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LA FAMILLE d'AMPHERNET de PONTBELLANGER

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AMPHERNET de PONTBELLANGER (d'). Armes : de sable à l'aigle à deux têtes éployée d'argent, becquée et membrée d'or. - Couronne : de Marquis. – Supports : deux lions (aliàs deux licornes) – Devise : SUNT FORTIA FORTIBUS APTA.

La maison d'AMPHERNET, anciennement d'ENFERNET, ou d'ANFERNET, aujourd'hui fixée en Bretagne, appartient à la vieille noblesse chevaleresque de Normandie. Elle paraît avoir eu pour berceau un fief de son nom situé dans la paroisse du Mesnil-Patry, près de Vire.

On trouvera dans les manuscrits de Chérin la généalogie détaillée qu'elle produisit en 1779 au Cabinet des Ordres du Roi en vue d'obtenir les honneurs de la Cour. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier le mémoire envoyé en 1784 par le généalogiste des Ordres du Roi chargé de vérifier ce travail. On pourra aussi consulter sur les d'Amphernet les deux ouvrages suivants de M. Victor Brunet : Les barons et la baronnie de Montchauvet et Brecey. Les Brecey, les d'Amphernet et les Vassy. Le vicomte de la Messelière a donné dans ses Filiations bretonnes les derniers degrés de la filiation depuis le règne de Louis XIV.

Le mémoire de 1784 commence dans les termes suivants : « La « maison d'Amphernet jouit dans la province où elle a ses établissements d'une considération méritée par ses services et la possession de places distinguées dans la maison de nos Rois. Elle prouve sa filiation depuis Richard d'Enfernet, Sgr de Tracy, qui servait le 1er août 1371, en qualité d'écuyer, dans la compagnie de Bertrand Duguesclin, connétable de France..... ».

La maison d'Amphernet est connue en Normandie depuis le XIème siècle. D'après des généalogistes contemporains un de ses membres, Guillaume d'Enfernet, aurait suivi en 1066 Guillaume le Conquérant à la conquête de l'Angleterre. Jourdain d'Amphernet souscrivit un emprunt au camp des croisés devant Saint-Jean-d'Acre, en 1191, sous la garantie du roi d'Angleterre ; son nom et ses armes ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles. Jean d'Amphernet et sa femme,Thomase de Gaalon, fondèrent en 1280 dans l'église Notre-Dame, à Vire, la chapelle Saint-Michel où la maison d'Amphernet conserva le droit de sépulture jusqu'à l'époque de la Révolution. Monsieur Guillaume d'Enfernet, tenant fief de la fille de feu Jean de Boville, comparut avec d'autres seigneurs à un procès verbal fait à Bourges en novembre 1318.

Messire Michel d'Anfernet, du lieu de la Neufville, dans la banlieue de Vire, fut du nombre des seigneurs normands qui firent reconnaître leur noblesse lors de la recherche de Montfaut, en 1463. Sa descendance fut encore maintenue dans sa noblesse en 1634 par jugement de l'intendant d'Aligre, le 15 juin 1667 par jugement de M. de Marle, intendant d'Alençon, le 14 février 1668 par jugement de Chamiliart, intendant de Caen, et, enfin, le 21 août 1786, sur preuves de treize générations, par arrêt du Parlement de Bretagne.

Richard d'Enfernet, écuyer, auquel remonte la filiation, servait, le 1er août 1371, dans la compagnie du connétable Duguesclin. Il est rappelé comme défunt dans un arrêt des conseillers généraux sur le fait des aides ordonnés pour la guerre obtenu par son fils Bertrand le 22 mars 1395. Cet arrêt dit que lors de son décès il possédait 4000 livres en biens-fonds et deniers, son hôtel à Vire, les fiefs de Tracy et de Saint-Vigor des Monts, etc. Il laissa trois fils :

1° Guillaume, Sgr de Tracy, décédé sans postérité à Paris le 3 juin 1390, qui fut trésorier des guerres du roi Charles VII ;

2° Jean, Sgr de Fontaine-Hermant, Gadencourt, etc., qui refusa la succession de son frère Guillaume et qui vendit en 1396 le château de Tracy ;

3. Bertrand, chevalier, demeurant en la paroisse du Mesnil-Patry, qui épousa Jeanne Guesdon et qui continua la lignée. Ce dernier échangea, le 27 juillet 1398, avec son frère Jean divers fiefs et héritages contre la seigneurie de Montchauvet, important fief de haubert, situé dans la vicomté de Vire, que sa descendance conserva pendant longtemps.

