin du XVème siècle (Spalz, Bulletin de la Société archéologique de Nantes, 1865). Beaulieu était en 1400 la propriété de Jean II, sire de Rieux, maréchal de France, mort en 1417 ; ce fut le père de Jean III, également sire de Rieux, qui décéda en 1431, laissant ses seigneuries à son fils François ; c'est probablement ce dernier sire de Rieux qui vendit avant 1450 la seigneurie de Beaulieu à Marguerite d'Orléans, veuve de Richard de Bretagne comte d'Etampes et mère de François II, duc de Bretagne. Cette dame habita souvent le château de Beaulieu en Couëron et mourut en avril 1466. Son fils, François II, donna ce château, le 12 janvier 1488, à Gilles de la Rivière (Spalz, Bulletin de la Société archéologique de Nantes, 1865). Le fief de Guémené en Couëron devait être un démembrement de la seigneurie de Beaulieu. Il appartenait, en effet, en 1464, à Louise de Rieux, fille de François sire de Rieux et femme de Louis de Rohan, seigneur de Guémené. Les descendants de ces derniers possédèrent assez longtemps ce fief de Couëron pour qu'il prît d'eux le nom de Guémené. Jean de Rohan, seigneur de Landal, fils cadet de Louis, eut parmi les fiefs qu'on lui donna en partage la seigneurie de Couëron et peut-être même la terre de Beaulieu qui semble y avoir été unie vers ce temps-là. Il mourut en 1524 et ce fut un de ses neveux, Louis de Rohan, seigneur de Guémené, qui devint possesseur de Couëron en 1527. Plus tard, cette châtellenie vint aux mains de Renée de Rohan, fille du sire de Guémené, mariée à Jean de Laval, marquis de Nesle ; leur fils unique, Guy de Laval, marquis de Nesle, en rendit aveu au roi le 6 avril 1580. Mais deux ans plus tard Guy de Laval vendit la châtellenie de Couëron à Julien Charette, époux d'Yvonne Girault, fils du seigneur de la Bretonnière (Archives de la Loire-Inférieure. — Dictionnaire des terres du comté Nantais). Sénéchal de Nantes pendant la Ligue, Julien Charette prit le parti d'Henri IV contre le duc de Mercœur ; celui-ci le fit assiéger dans son château de Couëron, s'empara de sa personne et l'envoya prisonnier à Redon ; le château de Couëron fut ensuite démolit. Ce Julien Charette, seigneur de Couëron, décéda sans postérité et sa châtellenie échut à son neveu autre Julien Charette, seigneur d'Ardennes, marié en 1610 à Marie Mothais. Celui-ci fit hommage au roi pour Couëron en 1617 et lui rendit aveu en 1620 (Généalogie de la maison Charrette). Devenu veuf Julien Charette se remaria, le 3 février 1624, dans la chapelle de son manoir de Beaulieu en Couëron avec Marthe Calon. Mais ayant perdu son fils unique en 1644, ce seigneur vendit la châtellenie de Couëron, le 8 janvier 1660, à Gabriel de Trévelec, seigneur de Penhouët. Le 5 février suivant le nouveau sire de Couëron prit possession des prééminences de l'église de la paroisse et le 13 août il fit hommage au roi. Gabriel de Trévelec, seigneur de Couëron avait épousé Marie Moraud qui lui donna plusieurs enfants baptisés à Couëron (Du Bois de la Patellière. Notices historiques sur quelques paroisses, I, 280). Il rendit aveu au roi pour sa châtellenie en 1673 et 1679 et mourut, âgé de 80 ans, le 14 décembre 1712. Il avait perdu en 1709 son fils aîné nommé Gabriel comme lui et âgé de 40 ans ; ce fut son petit-fils autre Gabriel de Trévelec qui hérita de la seigneurie de Couëron dont il fournit le minu au roi en 1747. Ce dernier épousa : -1° N... du Carteron, -2° Barbe Boux ; il décéda le 22 septembre 1782 au manoir de Beaulieu et fut inhumé le lendemain, dans le choeur de l'église de Couëron (Du Bois de la Patellière. Notices historiques sur quelques paroisses, I, 309). Du second mariage de Gabriel de Trévelec naquit François-Salomon qualifié marquis de Trévelec et seigneur de Couëron qui contracta lui-même deux alliances et s'unit : -1° à Rose Le Coutellier ; -2° en 1784 à Hyacinthe de la Villéon ; ce seigneur mourut à l'âge de 50 ans le 21 juin 1788 et fut inhumé