Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE DOYENNÉ DE LANNION

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Lannion   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Dans le doyenné de Lannion, Monseigneur nommait dans toutes les paroisses et il n'y avait aucun recteur à la portion congrue. Un état de la situation du clergé que j'ai entre les mains, en un manuscrit qui porte des notes d'un évêque ou d'un vicaire général en visite, l'année 1764, donne une bonne idée du clergé de ces paroisses.

Dès que la réunion de l'Assemblée nationale eut appelé à Versailles les trois ordres, le clergé breton se rallia tout entier au Tiers-Etat, dans la fameuse séance du jeu de paume, où un beau mot de Mirabeau décida du sort de la royauté. Notre représentant du pays de Lannion fut M. Lucas, recteur de Minihy-Tréguier. Il en fut en même temps le maire, et de Paris il dirigeait sa commune avec bonté et sagesse. La proclamation du roi fut reçue avec une explosion de joie qui tenait du délire.

Quels étaient les recteurs et prêtres en fonctions alors dans chacune de nos paroisses et que sont-ils devenus ? Je commence par Lannion.

Cette paroisse avait à sa tête l'abbé Barazer, prêtre pieux et savant, qui fut bien vite effacé par un curé patriote nommé M. le Marrec. Mais à côté de lui vivait un saint prêtre, M. Lunégan, qui partagea son exil et rentra à Lannion après la tourmente : il y est mort avec le titre de vicaire perpétuel, qui était une dignité équivalant à celle de chanoine. M. Barazer mourut à Jersey et fut enterré à Saint-Hélier : il portait le titre de vicaire général depuis 1789.

Il y avait quelques prêtres habitués qu'on ne connaît que par les fonctions qu'ils ont remplies : l'abbé le Mérer de Kersol, qui dirigeait la congrégation des jeunes filles, était en même temps membre du bureau de charité. Il refusa le serment et fut exilé à Jersey ; l'abbé Brehinier qui succéda comme membre du même bureau à l'abbé Péron, âgé et infirme ; l'abbé Galery. Le père Lancien, gardien des Capucins, fut refusé comme prédicateur du carême, parce qu'il refusa de prêter le serment. Il fut remplacé, — car c'est l'Assemblée de ville qui nommait le prédicateur, — il fut remplacé par un prêtre patriote nommé Godineau, ex-chartreux assermenté. Un ex-capucin nommé le Cam, qui devint recteur constitutionnel de Ploulec'h, se maria et revint à Lannion où il est mort dans la misère. Il était natif de Plougonver. La station bretonne devait être prêchée par le P. Drillet, augustin ; mais sur son refus de prêter le serment exigé par la loi, il fut remplacé par le P. Chevallier, minime de Rennes.

Les Ursulines ayant refusé le même serment, furent privées du droit de faire la classe aux petites filles : on nomma deux dames pour les remplacer et faire la classe dans la communauté même.

A cette occasion, il y eut quelques rassemblements qui parurent alarmants, aux messes de l'aumônier, M. Jean Derrien, dans leur chapelle, et cet ecclésiastique fut prié de quitter Lannion pour une quinzaine de jours. Il quitta la ville et déclara vouloir se retirer à Jersey. Il n'y est cependant pas allé, car son nom n'est pas sur la liste authentique que je possède.

Le recteur de Lannion, M. Barazer, ne quitta pas tout d'abord sa paroisse, et nous trouvons dans une séance de l'Assemblée de la ville une invitation faite à M. Barazer de vouloir bien faire l'office dans la chapelle des Augustins, pendant la réfection du pavé de l'église du Baly, auquel on employa les dalles de la chapelle de Kermaria, du prieuré de Saint-Jacut. Ce pavage, qui fut adjugé deux ou trois fois et définitivement abandonné, préserva le Baly de la profanation. Comme on ne pouvait y rien faire sous le pavé, toutes les Assemblées laïques se tinrent plus tard dans la chapelle des Augustins. M. Barazer ne dut quitter qu'à l'occasion de son refus de lire en chaire la lettre par laquelle l'évêque intrus Jacob annonçait sa nomination. L'abbé Godineau s'en chargea volontiers et en récompense il fut nommé vicaire de Ploubezre où il est mort.

