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LA FAMILLE de BECDELIÈVRE.

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BECDELIÈVRE (de). Armes : de sable à deux croix tréflées au pied fiché d'argent, accompagnées en pointe d'une coquille oreillée de même. – Couronne : de Marquis. - Supports : deux lions. - Devise : Hoc tegmine tutus.

La maison DE BECDELIÈVRE est, sinon une des plus anciennes, du moins une de celles de la noblesse de Bretagne qui ont le plus marqué par l'éclat de leurs services. On trouvera sur elle des renseignements dans les manuscrits de Chérin et la Chesnaye des Bois et Saint-Allais en ont donné des généalogies. Elle a eu pour berceau la petite ville de Lohéac et remonte à Thomas Becdelièvre, habitant de cette ville, dont le fils, Guillaume Becdelièvre, habitant de la paroisse de Saint-André des Eaux, au diocèse de Dol, secrétaire de Jean V, duc de Bretagne, fut anobli avec ses biens le 12 juillet 1442 par lettres patentes de ce prince. La famille de Becdelièvre sollicita sous Louis XVI la faveur d'être admise aux honneurs de la Cour ; le généalogiste des Ordres du Roi chargé d'examiner ses titres adressa le 21 juillet 1775 au maréchal du Muy un rapport qui commence en ces termes :

« Cette famille a pour auteur Guillaume Becdelièvre, de la ville de Lohéac, en Bretagne, secrétaire de Jean V, duc de Bretagne, en 1426, lequel fut anobli par lettres de ce prince du 12 juillet 1442. On remarque que, lors de la réformation de la noblesse de la même province en 1669, François Becdelièvre, vicomte du Bouéxic, l'un des descendants du même Guillaume, allégua qu'il était fils de Thomas vivant en 1411 et petit-fils de Pierre vivant en 1350 et que ces deux sujets étaient nobles, mais qu'il ne produisit aucun acte sur eux ».

On trouve encore dans les manuscrits de Chérin la note suivante :

« L'opinion commune des Nantais est que MM. de Becdelièvre viennent d'un apothicaire de Poitiers ; mais celle qui paraît la plus vraisemblable est celle du P. Lobineau qui, dans les Remarques sur quelques familles de Bretagne, dit : Cette famille, originaire du bourg de Lohéac, en Bretagne, et ayant fait fortune dans les basses juridictions, a passé dans les hautes où elle occupe les premières charges ».

Guillaume Becdelièvre, rappelé comme défunt dans un acte du 12 mai 1466, fut Sgr du Bouéxic et épousa Jeanne Sorel, fille du Sgr de la Galimays. Il laissa plusieurs fils dont trois, Thomas, Pierre et Charles, furent les auteurs de trois grandes branches.

Thomas de Becdelièvre, auteur de la branche aînée éteinte au XIXème siècle, fut Sgr du Bouéxic, en la paroisse de Guipry, épousa Perrine Gillot et est rappelé comme défunt dans un acte du 1er février 1473. Son fils, Raoul Becdelièvre, Sgr du Bouéxic, marié le 27 novembre 1489 à Guillemette Chalot, fut nommé lieutenant de Rennes par lettres du roi Charles VIII du 9 juin 1496. Les deux petits-fils de celui-ci, François de Becdelièvre, Sgr du Bouéxic, au diocèse de Saint-Malo, marié le 26 mai 1572 à Françoise du Chatellier, et Jean de Becdelièvre, Sgr de la Maultays, conseiller au Parlement de Bretagne en 1591, marié à Françoise Leduc, furent les auteurs de deux rameaux dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêts du 14 mai 1669 et du 20 novembre 1670 après avoir prouvé leur filiation depuis 1350 avec partages suivant l'assise du comte Geoffroy.

