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Les diocèses des Côtes-d'Armor, à la veille de la Révolution.

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LES LIMITES DES DIOCÈSES A LA VEILLE DE LA RÉVOLUTION DANS LE DÉPARTEMENT ACTUEL DES CÔTES-DU-NORD (aujourd'hui Côtes-d'Armor) ET CONSIDÉRATIONS SUR L'ORIGINE DES ENCLAVES DE DOL.

Le cadre départemental n'est certainement pas le plus indiqué pour la présentation d'un travail synthétique sur les limites des anciens diocèses et sur les enseignements historiques qu'on peut tirer de l'étude de ces limites. Toutefois, seul le cadre départemental peut être utilement adopté pour les travaux de détail préparatoires. C'est en effet aux archives départementales, et accessoirement au service de révision des propriétés foncières, c'est-à-dire au chef-lieu du département, qu'est à peu près exclusivement concentrée la documentation sur les limites anciennes des paroisses qui ont formé le département. Il est bien évident que, dans le détail, les limites des diocèses ne peuvent être étudiées qu'au moyen de celles des paroisses situées à leur frontière.

Le département des Côtes-du-Nord (aujourd'huiCôtes-d'Armor) présente un intérêt spécial à ce sujet. En effet, tout en appartenant à une seule province ecclésiastique, celle de Tours, il a été formé de parties de six diocèses, en proportion d'ailleurs très inégale. D'un autre côté, aucun département ne renferme une pareille quantité de portions de diocèses (presque toutes de l'évêché de Dol) enclavées dans le territoire de diocèses différents.

Il n'y a rien de nouveau à découvrir sur le rattachement des anciennes paroisses aux diocèses du XVIIIème siècle. Sans parler des publications de pouillés et des travaux consacrés à cette question, il suffira de renvoyer au dictionnaire d'OGÉE, édité en 1780 [Note : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Il est pratique de consulter l'édition revue et augmentée par A. MARTEVILLE et P. Varin (Rennes, Molliex, 1843-1853, 2 vol.)], dans lequel on trouvera tous les renseignements nécessaires. Ce dictionnaire a servi à l'établissement de nombreuses cartes des anciens diocèses de Bretagne [Note : La plus détaillée est peut-être celle qui a été publiée en annexe au tome V de l'Histoire de Bretagne, par La Borderie et Pocquet (1913), malgré quelques inexactitudes : les enclaves doloises de Langast et de Saint-Jacut ne sont pas indiquées ; Evran paraît à tort avoir fait partie du diocèse de Dol].

Mais le problème des limites des anciens diocèses n'est pas pour autant résolu dans le détail. Pour pouvoir tracer ces limites avec précision, il faut connaître les limites des paroisses situées en bordure des anciens diocèses. Dans la plupart des cas, nous retrouvons ces limites dans celles des communes qu'elles ont formées, limites bien connues par les plans cadastraux, cartes d'état-major, etc. Mais, d'une part, un certain nombre de communes ont été supprimées avant l'établissement des plans cadastraux, dont cinq formées par des enclaves de Dol (Perros-Hamon, Lannevez, Lanvignec, Sainte-Urielle, Trégenestre). D'autre part, la délimitation des communes, effectuée au début du XIXème siècle, a donné lieu à des enquêtes nécessitées par l'absence presque totale de plans de paroisses, au XVIIIème siècle. Ces enquêtes sont conservées [Note : Archives des Côtes-d'Armor. Ces dossiers, provisoirement conservés dans les séries P et M, ont été tous dépouillés et analysés sur fiches] et ont souvent provoqué des rectifications de limites bizarres, et notamment de nombreuses annexions de fragments enclavés à la commune dont le territoire entourait l'enclave [Note : Le simple désenclavement était, à l'origine, prononcé par arrêté préfectoral]. Il est donc nécessaire d'étudier ces dossiers d'enquêtes, contenant généralement un plan, pour établir les limites des anciennes paroisses. Il n'entre pas dans le cadre de ce travail de relever toutes les modifications de limites subies par les communes dans le territoire actuel des Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor [Note : On peut consulter aux archives des Côtes-d'Armor l'ensemble des cartes d'Etat-major au 150000, où les limites des communes en 1800 ont toutes été reportées, d'après les dossiers mentionnés ci-dessus. Il n'existe pas la même documentation pour établir les limites des paroisses et trêves supprimées au début de la Révolution (au nombre de 32) : on peut parfois les présumer, soit que des sections du futur cadastre portent le nom de la paroisse ou trêve supprimée, soit que la commune ou la paroisse ait été rétablie ultérieurement. — Notons que, sur 409 paroisses ou trêves ayant formé le département des Côtes-du-Nord, il y en a près de la moitié (au moins 190), dont les limites ne sont pas entièrement représentées par celles des communes actuelles]. Je signale l'intérêt d'une étude complète, qui paraît indispensable pour la recherche des paroisses primitives, à laquelle se sont livrés avec succès René LARGILLIÈRE [Note : Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne (Rennes, Plihon et Hommay, 1925)] et, plus récemment, M. René COUFFON [Note : Recherches sur les églises primitives de l'évêché de Saint-Brieuc et Tréguier (Société d'émulation des Côtes-du-Nord. Bulletins et mémoires, t. LXXV, 1945–1946, p. 165-202)]. Je tiens seulement à faire connaître que, dans certains cas, la limite à la veille de la Révolution est douteuse. Citons un exemple, qui intéresse les limites d'une enclave de Dol. Une enquête menée dans les communes de Mérillac et de Saint-Launeuc n'a pas réussi à faire déterminer la répartition exacte de la lande de Lancar entre ces deux communes ; on en a été réduit à fixer des limites un peu arbitraires (Décret du 22 février 1812). Mais, dans la plupart des cas, on est parvenu à recueillir des témoignages concordants, dont les résultats ont été généralement portés sur un plan parcellaire à grande échelle [Note : Ces plans sont souvent très défectueux, mais suffisent pour identifier les anciennes limites, à l'aide des nouveaux plans cadastraux].

Les modifications de limites de communes intéressant celles des anciens diocèses concernent presque toutes des enclaves de Dol. Quelques fragments autrefois enclavés sont minuscules, ce qui m'a conduit à présenter une carte à grande échelle [carte d'État-major au 1: 50000 (Propriété des archives des Côtes-d'Armor)] de façon que les plus petites enclaves puissent y être relevées.

Les limites du diocèse de Dol et de ses enclaves sont tellement compliquées dans les Côtes-du-Nord que je terminerai par l'évêché de Dol l'étude des anciennes frontières de diocèses.

L'ancien diocèse de Saint-Brieuc a été presque entièrement incorporé aux Côtes-du-Nord, à la seule exception de la paroisse de Bréhan-Loudéac, passée dans le Morbihan, avec sa trêve de Saint-Samson. Ce diocèse a fourni aux Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) 112 paroisses et 14 trêves, couvrant une superficie de 2.391 kilomètres carrés, soit un peu plus du tiers du département. Négligeant pour le moment les enclaves doloises, nous définirons ses limites en partant de la mer au nord-ouest.

Le Trieux, depuis son embouchure jusqu'au confluent du Leff, puis le Leff le séparaient du diocèse de Tréguier jusqu'à Cohiniac, aux confins du diocèse de Quimper. Il faut toutefois remarquer que la paroisse de Châtelaudren (diocèse de Tréguier), bien qu'agrandie en 1836 aux dépens de Plélo, débordait, dès avant la Révolution, sur la rive droite du Leff. Il n'est pas douteux qu'à l'origine le Leff bordait, à l'est, cette paroisse, démembrée de Plouagat et créée autour d'un château vers le XIème siècle.

Les limites des anciens diocèses de Saint-Brieuc et de Quimper sont très artificielles entre le Leff et l'Oust. La limite primitive était vraisemblablement constituée par celle du partage des eaux des bassins du Gouët et du Trieux, entre la source du Leff et celle de l'Oust. Nous verrons que l'agrandissement, au nord-est, du diocèse de Quimper est probablement tardif et lié à la question des enclaves de Dol. On aura la limite du XVIIIème siècle en prenant celles des communes suivantes : au nord-est (diocèse de Saint-Brieuc), Cohiniac, le Foeil, Lanfains, l'Hermitage-Lorge, Allineuc ; et au sud-ouest (diocèse de Quimper), le Leslay, le Vieux-Bourg, Saint-Bihy, la Harmoye, le Bodéo. Cependant la paroisse du Bodéo poussait une pointe au nord-est jusqu'à la limite de Lanfains, à travers la forêt de Lorge, coupant ainsi la paroisse de l'Hermitage. Celle-ci, de formation tardive, a été faite de pièces et de morceaux sur l'emplacement de la forêt de Lorge, par emprunt à cinq paroisses au moins : Allineuc, le Bodéo, Lanfains, Saint-Brandan, Plaintel, paroisses qui avaient conservé, avant la Révolution, une quantité de petites enclaves ou quasi-enclaves, soit à l'intérieur de la forêt de Lorge, soit de l'autre côté de la paroisse de l'Hermitage. Ces enclaves n'ont été supprimées qu'au début du XIXème siècle [Note : Une enclave d'Allineuc a été annexée à Gausson, canton de Plouguenast (arrêté du 2 avril 1823); trois autres enclaves d'Allineuc à l'Hermitage (arrêté du 28 novembre 1827) ; une quasi-enclave de Lanfains, qui coupait en deux la partie ouest de la forêt de Lorge, à l'Hermitage (ordonnance du 3 janvier 1839) ; une quasi-enclave de Saint-Brandan, canton de Quintin, à Lanfains (arrêté du 24 février 1829) ; deux enclaves de Plaintel, canton de Ploeuc, à Ploeuc (ordonnance du 3 janvier 1839)]. En particulier, la pointe nord-est du Bodéo a été rattachée à l'Hermitage en 1839. Il serait malaisé de reconstituer les limites de Lanfains et du Bodéo avant la formation de la paroisse de l'Hermitage.

A partir d'Allineuc, le diocèse de Saint-Brieuc était bordé au sud-ouest par l'Oust, qui le séparait du diocèse de Quimper (jusqu'à Cadélac), puis (depuis Cadélac) de celui de Vannes, jusqu'aux confins du diocèse de Saint-Malo, dans le Morbihan.

Les limites des diocèses de Saint-Brieuc et de Saint-Malo sont, jusqu'à l'Arguenon, compliquées et en partie artificielles, bien qu'elles empruntent divers cours d'eau, dont le Lié, le Ninian, le Meu, la Rance, la Rieulle, la Rosaie, la Rosette. Elles sont constituées par celles des communes suivantes : au nord-ouest (diocèse de Saint-Brieuc), Bréhan-Loudéac, le Cambout, Plumieux, Coëtlogon, Plémet, Laurenan, Saint-Vran, Mérillac, Langourla, Plénée-Jugon, Dolo, Jugon ; et, au sud-est (diocèse de Saint-Malo), les Forges, Mohon, la Trinité-Porhoët, Ménéac, Gommené, Merdrignac, Saint-Launeuc (enclave doloise), Eréac, Rouillac, Sévignac, Mégrit, Lescouët-Jugon. Primitivement, le Ninian devait limiter Plumieux et la Trinité-Porhoët, paroisse féodale créée vers le XIème siècle et qui s'étendait, dès avant la Révolution, sur la rive droite du Ninian, ayant absorbé une fraction de Plumieux. Nous avons vu d'autre part que la limite entre Mérillac et Saint-Launeuc ne peut pas être reconstituée avec précision dans la lande de Lancar.

En aval du confluent de la Rosette, l'Arguenon formait la frontière des deux diocèses. L'extension de Plancoët (diocèse de Saint-Brieuc) aux dépens de Corseul, sur la rive droite de l'Arguenon, ne date que de 1841.

Il y a des raisons de penser [Note : Cette question est liée à celle du remaniement des diocèses ayant donné lieu à la constitution des enclaves de Dol] que la limite primitive avec le diocèse d'Alet suivait jusqu'à sa source l'Arguenon, qui séparait autrefois deux pagi, le Penthièvre et le Poudouvre [Note : D'après la vie de saint Jacut (XIIème s.). Cf. COUFFON. Les « pagi » de la Domnonée au IXème siècle (Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. XXX, 1944), p. 17], puis empruntait la ligne de partage des eaux des bassins de la Vilaine et de la Rance jusqu'à la source du Ninian [Note : Cette ligne de partage des eaux limite encore, à l'Ouest, les communes de Collinée, Saint-Jacut-du-Mené (canton de Collinée), Laurenan, et, à l'Est, celles de Saint-Gouéno, Saint-Gilles-du-Mené (canton de Collinée), Plémet. Il est vrai que les sources de la Rance appartenaient au XVIIIème siècle à Saint-Gouéno, dont une fraction a été annexée à Collinée par la loi du 17 mai 1856, mais la nouvelle limite reproduit vraisemblablement une limite ancienne], suivait ensuite le Ninian, puis, par le nord de la forêt de Lanouée, un affluent du Lié [Note : Il est très probable que la petite fraction de l'ancienne paroisse de Lanouée située sur la rive droite de cet affluent, près de son confluent, a été empruntée à Plumieux], enfin le Lié jusqu'à son confluent avec l'Oust.

Le diocèse de Tréguier a été divisé, en 1790, entre le Finistère et, pour la plus grande partie, les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), département auquel il a fourni 88 paroisses et 29 trêves, soit 1.736 kilomètres carrés.

Il était séparé au sud du diocèse de Quimper par une ligne se rapprochant de la limite de partage des eaux des versants de la Manche et de l'Atlantique. Cette limite devait être plus exactement suivie lors de la constitution des diocèses du Yaudet et d'Aquilonia au Vème siècle [Note : Cf. Fr. MERLET, La formation des diocèses et des paroisses en Bretagne (Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. XXX, 1950), p. 51].

A partir des confins de l'ancien diocèse de Saint-Brieuc, la frontière est constituée par les limites sud des communes de Boqueho, Saint-Fiacre, Senven-Léhart, Plésidy, Bourbriac, Pont-Melvez, Plougonver, la Chapelle-Neuve, Lohuec, Botsorhel, etc., au diocèse de Tréguier, et par les limites nord des communes suivantes, au diocèse de Quimper : le Leslay, Saint-Gildas, Saint-Connan, Kerpert, Magoar (enclave doloise), Kerien, Maël-Pestivien, Bulat-Pestivien, Callac, Calanhel, Plourac'h, Bolazec, etc. Nous ne suivrons pas dans le Finistère les limites qui épousaient plus exactement la ligne de partage des eaux jusqu'au Queffleut, séparant le diocèse de Tréguier de celui de Léon (à l'ouest).

