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CREDIN |
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La commune de Crédin ( Kerzhin) fait partie du canton de Rohan. Crédin dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CREDIN
Crédin vient du celte « cre » (hauteur) et « din » (fortification).
Crédin semble être une paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires actuels de Crédin et de Rohan (y compris le territoire de Saint-Gouvry).
La paroisse de Crédin existe en 1116, sous le nom de Cherdin, puis de Querzin (en 1387). Crédin dépendait du doyenné de Porhoët, puis de la seigneurie des Rohan jusquà la Révolution. Jusqu'au XVIème siècle, la paroisse de Crédin était desservie par un vicaire perpétuel à la présentation du prieur de Saint-Martin de Josselin. Depuis lors, le recteur fut à la nomination de l'évêque de Vannes ou du pape, suivant le mois de vacance.
On rencontre les appellations suivantes : Cherdin (en 1116), Querdin (en 1128), Querzin (en 1387 et 1427), Crehin (en 1464), Credin (en 1477, en 1481, en 1536).
Note 1 : A 5 kilomètres de Rohan et à 46 de Vannes, le bourg de Crédin est le centre d'un territoire, limité à l'est par l'Oust, à l'ouest par un affluent de l'Evel, an nord par Saint-Gouvry et Rohan, au sud par Réguiny et Pleugriffet. A part quelques collines, c'est un pays plat et fertile en grains. Sa superficie est de 3374 hectares, dont une grande partie est occupée par des landes. Sa population actuelle est de 1832 habitants. Le nom de Crédin a été écrit Cherdin en 1116, Querdin en 1129, Guerdin en 1205, et Querzin en 1387. La première partie du nom semble venir du mot breton Ker, ville, village ; la seconde partie Din est peut-être un nom propre, mais peut-être aussi un nom commun, qui signifie « forteresse sur une hauteur ». (Dict. Le Gonidec). Ce qui donnerait une certaine valeur à ce second sens, c'est qu'on trouve sur ce territoire plusieurs retranchements, qui paraissent remonter à la période romaine. Ainsi au village de Kerhuel, se trouve une enceinte quadrilatérale, d'environ 70 mètres de côté, traversée au nord par la route de Rohan à Pontivy, et dont l'angle sud-est forme deux côtés d'un carré intérieur, entouré de parapets et bordé au sud par un double fossé. D'autres ouvrages du même genre subsistent aux abords des villages de Kerfily, Keraudran, Le Gras et Kergoet (Cayot-Delandre, p. 351). Crédin a dû connaître l'Evangile de très bonne heure : le voisinage de Réguiny, où mourut saint Clair, le premier apôtre du pays, tend du moins à le faire croire. Il fut aussi érigé de bonne heure en paroisse, comme semblent l'insinuer l'étendue de son territoire et le patronage de l'apôtre saint Pierre, auquel s'adjoignit plus tard l'apôtre saint Paul. En 1116, la dîme de Crédin se trouvait partagée en portions égales entre le recteur, le vicomte de Rohan et un certain Geoffroy. L'évêque de Vannes, Morvan, voulant contribuer à la dotation du prieuré bénédictin de Saint-Martin de Josselin, lui attribua, en cette année, l'église paroissiale de Crédin et les dîmes du recteur. Cette libéralité fut faite en l'église Saint-Pierre de Vannes, devant l'autel de saint Hilaire, entre les mains de Raoul, prieur de Josselin, en présence de Norman, chanoine, Bernard, sacriste, et de plusieurs autres. En 1127, Alain Ier, vicomte de Rohan, donna aux moines de Saint-Martin, le tiers qui lui appartenait dans l'église et dans la dîme de Crédin (Pr. I, 554). Geoffroy, qui possédait l'autre tiers, finit aussi, en 1137, par abandonner sa part à l'évêque, qui la céda immédiatement aux moines (Archives Saint-Martin). Voilà comment le prieuré de Saint-Martin acquit la dîme de toute la paroisse, et comment il eut la présentation du desservant, appelé alors prêtre ou chapelain, plus tard vicaire