François, auteur du rameau aîné, fut père de Jean de Becdelièvre, marié le dernier juillet 1644 à Péronnelle de la Villéon, qui obtint par lettres, patentes de février 1637 l'érection en vicomté de sa seigneurie du Bouéxic. Ce rameau s'éteignit avec les six arrière-petits-fils de ce dernier qui moururent tous sans laisser de postérité masculine. L'aîné d'entre eux, Antoine, né en 1702, marié en 1735 à Mlle de Cornulier dont il n'eut pas d'enfants, avait vendu en 1756 sa vicomté du Bouéxic à M. du Bouéxic de Pinieux ; le second, Charles-Prudent, né à Nantes en 1705, fut évêque de Nîmes en 1738.

Le second rameau, issu de Jean, a occupé une situation considérable dans la noblesse parlementaire de Bretagne. François de Becdelièvre, fils de Jean, fut nommé en 1633 premier président en la Chambre des Comptes de Bretagne ; il fut père de Jean-Baptiste de Becdelièvre, président au Parlement de Bretagne en 1656, grand père de Jean-Baptiste de Becdelièvre, premier président en la Chambre des Comptes de Bretagne en 1678, qui épousa en 1677 Mlle de Sesmaisons et qui mourut en 1736, et arrière-grand-père de Guillaume-François de Becdelièvre. premier président en la Chambre des Comptes de Bretagne en 1716, qui épousa en 1705 Mlle le Nobletz, qui obtint par lettres patentes de février 1717 l'érection de sa seigneurie de Tréambert en marquisat sous le nom de Becdelièvre et qui mourut en 1733. Ce dernier laissa deux fils dont le plus jeune, Guy-Hilarion, fut admis en 1715 dans l'Ordre de Malte et dont l'aîné, Hilarion-François, marquis de Becdelièvre, né en 1707, conseiller du Roi en ses Conseils d'État et privé, premier président en la Chambre des Comptes de Bretagne en 1733, marié en 1740 à Mlle Dauviray-Machonville, continua la lignée, Ce rameau s'est éteint en la personne d'Hilarion-Albéric, marquis de Becdelièvre, né en 1814, qui mourut prématurément en 1842, et de ses deux sœurs, la comtesse de Courtarvel, décédée en 1893, et la comtesse de Courtaurel de Rouzat, décédée en 1860.

Pierre de Becdelièvre, auteur de la seconde branche, aujourd'hui seule existante, fut Sgr du Boisbasset, dans la paroisse de Maure, figure au nombre des nobles du diocèse de Rennes lors de la montre de mai 1483, fut trésorier de Bretagne, procureur des bourgeois de Rennes en 1490, épousa Robine Tremblaye et mourut le 1er février 1504. Son descendant, François de Becdelièvre, Sgr de Saint-Maur, marié le 28 avril 1613 à Françoise Le Marchand, décédé en 1632, laissa plusieurs fils dont deux, Guillaume, marié en 1645 à Julienne Dumur, et Claude, marié à Gilonne Costard, furent les auteurs de deux rameaux.

Ces deux rameaux dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse par arrêt du 27 juin 1669 se sont perpétués jusqu'à nos jours. François, connu sous le titre de vicomte de Becdelièvre, chef du premier de ces rameaux, marié en 1816 à Mlle Arthaud de Viry, devint chef du nom et des armes de sa maison après la mort du marquis de Becdelièvre en 1842 ; il mourut en 1855 laissant deux fils dont l'aîné, Philippe, marié en 1859 à Mlle de Blangy, releva le titre de marquis de Becdelièvre. Le chef du second rameau est connu sous le titre de comte.