L'ancien diocèse de Quimper ou de Cornouaille (teinté en violet) s'étendait sur une vaste surface, répartie entre le Finistère, les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) et le Morbihan. Les Côtes-du-Nord lui ont emprunté 30 paroisses et 35 trêves, couvrant 1362 kilomètres carrés.

Ses limites avec l'ancien diocèse de Vannes, à partir de l'Oust (confins du diocèse de Saint-Brieuc), paraissent, dans l'ensemble, primitives et se rapprochent tout d'abord de la dépression utilisée pour le tracé du canal de Nantes à Brest, jusqu'au Blavet, dont ils empruntent le même affluent. Il suffit de suivre, dans le diocèse de Quimper, les limites sud des communes d'Hémonstoir, Kergrist, Neulliac, et, dans celui de Vannes, les limites nord de Saint-Gonnery, Croixanvec, Saint-Gérand, Noyal-Pontivy, Pontivy. Toutefois, l'ancienne paroisse de Neulliac s'étendait au sud jusqu'aux abords de la ville actuelle de Pontivy, entre le Blavet et l'affluent emprunté par le canal ; la fraction sud a été annexée, en l'an XIII, à Pontivy.

Le Blavet, puis le Doré, servaient ensuite de frontière (en partie commune avec celle des départements du Morbihan et des Côtes-du-Nord). La limite devient ensuite assez artificielle au sud de Bonen et de Glomel (diocèse de Quimper) et au nord de Mellionnec (diocèse de Vannes). J'ai supposé que la limite primitive passait un peu plus au nord. Pour la frontière datant du Vème siècle, je crois qu'il faut suivre le Doré, puis son affluent le ruisseau de Resmenguy, dont la source avoisine une des principales sources de l'Ellé, source dont les eaux séparent Glomel de Plouray (diocèse de Vannes). La frontière suit ensuite l'Ellé, à travers le Morbihan, jusqu'à son embouchure dans le Finistère.

Le diocèse de Vannes a surtout servi à former le Morbihan, mais aussi le Finistère, Ille-et-Vilaine, et même les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), département auquel il a fourni seulement 3 paroisses et une trêve, soit 80 kilomètres carrés. Nous ne suivrons pas ses limites avec les diocèses de Saint-Malo, Rennes et Nantes, qui ne concernent pas les Côtes-du-Nord et atteignaient au sud-est la Vilaine et le département de la Loire-Inférieure.

Le diocèse de Saint-Malo, très vaste bien que resserré au nord près du siège épiscopal, a été réparti, en 1790, entre les départements d'Ille-et-Vilaine, du Morbihan et des Côtes-du-Nord. Il a fourni à ce dernier 50 paroisses et 4 trêves, couvrant une surface de 953 kilomètres carrés. Il n'y a pas lieu d'étudier ses limites avec le diocèse de Rennes, qui n'intéressent qu'Ille-et-Vilaine. Mais sa frontière avec le diocèse de Dol, très compliquée, intéresse en partie les Côtes-du-Nord.

En partant du sud, nous commencerons à suivre les limites des diocèses de Saint-Malo et de Dol, à partir de Trévérien et de Plesder, en Ille-et-Vilaine. Nous prendrons, au diocèse de Saint-Malo, les limites est des communes suivantes : Tréverien, Evran, les Champs-Géraux, Calorguen, Trévron, Brusvily, Trélivan, Léhon, Dinan, Taden, Plouër, la Ville-ès-Nonais, Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, et, au diocèse de Dol, les limites ouest de Plesder, Saint-Hélen, Saint-Solen, Tressaint, Saint-Carné, le Hinglé, Bobital, à nouveau Saint-Carné et Tressaint, Lanvallay, à nouveau Saint-Hélen, Saint-Samson, la Vicomté-sur-Rance, Pleudihen, Miniac-Morvan. Signalons qu'une ancienne boucle de la Rance (rocher de la Courbure) a été détachée de Taden au profit de Lanvallay, en 1847. Nous reviendrons sur le caractère très artificiel de cette frontière, qui, au XVIIIème siècle, n'empruntait plus qu'en partie le Linon et la Rance, frontières primitives indiscutables.

La suite de la limite des deux diocèses jusqu'à la mer ne concerne que le département d'Ille-et-Vilaine.

Enfin le diocèse de Dol a contribué à former cinq départements : Ille-et-Vilaine, Côtes-du-Nord, Finistère, Manche, Eure. Il a fourni aux Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) 37 paroisses et 6 trêves, pour la plupart enclavées dans les diocèses de Saint-Malo, Saint-Brieuc, Tréguier et Quimper. L'ensemble représente une superficie de 356 kilomètres carrés, dont 272, soit plus des trois quarts, enclavés. Le territoire d'un seul tenant autour du siège épiscopal s'étendait à l'est jusqu'aux confins des diocèses de Rennes et d'Avranches [Note : L'ancien lit du Couesnon était à l'est du lit actuel. Une partie de la paroisse de Cendres (diocèse de Dol) a été en conséquence incorporée à la commune de Pontorson, chef-lieu de canton (Manche)], avec lesquels ses limites n'intéressent que les départements d'Ille-et-Vilaine et de la Manche. Il possédait en outre de nombreuses enclaves (46 paroisses et 7 trêves), non seulement dans les Côtes-du-Nord, où se trouvent les plus nombreuses (28 paroisses et 6 trêves), mais en Ille-et-Vilaine (12 paroisses enclavées dans les diocèses de Saint-Malo et de Rennes), dans le Finistère (2 paroisses et 1 trêve enclavées dans les diocèses de Tréguier et de Léon), et dans l'Eure (4 paroisses enclavées dans les diocèses de Lisieux et de Rouen).

Le nombre insolite des fractions enclavées de ce diocèse nous conduit à étudier sa division en doyennés, division qui paraît ancienne [Note : Cf. GUILLOTIN DE CORSON, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes (Rennes, Fougeray, 1880-1886, t. I), p. 544-547].

Le doyenné de Dol comptait 48 paroisses (649 kilomètres carrés [Note : GUILLOTIN DE CORSON (ibid., p. 545 et note 1) y ajoute plusieurs paroisses englouties par la mer avant la Révolution : Paluel, Thoumen, Bourgneuf, Saint-Louis et peut-être d'autres]), dont 6 dans les Côtes-du-Nord [Note : Pleudihen, Saint-Hélen, Lanvallay, Tressaint, Saint-Solen, Saint-Judoce] ; le doyenné de Bobital 23 paroisses (183 kilomètres carrés), dont 14 dans les Côtes-du-Nord ; le doyenné de Coëtmieux, 5 paroisses et 2 trêves (64 kilomètres carrés) ; le doyenné de Lanvollon, 6 paroisses et 3 trêves (31 kilomètres carrés) ; le doyenné de Lannion, 4 paroisses (31 kilomètres carrés) ; le doyenné de Lanmeur, 4 paroisses et 2 trêves (71 kilomètres carrés), dont 2 paroisses et 1 trêve dans les Côtes-du-Nord ; enfin le doyenné de Saint-Samson (4 paroisses), entièrement dans l'Eure.

Nous observerons entre le doyenné de Dol, d'une part, et les autres doyennés, d'autre part, un certain nombre de différences fondamentales.

1° Le doyenné de Dol comprend toute la partie d'un seul tenant autour de la ville épiscopale, à l'exception de quatre paroisses situées sur la rive gauche de la Rance [Note : Saint-Samson-jouxte-Livet, Saint-Carné, Bobital, le Hinglé]. Il ne contient que quatre paroisses enclavées : une (Saint-Judoce) sur les vingt paroisses enclavées dans le diocèse de Saint-Malo, plus les trois paroisses enclavées dans celui de Rennes [Note : La Fontenelle, Saint-Rémy-du-Plein, Rimoux]. Les autres doyennés sont exclusivement composés d'enclaves, sous la réserve que quatre paroisses du doyenné de Bobital [Note : Saint-Samson-jouxte-Livet, Saint-Carné, Bobital, le Hinglé] ne sont séparées du corps du diocèse que par la Rance : les historiens ont d'ailleurs toujours considéré ces quatre paroisses comme faisant partie des enclaves doloises.

2° La superficie du doyenné de Dol atteint près des deux tiers de la surface totale du diocèse. Cette constatation entraîne deux conséquences. Tout d'abord, si la composition des doyennés avait été remaniée tardivement, leur surface aurait été plus également répartie [Note : Les doyennés du diocèse de Saint-Malo (cf. GUILLOTIN DE CORSON, ibid., t. I, p. 706-711) ont tous une surface comparable. Mais les anciens pagi sont répartis entre plusieurs doyennés. Leur origine est certainement tardive (on a la preuve de l'existence au XIIIème siècle d'un doyenné de Combourg, qui a disparu ; cf. ibid., p. 708)] : la formation des doyennés du XVIIIème siècle est donc ancienne.

En second lieu, on ne peut expliquer la très petite superficie des autres doyennés uniquement par la nécessité de grouper dans un même doyenné les paroisses enclavées dans un même diocèse. Le doyenné de Lanmeur contient des fractions enclavées dans les diocèses de Tréguier, de Quimper et de Léon ; celui de Saint-Samson, des paroisses enclavées dans les diocèses de Lisieux et de Rouen. Les fractions enclavées dans le diocèse de Saint-Brieuc sont réparties entre deux doyennés minuscules, ceux de Coëtmieux et de Lanvollon, dont l'ensemble représente environ la moitié de la superficie de celui de Bobital. Une partie des enclaves dans le diocèse de Tréguier constitue le doyenné minuscule de Lannion. Par contre, pourquoi les paroisses enclavées dans le diocèse de Rennes, pourquoi la paroisse de Saint-Judoce enclavée dans celui de Saint-Malo faisaient-elles partie du doyenné de Dol ? On pressent une origine différente de ces dernières enclaves.

3° La surface moyenne des paroisses ou trêves est, dans le doyenné de Dol, de 14 kilomètres carrés (y compris les trois paroisses, très peu étendues, de la ville de Pol). Dans les autres doyennés bretons, elle n'atteint pas 8 kilomètres carrés. Observons que la superficie moyenne des paroisses ou trêves aux abords des enclaves doloises, dans les autres diocèses, dépasse 16 kilomètres carrés.

4° Dans la partie ouest du doyenné de Dol, entre le Biez-Jean, le Linon et la Rance (ancien pagus Racter) [Note : Sur l'existence et les limites du pagus Racter, consulter BOURDE DE LA ROGERIE (Le pagus Racter et le clos Râtel, dans Mélanges bretons et celtiques offerts à M. J. Loth, Rennes, Plihon et Hommay, 1927, p. 300-306) et COUFFON (Les « pagi » de la Domnonée au IXème, siècle, p. 22)], nous trouvons des paroisses primitives indiscutables, en particulier cinq « plous » [Note : Pleudihen, Plesder, Pleugueneuc (canton de Tinténiac), Plerguer (canton de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), Saint-Pierre-de-Plesguen (anciennement : Plesguen, canton de Combourg)], bien que nous nous trouvions à l'extrémité orientale des fondations bretonnes [Note : Sur la limite des « plous », consulter COUFFON (Toponymie bretonne. La forêt centrale. Les plous, dans Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. XXVI, 1946, p. 24-34), et plus particulièrement la carte des « plous » (p. 27)]. Nous ne rencontrons, par contre, aucun « plou » dans les autres doyennés bretons, où les paroisses et trêves comprennent quinze « Saint » [Note : Saint-André-des-Eaux, Saint-Carné, Saint-Coulomb, Saint-Glen, Saint-Ideuc, Saint-Jacut, Saint-Launeuc, Saint-Méloir-près-Bourseul, Saint-Méloir-sous-Hédé, Saint-Mervon, Saint-Quay, Saint-Samson-jouxte-Livet, Saint-Thual, Saint-Uniac, Sainte-Urielle], quatorze « Lan » [Note : Landébia, la Landec (?), Landéhen, Langan, Langast, Languenan, Lanleff, Lanloup, Lanmeur, Lanmodez, Lannevez, Lanvellec, Lanvignec, Lanvollon], trois « Loc » [Note :  Locquenolé, Locquirec, Loguivy], trois « Pen » [Note : Penguily, Perros-Guirec, Perros-Hamon], trois « Tre » [Note : Trébédan, Trégenestre, Trévou-Tréguignec], deux « Coat » [Note : Coadout, Coëtmieux], un « Ker » (Kerity), soit quarante et une paroisses ou trêves de formation certainement tardive, et seulement huit vocables divers [Note : Aucaleuc, Bobital, Bréhat, le Hinglé, Illifaut, le Lou-du-Lac, Magoar, la Nouaye], dont un, Illifaut, peut être rapproché des « Coat » [Note : LA BORDERIE (Recueil d'actes inédits des ducs et princes de Bretagne, Rennes, Catel, 1888, p. 5, note 11) signale une ancienne forme d'Illifaut « li Fou », littéralement « les Hêtres » (rétablissement de l'abbaye de Saint-Méen, 1008)], et les sept autres n'indiquent pas une origine ancienne.

5° Tandis que les limites des paroisses du doyenné de Dol empruntent en grande partie des cours d'eau, nous trouvons dans les autres doyennés bretons une quantité de limites de paroisses non seulement artificielles, mais très compliquées. Les enclaves affectent des formes bizarres, parfois allongées anormalement du nord au sud (comme Saint-Méloir-près-Bourseul et Saint-Glen). Souvent les paroisses enclavées étaient morcelées en plusieurs sections séparées. Ou bien, comme à Loguivy et à Lannevez, ces enclaves entouraient entièrement une partie enclavée d'un autre diocèse.

Ceci nous amène à définir les limites des enclaves dans les Côtes-du Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), en réservant le cas de Saint-Judoce, très particulier. Nous ne donnerons quelques détails que lorsque les anciennes limites ne correspondent pas à celles des communes actuelles, dans la mesure où nous connaissons ces anciennes limites, car les enquêtes du début du XIXème siècle ont pu ne pas suffire à les déterminer avec précision.