perpétuel, et enfin recteur. Mais bientôt la perception de la dîme souffrit quelques difficultés et subit une notable diminution. Vers 1144, les moines adressèrent une plainte à l'évêque et au chapitre de Vannes, contre ceux qui la refusaient. L'évêque Rotald, rigide observateur de la justice, confirma les dons faits aux religieux, « excommunia tous, ceux qui s'opposaient sciemment à ces libéralités, et ordonna au chapelain de Rohan, à celui de Crédin, et aux autres prêtres voisins d'excommunier sans retard les coupables, tous les dimanches et tous les jours de fête à neuf leçons, à moins qu'ils ne vinssent à résipiscence ». — Parmi les témoins de l'acte se trouvaient l'archidiacre de Vannes, le prieur de Josselin, Jean, prêtre de Crédin, Robert, prêtre de Saint-Gonnery, et Pierre, chapelain de N.-D. du Mené. (Pr. I, 595). La dîme se levait ici à la 6ème gerbe, et se nommait pour cette raison la Sixte de Gredin. Les moines la percevaient tout entière et fournissaient une portion congrue au vicaire perpétuel. Au XVIème siècle, pendant la plaie des commendes, ils perdirent leur droit de présentation, et Crédin revint au droit commun, c'est-à-dire à la nomination directe du pape ou de l'évêque, suivant le mois de la vacance du bénéfice. Le titulaire reprit le titre de recteur, mais il resta portionnaire, les religieux ayant conservé la jouissance de la dîme ; en 1756 son bénéfice était évalué à la somme nette de 400 livres (Joseph-Marie Le Mené - 1891);
Note 2 : Lixte non exhaustive des maires de Crédin : Yves-Marie Jégorel (1815-1830), Joseph Cobigo (1830-1835), Yves-Marie Jégorel (1835-1838), Jean-François Jouet (1838-1840), Jean-François Jouet (1852-1855), Mathurin Raulet (1855-1857), Yves-Mrie Jan (1857-1865), Julien-Marie Legal (1865-1868), Jules Fanneau de Lahorie (1868-1877), Julien Legal (1877-1878), Jean-François Jégorel (1878-1881), Jean-Marie Jégorel (1883-1919), Augustin Jégorel (1919-1925), Vincent Guillo (1925-1945), Léon Jégorel (1945-1961), Vincent Guillo (1961-1989), Pierre Le Teste (1989-?), etc ...
PATRIMOINE de CREDIN
l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1900-1904). L'église, qui datait des XVIème et XVIIème siècles avec vestiges romans, a été démolie en 1900 et reconstruite en 1902 par l'architecte Le Guerranic, de Saint-Brieuc. Le cahier de la paroisse de 1898 porte " outre que l'église menaçait de ruine, elle était notoirement insuffisante pour la population. La toiture était dans un état de délabrement complet ". Les travaux sont adjugés le 20 mai 1902 à M. Canivet, entrepreneur de Coray (Finistère). Il s'agit d'un édifice avec nef, bas-côtés et transept. L'église abrite un chemin de croix sorti des Ateliers d'Art sacré, fondés par Maurice Denis, peintre normand. Joseph Marie Royer (1849-1922), curé de Crédin, est inhumé dans l'église ;
Nota : L'ancienne église paroissiale, dédiée à saint Pierre et saint Paul, avait la forme d'une croix latine. Elle était de plusieurs époques : la nef offrait en effet des fenêtres ogivales, à côté d'un plein-cintre. La tour était de 1622, et renfermait une cloche qui portait l'inscription suivante en capitales : 1582. Cete tinpane fut faite par Nicolas Le Cervoisier fondeur. [Note : Le clocher fut reconstruit en 1722 pour 694 F. En 1758, la sacristie fut exhaussée au niveau de l'église. En 1834, l'église fut rénovée à un point tel qu'une bénédiction eut lieu le troisième dimanche de l’avent. Des réparations ont lieu en 1847, en juillet 1848 (maître-autel), en 1851 (plancher du chœur). Cette église abritait une " bonne vierge à cheval" (la Sainte Vierge y était représentée montée avec l'Enfant Jésus sur un âne et Saint Joseph les conduisait en Egypte)]. Deux chapelles seulement se rencontrent sur ce territoire : — 1. Saint-Yves, auprès du