près de son père. Gabriel-Rose marquis de Trévelec fut le dernier seigneur de Couëron ; il n'émigra pas et Beaulieu fut donné en 1825 par sa veuve, inconsolable de la perte d'un fils unique, aux évêques de Nantes (Du Bois de la Patellière. Notices historiques sur quelques paroisses, I, 257). Châtellenie d'ancienneté Couëron ou Guémené-en-Couëron, comme on disait au XVIème siècle, étendait sa juridiction en Couëron et Saint-Etienne-de-Montluc. C'était une haute-justice avec droit de fondation en l'église de Couëron. Le seigneur de Couëron avait un sergent bannier et un forestier « pour saisir les bestes faisant dommage aux vignes ». Il avait aussi le droit d'assigner l'époque de la vendange dans les fiefs de sa châtellenie et de « prohiber de vendanger avant ce jour fixé par lui sous peine de confiscation de ladite vendange » ; — chaque navire chargé de sel et déchargeant sa marchandise dans les ports de la seigneurie devait « un desmeau de sel » ; — au seigneur appartenait le droit de tenir deux marchés par semaine au bourg de Couëron les lundis et jeudis et de lever la moitié des coutumes de la foire de Saint-Symphorien dont l'autre moitié était perçue par le roi ; — ce même seigneur de Couëron avait « droit de ban et étanche » pendant quinze jours au bourg de Couëron et aussi droit d'instituer tel nombre de bouchers qu'il croirait convenable, lesquels bouchers devaient, entre autres choses chaque année « un disner au chastelain » ; enfin il jouissait des pêcheries de la Loire dans ses fiefs et prétendait avoir le droit de « bris des navires et barques » échoués sur ses terres (Déclarations de Couëron en 1580, 1673 et 1679). Etait aussi « en possession ledit seigneur sur ses hommes estagiers du bourg de Couëron que le dernier nouveau marié qui couche en son fief la première nuit de ses nopces luy doit le jour de Noël une soule de cuir neuf pour faire souler les garçons contre les hommes, quelle soule ledit nouveau marié est tenu présenter ledit jour Noël après disner à son dit seigneur ou à son chastelain à peine de 61 sols d'amende » (Déclarations de Couëron en 1580, 1673 et 1679). Avait encore droit le seigneur de Couëron de faire « ses hommes et sujets couchant en son fief la première nuit de leurs nopces courir (quintaine) contre un escusson de bois, ayant chacun une pique de bois en main, tant par eau que par terre ; et en cas qu'ils défaillent à rompre leur bois en trois coups, ils doibvent à leur dit seigneur quatre boisseaux d'avoine mesure de sa cour, et au cas qu'ils le rompent, ils n'en doibvent que la moitié ; et doibvent chacun d'iceux mariés quatre deniers pour le cheval et les esperons que ledit seigneur est tenu de leur fournir, et sont pour ce tenus comparoir au jour que ledit seigneur leur fera assigner, sous peine d'amendes » (Déclarations de Couëron en 1580, 1673 et 1679). Cette quintaine de Couëron se courait sur les terrains avoisinant la croix des Ardillers. Le domaine proche de la châtellenie de Couëron se composait en 1580 de ce qui suit : le manoir de Beaulieu avec ses cours, colombier, chapelle, jardin et terres, le tout contenant environ 200 journaux ; les deux métairies de Langle (150 journaux) et celles de la Cailleterie et de la Barbotière (170 journaux) ; — un bois taillis proche la Loire, appelé la Garenne de Rieux ; — les grands et petits marais de Beaulieu et de Chédelor, contenant ensemble 230 journaux ; — deux moulins à vent près du bourg de Couëron et un four à ban audit bourg ; — le tiers des dîmes de vins et grains du fief de Vigneux en Couëron, dont les deux autres tiers appartenaient au doyen de Nantes et au recteur de Couëron ; — le quart « de la levée et complaint croissant chaque année » dans environ 500 hommées de vignes cultivées en Couëron, etc. (Déclarations de Couëron en 1580 et 1679) (abbé Guillotin de Corson).

(à compléter)

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