Le doyenné de Bobital a fourni aux Côtes-du-Nord : 1° en bordure du doyenné de Dol, Saint-Samson-jouxte-Livet, Saint-Carné, Bobital, le Hinglé (les trois dernières paroisses s'entre joignant), et aussi une fraction de Saint-André-des-Eaux, séparée de Saint-Judoce par la Rance ; 2° à l'intérieur du diocèse de Saint-Malo, Languenan, Saint-Méloir-près-Bourseul, Aucaleuc, la Landec, Trébédan (ces deux paroisses se touchant), Sainte-Urielle, la partie principale de Saint-André-des-Eaux, Illifaut (à la limite du Morbihan) ; 3° en bordure du diocèse de Saint-Brieuc, Saint-Jacut, Saint-Launeuc. Toutes les paroisses et trêves de ce doyenné ont été empruntées à l'ancien diocèse d'Alet. La paroisse de Saint-Méloir-près-Bourseul était moins étendue que la commune actuelle de Saint-Méloir, qui a absorbé, en 1888, au nord-est, une fraction de Saint-Michel-de-Plélan. La paroisse de Sainte-Urielle occupait le nord de la commune de Trédias, qui s'est accrue de son territoire en 1819. L'enclave de Saint-André-des-Eaux, limitrophe avec Saint-Judoce, a été annexée à Evran en 1840, tandis que deux fractions d'Evran étaient incorporées à Saint-André-des-Eaux, l'une au nord-ouest, l'autre au nord-est.

Le doyenné de Coëtmieux comprenait, du nord au sud, Landébia, Coëtmieux, Trégenestre, Landéhen, Saint-Glen. Penguily ou l'Aile-des-Hayes (trêve de Landéhen, limitrophe avec Saint-Glen), Langast. Sauf Langast (dans le Porhoët), ces paroisses et trêves se trouvaient dans l'ancien pagus Penther (Penthièvre). La trêve de Trégenestre était bordée à l'ouest par l'Evron et entourée, pour le surplus, par la paroisse de Meslin ; Trégenestre a été réuni à Meslin en 1823. L'ancienne paroisse de Landéhen était un peu moins étendue, au nord-ouest, que la commune actuelle, qui a absorbé en 1830 une portion de Maroué, tandis qu'une enclave de Landéhen était annexée à Maroué, dont le territoire entourait l'enclave (au nord de Maroué). La trêve de Penguily était peu étendue ; la commune actuelle s'est accrue, à l'est, d'une importante fraction de Plénée-Jugon (en 1856).

Le doyenné de Lanvollon était composé des paroisses ou trêves suivantes : 1° à l'intérieur du diocèse de Saint-Brieuc : Lanvignec, Kerity et Saint-Quay, sur la mer, Lanloup ; 2° en bordure du diocèse de Tréguier, le groupe de Bréhat, Lannevez, Perros-Hamon et d'une enclave de Kerity (contenant le bourg actuel), s'entrejoignant au moins par les récifs, et aussi Lanleff, Lanvollon. Perros-Hamon et Lannevez n'avaient qu'un point commun, au centre d'un carrefour qui coupait en deux la paroisse de Ploubazlanec, laquelle possédait en outre un petit territoire enclavé entre Lannevez et la mer. En 1824, les communes de Perros-Hamon et de Lannevez ont été réunies à Ploubazlanec, et celle de Lanvignec à Paimpol, mais deux fractions du petit territoire de Lanvignec (au nord-ouest et au sud-est) ont été détachées de Paimpol en 1836 pour être annexées à Plounez. L'enclave de Kerity (au nord-ouest) était plus étendue que la partie contenant l'ancien bourg (au sud-est), elle était limitée au nord-ouest par le Quinic. Les deux fractions de Kerity ont été réunies en 1831 par l'incorporation d'une partie de Plouézec, contenant l'abbaye de Beauport, tandis que Kerity absorbait une enclave de Plouézec, limitrophe avec Plourivo et Plounez. Kerity n'atteint plus le Quinic, par suite de deux annexions à Paimpol, en 1843 (près de la mer) et en 1896 (quartier de la nouvelle gare de Paimpol). Lanloup a absorbé en 1829 une petite fraction de Plouha, à l'est. Saint-Quay a reçu d'Etables un accroissement au sud en 1849, mais a dû rétrocéder à Etables, en 1852, la partie ouest de la fraction annexée. Les paroisses et trêves de ce doyenné appartenaient primitivement toutes au pagus Velamensis (Goëllo).

Le doyenné de Lannion comprenait, de l'est à l'ouest, Lanmodez (limitrophe par les récifs avec Bréhat), Trévou-Tréguignec et Perros-Guirec, sur la mer, Loguivy, sur l'estuaire du Léguer. La paroisse de Loguivy était beaucoup plus étendue qu'aujourd'hui à l'est, ayant cédé à Lannion en 1822 un territoire à l'intérieur duquel était entièrement enclavée une fraction de la paroisse de Ploulec'h, annexée en même temps à Lannion.

Le doyenné de Lanmeur a fourni aux Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), Lanvellec et Coadout, paroisses enclavées dans le diocèse de Tréguier, et Magoar, aux confins des diocèses de Tréguier et de Quimper. Lanvellec possédait au sud-est une petite pointe presque enclavée dans Plouaret, paroisse qui avait aussi une quasi-enclave s'avançant dans le territoire de Lanvellec ; ces deux pointes quasi enclavées ont été échangées en 1819. La trêve de Magoar possédait deux petites enclaves dans le territoire de Kerpert, au diocèse de Quimper, l'une ne comprenait que la chapelle et le placitre de Kergrist-al-Lan, en bordure de Bothoa, l'autre, un peu plus étendue, était à l'est de la précédente ; ces deux enclaves ont été annexées à Kerpert en 1842.

Pour être complet, signalons que les enclaves doloises de Saint-Thual (au doyenné de Bobital) et de Locquirec (au doyenné de Lanmeur) étaient limitrophes avec le territoire actuel des Côtes-d'Armor.

Quelles conséquences pouvons-nous tirer de ces diverses constatations ? En ce qui concerne les doyennés bretons, autres que celui de Dol, nous ne trouvons que des paroisses et trêves de petite étendue, de formation tardive, de limites bizarres, avec souvent formation de morcellements ou enclaves secondaires qui prouvent le détachement tardif d'une paroisse primitive.

Il semble bien que ces doyennés, chacun de très petite superficie totale, ont été constitués dès la formation des enclaves, alors que le souvenir des anciens pagi n'était pas perdu. On ne trouve en effet aucun pagus de limites connues fractionné en plusieurs doyennés. Une conséquence mérite d'être signalée : Loguivy, dans le doyenné de Lannion, et Lanvellec, dans celui de Lanmeur, appartenaient très probablement à des pagi différents. Nous y voyons une confirmation de l'existence du pagus Civitatis traversé par saint Tudual (d'après la prima vita, IXème siècle) [Note : LA BORDERIE, Les trois vies anciennes de saint Tudual (Paris, Champion, 1887), p. 13] pour se rendre du pagus Castelli (Pougastel) au pagus Treher (Tréguier). M. COUFFON, conduit à placer dans le pagus Civitatis l'ancienne cité du Yaudet, en Ploulec'h, en fixe les limites entre le Douron et le Léguer [Note : Les « pagi » de la Domnonée au IXème siècle, p. 10-13]. La paroisse de Loguivy, détachée de Ploulec'h, se trouvait nécessairement dans le pagus Civitatis. Il semble donc qu'il faille placer Lanvellec dans le pagus Castelli, dont LUZEL avait proposé le chef-lieu en Plufur, au lieu-dit le Castel [Note : Cf. A. DE BARTHÉLEMY, Etude sur une vie inédite de saint Tudual (Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, t. XLIV, 1883), p. 119, note 2]. La limite des deux pagi serait vraisemblablement le ruisseau du Roscoat, qui borde en partie Lanvellec à l'est, et non le Douron : cette limite situe Plufur (à l'ouest de Lanvellec) dans le pagus Castelli.

A quelle époque faut-il placer la constitution de ces enclaves, constitution tardive, mais certainement antérieure au XIIIème siècle [Note : Saint-Méloir-sous-Hédé, par exemple, relevait déjà de l'évêque de Dol, vers 1190. (Cf. GUILLOTIN DE CORSON, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, t. VI, p.379) Au XIIIème siècle, les preuves abondent] ?

J'y vois un résidu de la domination temporelle et spirituelle que l'archevêque de Dol, WICOHEN, exerça sur la plus grande partie de la Bretagne du nord vers le milieu du Xème siècle [Note : Cf. notamment LA BORDERIE, Histoire de Bretagne, t. II, p. 422. Wicohen s’intitulait Brittanorum episcopus (Ch. DE GRANDMAISON, Fragments de chartes du Xème siècle provenant de Saint-Julien de Tours, dans Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, t. XLVII, 1886, p. 229 ; cf. aussi DUINE, Le schisme breton, dans Annales de Bretagne, t. XXX, p. 463-464)]. CONAN LE TORT, fils du comte de Rennes, entama une guerre de dix ans contre WICOHEN et le contraignit, en 970, à abandonner cette suprématie. Vers la même époque, furent reconstitués les évêchés d'Alet, de Saint-Brieuc et de Tréguier, ces deux derniers vacants depuis le début des invasions normandes, vers 980 [Note : Cf. Fr. MERLET, La restauration du diocèse de Tréguier après les invasions normandes (Mémoires de l'Association bretonne, Congrès de Lannion, 1929, t. XLI), p. 84-94, et plus spécialement p. 92-94]. Il semble qu'il y ait eu alors un compromis ayant abouti à des remaniements des limites de diocèses dans la partie de la Bretagne du nord précédemment usurpée par WICOREN. Il put être tentant de laisser à l'archevêque de Dol de nombreux témoins de sa domination, témoins de nature, au surplus, à fortifier ses prétentions métropolitaines contestées, prétentions que soutenaient alors les évêques d'Alet, Saint-Brieuc, Tréguier, Léon et Quimper, et même celui de Rennes. Mais il semble bien qu'en compensation de la perte de ces enclaves les évêchés lésés reçurent divers accroissements de territoires, que nous avons déjà fait pressentir.

Le siège de Dol paraît avoir tenu à conserver surtout : 1° de nombreux points d'appui sur la côte [Note : Saint-Coulomb, Saint-Ideuc, Saint-Jacut, Saint-Quay, Kerity, Lanvignec, Perros-Hamon, Lannevez, Bréhat, Lanmodez, Trévou-Tréguignec, Perros-Guirec, Loguivy, Locquirec, Locquénolé (14 paroisses ou trêves, soit près du tiers des enclaves). Remarquons que presque tous les rochers, de Cancale à Saint-Pol-de-Léon, font partie des enclaves doloises, notamment le groupe des Ebihens, les rochers de Saint-Quay, les archipels de Saint-Rion, de Bréhat et de l'estuaire du Trieux, le groupe de Tomé, les Sept-Iles] ; 2° d'anciens monastères avec leurs dépendances, ce qui explique l'abondance des futures paroisses en « Lan » et en « Saint » et la constitution d'enclaves secondaires, parfois minuscules ; 3° d'anciennes forêts récemment défrichées, dont seraient témoins certaines paroisses, comme Coadout, Coëtmieux, Illifaut.

C'est vraisemblablement à ce moment que le diocèse de Quimper s'est agrandi au nord-est, au delà de l'Oust, non seulement en compensation de la perte de Magoar, mais peut-être aussi par simple cadeau destiné à retenir sous l'obédience de Dol l'évêque de Quimper, qui fut toujours hésitant. Il est possible que les limites entre les évêchés de Tréguier et de Quimper aient été alors modifiées. Quimper a pu acquérir des paroisses telles que le Leslay, Saint-Gildas, Saint-Connan, Kerpert (où se trouvent les sources du Trieux), Pestivien (sources du Léguer), tandis que Tréguier aurait annexé les sources du Blavet (Bourbriac) et de l'Aulne (Lohuec). Les limites du diocèse de Saint-Brieuc ont pu être alors reculées au sud-est, au delà de la limite primitive de l'Arguenon, pour compenser tant la perte des enclaves doloises que celle du territoire cédé à Quimper. Quant au diocèse d'Alet, nous verrons qu'il a dû recevoir d'importantes compensations à l'est, dans la région de Combourg, et même dans le pagus Racter.

Les réflexions précédentes vont nous être utiles pour étudier la constitution du doyenné de Dol (diocèse primitif).

Seule la partie occidentale intéresse les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) et paraît bien avoir été formée par le pagus Racter. Il semble qu'on puisse admettre que ce pagus était bordé à l'ouest par la Rance, au sud par le Linon et à l'est par le Biez-Jean. Ses limites, au nord, avec le pagus Aletensis (Poulet), dont il fut vraisemblablement détaché lors de la création du diocèse de Dol [Note : Un hameau de Lanhélin (canton de Combourg), dans le pagus Racter, s'appelle la Ville-Poulet] sont moins précises, mais devaient correspondre approximativement à la limite des diocèses de Dol et de Saint-Malo entre la Rance et la mer. J'ai été amené à supposer que le pagus Racter appartenait primitivement aux Coriosolites, dont il constituait l'extrémité orientale.

Si nous examinons les limites occidentales du doyenné de Dol, nous constatons qu'il est bien bordé sur une grande longueur par la Rance et le Linon. Mais, aux approches du confluent du Linon avec la Rance, se trouve une lacune bizarre constituée par la partie nord des paroisses d'Evran et de Trévérien, au diocèse de Saint-Malo. Par contre, au confluent même, les rives droites du Linon et de la Rance appartiennent au doyenné de Dol (enclave de Saint-Judoce). Il faut signaler que les limites d'Evran et de Saint-Judoce ont été considérablement modifiées en 1844. Saint-Judoce occupait sur les deux rives du Linon un territoire s'étendant, sur la rive droite, jusqu'à la Rance, contigu à l'enclave de Saint-André-des-Eaux, au doyenné de Bobital, et possédait en outre, sur la rive gauche du Linon, une enclave minuscule dans Evran. La paroisse d'Evran était morcelée en quatre fractions, dont une au nord de Saint-Judoce (rives droites du Linon et de la Rance), en grande partie absorbée en 1934 par la nouvelle commune des Champs-Géraux, une petite enclave à l'est de Saint-Judoce (au sud du Linon) contiguë à Trévérien, une grande enclave au sud de Saint-Judoce, limitrophe avec Saint-Thual, enfin une partie principale s'étendant au sud du Linon sur les deux rives de la Rance. Il ne peut s'agir là de limites primitives. La rive droite du confluent, appartenant à Saint-Judoce, paraît bien constituer un témoin de l'ancienne frontière du diocèse de Dol, témoin que Dol a tenu à conserver vers 970. On explique ainsi pourquoi, seule parmi les paroisses enclavées dans le diocèse de Saint-Malo, Saint-Judoce faisait partie du doyenné de Dol. L'enclave des Champs-Géraux (paroisse d'Evran) et la partie nord de Trévérien, au nord du Linon, certainement détachées de la paroisse primitive de Plesder, appartenaient, dès l'origine, au diocèse de Dol (pagus Racter) et ont dû passer à celui d'Alet par voie d'échange. Quant à la partie sud de Saint-Judoce (rive gauche du Linon), avec son enclave minuscule, il s'agit vraisemblablement de possessions monastiques détachées de la paroisse d'Evran (diocèse d'Alet), paroisse qui l'enserre presque complètement, tant par la partie contenant le bourg que par deux de ses enclaves.