bourg, reconstruite en 1869. — 2. Saint-Maudan, sur les bords de l'Oust, presque abandonnée. Aucune chapelle privée. Il y avait deux chapellenies, l'une du château de Kérel, l'autre de la Vallée-Cadio. Crédin était jadis du doyenné de Porhoet et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune et incorporé au canton de Bréhan-Loudéac, et au district de Josselin. En 1791, son recteur, Julien Le Gentil, refusa le serment schismatique, et fut peu après détenu à Vannes comme sexagénaire. Pendant la tourmente révolutionnaire, on vendit nationalement huit pièces de terre labourable appartenant au prieuré de Rohan, un grand clos et diverses autres pièces de terre appartenant à la fabrique de Crédin. A la suppression des districts en 1800, et au remaniement des cantons en 1801, Crédin fit partie de l'arrondissement de Ploërmel et du canton de Rohan : ce qui fut accepté par l'autorité ecclésiastique (Joseph-Marie Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Crédin et ses recteurs"
la chapelle Saint-Maudan (1660), reconstruite en 1669. Il s'agit d'un petit édifice de forme rectangulaire. La chapelle abrite une statue de la Vierge à l'Enfant en bois polychrome du XVIIème siècle, une statue de saint Sébastien en bois polychrome datée du XVIème siècle et une statue de saint Maudan datée du XVIIème siècle. Les stalles en bois sont du XVIIIème siècle ;
l'ancienne chapelle Saint-Yves, reconstruite au bourg de Crédin en 1869 et mentionnée en 1930 ;
le calvaire du Teil (1508). Il repose sur un socle où figure une inscription illisible ;
la croix de Fauny (XVIIIème siècle). Cette croix, érigée par un prêtre, porte un calice à son pied ;
le calvaire du Couëdic (1945). Une inscription y indique : "Mission 1945 Semper et ubique fidelis" ;
la croix Jégou ou Jégouic, située sur la route de Rohan à Pontivy ;
les croix situées route du Mené et au bourg, ainsi que la croix Pocard ;
le château de Couëdic (1747), édifié par la famille Le Moyne de Talhouët. Puis propriété successive des familles Villiers, Le Moyne, Briot, Lignière et Montaignac ;
le manoir de la Buzardière ou Busardière (XVIIème siècle), propriété de la famille Julienne, puis de la famille Poulmic ;
le manoir de Kérel (1740), édifié par la famille de Kérel. Propriété de la famille Lahorie au XIXème siècle. On y voit les armes de la famille de Kérel : "deux lions debout, supportant une forme héraldique ornée d'une croix" ;
le monument aux morts (1919), oeuvre du statuaire Pourquet ;
ANCIENNE NOBLESSE de CREDIN
Les maisons nobles de la paroisse de Crédin étaient :
1. La Buzardière, aux Julienne et puis aux Poulmic.
2. Le Couëdic, aux Villiers, Le Moyne et Briot.
3. La Gaffe, sur les bords de l'Oust.
4. Keraudren, vers l'ouest, aux Le Page.
5. Kerel ou Querel, à la famille de ce nom, puis aux Gourdan.
6. Kerhonin, vers le sud.
7. Lindrieux, au nord-ouest, aux Alleno.
8. Quenécrédin, vers le sud-ouest.
(de Joseph-Marie Le Mené).
A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de 2 nobles à Crédin : Guillaume Madyou ou Madiou (mineur), Ollivier de la Gaffre.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 2 nobles de Crédin :
Allain LE COENTE (50 livres de revenu), remplacé par son frère Jehan : porteur d'une brigandine ;
Guillaume MADIO ou MADIOU (60 livres de revenu) : défaillant ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 5 nobles de Crédin :
Guillaume MADIO (400 livres de revenu), remplacé par Henry Gicquel : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Allain LE COUENTE (25 livres de revenu) : porteur d'un corset, les bras couverts, comparaît armé d'une vouge ;
Eonnet GUILLEMIN (25 livres de revenu) : défaillant ;
Ollivier BERTHO (10 livres de revenu) : défaillant ;
Allain LE PAGE : défaillant ;
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