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LA FAMILLE D'AURAY (de Brie et de Saint-Pois). |
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AURAY de BRIE et de SAINT-POIS (d'). Armes : échiqueté d'or et d'azur. - La branche de Saint-Pois remplace cet échiqueté par un losangé. - Couronne : de Marquis. - Supports : deux lions. - Devise : Retro nunquam.
La petite ville d'Auray, au diocèse de Vannes, en Bretagne, avait au moyen âge des seigneurs particuliers à la famille desquels elle avait donné son nom et qui occupaient un rang brillant dans l'aristocratie de leur région. Geslin d'Auray, chevalier, le premier de ces seigneurs dont on ait connaissance, suivit le duc de Bretagne dans un voyage qu'il fit en 1128 à l'abbaye de Fontevrault. La ligne directe de la famille des seigneurs primitifs d'Auray s'éteignit avec Cunégonde, dame d'Auray, qui épousa en 1254 Rivoalon, baron de Vitré. Mais une branche collatérale qui s'était détachée de la souche à une époque inconnue et qui possédait la seigneurie de Kermadio, dans la paroisse de Pluneret, se perpétua au diocèse de Vannes pendant plusieurs siècles. Jean II, duc de Bretagne, mentionne dans son testament, en 1302, les enfants d'un Gislain d'Auray. Jean d'Auray fut envoyé en Angleterre en 1382 comme ambassadeur du duc de Bretagne pour y chercher la duchesse Jeanne, sœur de Richard II, roi d'Angleterre. Lancelot d'Auray, chevalier, était en 1421 gentilhomme de la maison du comte de Montfort. Jean d'Auray était en 1437 maître de la vénerie et de la fauconnerie du duc de Bretagne. Jehan d'Auray, écuyer du duc de Bretagne en 1451, était secrétaire du Duc quand il figura au béguin de 1488 avec Jehanne d'Auray, de la suite de la Duchesse. La famille d'Auray figure de 1426 à 1536 aux reformations et montres de la noblesse des paroisses de Pluneret et de Carnac, au diocèse de Vannes. La branche des Sgrs de Kermadio s'éteignit à son tour dans les mâles vers la fin du XVIème siècle et sa dernière héritière, Marie, épousa vers 1582 noble homme Claude du Coueldro, Sgr de Lescahouet. Henry d'Auray, varlet, Sgr de la Fortinaye, en la sénéchaussée de Vannes, issu d'un rameau collatéral détaché de cette branche, fut le denier représentant de la famille d'Auray en Bretagne ; il épousa Renée de Brie-Serrant, d'une illustre maison du Limousin, par contrat passé le 7 septembre 1601 devant Toussaint Vernon, notaire au lieu de Prénouvellon, dans le comté de Dunois, au bailliage de Blois. Son fils, Jean-Baptiste d'Auray, marié en 1627 à Françoise de Souillac, fille d'honneur de la Reine, issue d'une vieille famille du Périgord, figure dans plusieurs actes postérieurs à ce mariage avec les qualifications de baron de Séranville et de gentilhomme de la chambre du Roi ; il fut père de messire René d'Auray, connu sous le titre de marquis de Gavaudun, qui épousa Elisabeth Coustin de Bourzolles par contrat passé le 5 juin 1669 devant Léon Rougier, notaire à Bordeaux, et grand-père de Jacques-Armand d'Auray de Brie, marquis de Gavaudun, qui épousa Louise de Montaut, et de Jean-François, chevalier d'Auray de Brie, qui fut premier gentilhomme de la chambre du prince de Dombes. Cette branche de la famille d'Auray, fixée en Saintonge au cours du XVIIIème siècle, paraît avoir eu pour derniers représentants René-Alexandre d'Auray, comte de Brie, baron de Ciré, en Aunis, Sgr d'Artigues, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, résidant à Saintes, qui épousa Marguerite Gaudin, qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Saintes, qui se fit représenter à celles tenues à la Rochelle, qui servit à l'armée des Princes et qui laissa une fille unique baptisée à la Rochelle en 1782, et Jean-Baptiste-François d'Auray, vicomte de Brie, Sgr en partie de Ciré, de Saint-Pierre de l'Isle, de Saint-Mesme, né en 1741, qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Saint-Jean d'Angély, qui servit à l'armée des Princes et qui vivait encore à la Rochelle en 1817. Cependant les représentants de la branche de Saint-Pois, seule subsistante en France, croient qu'un rameau détaché de cette branche s'est perpétué jusqu'à nos jours au Canada.
La famille D’AURAY qui possède depuis le milieu du XVème siècle la terre importante de Saint-Pois, en Basse-Normandie, a de tout temps été considérée comme ayant une origine commune avec la famille d'Auray, de Bretagne, et en a toujours porté les armoiries en remplaçant toutefois l'échiqueté par un losangé.