Considérons maintenant la partie orientale du doyenné de Dol, à l'est du pagus Racter. Le Couesnon borde à l'est non seulement la partie principale du doyenné, près de la mer, mais les enclaves dans le diocèse de Rennes : la Fontenelle, Rimoux, limitrophe avec Saint-Rémy-du-Plein, appartenant au même doyenné. Il est probable que le cours du Couesnon servait primitivement de frontière orientale du diocèse de Dol, depuis son embouchure jusqu'au coude (au sud de Rimoux) qui le dirige en amont vers l'est.

Observons que les limites sud de Rimoux et de Saint-Rémy-du-Plein sont à peu près dans l'alignement du Linon, tant que cette rivière borde le sud du doyenné de Dol (paroisse de Pleugueneuc). Il est vraisemblable que la limite primitive sud du diocèse de Dol joignait assez directement le sud de Saint-Rémy-du-Plein au sud de Pleugueneuc [Note : Il faut laisser au nord la Chapelle-aux-Filtzméens (canton de Tinténiac) et Meillac (canton de Combourg) qui faisaient partie du doyenné de Dol (à l'est de l'ancien pagus Racter). Pour plus de détails, il faudrait rechercher s'il n'existait pas une voie romaine joignant le Linon au Couesnon (sud de Rimoux)]. Il semble acquis que Rimoux appartenait dès les temps mérovingiens au diocèse de Dol [Note : La secunda vita de saint Samson atteste que le roi Childebert octroya à saint Samson Rimau, qui doit être identifié avec Rimoux. DOM PLAINE imprime, par erreur, Ronau (La très ancienne vie inédite de saint Samson, Paris, Bray et Rétaux, 1887, p. 59). Cf. DUINE, La vie de saint Samson à propos d'un ouvrage récent (Annales de Bretagne, t. XXVIII, 1912-1913), p. 333, note 3]. D'autre part, alors que Tréméheuc, au nord de Combourg, faisait partie du doyenné de Dol, cette paroisse avait donné son nom à un monastère, situé au XIème siècle dans la paroisse de Combourg, au diocèse d'Alet [Note : GUILLOTIN DE CORSON (Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, t. II, p. 519) cite une charte de 1053 octroyant aux religieux de Saint-Florent de Saumur monasteriolum quod vocatur Tremahuc quod est in pago Alethensi, in parochia quae vocatur Comburn. Le pagus Aletensis ou Poulet se serait donc étendu au delà du pagus Racter, sans doute au début du Vème siècle, quand le nouveau diocèse d'Alet absorba la partie nord-est du diocèse de Rennes. (Cf. Fr. MERLET, La formation des diocèses et des paroisses en Bretagne, p. 34-40.) Le pagus Racter et le pays de Combourg ne seraient que des pagi secondaires datant de la création du diocèse de Dol aux dépens de celui d'Alet. Mais le souvenir d'une appartenance au Poulet n'y avait pas disparu, comme en témoignent la charte de Saumur de 1053 et aussi le vocable « la Ville-Poulet » en Lanhélin]. Il paraît donc que Tréméheuc était originairement en Combourg et, par, suite que Combourg appartenait primitivement au diocèse de Dol. Le doyenné de Combourg, mentionné au XIIIème siècle, dans le diocèse de Saint-Malo pourrait être d'origine doloise.

Nous sommes donc conduits à supposer que, vers 970, le diocèse d'Alet s'accrut, à l'est, d'un important territoire aux dépens des diocèses de Dol et de Rennes, ce qui expliquerait la poche anormale formée dans la région de Combourg par le diocèse de Saint-Malo [Note : Combourg, Lourmais et Saint-Léger (canton de Combourg), Lanrigan et une partie de Dingé (canton d'Hédé) auraient fait primitivement partie du diocèse de Dol. Par contre, Québriac (même canton), le sud de Dingé et l'enclave doloise de Saint-Méloir-sous-Hédé auraient appartenu au diocèse de Rennes avant 970. Le diocèse de Saint-Malo possédait toutes ces paroisses au XVIIIème siècle, sauf l'enclave doloise, qui faisait partie du doyenné de Bobital. La limite sud primitive du diocèse de Dol passait donc au nord de Saint-Méloir-sous-Hédé]. En échange, le diocèse de Rennes aurait hérité de Dol une longue pointe, de forme bizarre et jusqu'ici inexpliquée, sur la rive gauche du Couesnon, très resserrée au XVIIIème siècle entre les diocèses de Saint-Malo et de Dol et les enclaves de Saint-Rémy-du-Plein et de la Fontenelle [Note : Cette partie du diocèse de Rennes, que je suppose d'origine doloise, comprenait Sougéal, Vieux-Viel et Trans (canton de Pleine-Fougères), Bazouges-la-Pérouse, Noyal-sous-Bazouges et Marcillé-Raoul (canton d'Antrain)]. Il semble indiqué que la frontière des diocèses d'Alet et de Rennes empruntait, au sud de la Chapelle-aux-Filtzméens, un affluent du Linon jusque près d'Hédé, où l'on retrouve la frontière du XVIIIème siècle.

Les limites ainsi proposées pour le diocèse de Rennes remonteraient au début du Vème siècle. Elles bordent les paroisses dont les noms font présumer la proximité d'une frontière de cité et avaient conduit M. COUFFON à supposer que la frontière nord du diocèse de Rennes ne s'était guère modifiée depuis l'origine [Note : Limites des cités gallo-romaines et fondation des évêchés dans la péninsule armoricaine (Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Bulletins et mémoires, t. LXXIII, 1942), p. 11. Voici les noms-repères relevés par M. COUFFON : Bazouges-la-Pérouse (paroisse bordée à l'est par le Couesnon), Feins (canton de Saint-Aubin-d'Aubigné, limitrophe avec Marcillé-Raoul), Bazouges-sous-Hédé (canton d'Hédé, limitrophe avec Tinténiac, diocèse de Saint-Malo)].

Il serait intéressant d'étudier aussi la frontière primitive des diocèses d'Alet et de Rennes, entre Hédé et le Meu. Les limites du XVIIIème siècle sont très compliquées et bordent l'enclave doloise de Langan. Il est vraisemblable qu'il y a eu quelques remaniements au Xème siècle [Note : Il est probable que la limite primitive passait, comme au XVIIIème siècle, près de Gévezé (canton de Rennes-nord-est). M. COUFFON a relevé en Gévezé un village nommé Bazouges].

Le doyenné de Saint-Samson, qui forme une vaste enclave de quatre paroisses à l'embouchure de la Risle, en Normandie, peut prétendre à une origine antérieure au Xème siècle. On a pu déduire des vies de saint Samson que ce saint fonda le monastère de Pental dans le futur territoire de ce doyenné [Note : La prima vita (VIIème. s.) ne parle que d'un monastère fondé par saint Samson sur la Seine (édition FAWTIER, La vie de saint Samson, Bibliothèque de l'Ecole des hautes études, 197. fasc., 1912, p. 153). La secunda vita (IXème s.) nomme à plusieurs reprises ce monastère Pentale (édition PLAINE, op. cit., p. 54, 68). M. FAWTIER, pourtant très sévère à l'égard de la prima vita, admet que la fondation de Pental par saint Samson est démontrée]. Les paroisses enclavées (Conteville, le Marais-Vernier, la Roque-sur-Risle, Saint-Samson-sur-Risle) s'étendent en partie sur la terre ferme, mais surtout sur des marais conquis sur la mer (à l'estuaire de la Risle et, plus à l'est, le marais Vernier).

Voici comment je serais tenté d'expliquer pourquoi ces paroisses ont été incoporées au diocèse de Dol. Les moines de Pental, dépendant de Dol, auraient gagné ces marais sur la mer, de la même façon que les moines de Dol bâtirent une digue au nord des marais de Dol. Les marais de la Risle et le marais Vernier constituaient donc un territoire nullius dioecesis, qui revint normalement à l'évêché de Dol. Mais, dans la suite, l'évêque de Dol put avoir besoin de consolider la possession de ces « polders » par des établissements en terre ferme appartenant aux diocèses de Lisieux et de Rouen (séparés par la Risle). Il y aurait eu alors échange de territoires avec ces diocèses. Nous trouverions ainsi la raison pour laquelle une partie du marais Vernier appartenait, avant la Révolution, à six paroisses du diocèse de Rouen [Note : Quillebeuf, Saint-Aubin-sur-Quillebeuf, Sainte-Opportune-près-Vieux-Port (aujourd'hui : Sainte-Opportune-la-Mare), Saint-Thurien (sans doute fondation doloise), Saint-Ouen-des-Champs, Bouquelon (canton de Quillebeuf-sur-Seine, Eure)], et une partie des marais de l'estuaire de la Risle dépendait de plusieurs paroisses du diocèse de Lisieux [Note : Foulbec, Saint-Sulpice-de-Graimbouville (canton de Beuzeville, Eure), et peut-être Toutainville, Saint-Germain-Village (canton de Pont-Audemer, Eure)].

En résumé, nous pouvons penser que le diocèse de Dol fut constitué de bonne heure, avec des limites bien définies, vers le milieu du VIème siècle, aux dépens de celui d'Alet. La partie occidentale comprenait le pagus Racter, probablement détaché alors du Poulet et incorporé à la Domnonée, dont il constituait l'extrémité orientale. Quant à la partie orientale du diocèse de Dol (à l'est du Biez-Jean), formée partiellement aux dépens du Poulet [Note :  La prima vita de saint Tudual (IXème s.) mentionne en dernier lieu le pagus Racter parmi les pagi de la Domnonée parcourus par saint Tudual, venant de l'Ouest (LA BORDERIE, Les trois vies anciennes de saint Tudual, p. 13). Il semble donc bien que, plus à l'Est, on quitte la Domnonée pour entrer dans le territoire soumis aux Francs], elle n'a pas dû cesser de relever des rois francs. On explique ainsi le rôle spécial que saint SAMSON (d'après ses deux vitae) et ses successeurs semblent avoir joué auprès des rois francs et du Saint-Siège. Alors que les évêques d'Alet, Tréguier, Léon et Quimper paraissent totalement inconnus des Francs [Note : Cf. notamment DUINE, Le schisme Breton, p. 441-444], nous savons que saint Samson fut présent au concile tenu à Paris en 556 [Note : Troisième concile de Paris (édition LABBE et COSSART, Sacrosancta concilia, t. V, col. 818)]. Les évêques de Dol, dont le territoire s'étendait à la fois sur la Domnonée et sur les territoires francs (y compris les fondations du monastère de Pental), étaient tout indiqués pour servir d'intermédiaire entre l'épiscopat breton, très particulariste, et les rois francs et surtout le pape. Ce rôle a pu sauver l'église bretonne d'un schisme, et a été sans doute à l'origine des prétentions métropolitaines des successeurs de saint SAMSON, à qui le roi CHILDEBERT avait confié une juridiction sur tous les évêques bretons, d'après l'hagiographe de la secunda vita (début du IXème siècle) [Note : Archiepiscopatum totius Britanniae (édition PLAINE, op. cit., p. 71)]. NOMINOÉ, en créant le province de Dol, provoqua un schisme, mais il faut reconnaître que ce schisme avait quelque fondement. Il faudra attendre mille ans pour que la province ecclésiastique de Bretagne soit canoniquement érigée [Note : L'évêché de Rennes a été érigé en archevêché en 1859].

La suprématie de l'archevêque de Dol, WICOHEN, au milieu du Xème siècle, sur la plus grande partie de la Bretagne du nord, partie dont les enclaves nous font connaître approximativement les limites [Note : Jusqu'à Taulé, à l'ouest ; jusqu'à Bothoa, Mauron, Montfort, au sud ; jusqu'à Hédé, à l'est], était bien conforme aux traditions primitives de l'église de Dol. Il en est de même de la constitution, vers 970, des nombreuses enclaves, accompagnée d'échanges, dont Pental fournissait un précédent. Ces enclaves ont vraisemblablement contribué à maintenir sous l'obédience de Dol, pendant plus de cent cinquante ans, les évêques de la Bretagne du nord, et plus particulièrement celui d'Alet, qui en possédait le plus grand nombre et fut souvent poussé, par rivalité avec Dol, à secouer le joug de son voisin.

Quelques mots, pour terminer, sur l'origine des autres diocèses bretons qui ont contribué à former le département des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor). Au début du VIème siècle, le territoire des Côtes-du-Nord était partagé entre les diocèses d'Alet (limité à l'ouest par le Trieux, le Leff et l'Oust), du Yaudet (au nord-ouest, sur le versant de la Manche), d'Aquilonia (au sud-est) et de Vannes (au sud du ruisseau de Resmenguy, du Doré et du Blavet). Les diocèses de Tréguier et de Quimper ont été fondés, vers le milieu du VIème siècle, par saint Tudual et saint Corentin, par transfert respectif des sièges gallo-romains du Yaudet [Note : Transfert attesté par la tertia vita de saint Tudual (cf. ibid., p. 45-49)] et d'Aquilonia [Note : Cf. notamment WAQUET, De Coriosopitum à Conflans-Saint-Corentin (Mélanges Bretons et celtiques offerts à M. J. Loth), p. 12-17], approximativement à l'époque de la création du diocèse de Dol [Note : La mention, plus ou moins altérée, du roi Childebert, dans les vies de saint Samson, de saint Tudual et de saint Paul-Aurélien ne peut s'appliquer qu'à Childebert Ier, mort en 558. Cette identification est confirmée au surplus par la présence de saint Samson au concile de 556] et de celui de Léon [Note : A l'encontre de ce qui est dit du transfert à Tréguier du siège épiscopal, dans la tertia vita de saint Tudual, l'hagiographe de saint Paul-Aurélien, écrivant en 884, affirme que Childebert a créé pour ce saint un « diocèse perpétuel, perpetuam diocesim (édition CUISSARD, dans Revue celtique, t. V, 1883, p. 452). L'évêché de Léon serait donc un peu postérieur à celui de Tréguier (substitué à celui du Yaudet) et aurait été détaché de Tréguier et non du Yaudet], ce dernier fondé par saint Paul-Aurélien dans la partie occidentale du diocèse du Yaudet (à l'ouest du Queffleut).

