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BÉDÉE (de). Armes : d’argent à trois rencontres de cerf de gueules, 2 et 1.

La famille DE BÉDÉE appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. Elle a eu pour berceau la seigneurie de son nom, paroisse de l'ancien diocèse de Saint-Malo. Le premier de ses membres qui soit mentionné par les historiens est un Pierre de Bédée, sénéchal de Dinan, qui fut en 1426 commissaire à la réformation de l'évêché de Saint-Malo pour la paroisse de Dinan. La famille de Bédée figure de 1449 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse de la paroisse de Ruca, au diocèse de Saint-Brieuc, et, lors de la grande recherche du XVIIème siècle, ses représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêts du Parlement du 5 juin 1669, du 18 novembre 1670 et du 24 mars 1671 sur preuves de huit générations remontant à Jean de Bédée dont le fils, autre Jean, épousa vers 1460 Catherine de la Guerrande. Gilles de Bédée, dit Mieuxvault, commandait le château de Guébriant pour le roi Henri IV quand les Ligueurs s'emparèrent de ce château, bien qu'on fût en temps de trêve, le 22 décembre 1596 et le massacrèrent avec son père, Jean de Bédée de Boisriou. Jean-Marc de Bédée de Bouétardays et son fils, Ange-Annibal, se distinguèrent comme volontaires à l'affaire de Saint-Cast en 1758.

Félix-Louis de Bédée, chef de nom et d'armes, avait épousé en 1764 Marie-Gillette du Coetlosquet ; il en eut deux fils, Jean-Gilles, né en 1767, et René, né en 1768, qui firent l'un et l'autre en 1777 leurs preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire. Françoise-Geneviève de Bédée, née à Laon en 1779, fit aussi des preuves de noblesse eu 1788 pour être admise à la maison royale de Saint-Cyr. Apolline-Suzanne de Bédée, mariée en 1753 à René de Chateaubriand, comte de Combourg, fut la mère de l'illustre écrivain Chateaubriand. Son neveu, Joseph-Annibal, connu sous le titre de comte de Bédée de Bouétardays, marié en 1785 à Mlle de Francheville, fut reçu en 1786 conseiller au Parlement de Bretagne. Félix de Bédée, Antoine de Bédée de la Bouétardays, Alexis de Bédée du Moulin-Tison et Jean de Bédée de Villegeinguelain signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. Jean-François de Bédée, ancien garde du corps de Monsieur, marié en 1777 à Mlle de Saint-Ours, fut massacré le 25 thermidor an II par un détachement de révolutionnaires.

La famille de Bédée a fourni des officiers.

Principales alliances : de la Guerrande, du Coetlosquet 1764, de Chateaubriand 1753, de Chappedlaine 1702, de la Moussaye, de Becdelièvre, Gouyon de Vaurouault 1766, de Lantivy, de Poulpiquet du Halgouet, de Séry de la Faloise, de Saint-Ours 1777, de Francheville 1785, Vittu de Kerraoul 1733, 1807, de Bouan, de Lesquen, Lecorgne, de la Planchc, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

Une famille de Bédée avait comparu aux réformations de la noblesse de 1449 à 1513, dans la paroisse de Ruca, évêché de Saint-Brieuc, et qui, lors de la réformation de 1669, fut déclarée noble d'ancienne extraction, avec huit générations. Elle remonte sans interruption à Jehan de Bédée, marié au XIVème siècle à noble demoiselle Catherine de la Guerrande. — La seigneurie de Lescoat était dans la paroisse d'Andel.

Armes : D'argent à trois rencontres du cerf de gueules. Devise : Tost prest Bédée.

(P. A-Grancière).