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LA FAMILLE D'ANDIGNÉ.

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ANDIGNÉ (d'). Armes : d'argent à trois aigles au vol abaissé de gueules, becquées et membrées d'azur. - Couronne de marquis. - Supports : deux aigles au naturel. -  Devise : Aquila non capit muscas. - Le rameau appelé à la pairie en 1817 enveloppe son écu d'un manteau de pair de France .

La maison D'ANDIGNÉ appartient à la noblesse chevaleresque d'Anjou.

Le rapport fait par Beaujon pour son admission aux honneurs de la Cour au XVIIIème siècle commence en ces termes : « La maison d'Andigné a pris son nom de la terre d'Andigné située en Anjou. Son ancienneté, l'étendue de ses possessions et ses services sont les caractères qui justifient le rang distingué dont elle a joui dans l'ordre de la noblesse du royaume. A cet avantage elle réunit celui d'avoir donné dans ce siècle deux évêques aux églises de Dax et de Saint-Pol de Léon. Le premier sujet connu de cette maison est Renaud d'Andigné qui vers le milieu du XIème siècle confirma une donation faite par Sorin d'Andigné, son père, à l'abbaye du Lion d'Angers et assista peu de temps après comme témoin à une autre donation faite à celle de Saint-Aubin ». D'autre part, dans son rapport sur la maison d'Albignac, Chérin s'exprime en ces termes sur la maison d'Andigné : « La maison d'Andigné originaire d'Anjou et établie en Bretagne est connue depuis le XIème siècle et remonte sa filiation à l'année 1396. L'éloge que M. de Beaujon en fait en tête de son mémoire est un peu enflé. Ses posessions et ses services sont peu considérables et ses alliances, quoique nobles, sont des noms peu connus hors des provinces où elle a ses établissements ».

La maison d'Andigné a eu pour berceau la seigneurie de son nom, près du Lion d'Angers ; elle a pour premier auteur connu Sorin d'Andigné qui fit à l'abbaye du Lion d'Angers une importante donation confirmée vers le milieu du XIème siècle par son fils Renaud. Le nom de la famille d'Andigné figure dans un grand nombre de chartes des XIIème, XIIIème et XIVème siècles. Jean d'Andigné prit part à la troisième croisade ; Guillaume d'Andigné prit part à la septième [Note : D'après des titres de la Collection Courtois] ; le nom et les armes de la famille d'Andigné figurent aux salles des croisades du musée de Versailles.

La filiation suivie remonte à monseigneur Geoffroy d'Andigné, chevalier, qui était seigneur d'Andigné et d'Angrie dans la première moitié du XIVème siècle et qui, d'après des mémoires de famille, avait épousé Barbe de la Porte, héritière de la seigneurie de Vezins. Deux des fils de ce gentilhomme, Geoffroy II et Olivier d'Andigné, furent les auteurs de deux grandes lignes.

La première ligne s'éteignit au XVIIIème siècle. Son auteur, Geoffroy II, rappelé comme défunt dans un acte du 5 décembre 1390, eut d'une alliance inconnue un fils, Guillaume, Sgr d'Andigné, marié à Mahaut du Gué, qui fit un partage, le 30 juin 1392, avec son oncle Olivier, auteur de la seconde ligne, et dont le fils, Lancelot, Sgr d'Andigné, continua la descendance. Le chef de cette ligne, François d'Andigné, chevalier, marquis de Vezins, demeurant en la paroisse d'Angrie, dans l'élection d'Angers, fut maintenu dans sa noblesse, le 6 juin 1667, par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, après avoir justifié sa filiation depuis son quartaïeul vivant en 1441.