Quant à l'évêché de Saint-Brieuc, le plus récent des évêchés Bretons, son existence n'est pas attestée avant le IXème siècle. Le nom du siège, tiré de celui du saint, qui vivait vers la fin du VIème siècle [Note : Cf. COUFFON, A quelle époque convient-il de faire remonter la fondation du monastère de Saint-Brieuc ? (Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Bulletins et mémoires, t. LXXVII, 1947-1948, p. 41-46)] et dont la vie, très tardive (XIème siècle), ne mentionne pas l'épiscopat, indique une formation relativement récente du diocèse. Sans pouvoir nous appuyer sur le témoignage intéressé de la Chronique de Nantes, dont le rédacteur attribue à NOMINOÉ la création des sièges de Dol, Saint-Brieuc et Tréguier [Note : Edition R. MERLET (Collection de textes pour servir à l'étude et à l'enseignement de l'histoire, 1896), p. 37-39], témoignage certainement erronné, nous pensons que l'évêché de Saint-Brieuc n'est pas antérieur au VIIIème siècle. Il est possible qu'un auxiliaire de l'évêque d'Alet, assimilable à un chorévêque, peut-être abbé du monastère fondé par saint Brieuc, ait exercé des pouvoirs épiscopaux, sans juridiction définie, dans le Goëllo, le Penthièvre et le Porhoët dès l'époque mérovingienne. Il est vraisemblable que ce serait à CHARLEMAGNE que serait due la régularisation de la situation de cet évêque auxiliaire par la création du diocèse de Saint-Brieuc, détaché de celui d'Alet, avec, pour territoire, le Goëllo (entre le Leff et le Gouët) le Penthièvre (entre le Gouët et l'Arguenon) et une partie du Porhoët (entre l'Oust et le Ninian). L'évêché de Saint-Brieuc est, en tout cas, le plus ancien exemple d'un diocèse ayant, régulièrement et sans discontinuité, porté le nom d'un saint. L'exemple qui suit immédiatement est fourni par Saint-Malo, ville où fut transféré, au milieu du XIIème siècle [Note : En 1145 ou 1146. Cf. LA BORDERIE, Histoire de Bretagne, t. III, p. 206-209], le siège épiscopal d'Alet [Note : Saint Malo, qui devint évêque d'Alet au VIIème siècle, avait fondé un monastère près d'Alet, dans l'île d'Aron, où le hasard le fit débarquer à l'emplacement même de la future ville qui portera son nom].

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LISTE DES ANCIENNES PAROISSES ET TRÉVES EN BORDURE DES ANCIENS DIOCÈSES DANS LES CÔTES-D'ARMOR ET AUX ABORDS DE CE DÉPARTEMENT.

(Avec, pour chaque article, l'indication des paroisses et trêves limitrophes d'un diocèse différent, et éventuellement des modifications de limites postérieures à 1790).

Les communes entre crochets sont actuellement en bordure des anciennes limites de diocèses, mais ont été créées depuis 1790 ou représentent d'anciennes paroisses ou trêves, non-frontières de diocèses. Quand la commune se trouve dans les Côtes-du-Nord, le département n'est pas indiqué. Les modifications de limites de communes ne sont mentionnées que si elles intéressent les limites des anciens diocèses. Les paroisses et trêves qui suivent le tiret, à la fin de chaque article, étaient limitrophes de la paroisse ou trêve qui a donné lieu à l'article et faisaient partie d'un diocèse différent.

ABRÉVIATIONS.
a. Arrêté.
B. Diocèse de Saint-Brieuc.
c. Canton.
ch.-l. Chef-lieu.
D. Diocèse de Dol
d. Décret.
F. Finistère.
I. Ille-et-Vilaine.
l. Loi
M. Morbihan.
o. Ordonnance.
Q. Diocèse de Quimper.
S. Diocèse de Saint-Malo.
T. Diocèse de Tréguier.
V. Diocèse de Vannes.

