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LA FAMILLE BLANCHARD de la BUHARAYE, du VAL et de CHANGY.

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BLANCHARD de la BUHARAYE, du VAL et de CHANGY. Armes : d'azur à trois croissants d'argent. - Couronne : de Comte.

La famille BLANCHARD DE LA BUHARAYE et DU VAL appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres. Elle est bien distincte de la famille Blanchard de la Brosse, du Bois de la Musse, de la Chapelle et de Brie, de la même province, à laquelle a été consacrée une autre notice ; elle paraît être également distincte de celle de Pierre et Henri Blanchard, de la paroisse de Saint-Potan, qui furent anoblis par lettres de 1479.

Le jugement de maintenue de noblesse rendu en 1668 en faveur de la branche des Sgrs de la Buharaye et un tableau généalogique conservé dans le Nouveau d'Hozier en font remonter la filiation à Jean Blanchard, Sgr de la Buharaye, en la paroisse de Plesder, au diocèse de Dol, qui est mentionné dans un acte du 8 juillet 1504 avec sa femme Jeanne Bertrand. D'après une tradition ce Jean Blanchard aurait été originaire de Normandie ; un autre tableau généalogique, conservé dans le Cabinet d'Hozier, en fait le fils d'un autre Jean Blanchard qui serait venu de cette province se fixer en Bretagne dans la première moitié du XVème siècle, le petit-fils d'un Jean Blanchard qui était en 1380 Sgr de Colleville et le neveu d'un Guillaume Blanchard, Sgr de Colleville et d'Aubigny, qui épousa le 1er novembre 1427 Anne Rozée et dont la descendance se perpétua en Normandie. Guillaume Blanchard, Sgr de la Buharaye, fils de Jean et de Jeanne Bertrand mentionnés plus haut, épousa Françoise le Chévrier et en eut deux fils, François et Eustache, qui furent les auteurs de deux branches.

François Blanchard, sieur de la Buharaye, auteur de la branche aînée, épousa en 1530 Françoise Gosse. Leur descendant, Claude Blanchard, écuyer, Sgr de la Buharaye, épousa Guyonne le Chauff par contrat du 16 juillet 1646. Cette dame était veuve et tutrice de ses enfants mineurs, Sébastien, Sgr de la Buharaye, René, Gilles et Malo, quand elle fut maintenue dans sa noblesse d'extraction avec ceux-ci par arrêt du 12 novembre 1668. Malo Blanchard de la Buharaye siégea dans l'Ordre de la noblesse aux États de Bretagne en 1736. Louis-Eurimédon Blanchard de la Buharaye, Julien-François Blanchard, chevalier de la Buharaye, et Casimir-Gabriel, chevalier Blanchard de la Buharaye, signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. Cette branche de la famille Blanchard a conservé jusqu'à nos jours la terre et le château de la Buharaye dans le département d'Ille-et Vilaine. Son chef est connu sous le titre de comte de la Buharaye.

La seconde branche fut longtemps dans une situation modeste. Son auteur, Eustache Blanchard, avait épousé Jeanne Chatter. Leur fils, noble homme Jean Blanchard, sieur du Val, en la paroisse d'Inzinzac, au pays d'Hennebont, y demeurant, est mentionné dans un acte du 27 mai 1587 avec sa femme, Jeanne le Mezec, dame du Val. Il fut père de noble homme Guy Blanchard qui épousa demoiselle Adelize de Bahezre et qui rendit hommage au prince de Guéménée le 13 mai 1613 pour sa maison noble du Val. Noble homme Gilles Blanchard de Kerpunce, fils cadet du précédent, marié à Jeanne Gontier, fut reçu en 1641 notaire, priseur et avocat des juridictions inférieures d'Hennebont, puis en 1642 sénéchal de Sainte-Geneviève, racheta en 1650 les droits de son frère aîné, Jean Blanchard de Kercaizre, sur la terre du Val, vendit en 1666 son étude pour se faire négociant et n'en fut pas moins maintenu dans sa noblesse par arrêt du 10 juillet 1669. Il fut l'aïeul de Marguerite-Félicité Blanchard du Val, née en 1769 à Loches, qui fit en 1778 ses preuves de noblesse devant d'Hozier pour être admise à Saint-Cyr. Un Blanchard du Val fit aussi en 1784 des preuves de noblesse pour le service militaire. Louis Blanchard du Val, demeurant à Hennebont, figure sur la liste des émigrés du département du Morbihan dressée en l'an II. Un M. de Blanchard du Val mourut en août 1846 à l'âge de soixante-douze ans en son château du Val (Morbihan). Cette branche compte encore des représentants dans le Dauphiné.