Olivier d'Andigné, auteur de la seconde ligne, fit en 1392 avec son neveu Guillaume le partage dont il a été parlé plus haut. Il épousa Jeanne du Bois de la Court qui se remaria à Louis de Juigné. Les preuves faites par ses descendants pour jouir des honneurs de la Cour ne font remonter la filiation qu'à son fils, Jean d'Andigné, Sgr du Bois de la Court. Celui-ci assista, le 14 mai 1396, au mariage de son frère utérin, Jean de Juigné, Sgr de Brain, et partagea avec lui, le 23 février 1391, la succession de leur mère. La généalogie produite pour les honneurs de la Cour ne mentionne pas sa femme que La Chesnaye des Bois appelle Aliette de la Motte. Il survécut à son fils, Guillaume, et laissa plusieurs filles qui partagèrent sa succession, le 6 mai 1445, avec leur belle-sœur, Isabeau de la Faucille, mère et tutrice de leurs neveux, Jean et Simon d'Andigné. Ceux-ci procédèrent à un nouveau partage le 17 octobre 1459. Le second d'entre eux, Simon, fut l'auteur d'une branche qui s'éteignit au XVIIème siècle. L'aîné, Jean, fut père d'autre Jean d'Andigné, écuyer, Sgr du Bois de la Court, qui épousa, le 7 février 1460, Béatrix de Vangeau et dont les deux fils, Jean et Guillaume, furent les auteurs des deux grandes branches actuellement existantes de la maison d'Andigné.

L'auteur de la branche aînée, Jean d'Andigné, écuyer, Sgr du Bois de la Court et de Vangeau, épousa, le 8 avril 1502, Louise Montaillais. Son descendant, Jean d'Andigné, Sgr de Chazé, domicilié dans la paroisse de Saint-Aubin, en l'élection de Château-Gontier, célibataire, fut maintenu dans sa noblesse, le 17 juin 1667, par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, avec ses trois petits-neveux encore mineurs, René, Louis et Jean-Baptiste d'Andigné, domiciliés en la paroisse de Sainte-Gemme, près de Segré. Il justifia dans cette circonstance sa descendance de Mathurin d'Andigné, Sgr du Bois de la Court et de Vangeau, fils de Jean, marié le 3 octobre 1530 à Renée de Bouillé. L'aîné de ses petits-neveux, René d'Andigné, Sgr de Ribon, de la Blanchaye et de Sainte-Gemme, épousa en 1679 Renée de Suyrot. Son fils, Charles-François d'Andigné, Sgr de Ribon, marié en 1726 à Elisabeth Pantin de Belle-Isle, obtint, par lettres patentes de 1747, l'érection en comté de sa seigneurie de Sainte-Gemme. Cette terre fut vendue dès l'année suivante au financier Baudard dont la descendance, éteinte de nos jours, fut connue sous le nom de Baudart de Saint-James. Guy-François d'Andigné, comte de Sainte-Gemme, Sgr de la Blanchaye, fils de Charles-François, épousa en 1761 Louise de Rabier. Celle-ci était veuve quand elle prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse d'Anjou. Elle eut trois fils :

1° Paul, connu sous le titre de marquis d'Andigné, né à Paris en 1763, créé pair de France par Louis-Philippe en 1837, qui mourut en 1857 sans avoir eu d'enfants de son mariage, en 1785, avec Mlle de Contades ;

2° Louis-Fortuné, né a Angers en 1765, dont il va être parlé ;

3° Charles-François, chevalier d'Andigné de la Blanchaye, marié en 1811 à Mlle de Gargilesse, décédé en 1858, dont le petit-fils, le comte Geoffroy d'Andigné, est aujourd'hui propriétaire du château de la Blanchaye. Louis-Fortuné, connu sous le titre de comte d'Andigné, fut un des principaux chefs des insurrections vendéennes de 1815 et de 1832 ; lieutenant général des armées du Roi en 1815, il fut créé en 1817 pair de France héréditaire, refusa de prêter serment à Louis-Philippe après la révolution de 1830 et mourut à Fontainebleau en 1857. Il avait reçu le titre héréditaire de baron-pair par ordonnance du 31 août 1817 et avait été autorisé, par lettres patentes du 27 mai 1827, à constituer un majorat de pairie au titre de baron. De son mariage, en 1818, avec Mlle de Blacons, décédée en 1879, il laissa deux fils qui ont eu l'un et l'autre postérité masculine. L'aîné de ces fils, Henri-Léon, marquis d'Andigné, né en 1819, décédé en 1895, fut appelé en 1847 à siéger à la Chambre des pairs en remplacement de son père qui n'avait pas satisfait à la loi de 1830 ; il fut plus tard général de brigade et sénateur de Maine-et-Loire. De son mariage, en 1861, avec Mlle de Barbentane, il laissa deux fils dont le second, Fortuné, veuf de Mlle de Palikao, est au début du XXème siècle conseiller municipal de Paris.

