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LA FAMILLE D'ANAST

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Origine. — On ne possède que fort peu de renseignements sur cette très ancienne maison chevaleresque d'Anast qui disparut vers la fin du XIVème siècle. Elle tirait son nom de la vieille paroisse de Maure, au diocèse de Saint-Malo, autrefois Anast, si souvent citée au Cartulaire de l'abbaye de Redon, et c'est surtout au cours du XIIIème siècle qu'on l'y voit paraître avec éclat. On compte à cette époque parmi ses membres : Messire Geoffroy d'Anast qui, envoyé par le duc en mission à Bayonne en 1268, reçoit de lui plusieurs présents (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne, Tome I, Col. 1007) ; — Messire Guillaume d'Anast, qui figure pour un demi chevalier dans « l'oz deuz au deuc par la baiilie de Ploërmel et Broërech  » en 1294 (Dom Morice. Preuves de l'Histoire de Bretagne, Tome II. Col. 1112 et Dom Lobineau. Preuves, p. 439) ; — Messire Thomas d'Anast, marié à Péronne Lespine, dans les dernières années du XIIIème siècle (Pouillé historique de l'archidiocèse de Rennes. Tome V, p. 158-159) ; — Messire Geoffroy d'Anast, leur fils, marié à N. de la Landelle, l'un des exécuteurs testamentaires du duc Jean II en 1302, puis du duc Arthur 1er en 1311, témoin à Sucinio le samedi après la Saint-Luc de la même année, du partage des biens de la duchesse Yolande de Dreux entre ses enfants, que l'on voit encore réapparaitre en 1313, à propos des réclamations de Jean III contre les exécuteurs testamentaires de Jean II (Dom Lobineau. Preuves, p. 461, 465, 467 et Dom Morice. Preuves. Tome II, Col. 1090, 1234, 1242) ; — Messire Thomas d'Anast, frère du précédent, né à Maure, d'abord clerc de la chapelle des ducs de Bretagne, puis juge à Limoges, doyen du chapitre d'Angers, conseiller du duc Jean III et évêque de Quimper en 1321, mort le 19 juin 1322, à Maure, où son tombeau, avec une effigie en cuivre doré, entourée d'émail, existait encore en 1623 [Note : Voir Dom Lobineau. Preuves. Tome I, p. 290. — Abbé Guillotin de Corson. Pouillé de l'archidiocèse de Rennes, tome V, et Semaine religieuse de l'archidiocèse de Rennes, t. VI, 387-389. — R. Kerviler. Rép. gén. de Bio-Bibliographie bretonne, Ier fasc. p. 155. — Tresvaux, Eglises de Bretagne, p. 118. — Hauréau, Gallia Christ., 882, etc.] ; — Demoiselle Denise d'Anast, dernière du nom, fille de Messire Geoffroy d'Anast et de N. de la Landelle, mariée à Guillaume du Breil, seigneur du Bois-Basset en Maure, dont elle eut : Demoiselle Denise du Breil, dame du Bois-Basset, qui apporta cette seigneurie dans la maison de Montauban, par son mariage avec Renaud Ier, seigneur de Montauban.

Seigneuries. — Cette maison a possédé les seigneuries du Bois-Basset et de Maure ; du Bois d'Anast, en Bovel, et une bonne partie du territoire des paroisses de Maure, Bovel et Campel.

Principales alliances. — On ne connaît comme alliances de la maison d'Anast que celles qu'elle a contractées avec les familles Lespine (XIIIème s. ), de la Landelle (XIIIème s.), du Breil (XIVème s.) .

Armoiries. — D'or à la croix dentelée de sable cantonnée de quatre étoiles de même.

Blason de la famille d'Anast (Bretagne).

(R. de L'Estourbeillon).

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