Il a existé une troisième branche de la famille Blanchard qui a possédé, entre autres biens, la seigneurie de Launay-Trochard, au ressort de Morlaix. On ne connaît pas bien le point de jonction de cette branche avec la souche. Le jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur en 1717 mentionne un partage noble du 15 avril 1449 et rappelle Guillaume Blanchard qui figure à une montre de 1475, mais ne fait remonter la filiation qu'au 22 septembre 1560, date à laquelle François, Bertrand, Pierre, Guillaume et Yvon Blanchard partagèrent la succession de leur père Jean Blanchard, sieur du Minihic, mari d'Olive Guiomar. L'aîné de ces cinq frères, François, sieur du Minihic, fut conseiller au siège présidial de Dinan et mourut sans postérité en 1596. Le second, Bertrand Blanchard, sieur de la maison noble de Launay-Trochard et de la Ville, épousa successivement Bertranne Brissard et Servanne le Gouverneur ; il laissa plusieurs enfants qui partagèrent sa succession le 5 septembre 1598 et dont l'un, François, sieur de Launay, continua la descendance. Écuyer Guillaume Blanchard, sieur des maisons nobles de Launay-Trochard, né à Saint-Malo le 5 novembre 1595, fils de ce dernier, décédé à Tréguier en 1652, épousa demoiselle Françoise Legendre et en laissa un grand nombre d'enfants. L'aîné de ceux-ci, Guillaume, sieur de Trébompé et de Tallangouet, baptisé à Morlaix en 1626, eut un fils, Pierre, né en 1658, qui alla se fixer à Bordeaux et qui fut l'auteur d'un rameau dont on ignore la destinée ; le second, François, continua la descendance ; un puîné, Bernard Blanchard de Trébompé, fut maire de Morlaix en 1659 ; un autre puîné, Bertrand Blanchard de Launay, se désista le 5 octobre 1668 de ses prétentions à la noblesse et paya comme usurpateur une amende de cent livres. François Blanchard, écuyer, sieur de Tallangouet et de Trébompé, vint se fixer à Paris et y épousa le 25 janvier 1655 dame Charlotte Guignard. Il en eut deux fils, Charles Blanchard, sieur de Tallangouet, en Bretagne, et François Blanchard, sieur de Changy, dans la Brie, qui furent maintenus dans leur noblesse le 5 avril 1717 par arrêt du Conseil d'État. La second d'entre eux était capitaine appointé dans la compagnie des gendarmes de la garde du Roi quand il épousa Luce Séard par contrat du 11 mars 1693. Il fut père de François-Claude Blanchard de Changy, contrôleur général de la marine et galères de France, qui épousa à Paris le 11 avril 1739 dame Élisabeth Lemoyne, et grand-père de Joachim-Léon Blanchard de Changy, né à Paris en 1741, marié en 1777 à Mlle Langlois, qui fut nommé en 1766 écuyer de main du roi Louis XV après avoir fait devant d'Hozier les preuves de noblesse prescrites, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Beauvais et fut nommé en 1791 député suppléant de l'Oise à la Législative. La destinée ultérieure de cette branche, aujourd'hui vraisemblablement éteinte, est inconnue.

Principales alliances : de la Cornillière, de Saint-Gilles, de Kersaint-Gilly 1870, 1876, de Caqueray-Valmenier 1895, de Poulpiquet de Brescanvel 1896, Bernard de la Gatinais 1899, le Chauff, Bahezre, Briot de la Crochais, de Lignières 1892, etc.

La famille Blanchard de la Buharaye et du Val et la famille Blanchard de Changy, originaires de Normandie d'après la tradition, ont toujours porté les mêmes armoiries qu'une famille Blanchard qui a appartenu à la noblesse de cette dernière province et dont les représentants furent reconnus comme gentilshommes lors de la célèbre recherche de Montfaut en 1463. D'après un tableau généalogique qui est conservé dans le Cabinet d'Hozier et dont il a déjà été parlé plus haut, les Blanchard de Bretagne et ceux de Normandie auraient pour auteurs Jean et Guillaume Blanchard, frères, dont le père, Jean Blanchard, était dans les dernières années du XVIème siècle seigneur de Colleville, en Normandie. Guillaume Blanchard, Sgr de Colleville, auteur des Blanchard de Normandie, épousa le 1er novembre 1427 Anne Rozée et en laissa lui-même deux fils, Enguerrand et Liger, qui furent les auteurs de deux grandes branches.

Enguerrand Blanchard, Sgr de Colleville, auteur de la branche aînée, épousa Guillemine Signard, héritière de la seigneurie de Mibenoit. Son petit-fils, Michel Blanchard, écuyer, Sgr de Mibenoit, marié le 2 janvier 1527 à Françoise le Marchand, en laissa deux fils, Julien et Guillaume, qui furent les auteurs de deux rameaux.