L'auteur de la branche cadette, Guillaume d'Andigné, Sgr de la Pouqueraie, vint se fixer en Bretagne par le mariage qu'il contracta avec Antoinette de Cancouet, d'une vieille famille du diocèse de Vannes. Deux de ses fils, Lancelot et René, furent les auteurs de deux grands rameaux. Les représentants de ces deux rameaux furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction chevaleresque, le 23 décembre 1670, par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne.

Lancelot d'Andigné, auteur du premier rameau, épousa en 1550 Bertrande de la Chasse, héritière de la seigneurie de son nom, en la paroisse d'Iffendic, au diocèse de Saint-Malo. Son petit-fils, François d'Andigné, Sgr de Kermagaro, décédé en 1630, fut reçu en 1611 conseiller au Parlement de Bretagne. Il eut pour successeur dans sa charge son fils aîné, Jean-Baptiste d'Andigné, Sgr de la Chasse, marié à Marguerite du Garo et décédé en 1670. Les deux fils de ce dernier, Francois-René d'Andigné, Sgr de la Chasse, né en 1635, marié à Jeanne de Cahideuc, et Gabriel-Alain-Claude d'Andigné, Sgr de la Morinais, né en 1637, marié en 1688 à Angélique de la Monneraye, furent les auteurs de deux sous-rameaux. Le premier de ces sous-rameaux eut pour dernier représentant mâle Charles, connu sous le titre de marquis d'Andigné de la Chasse, né en 1791, député légitimiste d'Ille-et-Vilaine en 1839, 1848, 1849, qui épousa en 1831 Mlle de Villeneuve-Vence, décédée en 1860 au château de la Chasse, et qui n'en laissa que deux filles, la comtesse d'Harcourt, décédée en 1871, et la comtesse Raymond de Nicolay, propriétaire au début du XXème siècle de la terre de la Chasse. Le second sous-rameau a possédé, entre autres biens, la seigneurie de Beauregard, située sur le territoire de la paroisse de Montfort-la-Canne, dans le département d'Ille-et-Vilaine. Il compte de nombreux représentants, tous connus de nos jours sous le titre de comte d'Andigné, qui ont pour auteur commun Joseph-Ange d'Andigné, Sgr de Beauregard, marié le 26 novembre 1776 à Agathe-Louise de Roye de Charost. Un des membres de ce sous-rameau, Edouard-Joseph d'Andigné de Beauregard, décédé en 1886, avait épousé Marie d'Andigné de Mayneuf, décédée en 1887, une des dernières représentantes du rameau cadet. Il en eut deux fils dont l'aîné, Maurice, comte d'Andigné de Mayneuf, a été secrétaire de M. le comte de Chambord.

René d'Andigné, auteur du second rameau de la branche cadette, épousa Jeanne Véron, héritière de la seigneurie de Mayneuf, située sur le territoire de la paroisse du Genest, dans le Maine. Le dernier représentant mâle de ce rameau, Louis-Gabriel, connu sous le titre de comte d'Andigné de Mayneuf, né en 1763 au château de l'Ile-Briant, près du Lion d'Angers, décédé en 1839, fut conseiller au Parlement de Bretagne en 1787, député du Maine-et-Loire en 1815 et premier président à la Cour d'Angers. Il laissa, de deux alliances successives avec Mlle de Robien et avec Mlle du Parc, quatre filles, aujourd'hui décédées, la comtesse de Saisy de Kerampuil, la marquise de Quemper de Lanascol, la comtesse Edouard d'Andigné de Beauregard et la comtesse de Conen de Saint-Luc.