M. Brehinier le remplaça comme premier vicaire à Lannion. C'est alors qu'apparaît le curé constitutionnel le Marrec, qui venait de Bolezan, si je ne me trompe. C'est lui qui a rédigé tous les actes ecclésiastiques pendant cette période, et cela dans le style le plus pur de la Révolution.

A cette époque parut ici un prêtre qui signe aussi curé, puis recteur de Brélévenez ; il s'appelait Dumay. Il était prieur ou recteur blanc de Goudelin, quand éclata la Révolution et avait prêté serment un des premiers. De là il passa à Ploudéry, si je ne me trompe, puis à Saint-Pol-de-Léon, où je l'ai rencontré comme notaire, puis comme procureur. Là, il fit un réquisitoire insensé contre les prêtres du collège, parce qu'ils n'étaient pas constitutionnels, et les religieuses Ursulines qu'il veut renvoyer pour faire place aux troupes qui manquent de casernes. Sa motion ayant été repoussée à une immense majorité, il résigna ses fonctions de procureur et obtint le titre de curé de la paroisse.

Comme spécimen de son éloquence, citons ces paroles sur les officiers municipaux qui manquent à leurs serments : « Le serment, dit-il, a pour base : la première personne de la Sainte-Trinité qui a juré à Dieu son fils qu'il était prêtre selon l'ordre de Melchisédec, et qu'un Dieu seul dans sa miséricorde peut pardonner un tel forfait, un tel attentat fait à sa majesté qu'on prend à témoin, comme l'orgueil luciférienne (sic) le blasphème sabattique et l'endurcissement pharaonique peuvent seuls les commettre ».

Cet orateur burlesque devint donc desservant de Brélévenez d'abord, puis curé de Lannion, où il a rédigé plusieurs actes. Mais il s'était rendu si odieux, paraît-il, que les habitants voulaient le jeter à l'eau. Pour échapper à ce danger, il demanda à se transporter ou plutôt il se transporta lui-même à Botlézan où il a fini son odyssée ; du couvent de Beauport, il est allé s'éteindre près du couvent de Bégard.

Il y avait sans doute beaucoup plus de prêtres à Lannion à cause des deux couvents des Augustins et des Capucins. Il paraît cependant que l'Assemblée de ville trouvait qu'il y en avait trop peu pour faire décemment les offices et servir les fondations. Elle en nomma deux autres sur lesquels l'Assemblée ne put s'entendre, et l'on finit par prendre deux chantres de Tréguier, Le Cam et Quément, pour former d'autres voix pour le chant.

Nous ne savons pas au juste quels sont les prêtres assermentés du pays. Ce travail n'a pas encore paru. Il n'y eut à émigrer en Angleterre que MM. Barazer, de Lannion ; Glodé Aug., de Lannion ; Jacquemot, prieur des Augustins ; Lancien, gardien des Capucins ; Lanigou, vicaire de Lannion ; Le Mérer de Kerlot, vicaire de Lannion ; Person, capucin de Lannion ; Collé, de Lanvézéac ; Chabot, sous-prieur des Augustins, de Lannion ; Coupé, sous-diacre de Lannion, devenu plus tard recteur de Loguivy-lès-Lannion ; Dohollau, l'héroïque recteur de Ploulec'h ; Toullic, recteur de Ploubezre ; Perro, vicaire de Ploubezre, mort à Jersey ; Goasdoué, vicaire de Servel ; Lepvrier, recteur de Servel ; Morvan, recteur de Rospez, et Kermellec, vicaire de Rospez ; Le Guen, vicaire de Ploubezre, et l'abbé Lejean, si je ne me trompe, de Brélévenez, qui fut exilé à l'Ile-de-Ré.