Charles de Becdelièvre, auteur de la troisième branche, suivit en France la duchesse Anne quand elle épousa le roi Charles VIII, fut élu à Chinon, puis secrétaire du Roi en la grande chancellerie en 1515, et épousa successivement Gilonne de Beaune-Semblançay et Pernelle Dreux. Son fils, René de Becdelièvre, nommé en 1512 conseiller au Parlement de Normandie, marié l'année suivante à Marie d'Osmond, veuve de Robert de Croismares, vint se fixer en Normandie où sa descendance se perpétua avec éclat. Il fut père de Charles de Becdelièvre, né en 1520, qui fut propriétaire de l'importante seigneurie de Quevilly, aux portes de Rouen, et qui fut député de la noblesse du bailliage de Caen aux États tenus à Caen en 1593 par le duc de Montpensier. Celui-ci laissa deux fils, Pierre de Becdelièvre, Sgr de Quevilly et de Brumare, chevalier de l'Ordre, du Roi, gentilhomme de sa chambre, marié en 1576 à Catherine Martel, et François de Becdelièvre, Sgr de Bonnemare, marié en 1580 à Anne Hallé, qui furent les auteurs de deux rameaux. Les représentants de ces deux rameaux furent maintenus dans leur noblesse le 3 juin 1668 par jugement de M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen. Le second rameau s'éteignit dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Pierre de Becdelièvre, chef du premier rameau, premier président en la Cour des aides de Normandie, conseiller d'État, marié en 1637 à Madeleine de Moy, obtint par lettres patentes de mai 1654 l'érection en marquisat de sa seigneurie de Quevilly. Sa descendance s'éteignit avec Anne-Louis-Roger de Becdelièvre, comte de Cany, né en 1739, page du Roi en sa petite écurie en 1754, premier page en 1757, qui ne laissa de son mariage avec Elisabeth Boutren d'Hattenville que deux filles héritières, entre autres grands biens, des domaines de Quevilly et de Cany ; l'aînée d'entre elles épousa en 1787 Christian de Montmorency-Luxembourg, duc de Beaumont ; la seconde épousa en 1797 Christian de Montmorency-Tancarville, prince de Robecq. La terre de Cany appartient au début du XXème siècle à la vicomtesse de Durfort, née Montmorency-Luxembourg, et celle de Quevilly au comte Fernand de Brissac, petit-fils du prince de Robecq.

La maison de Becdelièvre a été admise aux honneurs de la Cour en 1770 et 1775.

Elle a fourni des conseillers et des présidents au Parlement de Bretagne, des conseillers et deux présidents à mortier à celui de Normandie, un avocat général, un président et cinq premiers présidents en la Chambre des Comptes de Bretagne, deux premiers présidents en la Cour des aides de Normandie, des conseillers d'État, des chevaliers de Malte, quatre pages du Roi au cours du XVIIIème siècle, des gentilshommes de la chambre du Roi, deux brigadiers de cavalerie, un évêque de Nîmes en 1738, un commandant de l'armée pontificale à Castelfidardo en 1860, un député de la noblesse du bailliage de Gisors aux États généraux de 1614, etc.

Plusieurs de ses membres ont péri sur différents champs de bataille.

Principales alliances : de Vaucouleurs 1535, du Plessis-Grénédan 1576, de la Villéon 1644, d'Espinay 1676, de Gomulier 1735, Gillart de Kéranflech 1753, Reynaud de Lascours 1742, de Sesmaisons 1677, de la Rivière 1723, de Rosily 1765, de la Planche de Ruillé, de Coutances 1773, de Ghaisne de Bourmont (c'est à la famille de Becdelièvre qu'appartenait la maréchale comtesse de Bourmont), Leclerc de Vezins, de la Selle, de Courtarvel 1828, de Courtaurel de Rouzat 1830, de Saint-Pern, Brillet de Laubinière, de Bédée, Fournier de Trelo, de la Tullaye 1757, Leviconte de Blangy 1859, d'Indy 1898, de Fourché de Quéhillac 1764, de Charette-Boisfoucauld, de Gouyon, de Terves, de Saint-Phalle 1857, de Menou 1862, de Beaune de Semblançay, d'Osmond 1513, de Bréauté 1553, de Boscregnoult 1584, de Clercy 1610, de Franquetot de Coigny 1626, de Moy 1637, d'Houdetot 1723, d'Estampes 1734, d'Argouges 1742, de Talaru 1767, de Montmorency 1787, 1797, de Sainte-Marie d'Agneaux, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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