Il existe une troisième branche de la maison d'Andigné, celle des seigneurs de Resteau, dans le Maine, dont le point de jonction avec la souche n'a pu encore être exactement déterminé. Noble homme Pierre d'Andigné, auquel seulement le jugement de maintenue de noblesse de 1668 fait remonter la filiation de cette branche, avait épousé Jeanne du Chesne. Il en eut plusieurs enfants qui partagèrent sa succession par acte du 4 octobre 1566. Sa fille, Charlotte, s'était mariée par contrat du 11 août 1551. Il eut pour fils aîné noble homme Louis d'Andigné, Sgr de la Ragottière, dans l'élection de Château-Gontier, qui épousa Jacqueline le Maire par contrat du 22 septembre 1560 et qui continua la lignée. Guy d'Andigné, Sgr de la Ragottière, marié le 4 décembre 1660 à Françoise Courtois, fille d'un avocat, fut maintenu dans sa noblesse, le 24 avril 1668, par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, après avoir justifié sa filiation depuis 1551. Il fut père de Guy d'Andigné, Sgr de la Ragottière, qui épousa à Baugé en 1711 Louise-Thérèse de Sallayne, grand-père de Charles d'Andigné, Sgr des Rousselières, qui épousa en 1737 Cécile Sorin, et bisaïeul de Louis, dit le vicomte d'Andigné de la Ragottière, page de la Petite Écurie, qui épousa en 1785 Mlle Murphy, fille d'un négociant de Nantes, et dont la descendance est aujourd'hui éteinte, et de Guillaume-Joseph d'Andigné, né le 5 avril 1743, qui épousa, le 10 mars 1770, Jeanne-Françoise Brunot, héritière de la seigneurie de Resteau. Le fils de ce dernier, Guillaume-Jean-Baptiste d'Andigné de Resteau, né en 1771 à Maigné, au diocèse du Mans, fit en 1789 des preuves de noblesse pour être promu au grade de sous-lieutenant. Cette branche a conservé jusqu'à nos jours la terre et le château de Resteau, dans le département de la Sarthe. Son chef est connu sous le titre de comte.

La maison d'Andigné a été admise aux honneurs de la Cour le 19 novembre 1771 et le 16 mai 1787.

Elle a fourni des évêques, un lieutenant général des armées du Roi, deux maréchaux de camp, un général de brigade, trois pairs de France, un sénateur, quatre pages du Roi, des gentilshommes de sa shambre, sept conseillers au Parlement de Bretagne, sept chevaliers de Malte depuis 1597, etc.

Principales alliances : de Bouillé (dans le Maine) 1519, 1530, Leporc de la Porte 1566, Pantin 1726, de Cahideuc 1649, de Bréhan, de Marbeuf 1642, de Robien 1761, 1803, de Contades 1785, d'Armand de Blacons 1818, de Croix 1862, Mouchet de Battelort de Laubespin 1892, de Kérouartz 1887, 1897, de Vogüé 1901, de la Motte-Baracé 1883, de Rafélis de Saint-Sauveur 1788, de Villeneuve 1831, d'Harcourt 1856, de Nicolay 1859, de Sesmaisons, du Parc 1812, de Saisy 1826, 1839, de Quemper de Lanascol 1829, de Conen de Satín-Luc 1837, de la Fruglaie 1873, de Prunelé 1861, de Rochechouart 1878, d'Aux 1800, de Mathefélon, de Rieux, de Champagné, de Choiseul-Trave 1721, de Castellan, de la Sayette, Brunet d'Evry, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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