On peut voir dans plusieurs ouvrages modernes, notamment dans le volume supplémentaire du Nobiliaire universel de Saint-Allais, publié en 1877, et dans l'Armorial de Bretagne de Potier de Courcy, que la famille d'Amphernet avait obtenu en 1605 (aliàs 1616) l'érection en baronnie de sa seigneurie de Montchauvet. Cette érection n'est mentionnée ni dans la généalogie produite pour les honneurs de la Cour, ni dans aucun travail ancien. Le jugement de maintenue de noblesse de 1668 ne donne au chef de la famille d'Amphernet d'autre qualification que celle de seigneur de Montchauvet.

Bertrand d'Amphernet, mentionné plus haut, fut nommé, le 27 septembre 1412, chevalier du guet de la ville de Paris. Il fut plus tard chambellan du roi Charles VI. Toutes les terres qu'il possédait au bailliage de Caen furent confisquées en 1419 par ordre du roi d'Angleterre Henri V. Son fils, Michel d'Amphernet, Sgr de Montchauvet, marié à Louise Boucan, fut retenu par le Roi maître de son hôtel par lettres du 24 mai 1467. Julien d'Amphernet, petit-fils de Michel, est qualifié baron de Montchauvet dans un acte du 18 novembre 1553. Il épousa successivement Anne de Brecey, dame de Brecey, Françoise Pigace, dame de Boucé et d'Aspres, et enfin, le 6 juillet 1552, Marguerite de la Motte-Fouquet, veuve de Jean d'Avoise. Il eut deux fils :

1° Jacques d'Amphernet, Sgr de Brecey, né du premier lit, un des cent gentilshommes de la maison des rois Henri II, François II et Henri III, marié à Renée d'Ouessey, dont la fille, Françoise, dame de Brecey, épousa d'abord Jean de la Mothe-Fouquet, gentilhomme huguenot, tué en 1568 à la bataille de Saint-Denis, puis, en 1571, Louis de Vassy ;

2° Jean d'Amphernet, Sgr de Montchauvet, né du deuxième lit, gentilhomme ordinaire du Roi, marié en 1561 à Suzanne de Pontbellanger, décédé en 1599, qui continua la lignée.

La maison de, ou du, Pontbellanger était une des plus anciennes de la noblesse des environs de Vire, Son dernier représentant, Jacques de Pontbellanger, frère de Mme de Montchauvet, légua, par testament du 15 juin 1581, sa seigneurie de Pontbellanger et tous ses biens aux fils de celle-ci, René et Jean d'Amphernet, à charge pour eux de relever son nom et ses armes. La maison d'Amphernet a conservé le château de Pontbellanger jusqu'à l'extinction de la branche aînée, en 1886.

René d'Amphernet, Sgr de Vergoncey, fils aîné de Jean et de Suzanne de Pontbellanger, fut reçu en 1597 conseiller au Parlement de Normandie, puis, en 1620, président à mortier au Parlement de Rennes. Il épousa Anne de Belloy, veuve d'Henri de Choiseul, baron de la Ferté, et en eut un fils, René, reçu en 1660 conseiller au Parlement de Normandie, qui n'eut pas de postérité masculine. Son frère, Jean d'Amphernet, baron du Pontbellanger, chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme de sa chambre, épousa, le 21 avril 1598, Jeanne de Canouville. Il en eut plusieurs enfants qui partagèrent sa succession par acte du 24 août 1652. Son petit-fils, René d'Amphernet, baron du Pontbellanger, né en 1658, conseiller du Roi, vicomte de Vire, maire et juge politique dudit lieu, décédé à Pontbellanger le 3 août 1736, épousa d'abord, le 26 juin 1690, Marie Lambert, puis, le 10 mars 1712, Madeleine de Bures, veuve de Jean de Guernon, Il eut plusieurs fils dont deux, Gabriel-Jean-Baptiste, né du premier lit en 1692, et Georges-Michel, né du second lit en 1714, furent les auteurs de deux branches.

