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BERTHOIS (de). Armes : d'argent au lion couronné de gueules ; au chef d'azur chargé d'un croissant d'or. - Armes anciennes (d'après le Journal historique de Vitré, de M. Paris-Jallobert) : de sinople au sautoir d'argent chargé de cinq têtes de léopard de gueules.

Originaire des environs de Vitré, en Bretagne, la famille DE BERTHOIS appartenait avant la Révolution à la très haute bourgeoisie de sa région. Un de ses membres était notaire à Vitré en 1665. Un autre, Pierre Berthois de la Morandière, était en 1747 lieutenant de la baronnie de Vitré. Les ouvrages du vicomte Révérend et de M. Kerviler donnent la filiation depuis Joseph Berthois, Sgr de la Rousselière, né à Vitré le 10 août 1687, marié en 1721 à Mathurine Charil, décédé en 1778, qui fut contrôleur général des fermes et devoirs de la direction de Rennes, adjudicataire des octrois de Vitré. Pierre-François Berthois de la Rousselière, né à Vitré en 1737, fils du précédent, marié à Rennes en 1774 à Marie Jehannin de la Ville, fille d'un conseiller au présidial de cette ville, était lieutenant-colonel du génie et chevalier de Saint-Louis quand il fut massacré à Lille le 28 avril 1792 avec le général Dillon dans une échauffourée. Le colonel Berthois laissait une fille, qui épousa dans la suite le général Gobert, et trois fils. L'aîné de ceux-ci, Joseph-Conrad, né en 1775, député d'Ille-et-Vilaine en 1830, créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 3 janvier 1813, n'eut pas d'enfants de son mariage avec Mlle de Coetnempren de Kerdournant ; le plus jeune, Louis, fut tué dans la guerre d'Espagne en 1810. Auguste de Berthois, né à Calais en 1787, second fils du colonel Berthois, eut une brillante carrière militaire, fut nommé lieutenant général des armées du Roi en 1843, fut député et président du Conseil général d'Ille-et-Vilaine, reçut le titre héréditaire de baron par lettres patentes du roi Louis XVIII du 12 décembre 1820 et mourut en 1870. Il avait épousé en 1822 Mlle Lanjuinais, fille du pair de France, et en laissa deux fils, Anatole-Eugène, colonel de cavalerie en 1868, marié successivement à deux demoiselles du Maisniel, et Alphonse-Camille, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, qui ont été les auteurs de deux rameaux.

Principales alliances : Charil 1721, 1745, Berny, de Coetnempren de Kerdournant, Gobert Lanjuinais 1822, Coffinhal-Dunoyer de Noirmont 1843, du Maisniel 1867, 1885, Reboul de Veyrac 1894, etc.

(Chaix d'Est-Ange).