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DOLO |
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La commune de Dolo ( Doloù) fait partie du canton de Jugon-les-Lacs. Dolo dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de DOLO
Dolo vient du latin « dulcis locus » (doux lieu).
Dolo est un démembrement des anciennes paroisses primitives de Plénée-Jugon (pour la partie comprise entre l'Arguenon et la Rieule) et de Sévignac (pour la partie située à l'est de la Rieule, c'est-à-dire la partie entre la Rosaie et la Rieule).
Les formes les plus anciennes du nom de cette ancienne paroisse apparaissent dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois : Dolo avait un recteur en 1208 (persona de Dulci Loco) et en 1227 (Harcoidus, persona Sancti Lizini de Dolou). Cette localité est qualifiée de paroisse dès 1231 (parrochia de Dolo) (Anc. év. III, 45, 63, 69, 85, 105, 111, 179, 181, 191).
Certains lieux-dits tels que le village de l'Abbaye semblent révéler la présence des moines. Ces derniers possédaient d'ailleurs jadis, selon un acte de 1292, une maison à la Ville-Mouée (Villa Moes). La paroisse de Dolo appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. Elle dépendait jadis de la subdélégation de Lamballe et du ressort de Jugon (Jugon-les-Lacs). La cure était à la collation du pape et de l'évêque (chacun en leurs mois). Durant la Révolution, la paroisse de Dolo dépendait du doyenné de Jugon. Dolo élit sa première municipalité au cours du premier trimestre de 1790.
Lors des nominations aux succursales en 1803, pour Dolo, il y eut de nombreuses tractations : l'évêque désigne d'abord M. Alexis-Pierre Richard, 46 ans ; puis, comme le préfet désirait voir appeler dans cette commune Louis-Marc Dobet, 35 ans, pour la raison que « puisqu'il est nécessaire de placer les ci-devant constitutionnels, il convient de les placer là où ils conviennent » ; l'évêque propose alors de laisser dans cette paroisse M. Tual, ancien curé, « qui paraît désirer conserver sa place », écartant absolument Louis Dobet, « qui a été canonnier dans le pays au cours de la Révolution et est étranger au ministère qu'il n'a repris que depuis un an ». Finalement ce fut Yves-Denis Kerauffray, 61 ans, ancien recteur de Tréfumel, qui fut nommé desservant de Dolo.
On rencontre les appellations suivantes : Dulcis locus (en 1208, en 1253), S. Lizinus de Dolou (en 1227), Par. de Dolo (en 1231), Dolou (en 1236, en 1246, en 1249), Dollou (en 1290, en 1293, en 1296, vers 1330).
Note 1 : l'histoire nous apprend qu'il existait une famille du nom de Dolo. En 1415, un de ses membres, Pierre Dolo, s'engage au service de la France, sous le commandement de Tanguy du Châtel, tant pour la garde de la personne du roi et de celle de Monseigneur le Dauphin, que pour la sûreté de la ville de Paris. Elle donne aussi un seigneur à la ville d'Uzel.
Note 2 : la commune de Dolo est formée des villages : le Bouquet-Jalu, la Rue, l'Echaussée-Haye, Garrault, Ville-ès-Buret, Ville-Anquetin, Cangue, la Touche-ès-Gauliers, la Pochais, Bois-Orieux, Ville-Bréhen, Hourmanière, Touche-ès-Bigots, la Baye (ou l'Abbaye), Bourgneuf, la Talvatière, Ville-Mouée, Ville-Bertrand, la Longrais.