Je ne puis passer sous silence les deux héroïques martyres des abbés Legall et Lageat, l'un de Langoat, l'autre de Pleudaniel. Ils se sont exilés à la suite de leur évêque, et un an ou deux après, désirant faire quelque bien à leurs frères de Bretagne, sont rentrés de Jersey, déguisés en pêcheurs, sur un bateau de fraudeur. Sous des habits de chiffonnier et parlant le langage de cette profession, ils ont exercé le ministère dans tout le pays de Tréguier. Le soir, ils se cachaient chez Madame Taupin, femme du valet de chambre de l'Evêque. Dénoncés par un habitant de Brélévenez, hélas ! ils furent jugés à Lannion et condamnés à mort comme réfractaires, puis guillotinés sur le Marhalla de Lannion. Leurs corps, enterrés d'abord dans le cimetière de Saint-Nicolas, ont été transférés dans la chapelle des Dames de la Retraite par les soins de M. Kermoalquin, aumônier de cette communauté, lors de la démolition du cimetière.

M. Dohollau, recteur de Ploulec'h, mérite une mention spéciale : son interrogatoire devant le tribunal de Lannion nous fait remonter aux premiers siècles ; il répond à tout avec une science et une force admirables, et finit par ces nobles paroles de l'Ecriture : " Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux hommes : Melius est obedire Deo quam hominibus ".

Il a été exilé en Angleterre, sur les pontons de Rochefort. On allait le déporter à la Guyane, quand le navire français qui le portait fut capturé par les Anglais. De Londres, où il fut ramené, il passa en Belgique, je crois, puis à la fin de la tourmente revint à sa paroisse de Ploulec'h où il eût dû rester mourir. L'autorité ecclésiastique en jugea autrement, et il fut transféré dans la paroisse de Pommerit-Jaudy.

C'est peut-être le lieu ici de faire une petite digression au sujet des accusations de M. le chanoine Lesage, ex-prémontré, né à Uzel et mort à Saint-Brieuc, après avoir exercé sa critique sur tous ceux qui l'entouraient.

Dans ses Mémoires non imprimés, il juge un peu sévèrement, pour ne pas dire autre chose, le clergé de la Basse-Bretagne. Il y eut, dit-il, dans le diocèse de Tréguier, près d'un tiers de prêtres jureurs. Dans le diocèse de Saint-Brieuc, il y a eu 102 prêtres à prêter le serment et 276 à s'exiler : différence 174, c'est-à-dire un peu plus du tiers. Tréguier, qui était moins grand, a eu 144 exilés, dont 41 recteurs et 50 vicaires sur 104 paroisses. Restaient donc les recteurs, qui, pour la moitié au moins, sont restés cachés dans le pays, car il n'y avait guère de paroisse qui n'eût son prêtre. Cette liste, qui n'est pas encore publiée, ne peut pas tarder à l'être, et l'on verra bien que l'ex-moine a beaucoup exagéré.

Lorsque la tempête fut apaisée, il fallut pour rendre la paix à la France, recueillir les tristes débris de cet épouvantable naufrage. Il restait dans le nouveau diocèse de Saint-Brieuc 700 prêtres, y compris les exilés de retour au pays et les assermentés rentrés dans le giron de l'Eglise. Avec ces 700 prêtres, dont la moitié étaient déjà usés et fatigués par les privations et l'exil, il fallait pourvoir 400 paroisses. Mgr. Caffarelli, grâce à son énergie et à sa bonté, put placer des recteurs au moins dans chaque paroisse. Nous trouvons pour le canton de Lannion : Lannion et Loguivy, Honoré Lollier, curé ; Brélévenez, Hyacinthe Le Bris, recteur ; Buhulien, Jean-Marie Person, recteur ; Caouennec, Pierre Le Deuff, recteur ; Ploulec'h, Anastase Gouello, recteur ; Rospez, Jean Morvan, recteur : Ploubezre, Yves Le Guennec, recteur ; Servel, Louis-Marie Letechier, recteur.

