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BEAUMONT (de), en Bretagne. Armes : d'argent à trois pieds de biche de gueules, onglés d'or.

La famille qui donne lieu à cette notice appartenait à la noblesse de l'ancien diocèse de Saint-Malo, en Bretagne. Il avait existé dans cette province au moyen âge plusieurs autres familles nobles du même nom : mais elles étaient toutes éteintes lors de la grande recherche de 1666. Celle-ci est originaire de la paroisse de Guitté. M. de Magny, qui en a denné une généalogie dans son Livre d'Or, lui attribue, mais sans preuves à l'appui, un Jean de Beaumont qui était procureur du duc de Bretagne en 1385, Guillaume et Marie de Beaumont qui étaient écuyers du duc en 1428 et Pierre de Beaumont qui était son panetier en 1437. La famille de Beaumont figure de 1427 à 1513 aux réformations et montres des paroisses de Guitté et de Longaunay par contre elle ne figure pas, probablement par suite de quelque dérogeance, au nombre des familles qui firent reconnaître leur noblesse lors de la grande recherche de 1666. Ses représentants, Alexandre et Jules-César de Beaumont, furent toutefois maintenus nobles le 13 mai 1712 par jugement de l'intendant de Bretagne après avoir prouvé cinq générations de noblesse depuis Amaury de Beaumont, sieur du Breil-Varennes, qui était marié en 1549 avec Françoise Le Couplier. La famille de Beaumont, aujourd'hui éteinte, a eu pour derniers représentants l'abbé Augustin-Félix de Beaumont, né en 1817, professeur au séminaire d'Évreux, puis aumonier du collège de cette ville, et son cousin, l'abbé Jules-Félix de Beaumont, né en 1792, chanoine de Nancy, curé d'Yères.

Il a existé dans la même province une famille de Beaumont qui occupait dès le XVIIIème siècle un rang distingué dans la bourgeoisie de Morlaix. Mathieu Beaumont était en 1760 juge consulaire de Morlaix ; il fut père de Jean-Charles Beaumont, né en 1756, maire de Morlaix sous le premier Empire, décédé en 1830, et grand-père de Joseph Beaumont, puis de Beaumont, né en 1782, lieutenant-colonel, puis sous-préfet, qui fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 5 août 1812, qui reçut le titre héréditaire de baron par lettres patentes du roi Louis XVIII du 7 décembre 1822 et qui mourut en 1844 sans laisser de postérité de son mariage avec Mlle de Barrère. Les lettres patentes de 1822 attribuent au baron de Beaumont les armes suivantes : d'argent au chevron d'azur accompagné de trois étoiles de même.

(Chaix d'Est-Ange).