Aile-des-Hayes (L') (D.). Voir : Penguily.
Allineuc (B.), c. d'Uzel. — Merléac, le Bodéo (Q.).
Andel (B.), c. de Lamballe. — Coëtmieux (D.).
Aucaleuc (D.), c. de Dinan-Ouest. — Corseul, Quévert, Trélivan, Vildé-Guingalan (S.).
Bobital (D.), c. de Dinan-Ouest. — Brusvily, Trélivan [Note : Le point-virgule, remplaçant la virgule, sépare deux paroisses ou trêves non limitrophes] ; Trévron (S.).
Bodéo (Le) (Q.), c. de Plœuc. Une fraction, comprenant la lande des Aunais de Kerfro, limitrophe avec Lanfains, séparait deux sections de l'Hermitage et a été annexée à l'Hermitage-Lorge (o. du 8 mars 1839). — Lanfains, l'Hermitage (enclave ouest), à nouveau Lanfains, l'Hermitage (enclave médiane), à nouveau Lanfains, l'Hermitage, Allineuc (B.).
Bolazec (Q.), c. d'Huelgoat (F.). — Botsorhel, Plougras, Lohuec (T.).
Bonen (Q.), c. de Rostrenen. L'ancienne trêve, réunie, avec celle de Locmaria, à Plouguernével en 1791, a été rétablie comme commune, y compris le territoire de Locmaria (l. du 5 décembre 1892). — Mellionnec (V.).
Boqueho (T.), c. de Châtelaudren. — Plouvara, Cohiniac (B.), le Leslay, Saint-Gildas (Q.).
Bothoa (Q.), depuis 1836 : Saint-Nicolas-du-Pelem, ch.-l. de c. — Magoar (enclave de la chapelle de Kergrist-al-Lan) (D.).
Botmel (Q.), depuis l'an II: Callac, ch.-l. de c. — Plougonver (T.).
Botsorhel (T.), c. de Plouigneau (F.). — Bolazec (Q.).
Bourbriac (T.), ch.-l. de c. — Coadout (D.) ; Magoar (D.), Kerien, Maël-Pestivien (Q.).
Bourseul (S.), c. de Plancoët. — Pluduno (B.) ; Saint-Méloir-près-Bourseul (D.).
Bréhand-Moncontour (B.), aujourd'hui : Bréhand, c. de Moncontour. — Landéhen (D.).
Bréhan-Loudéac (B.), c. de Rohan (M.). — Lanouée (S.), Pleugriffet, Crédin (V.).
Bréhat (D.), c. de Paimpol. — (Par les récifs :) Ploubazlanec (y compris ses deux enclaves) (B) ; Lézardrieux (T.).
Brélevenez (T.), c. de Lannion. Une fraction, limitrophe avec Loguivy, a été incorporée à Lannion (o. du 11 septembre 1822). — Loguivy (D.).
Brignac (S.), c. de Mauron (M.). — Illifaut (D.).
Bringolo (T.), c. de Plouagat. — Tressignaux, Plélo (B.).
Brusvily (S.), c. de Dinan-Ouest. — Trébédan ; Bobital, le Hinglé (D.).
[Bulat-Pestivien], c. de Callac. — Voir : Pestivien.
Cadélac (B.), commune réunie en 1791 à Loudéac, ch.-l. de c. — Saint-Gonnery (V.), Hémonstoir, Saint-Caradec (Q.).
Calanhel (Q.), c. de Callac. — Lohuec, Plougonver (T.).
[Callac], ch.-l. de c. Voir : Botmel.
Calorguen (S.), c. de Dinan-Ouest. — Saint-Carné, Tressaint ; Saint-André-des-Eaux (enclave de Saint-René) (D.).
[Cambout (Le)], c. de la Chèze. Voir : Plumieux.
Camlez (T.), c. de Tréguier. — Trévou-Tréguignec (D.).
Caurel (Q.), c. de Mûr. — Saint-Aignan (V.).
[Champs-Géraux (Les)], c. d'Evran. Voir : Evran.
[Chapelle-Neuve (La)], c. de Belle-Isle-en-Terre. Voir : Plougonver.
Châteauneuf-de-la-Noé (S.), aujourd'hui : Châteauneuf-d'Ille-et-Vilainc, ch.-l. de c. (I.). — Miniac-Morvan, Pleudihen (D.).
Châtelaudren (T.), ch.-I. de c. La commune s'est accrue, au nord-est, d'une fraction de Plélo (quartier de la rue Bertho) (o. du 6 mai 1836). — Plélo (B.).
Cléguerec (V.), ch.-l. de c. (M.). - Neulliac (Q.).
Coadout (D.), c. de Guingamp. — Saint-Michel-de-Plouisy, Ploumagoar, Saint-Adrien, Bourbriac, Moustéru (T.).
[Coëtlogon], c. de la Chèze. Voir : Plumieux.
Coëtmieux (D.), c. de Lamballe. — Morieux, Andel, Maroué, Meslin, Pommeret, Hillion (B.).
Cohiniac (B.), c. de Châtelaudren. — Le Leslay (Q.), Boqueho (T.).
Corseul (S.), c. de Plancoët. La commune a cédé à Plancoët, à l'ouest, un important territoire, contenant Nazareth, sur la rive droite de l'Arguenon (l. du 19 mars 1841). — Languenan ; Aucaleuc ; Saint-Méloir-près-Bourseul (D.) ; Pluduno, Plancoët, Saint-Lormel (B.).
Crédin (V.), c. de Rohan (M.). — Saint-Samson, Bréhan-Loudéac (B.).
Créhen (S.), c. de Plancoët. — Saint-Lormel, Pluduno, Saint-Pôtan (B.), Saint-Jacut ; Languenan (D.).
Croixanvec (V.), c. de Pontivy (M.). — Kergrist, Hémonstoir (Q.).
Dinan (Saint-Sauveur de) (S.), paroisse réunie en 1792 à la paroisse Saint-Malo de Dinan, pour former la commune de Dinan, ch.-l. d'arrondissement. — Lanvallay (D.).
Dolo (B.), c. de Jugon. — Sévignac (S.).
Éréac (S.), c. de Broons. — Saint-Launeuc (D.), Mérillac, Langourla (B.).
Étables (B.), ch.-l. de c. La commune a cédé à Saint-Quay, au nord, une fraction, contenant une partie du Portrieux et du Port-Esleu (l. du 24 octobre 1849), mais la partie ouest de cette fraction a été rétrocédée à Étables (l. du 9 juillet 1852). — Saint-Quay (D.).
Évran (S.), ch.-l. de c. La paroisse était morcelée en quatre fractions : a. Au sud du Linon, sur les deux rives de la Rance, la partie contenant le bourg ; b. Au nord de Saint-Judoce, sur la rive droite de la Rance, une très importante enclave, comprenant notamment toute la future commune des Champs-Géraux ; c. A l'est de Saint-Judoce et au sud du Linon, une petite enclave contenant le village de Pont-Téniac ; d. Au sud de Saint-Judoce, une enclave, assez étendue, contenant le village de Champsavoy, limitrophe avec Saint-Thual. La commune s'est accrue d'une partie de Saint-André-des-Eaux (enclave de Saint-René, rive gauche de la Rance), reliant les fractions a et b, et a cédé en échange à Saint-André-des-Eaux deux parties de la fraction a, contenant l'une le village de Penhouët, limitrophe avec Saint-Juvat et Calorguen, l'autre comprenant les prés de Bétineuc, au sud du ruisseau de Guinefort et à l'ouest de la Rance (o. du 7 septembre 1840). Elle s'est accrue aussi de plusieurs parties de Saint-Judoce, l'une sur la rive droite du Linon, s'étendant jusqu'à la Rance, l'autre, au sud du Linon, principalement à l'ouest de la route d'Évran à Bécherel, plus l'enclave du Haut-Rufflay, et a cédé en échange à Saint-Judoce l'enclave c et la plus grande partie de l'enclave d (à l'est de la route de Bécherel) (l. du 2 juin 1844). La plus grande partie de l'ancienne enclave b, partie nord, limitrophe avec Tressaint, Saint-Solen, Saint-Hélen et Plesder, a été détachée d'Évran pour former la nouvelle commune des Champs-Géraux (l. du 6 avril 1934). — (Pour la partie contenant le bourg :) Saint-André-des-Eaux (enclave de Saint-René), Saint-Judoce ; Saint-André-des-Eaux ; et, à l'intérieur, Saint-Judoce (enclave du Haut-Rufflay) (D.) ; (pour l'enclave des Champs-Géraux :) Tressaint, Saint-Solen, Saint-Hélen, Plesder ; Saint-Judoce, Saint- André-des- Eaux (enclave de Saint-René) (D.) ; (pour l'enclave de Pont-Téniac :) Saint-Judoce (D.) ; (pour l'enclave de Champsavoy :) Saint-Judoce ; Saint-Thual (D.).
Faouët (Le) (T.), c. de Lanvollon. - Lanleff (D.), Tréméven (B.).
Fœil (Le) (B.), c. de Quintin. — Saint-Bihy, le Vieux-Bourg-de-Quintin, le Leslay (Q.).
[Forges (Les)], c. de Josselin (M.). Voir : Lanouée.
Gaël (S.), c. de Saint-Méen-le-Grand (I.). - Illifaut (D.).
[Glomel] (Q.), c. de Rostrenen. Voir : Saint-Michel-de-Glomel, Trégornan.
Gommené (S.), c. de Merdrignac. — Plumieux, Plémet, Laurenan (B.).
Gommenec'h (T.), c. de Lanvollon. — Tréméven, Lannebert (B.).
[Gouarec], ch.-l. de c. Voir : Saint-Gilles-Gouarec.
Goudelin (T.), c. de Plouagat. — Lannebert (B.), Lanvollon (D.), Tressignaux (B.).
Gouray (Le) (B.), c. de Collinée. — Saint-Glen, Penguily (D.).
[Grâces], c. de Guingamp. Voir : Saint-Michel-de-Plouisy.
Gueltas (V.), c. de Pontivy (M.). — Saint-Maudan (B.).
Guimaëc (T.), c. de Lanmeur (F.). — Locquirec (D.).
Harmoye (La) (Q.), c. de Plœuc. — Lanfains (B.).
Hémonstoir (Q.), c. de Loudéac. — Cadélac (B.), Saint-Gonnery, Croixanvec (V.).
Hénanbihen (B.), c. de Matignon. — Landébia (D.).
Hermitage (L') (B.), depuis 1878 : L'Hermitage-Lorge. La paroisse était divisée en trois fractions : a. La partie principale, contenant le bourg ; b. Une section de la forêt de Lorge, à l'ouest de la partie principale ; c. Une autre section de la forêt, encore plus à l'ouest. La commune s'est accrue d'une partie de Lanfains (la Cave-aux-Loups), reliant les fractions b et c (o. du 3 janvier 1889), et d'une partie du Bodéo (lande des Aunais de Kerfro), reliant les fractions a et b (o. du 8 mars 1889). — (Pour la partie principale et pour chacune des deux enclaves :) le Bodéo (Q.).
Hillion (B.), c. de Saint-Brieuc-sud. — Coëtmieux (D.).
Hinglé (Le) (D.), c. de Dinan-ouest. — Trévron, Brusvily (S.).
Illifaut (D.), c. de Merdrignac. — Merdrignac, Trémorel, le Loscouët, Gaël, Mauron, Saint-Brieuc-de-Mauron, Brignac, Ménéac (S.).
Jugon (B.), ch.-l. de c. — Lescouët, Mégrit, Sévignac (S.).
[Kerfot], c. de Paimpol. Voir : Yvias.
Kergrist (Q.), c. de Cléguérec (M.). — Croixanvec, Saint-Gérand (V.).
Kerien (Q.), c. de Bourbriac. — Bourbriac (T.), Magoar (D.).
Kerity (D.), c. de Paimpol. La paroisse, outre des rochers en pleine mer, était divisée en deux fractions, l'une au sud-est contenant l'ancien bourg, l'autre, plus étendue, au nord-ouest, s'étendant jusqu'au ruisseau du Quinic. La commune s'est accrue de deux parties de Plouézec, l'une contenant l'abbaye de Beauport et reliant les deux fractions de Kerity, l'autre formant enclave à l'ouest de la fraction nord-ouest et contenant le village de Kermen (o. du 19 décembre 1831). Elle a cédé à Paimpol une fraction à l'embouchure du Quinic, contenant partie du village de Kernoa (l. du 18 juin 1843) et une autre fraction au sud-ouest de la précédente, contenant la nouvelle gare de Paimpol (d. du 31 décembre 1896). — (Pour la fraction contenant l'ancien bourg :) Plouézec (B.) ; (pour la fraction nord-ouest :) Plouézec, Yvias, Plourivo, Plouézec (enclave de Kermen), Plounez-Paimpol, Paimpol (B.) ; (par les récifs :) Ploubazlanec ; Plouézec (B.).
Kerpert (Q.), c. de Saint-Nicolas-du-Pélem. La commune s'est accrue de deux enclaves de Magoar, l'une contenant la chapelle de Kergrist-al-Lan, limitrophe avec Bothoa, l'autre, un peu plus étendue, à l'est de la précédente (l. du 4 juin 1842). — Magoar (D.), Plésidy (T.) ; Magoar (enclave de la chapelle de Kergrist-al-Lan), et, à l'intérieur, Magoar (enclave est) (D.).
Lancieux (S.), c. de Ploubalay. — (Par les récifs :) Saint-Jacut (D.).
Landébia (D.), c. de Plancoët. — Saint-Pôtan, Pluduno, Pléven, Plédéliac, Saint-Denoual, Hénanbihen (B.).
Landec (La) (D)., c. de Plélan-le-Petit. — Mégrit (enclave de Saint-René), Plélan-le-Petit, Saint-Maudez, Vildé-Guingalan (S.).
Landéhen (D.), c. de Lamballe. La paroisse possédait, au nord, à l'intérieur de Maroué, une enclave contenant le village de la Grenouillère, annexée à Maroué, en échange d'une fraction de Maroué, contenant le village de la Gabinière (o. du 5 mai 1830). — Maroué, Saint-Trimoël, Bréhand-Moncontour, Meslin (B.) ; (pour l'enclave :) Maroué (B.).
Lanfains (B.), c. de Plœuc. La commune a cédé à l'Hermitage une fraction qui séparait deux enclaves de l'Hermitage, contenant le lieu-dit de la Cave-aux-Loups, limitrophe avec le Bodéo. — Le Bodéo (sur trois segments), la Harmoye, Saint-Bihy (Q.).
Langast (D.), c. de Plouguenast. — Pléniy, Plessala, la Motte, Plouguenast (B.).
Langonnet (Q.), c. de Gourin (M.). — Plouray (V.).
Langourla (B.), c. de Collinée. — Rouillac, Éréac (S.).
Languedias (S.), c. de Plélan-le-Petit. La commune s'est accrue, à l'est, d'une partie de Mégrit (enclave de Saint-René), dans laquelle a été transféré le nouveau bourg (o. du 28 novembre 1834). — Sainte-Urielle (D.).
Languenan (D.), c. de Plancoët. — Créhen, Ploubalay, Trigavou, Pleslin, Taden, Corseul (S.).
Laniscat (Q.), c. de Gouarec. La commune s'est accrue, en 1792, de Rosquelfen (au sud-ouest), Saint-Gelven (au sud-est) et Saint-Ygeaux (au nord-ouest), mais elle a perdu les nouvelles communes de Saint-Gelven et de Saint-Ygeaux (l. du 10 janvier 1850). — Perret, Lescouët, Plélauff (V.).
Lanleff (D.), c. de Plouha. — Yvias, Pléhédel, Tréméven (B.), le Faouët, Quemper-Guézennec (T.).
Lanloup (D.), c. de Plouha. La commune s'est accrue, à l'est, d'une petite fraction de Plouha (partie du village de Kerhuel) (o. du 30 décembre 1829). - Plouézec, Plouha, Pléhédel (B.).
Lanmodez (D.), c. de Lézardrieux. — Lézardrieux, Pleumeur-Gautier, Pleubian (T.) ; (par les récifs :) Lézardrieux (T.).
Lannebert (B.), c. de Lanvollon. — Lanvollon (D.), Goudelin, Gommenec'h (T.).
Lannevez (D.), commune réunie à Ploubazlanec, c. de Paimpol (o. du 14 avril 1824). — Ploubazlanec (y compris ses deux enclaves, tant par terre que par les récifs) (B.).
Lannion (T.), ch.-l. d'arrondissement. La commune s'est accrue de fractions de Brélévenez (à l'ouest), contenant le faubourg de Kerveno, limitrophe avec Loguivy, de Ploubezre (au sud-est), contenant le village de Keranstivel, limitrophe avec Loguivy, de Loguivy-lès-Lannion (au sud), contenant le faubourg de Kerampont, de Ploulec'h (fraction contenant le pré du Men-Ran, entre Ploubezre et Loguivy, et aussi une enclave à l'intérieur de Loguivy) (o. du 11 septembre 1822). —
Loguivy (D.).
Lanouée (S.), c. de Josselin (M.). Toute la partie de la commune qui était limitrophe avec l'ancien diocèse de Saint-Brieuc, contenant la forêt de Lanouée, a formé, en 1883, la nouvelle commune des Forges, même canton. — Pleugriffet (V.), Bréhan-Loudéac, Plumieux (B.).
Lanrelas (S.), c. de Broons. — Saint-Launeuc (D.).
Lanrivain (Q.), c. de Saint-Nicolas-du-Pélem. — Magoar (D.).
Lanvallay (D.), c. de Dinan-est. La commune s'est accrue d'une fraction de Pleudihen (enclave de Saint-Piat), au nord, limitrophe avec Taden (a. du 8 juin 1811), et aussi d'une petite fraction de Taden (ancienne boucle formée par la Rance, dite rocher de la Courbure) (l. du 25 avril 1847. — Léhon, Dinan (Saint-Sauveur de), Taden (S.).
Lanvellec (D.), c. de Plestin-les-Grèves. La commune s'est accrue d'une petite fraction de Plouaret et a cédé en échange à Plouaret une petite fraction au sud de la précédente, toutes deux presque enclavées, entre Saint-Carré (Lanvellec) et Kerlan (Plouaret) (o. du 28 avril 1819). — Tréduder, Plouzélambre, Plouaret, Plounévez-Moëdec, Plounérin, Plufur (T.).
Lanvignec (D.), commune réunie à Paimpol, ch.-l. de c. (o. du 9 juin 1824). Deux fractions de l'ancien territoire de Lanvignec ont été détachées de Paimpol et annexées à Plounez, l'une, au nord-ouest, contenant le village de Keraudrin, l'autre, au sud-est, contenant celui de Toulverzit (o. du 6 mai 1836). — Paimpol, Plounez-Paimpol, Ploubazlanec (B.).
Lanvollon (D.), ch.-l. de c. — Lannebert, Pléguien, Tressignaux (B.), Goudelin (T.).
Laurenan (B.), c. de Merdrignac. La commune s'est accrue, au sud-ouest, d'une fraction de Plémet, dite frairie de Bublion, limitrophe avec Gommené (l. du 9 avril 1842). — Merdrignac, Gommené (S.).
Léhon (S.), c. de Dinan-est. — Lanvallay, Tressaint, Saint-Carné (D.).
Lescouët (S.), depuis 1885 : Lescouët-Jugon, c. de Jugon. — Saint-Méloir-près-Bourseul (D.) ; Jugon, Saint-Igneuc, Plédéliac (B.).
Lescouët (V.), depuis 1891 : Lescouët-Gouarec, c. de Gouarec. La commune a cédé à Perret une fraction limitrophe avec Laniscat, contenant le village de Bahel (au nord-est) (o. du 14 septembre 1836). — Laniscat (Q.).
Leslay (Le) (Q.), c. de Quintin. — Boqueho (T.), Cohiniac, le Fœil (B.).
Lézardrieux (T.), ch.-l. de c. — Lanmodez (D.) ; Ploubazlanec, Plounez-Paimpol (B.); [par les récifs :] Lanmodez, Bréhat (D.), Ploubazlanec (B.).
Locquirec (D.), c. de Lanmeur (F.). — Plestin, Guimaëc (T.).
Loguivy (D.), aujourd'hui : Loguivy-lès-Lannion, c. de Lannion. La commune a cédé toute sa partie est à Lannion (o. du 11 septembre 1822). — Servel, Brélévenez, Lannion, Ploubezre, Ploulec'h, et, à l'intérieur, Ploulec'h (enclave) (T).
Lohuec (T.), c. de Callac. — Calanhel, Plourac'h, Bolazec (Q.).
Longaulnay (S.), c. de Tinténiac (I.). — Saint-Thual (D.).
Loscouët (Le) (S.), depuis 1880 : Le Loscouët-sur-Meu, c. de Merdrignac. — Illifaut (D.).
Louannec (T.), c. de Perros-Guirec. — Perros-Guirec (D.).
Loudéac (B.), ch.-l. de c. La commune a absorbé, en 1791, au sud-ouest, l'ancienne paroisse de Cadélac. — Saint-Gonnery (V.).
Maël-Pestivien (Q.), c. de Callac. — Pont-Melvez, Bourbriac (T.).
Magoar (D.), c. de Bourbriac. La trêve possédait deux enclaves dans Kerpert, l'une contenant la chapelle de Kergrist-al-Lan, l'autre à l'est de la précédente, toutes deux annexées à Kerpert (l. du 4 juin 1842). — Kerpert, Lanrivain, Kerien (Q.), Bourbriac, Plésidy (T.) ; (pour l'enclave de la chapelle de Kergrist-al-Lan :) Kerpert, Bothoa (Q.) ; (pour l'autre enclave :) Kerpert (Q.).
Malhoure (La) (B.), c. de Lamballe. — Penguily (D.).
Maroué (B.), c. de Lamballe. La commune s'est accrue, à l'ouest, d'une petite fraction de Landéhen (enclave de la Grenouillère) et a cédé en échange à Landéhen une petite fraction, au sud de la précédente, contenant le village de la Gabinière (o. du 5 mai 1830). — Coëtmieux ; Penguily ; Landéhen ; et, à l'intérieur, Landéhen (enclave) (D.).
Mauron (S.), ch.-l. de c. (M.). - Illifaut (D.).
Mégrit (S.), c. de Broons. La paroisse possédait, à l'est, une enclave, contenant le village de Saint-René, l'abbaye de Beaulieu et le futur bourg de Languedias ; cette enclave a été réunie à Languedias (o. du 28 novembre 1834). — Jugon (B.) ; Saint-Méloir-près-Bourseul ; Sainte-Urielle (D.) ; (pour l'enclave de Saint-René :) la Landec, Trébédan ; Sainte-Urielle (D.).
Mellionnec (V.), c. de Gouarec. — Saint-Michel-de-Glomel, Bonen, Plouguernével (Q.).
Ménéac (S.), c. de la Trinité-Porhoët (M.). - Plumieux (B.) ; Illifaut (D.).
Merdrignac (S.), ch.-l. de c. — Laurenan, Saint-Vran, Mérillac (B.), Saint-Launeuc ; Illifaut (D.).
Mérillac (B.), c. de Merdrignac. — Éréac (S.), Saint-Launeuc (D.), Merdrignac (S.).
Merléac (Q.), c. d'Uzel. - Allineuc, Uzel, Saint-Thelo (B.).
Meslin (B.), c. de Lamballe. La commune a absorbé, à l'ouest, l'ancienne trêve de Trégenestre (o. du 8 octobre 1823). — Coëtmieux ; Landéhen ; Trégenestre (D.).
Miniac-Morvan (D.), c. de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine (I.). — Châteauneuf-de-la-Noë (S.).
Mohon (S.), c. de la Trinité-Porhoët (M.). — Plumieux (B.).
Morieux (B.), c. de Lamballe. — Coëtmieux (D.).
Motte (La) (B.), c. de Loudéac. — Langast (D.).
Moustéru (T.), c. de Guingamp. — Coadout (D.).
Mur (Q.), ch.-l. de c. — Saint-Aignan (V.).
Neulliac (Q.), c. de Cléguérec (M.). La commune a cédé, en l'an XIII, à Pontivy sa partie méridionale. — Saint-Gérand, Noyal-Pontivy, Pontivy, Stival, Cléguérec, Saint-Aignan (V.).
[Notre-Dame-du- Guildo], c. de Matignon. Voir : Saint-Cast, Saint-Potan.
Noyal-Pontivy (V.), c. de Pontivy. La commune a cédé, en l'an XIII, à Pontivy une fraction limitrophe avec Neulliac. — Neulliac (Q.).
Paimpol (B.), ch.-l. de c. La commune a absorbé celle de Lanvignec, à l'ouest (o. du 9 juin 1824). Elle a cédé à Plounez deux fractions de l'ancien territoire de Lanvignec, l'une au nord-ouest contenant le village de Keraudrin, l'autre au sud-est contenant celui de Toulverzit, mais a acquis de Plounez, en échange, au sud, une fraction comprise entre Kerity et l'ancien territoire de Lanvignec (o. du 6 mai 1836). Elle s'est accrue, à l'est, de deux fractions de Kerity, bordées par le Quinic, l'une, contenant une partie du village de Kernoa, atteignant la mer (l. du 18 juin 1843), l'autre au sud-est de la précédente, contenant la nouvelle gare de Paimpol (d. du 31 décembre 1896). — Lanvignec ; Kerity (enclave nord-ouest) (D.).
Penguily (D.), c. de Moncontour. La trêve avait reçu, au XVIIIème siècle, le nom de l'Aile-des-Hayes, nom abandonné en 1814. La commune s'est accrue, à l'est, d'une fraction de Plénée-Jugon, contenant le village de la Ville-Bernier (l. du 17 mai 1856). - Saint- Trimoël, Maroué, la Malhoure, Plénée, le Gouray (B.).
Penvenan (T.), c. de Tréguier. — Trévou-Tréguignec (D.).