Elle a eu pour auteur Jean d'Auray qui, d'après une tradition constante, aurait été un des fils d'autre Jean d'Auray, maître de la vénerie et de la fauconnerie du duc de Bretagne en 1437, mentionné plus haut, et qui épousa vers le milieu du XVème siècle Jeanne de Meullant, héritière, entre autres biens, de la baronnie de Saint-Paer, aujourd'hui Saint-Pois, en la sergenterie de Roussel, dans l'élection de Mortain. Ce Jean d'Auray rendit hommage au Roi avec sa femme le 5 janvier 1449 devant la Chambre des comptes de Normandie à cause de sa seigneurie de Lion, dans la vicomté de Caen ; il est nommé avec elle dans des lettres du 4 juin 1454, figure avec la qualification de baron de Saint-Paer dans d'autres lettres du 4 décembre 1455 et est compris au nombre des gentilshommes de l'élection de Mortain qui furent maintenus nobles lors de la recherche de Montfaut en 1463. De nouvelles lettres qu'il obtint le 19 juin 1470 lui donnent le titre de conseiller et chambellan du Roi. Il fut père de Jean d'Auray, sgr et baron de Saint-Pois, qui épousa en 1487 Marguerite d'Aché et grand-père de Jacques d'Auray, baron de Saint-Pois, qui épousa en 1519 Béatrix de Vauloger. Ce dernier fit en 1540 la déclaration que son grand-père, Jean d'Auray, était fils de messire d'Auray, chevalier, grand-veneur du duc de Bretagne, et d'Anne de Québriac. Il fut père de Beuve d'Auray, baron de Saint-Pois, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, marié en 1574 à Jeanne du Mesnildot, qui fut maintenu dans sa noblesse le 5 janvier 1599 par jugement de M. de Mesmes de Roissy avec ses six fils et avec leur cousin, François d'Auray, sieur des Landes. Quatre des fils de Beuve d'Auray, Georges, Jacques, Odet et Charles, et leur cousin, René, fils de François, furent encore maintenus dans leur noblesse en 1634 et 1635 par divers jugements de M. d'Aligre. Georges d'Auray, baron de Saint-Pois, avait épousé en 1621 Madeleine de la Luzerne et continua la descendance. Ses trois fils, Pierre d'Auray, baron de Saint-Pois, alors âgé de quarante-quatre ans, marié en 1657 à Louise le Breton, Jacques, âgé de trente-sept ans, et Antoine, âgé de trente-deux ans, leurs cousins germains, Charles, Nicolas et Beuve, fils d'Odet d'Auray marié en 1630 à Léonor de Tesson, et leur cousin plus éloigné, Pierre d'Auray, sieur de la Fouasserie, âgé de quarante-sept ans, fils de René et petit-fils de François, furent maintenus dans leur noblesse en 1666 par jugement de Chamillart, intendant de Caen, comme issus d'une vieille race déjà maintenue par Montfaut en 1463. Charles d'Auray, baron de Saint-Pois, fils de Pierre, fut lieutenant des maréchaux de France au bailliage d'Avranches et fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 il avait épousé en 1685 Gabrielle Bazin et fut père de Beuve d'Auray qui épousa en 1719 Bonne de Baugy. Celui-ci est désigné le premier dans son contrat de mariage sous le titre de marquis de Saint-Pois qui depuis lors a été conservé par le chef de la famille ; il fit des preuves de noblesse en 1738 pour obtenir l'admission parmi les pages de la Reine de son fils, Beuve d'Auray, né en 1723, qui devint dans la suite marquis de Saint-Pois et qui épousa en 1758 Melle de Vassy. Eugène d'Auray, marquis de Saint-Pois, fils du précédent, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Mortain et à Caen et se fit représenter à celles tenues au Mans à cause de sa seigneurie de Fougerolles ; il épousa successivement Mlle de Biencourt-Poutrincourt et Melle de Néel et mourut fort âgé en 1848 laissant de sa seconde union deux fils, Raymond-Florent, marquis d'Auray de Saint-Pois, marié en 1831 à Melle de Canisy, et Norbert-Louis, comte d'Auray de Saint-Pois, marié successivement à Mlle de Colomby et à Mlle de Flers, qui ont été les auteurs de deux rameaux. Eugène, marquis d'Auray de Saint-Pois, fils aîné de Raymond-Florent, ancien préfet, décédé en 1899, fut pendant de longues années à la tête du secrétariat des droites de la Chambre des députés et fut un des membres les plus actifs du parti royaliste.
La famille d'Auray a fourni un commandeur et trois chevaliers de Malte.
Principales alliances : de Meullant, d'Aché, 1487, de Vauloger 1519, du Mesnildot 1574, de la Luzerne 1621, de Tesson 1612, 1630, de Mathan, Turgot, de Vassy 1758, de Biencourt-Poutrincourt, de Néel, de Carbonnel-Canisy 1831, Ango de la Motte de Flers, de Croismares, Le Compasseur de Courtivron, d'Halwin de Piennes, d'Angerville d'Auvrecher, etc.
La vieille souche féodale dont il vient d'être parlé n'a aucun rapport avec une famille Martin qui, depuis quelques années, joint à son nom celui de la ville d'Auray qu'elle habite.
(Chaix d'Est-Ange).
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