Yves COUZIGOU |
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Yves Couzigou est né le 21 avril 1910 à Tonquédec, il y fait ses études primaires puis part à Lannion et ensuite Brest pour préparer son entrée à l’école de Santé Navale et coloniale de Bordeaux.
Le 13 décembre 1935, il soutient sa thèse de doctorat en médecine.
Le 25 décembre 1935, il est nommé médecin lieutenant des troupes coloniales. |
Docteur
Yves Couzigou (1910
- 1989)
Esprit déjà très curieux il se passionne aussi pour l’aviation, il rencontre le recordman du monde du saut en hauteur et celui du saut en chute libre le plus bas – il prévoyait (ceci se passait entre 1933 et 1935) alors, que la future guerre se ferait avec utilisation des parachutes – ses camarades le taquinent sur ce sujet – il avait raison (il écrira plus tard un article sur Nungesser et Coli).
La Guerre
le trouve à La Rochelle puis pour raison de santé, hospitalisé à Joigny puis
Auxerre, il est évacué par décision ministérielle du 26 décembre 1940, il
est remis en non activité et démobilisé à Montpellier le 25 janvier 1941.
Le Docteur
Yves Couzigou s’installe à Saint-Michel-en-Grève le 19 mai 1941, il y
restera 32 ans au service de ses patients, nuit et jour, dimanche et jours fériés
sans ne pratiquement jamais prendre de vacances.
Il se
marie et aura 5 enfants qui tous feront leur scolarité à Saint-Michel-en-Grève
avec Monsieur et Madame Le Bihan instituteurs. Esprit curieux, passionné il
commence ses recherches.
Comme tous
ses confrères de l’époque il effectuait beaucoup d’accouchements, il
n’aimait pas utiliser les forceps qui, mal posés, pouvaient provoquer des
accidents – il veut trouver la possibilité de faciliter l’expulsion du bébé
– il trouve la ventouse utilisée aujourd’hui (versions améliorées) dans
le monde entier de manière variable selon les écoles.
Le 16 décembre
1946 il dépose son brevet pour la ventouse obstétricale ou ventouse eutocique
– en janvier 1947, il la présente à la Société des médecins de Paris –
cette ventouse posée la première fois à Saint-Michel-en-Grève (et au monde)
le 30 octobre 1946 est un nouveau moyen de préhension et d’extraction fœtale
beaucoup moins traumatisant et plus maniable que le forceps traditionnel – le
Docteur Yves Couzigou pour cette invention reconnue dans le monde entier
figurait dans le livre mondial des inventions des origines à nos jours.
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Esprit vif
toujours en alerte, médecin atypique il continue ses recherches diverses et
variées. Le 17 décembre 1949 il dépose un autre brevet d’invention pour une
turbine « anaxée » transformable en turbine à deux rotors
concentriques ou en turbo-dynamo. Il dépose un nouveau brevet le 12 septembre
1950 sur le même thème, sa passion de l’aviation le poursuit.
Le 31 mai
1952 il dépose un brevet pour les pales récupérantes « les ailettes et
les pales récupérantes fixes ou mobiles, réceptrices ou motrices ont pour
caractéristiques : celles de pouvoir même dans un mouvement de rotation,
limiter ou récupérer en grande partie l’effet des ondes de suite ainsi que
profiter de la viscosité des fluides ». Il continue ses recherches dans
le domaine de l’aviation : pales intro axiales pour les turbines, pour
les hélices ! Mais médecin de campagne avant tout et soucieux du bien être
de ses patients il écrira beaucoup :
« Conception
pathogéniques et thérapeutiques »
« La
vie au secours de la vie »
« Le
bréviaire d’un médecin rural »
« Le
microbe son origine, ses métamorphoses, sa pérennité physiologique »
« La
phobie des microbes »
« La
prévention des diphtéries »
« Que
ton aliment soit ton médicament »
« Santé
et liberté des vaccinations »
« Singularité
génétique de toute créature »
« Ame
saine dans un corps sain »
etc…
Défenseur
du professeur Béchamp, rival de Pasteur, en disciple fidèle il connaissait à
fond ses travaux.
Le
professeur Béchamp a été un des premiers à dire qu’il n’y a pas un
individu mais des millions d’individus, chacun ayant des caractères différents
et spécifiques, il a parlé de gênes, disant que la cellule n’était pas la
première unité de la vie.
Le rêve
du Docteur Couzigou était de voir remis à l’honneur le professeur Béchamp
ainsi que le professeur Tissot, professeur au muséum, ayant effectué des
travaux de microscopie.
Durant
plus de trente ans le Docteur Yves Couzigou a mené un combat pour le retour aux
produits naturels, à l’agriculture biologique, la terre étant polluée par
les pesticides, nitrates et engrais chimiques. Il l’expliquait souvent en vain
aux agriculteurs. Il était réellement un écologiste avant l’heure. Ses
patients ne pouvaient échapper lors de leurs visites à ses nombreux
commentaires passionnés !!! Les consultations duraient … !
Disponible, chaleureux, à l’écoute, il ne comptait pas son temps, passant si nécessaire ses nuits au chevet de ses patients. Sa vie en tant que médecin de famille des agriculteurs et des pêcheurs était pleine d’anecdotes, il a servi avec dévouement la population Micheloise et celle des environs.