Perret (V.), c. de Gouarec. La commune s'est accrue, au nord-est, d'une fraction de Lescouët-Gouarec, contenant le village de Bahel, limitrophe avec Laniscat (o. du 14 septembre 1836). — Laniscat, Saint-Gelven (Q.).
Perros- Guirec (D.), ch.-l. de c. — Louannec, Saint-Quay, Pleumeur-Bodou, Trégastel (T.).
Perros-Hamon (D.), commune réunie à Ploubazlanec, c. de Paimpol (o. du 14 avril 1824). — Ploubazlanec (y compris l'enclave de Larcouëst) (B.) ; (par les récifs :) Ploubazlanec (y compris les récifs de l'enclave de Larcouëst) ; Plouézec (B.).
Pestivien (Q.), depuis 1876 : Bulat-Pestivien, c. de Callac. — Plougonver, Pont-Melvez (T.).
Plancoët (B.), ch.-l. de c. La commune s'est accrue, sur la rive droite de l'Arguenon, d'une importante fraction de Corseul, contenant le village de Nazareth, et, sur la rive gauche, au nord, d'une fraction de Saint-Lormel, contenant le village de la Gaterie et la nouvelle église paroissiale de Plancoët, et, au sud, d'une fraction de Pluduno, contenant le village du Verger, ces deux fractions limitrophes avec Corseul (l. du 19 mars 1841). — Corseul (S.).
Plédéliac (B.), c. de Jugon. — Landébia (D.) ; Plorec, Lescouët (S.).
Pléguien (B.), c. de Lanvollon. — Lanvollon (D.).
Pléhédel (B.), c. de Plouha. - Lanleff ; Lanloup (D.).
Plélan-le-Petit (S.), ch.-l. de c. — Saint-Méloir-près-Bourseul ; la Landec (D.).
Plélauff (V.), c. de Gouarec. — Plouguernével, Saint-Gilles-Gouarec, Rosquelfen, Laniscat (Q.).
Plélo (B.), c. de Châtelaudren. La commune a cédé à Châtelaudren une fraction (quartier de la rue Bertho) (o. du 6 mai 1836.) – Plouagat Châtelaudren, Châtelaudren, à nouveau Plouagat-Châtelaudren, Bringolo (T.).
Plémet (B.), c. de la Chèze. La commune a cédé, à l'est, à Laurenan l'ancienne frairie de Bublion, limitrophe avec Gommené (l. du 9 avril 1842). — Gommené (S.).
Plémy (B.), c. de Plouguenast. — Langast (D.).
Plénée (B.), aujourd'hui : Plénée-Jugon, c. de Jugon. La commune a cédé, à l'ouest, à Penguily, une fraction contenant le village de la Ville-Bernier (l. du 17 mai 1856). — Penguily (D.) ; Sévignac, Rouillac (S.).
Plesder (D.), c. de Tinténiac (I.). — Trévérien, Évran (enclave des Champs-Géraux) (S.).
Plésidy (T.), c. de Bourbriac. — Saint-Connan, Kerpert (Q.), Magoar (D.).
Pleslin (S.), c. de Ploubalay. — Languenan (D.).
Plessala (B.), c. de Plouguenast. — Langast (D.).
Plestin (T.), depuis 1884 : Plestin-les-Grèves, ch.-l. de c. — Locquirec (D.).
Pleubian (T.), c. de Lézardrieux. — Lanmodez (D.).
Pleudaniel (T.), c. de Lézardrieux. — Plourivo (B.).
Pleudihen (D.), c. de Dinan-est. L'ancienne paroisse possédait, au sudest, une enclave limitrophe avec Taden (enclave de Saint-Piat), annexée à Lanvallay (a. du 8 juin 1811). La partie sud-est de la commune a formé la nouvelle commune de la Vicomté-sur-Rance, limitrophe avec Plouër (d. du 7 avril 1877). — Plouër, Saint-Suliac, Châteauneuf-de-la-Noë (S.) ; (pour l'enclave de Saint-Piat :) Taden (S.).
Pleugriffet (V.), c. de Rohan (M.). — Bréhan-Loudéac (B.), Lanouée (S.).
Pleumeur-Bodou (T.), c. de Perros-Guirec. — Perros-Guirec (D.).
Pleumeur- Gautier (T.), c. de Lézardrieux. — Lanmodez (D.).
Pléven (B.), c. de Plancoët. — Landébia (D.) ; Plorec (S.).
Ploézal (T.), c. de Pontrieux. — Plourivo (B.).
Plorec (S.), c. de Plélan-le-Petit. — Plédéliac, Pleven, Pluduno (B.).
Plouagat-Châtelaudren (T.), aujourd'hui : Plouagat, ch.-l. de c. — Plélo (sur deux segments), Plouvara (B.).
Plouaret (T.), ch.-l. de c. La commune a cédé, à l'ouest, à Lanvellec une petite fraction, et s'est accrue, en échange, d'une petite fraction de Lanvellec, au sud de la précédente, toutes deux presque enclavées et situées entre Kerlan (Plouaret) et Saint-Carré (Lanvellec) (o. du 28 avril 1819). — Lanvellec (D.).
Plouasne (S.), c. d'Évran. - Saint-Thual (D.).
Ploubalay (S.), ch.-l. de c. — Languenan (D.).
Ploubazlanec (B.), c. de Paimpol. L'ancienne paroisse possédait deux enclaves en bordure de la mer, l'une contenant le village de Traoupel, à l'intérieur de Lannevez, l'autre, au nord-est, contenant le village de Larcouëst, limitrophe avec Lannevez et Perros-Hamon et ne communiquant avec la partie principale de la paroisse que par un carrefour. La commune s'est accrue, au nord, de Lannevez et, à l'est, de Perros-Hamon, acquisitions qui ont désenclavé les deux fractions détachées de la partie principale (o. du 14 avril 1824). — Lannevez, Perros-Hamon ; Lanvignec (D.) ; Lézardrieux (T.) ; (pour l'enclave de Traoupel :) Lannevez (D.) ; (pour celle de Larcouest :) Perros-Hamon, Lannevez (D.) ; (par les récifs :)  Lézardrieux (T.), Bréhat, Lannevez ; Perros-Hamon, Kerity (D.) ; (par ceux de l'enclave de Traoupel :) Lannevez, Bréhat, à nouveau Lannevez (D.) ; (par ceux de l'enclave de Larcouëst :) Lannevez, Bréhat, Perros-Hamon (D.).
Ploubezre (T.), c. de Lannion. La commune a cédé à Lannion une petite fraction contenant le village de Keranstivel, au nord-ouest, limitrophe avec Loguivy (o. du 11 septembre 1822). — Loguivy (D.).
Plouër (S.), c. de Dinan-ouest. — Pleudihen, Saint-Samson-jouxte-Livet (D.).
Plouézec (B.), c. de Paimpol. La paroisse possédait, au nord-ouest, une enclave contenant le village de Kermen. Elle a cédé à Kerity, outre cette enclave, une fraction en bordure de la mer, contenant l'abbaye de Beauport et coupant en deux le territoire de Kerity (o. du 19 décembre 1831). — Kerity (y compris l'enclave nord-ouest) ; Lanloup (D.) ; (pour l'enclave de Kermen :) Kerity (enclave nord-ouest) ; (par les récifs :) Kerity (y compris l'enclave), Perros-Hamon (D.).
Plougonver (T.), c. de Belle-Isle-en-Terre. La partie occidentale de la commune en a été détachée, pour former la nouvelle commune de la Chapelle-Neuve, limitrophe avec Botmel et Calanhel (l. du 27 juin 1873). — Pestivien, Botmel, Calanhel (Q.).
Plougras (T.), c. de Plouaret. — Bolazec (Q.).
Plouguenast (B.), ch.-l. de c. — Langast (D.).
Plouguernével (Q.), c. de Rostrenen. Là commune s'est accrue, en 1791, des anciennes trêves de Bonen et de Locmaria, qui en ont été détachées pour former la nouvelle commune de Bonen (l. du 5 décembre 1892).  — Plélauff, Mellionnec (V.).
Plouha (B.), ch.-l. de c. La commune a cédé à Lanloup une petite fraction contenant partie du village de Kerhuel (o. du 30 décembre 18 2 9). — Lanloup (D.).
Ploulec'h (T.), c. de Lannion. La paroisse possédait, à l'intérieur de Loguivy, une enclave contenant divers convenants, dont le convenant Le Duvec. Elle a cédé à Lannion, outre cette enclave, une petite fraction, au nord-est, limitrophe avec Loguivy, contenant le pré du Men-Ran (o. du 11 septembre 1822). — (Pour la partie principale et pour l'enclave :) Loguivy (D.).
Ploumagoar (T.), c. de Guingamp. — Coadout (D.).
Plounérin (T.), c. de Plouaret. — Lanvellec (D.).
Plounevez-Moédec (T.), c. de Plouaret. — Lanvellec (D.).
Plounez-Paimpol (B.), aujourd'hui : Plounez, c. de Paimpol. La commune s'est accrue, aux dépens de Paimpol, de deux fractions de l'ancien territoire de Lanvignec, l'une contenant le village de Keraudrin, l'autre le village de Toulverzit, et a cédé, en échange à Paimpol, une petite fraction, limitrophe avec la section de Toulverzit et avec Kerity (o. du 6 mai 1836). — Lanvignec ; Kerity (enclave nord-ouest) (D.) ; Lézardrieux (T.).
Plourac’h (Q.), c. de Callac. — Lohuec (T.).
Plouray (V.), c. de Gourin (M.). — Langonnet, Trégornan, Saint-Michel-de-Glomel (Q.).
Plourhan (B.), c. d'Étables. — Saint-Quay (D.).
Plourivo (B.), c. de Paimpol. — Kerity (enclave nord-ouest) (D.) ; Quemper-Guézennec, Ploézal, Pleudaniel (T.).
Plouvara (B.), c. de Châtelaudren. — Boqueho, Plouagat-Châtelaudren (T.).
Plouzélambre (T.), c. de Plestin-les-Grèves. — Lanvellec (D.).
Pluduno (B.), c. de Plancoët. La commune a cédé à Plancoët une petite fraction, contenant le village du Verger, limitrophe avec Corseul (l. du 19 mars 1841) ; elle a cédé, au nord-est, à Saint-Lormel une fraction importante, limitrophe avec Créhen (section du Val) (l. du 15 février 1864). —  Landébia (D.) ; Créhen ; Corseul, Bourseul, Plorec (S.).
Plufur (T.), c. de Plestin-les-Grèves. — Lanvellec (D.).
Plumieux (B.), c. de la Chèze. La partie méridionale de la commune, limitrophe avec Lanouée, en a été détachée pour former la nouvelle commune du Cambout (d. du 13 janvier 1866). La partie nord-est de la commune a formé la nouvelle commune de Coëtlogon, limitrophe avec Gommené, Ménéac et la Trinité-Porhoët (d. du 14 mai 1870). — Gommené, Ménéac, la Trinité-Porhoët, Mohon, Lanouée (S.).
Pommeret (B.), c. de Lamballe. — Coëtmieux ; Trégenestre (D.).
Pontivy (V.), ch.-l. d'arrondissement. La commune s'est accrue, au nord-ouest, de l'ancienne trêve de Stival (rive droite du Blavet) et, au nord, de fractions de Neulliac et de Noyal-Pontivy, en l'an XIII. — Neulliac (Q.).
Pont-Melvez (T.), c. de Bourbriac. — Maël-Pestivien, Pestivien (Q.).
Quemper- Guézennec (T.), c. de Pontrieux. — Plourivo, Yvias (B.), Lanleff (D.).
Quessoy (B.), c. de Moncontour. - Trégenestre (D.).
Quévert (S.), c. de Dinan-ouest. - Aucaleuc (D.).
Quillio (Le) (Q.), c. d'Uzel. - Saint-Thelo (B.).
Quiou (Le) (S.), c. d'Évran. — Saint-André-des-Eaux ; Saint-Judoce (D.).
Rohan (V.), ch.-l. de c. (M.). — Saint-Samson (B.).
Rosquelfen (Q.), commune réunie, en 1792, à Laniscat, c. de Gouarec. — Plélauff (V.).
Rouillac (S.), c. de Broons. — Langourla, Plénée (B.).
Saint-Adrien (T.), c. de Bourbriac. — Coadout (D.).
Saint-Aignan (V.), c. de Cléguérec (M.). — Saint-Gelven, Caurel, Mûr, Neulliac (Q.).
Saint-André-des-Eaux (D.), c. d'Évran. La paroisse possédait, au nord, en bordure de la Rance (rive gauche), une fraction limitrophe avec Saint-Judoce, contenant le village de Saint-René, enclave cédée à Évran, en échange de deux fractions d'Évran, contenant l'une, au nord-ouest, le village de Penhouët, l'autre, au sud-est, les prés de Bétineuc (o. du 7 septembre 1840). — Évran, le Quiou, Saint-Juvat (S.) ; (pour l'enclave de Saint-René) : Évran, Calorguen, Évran (enclave des Champs-Géraux) (S.).
Saint-Bihy (Q.), c. de Quintin. — Le Fœil, Lanfains (B.).
Saint-Briac (S.), c. de Dinard (I.). — (Par les récifs :) Saint-Jacut (D.).
Saint-Brieuc-de-Mauron (S.), c. de Mauron (M.). — Illifaut (D.).
Saint-Caradec (Q.), c. de Loudéac. — Saint-Thelo, Trévé, Cadélac (B.).
Saint-Carné (D.), c. de Dinan-ouest. — Trélivan, Léhon ; Calorguen, Trévron (S.).
Saint-Cast (B.), c. de Matignon. La partie sud de la commune, en bordure de l'Arguenon, en a été détachée au profit de la nouvelle commune de Notre-Dame-du-Guildo (l. du 14 mai 1856). — (Par les récifs :) Saint-Jacut (D.).
Saint-Connan (Q.), c. de Saint-Nicolas-du-Pélem. — Plésidy, Senven-Léhart (T.).
Saint-Denoual (B.), c. de Matignon. — Landébia (D.).
Sainte-Brigitte (V.), c. de Cléguérec (M.). — Saint-Gelven (Q.).
Sainte-Urielle (D.), commune réunie à Trédias, c. de Broons (o. du 23 juin 1819). — Mégrit, Languedias, Mégrit (enclave de Saint-René), Yvignac, Trédias, Trémeur (S.).
Saint-Fiacre (T.), c. de Plouagat. — Saint-Gildas (Q.).
Saint-Gelven (Q.), c. de Gouarec. L'ancienne trêve, réunie à Laniscat en 1792, a formé la nouvelle commune de Saint-Gelven (l. du 10 janvier 1850). — Saint-Aignan, Sainte-Brigitte, Perret (V.).
Saint-Gérand (V.), c. de Pontivy (M.). — Neulliac, Kergrist (Q.).
Saint-Gildas (Q.), c. de Quintin. — Senven-Léhart, Saint-Fiacre, Boqueho (T.).
Saint-Gilles-Gouarec (Q.), aujourd'hui: Gouarec, ch.-l. de c. — Plélauff (V.).
Saint-Gilles-le-Vicomte (T.), aujourd'hui : Saint-Gilles-les-Bois, c. de Pontrieux. La commune possédait, en bordure du Leff, une enclave contenant le village de Kerionou, enclave annexée à Trévérec (l. du 29 avril 1833). — (Pour l'enclave :) Tréméven (B.).
Saint-Glen (D.), c. de Moncontour. — Le Gouray, Saint-Gouéno, Trébry, Saint-Trimoël (B.).
Saint-Gonnery (V.), c. de Pontivy (M.). — Hémonstoir (Q.), Cadélac, Loudéac, Saint-Maudan (B.).
Saint-Gouéno (B.), c. de Collinée. — Saint-Glen (D.).
Saint- Gouvry (V.), c. de Rohan (M.). — Saint-Maudan, Saint-Samson (B.).
Saint-Hélen (D.), c. de Dinan-est. — Taden ; Évran (enclave des Champs-Géraux) (S.).
Saint-Igneuc (B.), c. de Jugon. — Lescouët (S.).
Saint-Jacut (D.), aujourd'hui : Saint-Jacut-de-la-Mer, c. de Ploubalay.— Trégon, Créhen (S.), Saint-Pôtan (B.) ; (par les récifs :) Saint-Cast (B.) ; Lancieux, Saint-Briac (S.).
Saint-Judoce (D.), c. d'Évran. L'ancienne paroisse possédait, à l'ouest, au sud du Linon, une très petite enclave dans Évran, contenant partie du village du Haut-Rufflay. Elle a cédé à Évran toute sa partie nord, sur la rive droite du Linon, s'étendant jusqu'à la Rance et à l'enclave de Saint-André-des-Eaux, et, au sud du Linon, outre l'enclave du Haut-Rufflay, une fraction comprenant principalement toute la partie à l'ouest de la route d'Évran à Bécherel, et, à l'est de cette route, le village du Champ-Hervé ; en échange, elle s'est accrue de deux fractions d'Évran, au sud du Linon, l'une à l'est, limitrophe avec Trévérien (enclave de Pont-Téniac), l'autre au sud comprenant la plus grande partie de l'enclave de Champsavoy (est de la route de Bécherel) (l. du 2 juin 1844.) — Évran (enclave des Champs-Géraux), Trévérien, Évran (enclave de Pont-Téniac), à nouveau Trévérien, Évran (enclave de Champsavoy), le Quiou, Évran (partie principale) (S.) ; (pour l'enclave du Haut-Rufflay :) Évran (S.).
Saint-Juvat (S.), c. d'Évran. — Saint-André-des-Eaux (D.).
Saint-Launeuc (D.), c. de Merdrignac. — Éréac, Lanrelas, Trémorel, Merdrignac (S.), Mérillac (B.).
Saint-Lormel (B.), c. de Plancoët. La commune a cédé, au sud, à Plancoët une fraction, limitrophe avec Corseul, contenant le village de la Gaterie (l. du 18 mars 1841) ; elle s'est accrue, au nord, d'une fraction de Pluduno, limitrophe avec Créhen (l. du 15 février 1864). — Créhen, Corseul (S.).
Saint-Maudan (B.), c. de Loudéac. — Saint-Gouvry, Gueltas, Saint-Gonnery (V.).
Saint-Maudez (S.), c. de Plélan-le-Petit. La commune a cédé à Vildé-Guingalan une fraction, limitrophe avec la Landec, contenant le village de la Ville-Rault (o. du 19 mars 1834). — La Landec (D.).
Saint-Méloir-près-Bourseul (D.), aujourd'hui : Saint-Méloir, c. de Plélan-le-Petit. La commune s'est accrue, au nord-est, d'une fractton de Saint-Michel-de-Plélan, contenant le village du Vau-Bénard (a. du 9 avril 1888). — Corseul, Saint-Michel-de-Plélan, Plélan-le-Petit, Mégrit, Lescouët, Bourseul (S.).
Saint-Michel-de-Glomel (Q.), commune réunie en 1792 à Glomel, c. de Rostrenen. — Mellionnec, Plouray (V.).
Saint-Michel-de-Plélan (S.), c. de Plélan-le-Petit. La commune a cédé à Saint-Méloir, à l'ouest, une fraction contenant le village du Vau-Bénard (a. du 9 avril 1888). — Saint-Méloir-près-Bourseul (D.).
Saint-Michel-de-Plouisy (T.), commune réunie en 1773 à Guingamp (faubourg Saint-Michel), tandis que sa partie rurale, seule limitrophe avec Coadout, formait la nouvelle commune de Grâces. — Coadout (D.).
[Saint-Nicolas-du-Pélem], ch.-l. de c. Voir : Bothoa.
Saint-Pôtan (B.), c. de Matignon. La partie nord-est de la commune, accrue de la partie sud de Saint-Cast, a formé la nouvelle commune de Notre-Dame-du-Guildo, limitrophe avec Saint-Jacut et Créhen (l. du 14 mai 1856). — Saint-Jacut (D.), Créhen (S.); Landébia (D.).
Saint-Quay (D.), aujourd'hui : Saint-Quay-Portrieux, c. d'Étables. La commune s'est accrue, au sud, d'une fraction d'Étables contenant une partie du Portrieux et du Port-Esleu (l. du 24 octobre 1849), mais elle a rétrocédé à Étables la partie ouest de la fraction annexée (l. du 9 juillet 1852). — Étables, Plourhan, Tréveneuc (B.).
Saint-Quay (T.), aujourd'hui : Saint-Quay-Perros, c. de Perros-Guirec. Perros-Guirec (D.).
Saint-Samson (B.), c. de Rohan (M.). — Crédin, Rohan, Saint-Gouvry (V.).
Saint-Samson-jouxte-Livet (D.), aujourd'hui : Saint-Samson, c. de Dinan-ouest. — Taden, Plouër (S.).
Saint-Solen (D.), c. de Dinan-est. — Évran (enclave des Champs-Géraux) (S.).
Saint-Suliac (S.), c. de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine (I.). — Toute la partie limitrophe avec l'ancien diocèse de Dol (sud-est) a formé la nouvelle commune de la Ville-ès-Nonais. — Pleudihen (D.).
Saint-Thelo (B.), c. d'Uzel. — Saint-Caradec, le Quillio, Merléac (Q.).
Saint-Thual (D.), c. de Tinténiac (I.). — Longaulnay, Plouasne, Évran (enclave de Champsavoy), Trévérien (S.).
Saint-Trimoël (B.), c. de Moncontour. — Landéhen ; Penguily, Sainte Glen (D.).
Saint-Vran (B.), c. de Merdrignac. — Merdrignac (S.).
Senven-Léhart (T.), c. de Bourbriac. — Saint-Gildas, Saint-Connan (Q.).
Servel (T.), c. de Lannion. — Loguivy (D.).
Sévignac (S.), c. de Broons. — Plénée, Dolo, Jugon (B.).
Stival (V.), commune réunie, en l'an XIII, à Pontivy, ch.-l. d'arrondissement (M.). — Neulliac (Q.).
Taden (S.), c. de Dinan-ouest. La commune a cédé à Lanvallay une fraction dite rocher de la Courbure (ancienne boucle formée par la Rance) (l. du 25 avril 1847). — Saint-Samson-Jouxte-Livet, Saint-Hélen, Pleudihen (enclave de Saint-Piat), Lanvallay ; Languenan (D.).
Trébédan (D.), c. de Plélan-le-Petit. — Vildé-Guingalan, Trélivan, Brusvily, Yvignac, Mégrit (enclave de Saint-René) (S.).
Trébry (B.), c. de Moncontour. — Saint-Glen (D.).
Trédias (S.), c. de Broons. La commune s'est accrue, au nord, de la commune supprimée de Sainte-Urielle (o. du 23 juin 1819). – Sainte-Urielle (D.).
Tréduder (T.), c. de Plestin-les-Grèves. — Lanvellec (D.).
Trégastel (T.), c. de Perros-Guirec. — Perros-Guirec (D.).
Trégenestre (D.), commune réunie à Meslin, c. de Lamballe (o. du 8 octobre 1823). — Meslin, Quessoy, Pommeret (B.).
Trégon (S.), c. de Ploubalay. — Saint-Jacut (D.).
Trégornan (Q.), commune réunie, en 1792, à Glomel, c. de Rostrenen. — Plouray (V.).
Trélévern (T.), c. de Perros-Guirec. — Trévou-Tréguignec (D.).
Trélivan (S.), c. de Dinan-ouest. — Aucaleuc ; Saint-Carné, Bobital ; Trébédan (D.).
Trémeur (S.), c., de Broons. — Sainte-Urielle (D.).
Tréméven (B.), c. de Lanvollon. — Gommenec'h, Trévérec, Saint-Gilles-le-Vicomte (enclave de Kérionou), le Faouët (T.), Lanleff (D.).
Trémorel (S.), c. de Merdrignac. — Saint-Launeuc ; Illifaut (D.).
Tressaint (D.), c. de Dinan-est. — Léhon ; Évran (enclave des Champs-Géraux), Calorguen (S.).
Tressignaux (B.), c. de Lanvollon. — Bringolo, Goudelin (T.), Lanvollon (D.) Trévé (B.), c. de Loudéac. — Saint-Caradec (Q.).
Tréveneuc (B.), c. d'Étables. — Saint-Quay (D.).
Trévérec (T.), c. de Lanvollon. La commune s'est accrue, au nord, d'une fraction de Saint-Gilles-les-Bois, limitrophe avec le Faouët et Tréméven (enclave de Kerionou) (l. du 29 avril 1833). — Tréméven (B.).
Trévérien (S.), c. de Tinténiac (I.). — Saint-Thual ; Saint-Judoce (sur deux segments) ; Plesder (D.).
Trévou-Tréguignec (D.), c. de Perros-Guirec. — Penvenan, Camlez, Trélévern (T.).
Trévron (S.), c. de Dinan-ouest. — Le Hinglé, Bobital, Saint-Carné (D.).
Trigavou (S.), c. de Ploubalay. — Languenan (D.).
Trinité-Porhoët (La) [S.], ch.-l. de c. (M.). — Plumieux (B.).
Uzel (B.), ch.-l. de c. — Merléac (Q.).
[Vicomté-sur-Rance (La)], c. de Dinan-est. Voir : Pleudihen.
Vieux-Bourg-de-Quintin (Le) (Q.), aujourd'hui : Le Vieux-Bourg, c. de Quintin. — Le Foeil (B.).
Vildé-Guingalan (S.), c. de Plélan-le-Petit. La commune s'est accrue, au nord-ouest, d'une fraction de Saint-Maudez, limitrophe avec la Landec, contenant le village de la Ville-Rault (o. du 19 mars 1834). - Aucaleuc ; Trébédan, la Landec (D.).
[Ville-ès-Nonais (La)], c. de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine (I.). Voir : Saint-Suliac.
Yvias (B.), c. de Paimpol. La partie nord-est de la commune, seule limitrophe avec Kerity, a formé la nouvelle commune de Kerfot (l. du 31 mars 1859). — Kerity (enclave nord-ouest) ; Lanleff (D.), Quemper-Guézennec (T.).
Yvignac (S.), c. de Broons. — Trébédan ; Sainte-Urielle (D.).