L'auteur de la branche aînée, Gabriel-Jean-Baptiste d'Amphernet, Sgr et patron de Pontbellanger, décédé à Pontbellanger en 1748, avait épousé, le 17 janvier 1730, Madeleine-Bonne de Guernon, fille d'un premier lit de sa belle-mère. Il fut père d'Antoine-Michel d'Amphernet, Sgr et patron du Pontbellanger, né en 1730, marié en 1755 à Françoise le Forestier, admis en 1784 aux honneurs de la Cour de France sous le titre de marquis d'Amphernet, qui continua la lignée, et de Louise d'Amphernet, née à Pontbellanger en 1741, mariée en 1769 au marquis de Colbert-Chabanais, qui fit en 1753, pour être admise à Saint-Cyr, des preuves de noblesse conservées dans le Nouveau d'Hozier. François-Michel d'Amphernet, né en 1755, fils aîné d'Antoine-Michel, page du Roi en 1769, fut admis en 1784 aux honneurs de la Cour sous le titre de comte d'Amphernet ; il fut plus tard gentilhomme de la chambre du roi Louis XVIII et mourut à Paris en 1821. Son frère, Antoine-Henri, vicomte d'Amphernet de Pontbellanger, né en 1759, admis en 1786 aux honneurs de la Cour, prit part en qualité d'officier général aux insurrections de la Vendée et de la Bretagne, fut fait prisonnier et fut fusillé le 24 février 1796. Il avait épousé en 1787 une riche héritière de Bretagne, Mlle du Bot du Grégo, admise en 1789 aux honneurs de la Cour. Leur fils, Charles-Félix d'Amphernet, comte de Pontbellanger, laissa deux enfants qui furent les derniers représentants de leur branche :

1° Michel, comte d'Amphernet de Pontbellanger, marié successivement à Mlle de Broyes et à Mme le Freté, décédé sans postérité en 1886 au château de Pontbellanger ;

2° Antoinette-Anne, héritière du château du Grégo, mariée en 1835 au comte de Virel, décédée en 1883.

L'auteur de la branche cadette, aujourd'hui seule subsistante, Georges-Michel d'Amphernet, habitant de Mortain, épousa Renée de la Broise, puis, en 1747, Jeanne-Pauline du Gretz de Mont-Saint-Père. Son fils, Eléonor-Amand, connu sous le titre de baron d'Amphernet, né à Mortain en 1747, capitaine commandant des garde-côtes de Quimper, puis de Rosporden, se fixa définitivement en Bretagne par le mariage qu'il contracta à Quimperlé, en 1774, avec Noële-Désirée le Flo. Il prit part en qualité d'officier général aux insurrections de la Vendée et de la Bretagne et fut fusillé à Quimper le 9 janvier 1796. Il avait fait en 1787 des preuves de noblesse, conservées dans les Carrés d’Hozier, pour obtenir l'admission à l'École militaire de son fils aîné, Anne-Joseph, né en 1777. Son fils puîné, Bonaventure-Augustin, connu sous le titre de comte d'Amphernet, né à Quimperlé en 1780, marié en 1800 à Mlle de Madec, décédé à Quimper en 1861, eut quatre fils qui furent les auteurs d'autant de rameaux. Le deuxième de ces fils, Louis-Charles, comte d'Amphernet, né en 1816, décédé à Rennes en 1896, a été conseiller à la Cour de cette ville.

Antoine d'Amphernet de Pontbellanger et Eléonor d'Amphernet de Kermadehoua signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des Etats généraux. M. d'Amphernet se fit représenter en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Thorigny, en Normandie.

Principales alliances : d'Argouges 1330, de Belloy, du Pontbellanger 1482, 1561, de Pigace, de Brecey, Doynel de Montécot 1670, de Canouville, de Raffetot, de Bures, de Colbert-Chabanais 1769, du Bot 1787, Pécou de Cherville 1815, d'Angerville d'Auvrecher 1837, Robert de Saint-Vincent 1850 ; Barbin de Broyes 1853, Dufresne de Virel 1835, de Solminihac 1861, de Mathan, de Gaalon, de la Broise, de Malherbe, des Rotours, O'Mahony 1881, du Boisberthelot 1839, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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