Grâce au Concordat, l'Eglise de France se releva de ses ruines. Des écoles presbytérales s'ouvrirent et le clergé s'y recruta rapidement.

Une étude qui nous reste à faire, est celle de ces prêtres que nous voyons sortir comme de leurs tombeaux à la fin de la révolution : les exilés, nous les connaissons, il en est de même des assermentés ; mais les autres, comme M. Lollier, ancien supérieur des Lazaristes de Tréguier ; M. Ellès, qui sera plus tard curé de Lannion, ils ont dû passer ces longues années dans des familles dévouées. On peut admirer, dans la plupart de ces prêtres cachés, comme on le disait alors, la délicatesse de leur conduite. Pour ne pas compromettre ceux qui leur donnaient l'hospitalité, ils ne voulaient pas coucher dans leurs maisons ; c'est dans la paille, le foin de quelques greniers isolés, souvent au milieu des landes et jusque sur les branches des arbres, comme M. Ellès au pays de Plougras.

Je connais une maison où était caché un prêtre : on lui avait ménagé une sorte de cachette au fond d'un puits et on l'y descendait tous les soirs. Quelle vie de souffrances morales et physiques, et comme ces exemples devraient être toujours présents à notre mémoire pour nous encourager nous-mêmes et nous armer de force pour les luttes futures.

Le serment était bien la pomme de discorde jetée dans le champ de l'Eglise, et les plus grands ennemis des prêtres fidèles étaient leurs confrères assermentés. Quelle fureur de la part des intrus contre les prêtres fidèles ! On peut dire que plus de la moitié de ceux qui ont été mis à mort l'ont été sur la dénonciation de ces faux frères.

Remarquons la marche des révolutionnaires et comment tous les assauts de leur part sont dirigés contre l'Eglise. Ce sont d'abord des cérémonies religieuses pour accompagner chacun des décrets de l'Assemblée nationale, puis le serment au roi et à la Constitution qui vient d'être votée. On ne demande même pas d'abord ce serment aux prêtres, ou du moins à ceux qui sont déjà en place, mais seulement à ceux qui entrent en fonctions. Remarquez bien que ce n'est pas encore la Constitution civile du clergé. Le premier serment, on pouvait après tout le prêter, et ceux qui le firent ne furent pas d'abord tracassés. On arriva ainsi peu à peu à cette Constitution qui ne tendait à rien moins qu'à créer un schisme en France. Plusieurs, confondant ce serment avec le premier, se sont laissé prendre et l'ont prêté sans le savoir. Plusieurs d'entre eux se sont rétractés, pour la plus grande édification des fidèles. Avec ceux qui ont refusé cette prestation du serment, ils ont eu défense d'exercer le ministère paroissial, et ont été remplacés par les prêtres jureurs nommés par le gouvernement, et présentés par le maire en écharpe aux populations qui refusaient de les reconnaître.

On a voulu réhabiliter les prêtres et évêques intrus en vantant leur charité, en montrant leurs joues creusées par leurs larmes, en s'apitoyant sur le sort de ces prêtres mariés sous prétexte que ce n'était que pour la forme ! Laissons de côté cette compassion qui part d'un bon naturel sans doute et étudions de près ces apostats. Nous verrons que cette apostasie n'a été que le couronnement de la perversité de leurs cœurs ! Voyez, pour ne pas sortir de notre pays, Expilly, Audren, Jacob même, qu'on a voulu nous montrer comme un saint, et l'étude de leurs vies nous montrera la cause de leur défection. Ils ne manquaient pas d'intelligence et nous voyons qu'ils occupaient des postes de distinction, comme M. L'Aguin qui était une des gloires des Jacobins de Morlaix ou de Guingamp, je ne me le rappelle pas bien. Il se laissa aller à prêter le serment d'abord, fut-il trompé ? Il est difficile de l'admettre. Sa rétractation laissa néanmoins en lui quelque chose de constitutionnel. Puis remarquons que leurs familles, celles qui portent leurs noms, ont conservé toujours un siècle après une certaine attache aux idées de cette époque. Aussi dans nos villes et nos paroisses, il n'est pas rare de les trouver toujours dans une opposition sourde peut-être, mais réelle cependant.