Julien Blanchard, sieur de Mibenoit et des Pallières, auteur du premier rameau de la branche aînée, marié le 12 juillet 1579 à Louise de la Motte, perdit sa noblesse par suite de dérogeance. Ses deux petits-fils, Jean Blanchard, Sgr de Mibenoit et des Haies, docteur en médecine, marié le 8 février 1653 à Marie Barré, et Daniel-Augustin Blanchard, sieur de Laumondière, marié à Marguerite Bertin, obtinrent en 1654 des lettres patentes qui les relevaient de la dérogeance encourue par leur père et par leur aïeul. François Blanchard, Sgr de Mibenoit, fils de Jean, se maria et laissa deux fils dont on ignore la destinée.

Guillaume Blanchard, Sgr de la Marouzière, auteur du deuxième rameau de la branche aînée, épousa Anne Hamel. Ses deux fils, Roland Blanchard, sieur de la Neteizière, demeurant à Falaise, marié à Guillemette le Hérissé, et Jean Blanchard, Sgr des Hayes, premier président en l'élection de Falaise, marié le 10 mars 1602 à Marguerite le Prioux, furent maintenus dans leur noblesse le 19 juin 1599 par jugement rendu à Bayeux de M. de Mesmes de Roissy. L'aîné de ces deux frères eut un fils, Alexandre, Sgr de la Marouzière, lieutenant en la vicomté de Falaise en 1647, qui eut lui-même deux fils, Joseph et Alexandre, dont on ignore la destinée. Jean Blanchard, Sgr des Hayes, second fils de Guillaume, fut père de Charles Blanchard, Sgr de Saint-Basile, président en l'élection de Falaise, marié en 1647 à Madeleine de Marguerie, puis à une Turgot, et de Philippe Blanchard, Sgr de Colleville, marié à Gabrielle le Veneur, qui laissèrent l'un et l'autre postérité. Jean-Enguerrand Blanchard, Sgr de Saint-Basile, fils de Charles, marié en 1674 à Marie de Beauvais, fut maintenu dans sa noblesse d'abord le 3 novembre 1694 par arrêt du Conseil d'État, puis le 29 juillet 1706 par jugement rendu à Alençon des commissaires généraux du Conseil députés par le Roi pour la recherche des faux nobles ; il eut un grand nombre d'enfants et fit ses preuves de noblesse en 1695 pour obtenir l'admission à Saint-Cyr d'une de ses filles. Cette branche paraît s'être éteinte antérieurement à la Révolution.

Liger Blanchard, auteur de la seconde branche, épousa le 1er janvier 1473 Marguerite le Grand, fille et héritière du Sgr d'Epinay. Son fils, Liger Blanchard, Sgr de Repenti, receveur des amendes du Parlement de Rouen, marié à Jeanne de Cerisy, se fit reconnaître comme noble et exempter de la taille en 1535 par sentence des paroissiens de Falaise. Il fut père de Pierre Blanchard, Sgr d'Angerville, maréchal féodal héréditaire de l'abbaye de Saint-Denis, gentilhomme servant ordinaire du duc d'Alençon en 1572, marié à Catherine le Royer de la Brisolière, et grand-père de Vincent Blanchard d'Angerville, demeurant à Saint-Georges d'Aunay, en l'élection de Caen, marié le 28 décembre 1603 à Anne de la Roque, qui, vus ses titres et Montfaut, fut maintenu dans sa noblesse le 28 juin 1599 par jugement de M. de Mesmes de Roissy. Étienne Blanchard, Sgr d'Angerville et du Manoir, fils du précédent, épousa en 1652 Marie Mahéas ; cette dame, étant devenue veuve, était remariée à Alexandre de Moges quand elle fut maintenue dans sa noblesse avec ses deux fils mineurs, Alexandre et Gabriel, sur preuves remontant à 1539 par jugement rendu le 13 juillet 1667 de M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen. Cette branche paraît s'être également éteinte antérieurement avant la Révolution.

Il a existé en Normandie plusieurs autres familles nobles du nom de Blanchard. L'une de ces familles s'est fondue dans une famille le Tellier qui en a relevé le nom. Une autre de ces familles, dont les armes étaient : d'or à une bande d'azur accompagnée de cinq merlettes de sable, deux en chef et trois en pointes, résidait à Carentan et fut maintenue dans sa noblesse lors de la recherche de 1666 par jugement de Chamillart, intendant de Caen, comme issue d'Étienne Blanchard anobli par lettres patentes de 1543 (aliàs 1534 ou 1548).

(Chaix d'Est-Ange).

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