 

LISTE DES ENCLAVES DE DOL NON COMPRISES DANS LA LISTE PRÉCÉDENTE

(Ni situées dans les Côtes-d'Armor, ni limitrophes de ce département.)

Conteville, c. de Beuzeville (Eure).
Fontenelle (La), c. d'Antrain (I.).
Langan, c. de Béchérel (I.).
Lanmeur, ch.-l. de c. (F.).
Locquenolé, c. de Taulé (F.).
Lou-du-Lac (Le), c. de Montauban (I.).
Marais-Vernier (Le), c. de Quillebeuf-sur-Seine (Eure).
Nouaye (La), c. de Montfort (I.).
Rimoux, c. d'Antrain (I.).
Roque-sur-Risle (La), commune réunie, en 1844, à Saint-Samson-sur-Risle pour former la nouvelle commune de Saint-Samson-de-la-Roque, c. de Quillebeuf-sur-Seine (Eure).
Saint- Coulomb, c. de Cancale (I.).
Saint-Ideuc, commune réunie à Paramé, c. de Saint-Malo (I.).
Saint-Méloir-sous-Hédé, commune partagée entre Tinténiac, ch.-l. de c. (L.), où se trouve l'ancien bourg, Bazouges-sous-Hédé et Québriac, c. d'Hédé (I.).
Saint-Mervon, aujourd'hui : Saint-M'hervon, c. de Montauban (I.).
Saint-Rémy-du-Plein, c. d'Antrain (I.).
Saint-Samson-sur-Risle, commune réunie, en 1844, à la Roque-sur-Risle pour former la nouvelle commune de Saint-Samson-de-la-Roque, c. de Quillebeuf-sur-Seine (Eure).
Saint-Uniac, c. de Montauban (I.).

(M. FRANÇOIS MERLET).

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