PATRIMOINE de DOLO
l'église Saint-Lezin (1893-1895), oeuvre de l'architecte Le Guerrannic. Elle était déjà sous ce vocable en 1227. En forme de croix latine avec chevet polygonal et clocher encastré avec tribune, l’édifice actuel a été construit par M. Eveillard, entrepreneur, sur les plans de M. Le Guerrannic. La bénédiction de la première pierre eut lieu en mars 1893, celle de l’église terminée, le 24 février 1895. Mobilier : Devant l’église, bénitier du XVème siècle. A l'intérieur, croix en cuivre argenté dont les bras sont terminés par des fleurs de lys (XVIème siècle) ; vitraux modernes de Laigneau ;
la chapelle Notre-Dame du Chêne. Edifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés. La dévotion à Notre-Dame du Chêne remonte à 1736. La chapelle actuelle date de 1880 ;
l'ancienne chapelle de la Ville-Bréhen, aujourd'hui détruite ;
la croix de carrefour (XVIIIème siècle), située à Longrais ;
le château ou manoir du Lou (XVIIIème siècle). Propriété d'Olivier Le Voyer en 1440 et de Bertrand Le Voyer, sieur de Trégomar (en Trégomar), en 1536 ;
la tourelle du manoir du Bourgneuf (XVIIème siècle) édifié par la famille Sevoy. La tourelle comporte un escalier à vis ;
le manoir de Cangue (XVII-XVIIIème siècle), édifié par la famille Henry. La façade du manoir comporte, au-dessus des portes et fenêtres, des inscriptions latines, parfois datées et prêchant la charité ;
le manoir de la Talvatière ou Talvassière. Propriété de Jehan de La Touche en 1427, de Pierre de La Touche en 1480, de Guille de La Touche et de sa mère Françoise Guillemer en 1536, d'Alain de La Touche en 1569 ;
la fontaine des Romains, située au Bouquet-Jalu ;
l'ancien presbytère (1760), édifié à l'initiative du recteur Socquet ;
le bénitier (XVème siècle), placé dans le cimetière de léglise Saint-Lezin ;
3 moulins dont les moulins à eau : Neuf, de la Ville-Bréheu, de la Rosaie, (de Philippe ?);
A signaler aussi :
le chemin de l'Etrat de Corseul à Vannes (époque gallo-romaine), situé au Bouquet-Jalu.
Voir " Informations diverses sur la ville de Dolo ".
ANCIENNE NOBLESSE de DOLO
Dolo avait pour maisons nobles, au moment de la Révolution de 1789 : Le Lou (avec haute justice) qui appartenait à M. Callouet de Trégomar. En 1210, Josse de Trégomar est un des quatre témoins d'une restitution faite à l'abbaye de Blanche-Couronne. En 1495, l'abbé de Callouet était conseiller au parlement de Bretagne. Jean de Callouet, docteur en droit civique et canonique, confesseur de Louis XII, fut évêque de Tréguier. Il mourut en odeur de sainteté le 7 mars 1505. La Rosais (avec moyenne justice) appartenait à M. de Launay-Guérif. La Talvraisière (ou Talvatière ou Talvassière) appartenait à M. de Croix-Rouselle.
Lors de la réformation du 10 juillet 1427, on mentionne plusieurs nobles à Dolo : Jehan Cadier, Guillaume Huguet, Jehan de La Tousche et Jehan du Bouesadam.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Dolo :
– Guillaume Cadier, de l’ordonnance.
– Olivier Huguet.
–
Pierre de la Tousche.
– Gilles Huguet, pour lui et sa mère, en haubergeon.
Lors de la réformation du 14 mars 1536, on mentionne plusieurs nobles à Dolo : Bertrand Le Voyer, sieur de Trégomar (Le Loup), Alain Sevestre (La Ville-Bocher et La Veille-Porte), Julien Grignart et Marguerite Uguet, son épouse (Le Boi-Orieux), Guille de La Touche et Françoise Guillemer, sa mère (La Talvassière et le Bouquet-Jalu), François Huchet (La Roterie), Jehanne Le Forestier (Rosaie).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Dolo :
Guillaume CADIER de la Ville-Bréhen (240 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;
Gilles HUCHET de la Roterie (15 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;
Olivier HUGUET (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Pierre DE LA TOUCHE de la Talvatière (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
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