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ACHON (d'), ou DACHON. Armes : de gueules à deux léopards d'or l'un sur l'autre. - La branche cadette, aujourd'hui éteinte, avait adopté le blason de l'illustre maison d'Apchon, d'ancienne noblesse d'Auvergne : d'or semé de fleurs de lys d'azur. - Couronne : de Comte. – Devise : INVERSIS NON MUTOR.

La famille d'ACHON, ou DACHON, est originaire de Bretagne.

On trouvera sur elle des renseignements dans les ouvrages que Potier de Courcy et Kerviler ont consacrés à la noblesse de cette province, dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, dans le tome III de l'Ouest aux Croisades de Fourment, etc.

La famille d'Achon paraît avoir eu pour berceau la paroisse de Nozay, au diocèse de Nantes. Elle a pour premier auteur connu, d'après le travail de M. Fourment, un Hervé Dachon qui mourut en 1498. Jean Dachon, sieur de la Justonnière, en la paroisse de Mesanger, fils d'Hervé, épousa Guillaumine Guischard. Il fut père de François Dachon qui épousa Jeanne Blanchet, dame de la Bérangeraie, en la paroisse de Mesanger. Les deux fils de celui-ci, Guillaume et Jean Dachon, furent les auteurs de deux grandes branches.

L'auteur de la branche aînée, Guillaume Dachon, sieur des Rigaudières, en la paroisse de Mesanger, fut nommé échevin de Nantes le 4 juillet 1588 et fut anobli par ses fonctions. Il avait épousé Marguerite Haurais. Il fut père de Jean Dachon, sieur des Rigaudières et de Lorière, qui épousa Jeanne Boullemer, grand-père de Jacques Dachon, Sgr des mêmes domaines, échevin de Nantes en 1607, qui épousa ea 1599 Anne Cassard, et bisaïeul de Balthazar Dachon, sieur de la Ragotière, qui épousa le 18 novembre 1630 Renée Aneau. Les trois fils de ce dernier, Amand, sieur des Rigaudières, marié le 30 juillet 1661 à Anne Barillier, Michel, sieur de la Salmonière, et Guillaume, sieur de Flessan, furent maintenus dans leur noblesse, le 3 janvier 1670, par arrêt de la chambre de réformation de Bretagne en raison de l'échevinage de Nantes exercé en 1588 par leur trisaïeul. Cette branche fut encore maintenue dans sa noblesse en 1700 par jugement de l'intendant de la province. Balthazar d'Achon, sieur de la Ragotière, né en 1664, fils d'Amand, épousa Renée le Pelletier et continua la lignée. Son petit-fils, François Dachon, Sgr de la Billière et des Rigaudières, chevalier de Saint-Louis, marié en 1763 à Françoise-Hélène Eustace, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des Etats généraux. Il fut père de Georges Dachon de la Billière, né à Ancenis en 1764, qui fit en 1773 des preuves de noblesse, conservées dans le Nouveau d'Hozier, pour être admis à l'école de la Flèche, de René d'Achon, né à Ancenis en 1766, admis dans l'Ordre de Malte en 1779, chevalier de Saint-Louis en 1816, qui fit en 1785 des preuves de noblesse, conservées dans les manuscrits de Chérin, pour être promu au grade de sous-lieutenant, et d'Aimée-Angélique Dachon des Rigaudières, qui fit en 1785 des preuves de noblesse, conservées dans les Carrés d'Hozier, pour être admise à Saint-Cyr. Cette branche, qui subsiste avec distinction, a aujourd'hui quitté la Bretagne. Son chef est connu depuis quelques années sous le titre de baron d'Achon.

Jean Dachon, auteur de la branche cadette, épousa Jeanne Brécheu. Leur fils, René Dachon, fut reçu en 1559 auditeur et en 1572 conseiller-maître en la Chambre des comptes de Nantes ; mais à cette époque cette charge ne conférait pas encore la noblesse héréditaire aux magistrats qui en étaient revêtus. La descendance de René Dachon posséda, entre autres biens, la seigneurie du Houssay. René Dachon, sieur du Houssay, fut condamné à 400 livres d'amende comme usurpateur de noblesse par arrêt du 30 juillet 1669. René Dachon, procureur du Roi et syndic perpétuel de Nantes, fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696. Cette branche s'agrégea à la noblesse dans le cours du XVIIIème siècle et, d'après Potier de Courcy, fit reconnaître cette noblesse en 1742 et 1750 par deux arrêts du Conseil d'Etat. Elle s'est éteinte en la personne d'Adèle d'Achon, ou d'Apchon, mariée en 1813 à François-Etienne Walsh.

La famille d'Achon a fourni des officiers, deux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (dont l'un postérieurement à la Révolution), etc.

Principales alliances : Walsh, d'Andigné, Groult de la Planche, de Lamolère, du Bois de Meyrignac 1901, van Pradelles de Palmaert 1901, etc.

(Chaix d'Est-Ange).