Nous pouvons remarquer qu'a Lannion, le civisme était à l'ordre du jour, et la fête de l'Etre suprême a été célébrée avec presque autant de pompe qu'à Paris : autel de la patrie, feux de joies, jeunes filles, Te Deum, son des cloches, rien n'y manquait. Est-ce à cela que nous devons d'avoir traversé cette sanglante période sans verser autant de sang que dans les autres districts ? Il n'y a eu que les deux martyrs dont nous avons parlé et la femme généreuse qui les a cachés. Dénoncés par un misérable, le tribunal ne pouvait que les condamner à mort. Quant à la femme Taupin, on eût pu la sauver, le juge lui en suggéra les moyens, mais pour cela, il fallait mentir et elle n'a jamais voulu sauver sa vie à ce prix : Malo mori quam foedari !

A propos de prêtres assermentés, il se présente une question que je n'oserai jamais résoudre, mais qui peut être discutée. De 1791 à 1802, il y a près de 12 ans. Si le peuple avait été sans voir de prêtres pendant ce laps de temps, si grand dans la vie de l'homme, dit Tacite, ne se serait-il pas déshabitué de la vue du prêtre et peut-être même de sa nécessité ?

Talleyrand de Périgord, l'évêque d'Autun, s'est justifié dans ses mémoires du reproche qu'on lui a fait, d'avoir sacré des Evêques. « Je savais, dit-il, que je faisais mal ; mais je craignais que la France, ne voyant plus d'évêques, ne fût tombée dans le presbytérianisme anglais ». Eh bien, Messieurs, pareil raisonnement peut nous conduire à affirmer que si ces prêtres exerçaient illicitement le ministère des âmes, ils ont gardé sans le savoir la place aux bons et vertueux prêtres qui sont venus après eux. Ils étaient pourtant très criminels dans leur schisme.

Les maîtres et maîtresses d'école furent requis de prêter le serment civique, ce qu'ils firent sans difficultés, car ils se regardaient comme fonctionnaires ; mais le sieur Piriou, qui n'a pas d'emploi, déclare qu'il ne se croit pas obligé de prêter ce serment, puisqu'il ne fait l'école qu'à domicile, allant de maison en maison. L'assemblée de ville n'est pas de cet avis, et elle lui défend à lui et à deux autres qui sont dans le même cas, de continuer de donner des leçons. Les religieux et religieuses qui refusent ce serment doivent cesser d'enseigner et même, plus tard, de rester dans leurs couvents. Les Ursulines, n'ayant plus le droit d'enseigner, demandent à aller soigner les malades à l'hospice, et c'est avec assez de peine qu'on leur accorde cette faveur.

Peu de temps avant, les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve avaient été renvoyées de cet hospice, parce qu'elles refusaient le serment. Le serment, voilà donc l'épée de Damoclès qui nous menace, nous prêtres, qui menace aussi les écoles que nous soutenons avec tant de sacrifices !

Les Capucins de Lannion, craignant un pareil sort, s'empressent de céder à la ville leur bel établissement dû à la générosité du chevalier du Parc de Locmaria, et les Augustins sont obligés d'en faire autant. Leurs deux chapelles deviennent des lieux de réunions publiques. Là se tiennent les clubs, les assemblées générales, les bureaux des votes.

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

 © Copyright - Tous droits réservés.