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LA FAMILLE de BLOIS de la CALANDE. |
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BLOIS DE LA CALANDE (de). Armes : d'argent à deux fasces de gueules chargées chacune de trois annelets d'or. – Devise : Agere et pati fortia.
La famille DE BLOIS DE LA CALANDE est originaire de la ville de Laon où elle occupait dès les premières années du XVème siècle un rang honorable dans la bourgeoisie. Lainé mentionne dans son Nobiliaire de Champagne un Adam de Blois, receveur des subsides de guerre, qui fut anobli par lettres patentes en décembre 1404 ; ce même Adam de Blois était en 1407 receveur particulier à Laon et receveur de l'aide nouvellement imposée pour la conquête de l'Angleterre. Colart ou Gérard de Blois, auteur présumé de la famille de Blois de la Calande actuellement existante, exerçait en 1436 la charge de receveur général des aides à Laon qui fut exercée après lui par plusieurs autres membres de la famille de Blois. Les généalogistes ont voulu faire de ce personnage, mais sans preuves à l'appui, un sixième fils de Jean, bâtard de Châtillon de Blois, Sgr de Trélon, en Hainaut, auteur de la famille de Blois de Trélon qui a occupé un rang distingué dans la noblesse des Pays-Bas. Lainé mentionne un Jehannon de Blois, né à Valenciennes, fils de Colart de Blois et de Jeanne Brulard, qui fut naturalisé, c'est-à-dire légitimé, par lettres d'avril 1441. Des branches demeurées non nobles de la famille de Blois se perpétuèrent pendant plusieurs siècles en Laonnais. On trouve que Pierre de Blois, conseiller du Roi au bailliage et siège présidial de Laon, doyen des conseillers, Louis de Blois, capitaine de la ville de Laon, et Charles de Blois, conseiller du Roi, maître particulier des eaux et forêts à Laon, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 : d'azur à une tour d'argent maçonnée de sable ; au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'or. Monsieur Pierre-Étienne de Blois, Sgr de Saint-Gobert, conseiller du Roi, lieutenant criminel en l'élection de Laon, épousa vers 1700 Madeleine Guiche ; leurs deux fils, Jean-Pierre de Blois, chevalier de Saint-Louis, lieutenant au régiment de Fleury-Cavalerie, et Charles de Blois, né à Laon en 1704, lieutenant de Roi de sa ville natale, chevalier de Saint-Louis, furent simultanément anoblis par lettres patentes de décembre 1740 dont on trouvera le texte dans les manuscrits de Chérin ; ils se firent en même temps accorder des armoiries identiques à celles de la famille de Blois de la Calande.
Les jugements de maintenue de noblesse rendus en 1668 par Caumartin en faveur de la famille de Blois de la Calande en font remonter la filiation à 1530, date à laquelle Lancelot de Blois, écuyer, Sgr de Parfondreux en partie, demeurant à Laon, fils de Pierre de Blois, écuyer, et de Guillemette de Ronty, épousa Françoise Mouet. Celleci se remaria dans la suite à Jacques de Riencourt. Son fils, Nicolas de Blois, écuyer, Sgr de Courtrizy, marié en 1570 à Andrée de Lenhare, échangea en 1575 sa terre de Courtrizy contre celle d'Aoust, située aux environs de Provins, dans la Brie, et assista en 1587 à l'arrière-ban du bailliage de Provins. Il laissa deux fils, Timothée de Blois, sieur d'Aoust, marié en 1597 à Barbe de Yignolle, décédé prématurément en 1602, et Théodore de Blois, marié d'abord à Montereau en 1605 à Jeanne du Quesnoy, puis à Sens en 1622 à Marie Friollet, qui furent les auteurs de deux rameaux. François de Blois, Sgr de la Saulsotte, petit-fils de Timothée, marié à Nogent-sur-Seine en 1663 à Anne Morél, et son oncle à la mode de Bretagne, Louis de Blois, sieur de la Calande, fils du second lit de Théodore, demeurant en l'élection de Troyes, marié à Montereau en 1649 à Suzanne Baziant, furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction le 28 août et le 6 juin 1668 par jugements de M. de Caumartin, intendant de Champagne. La famille de Blois s'éteignit en Champagne en 1707.
Un cadet du rameau de la Calande, Timothée de Blois de la Calande, officier de marine de mérite, compagnon d'armes de Duguay-Trouin, mort en 1719 des suites des blessures qu'il avait reçues à l'affaire de Pensacola, était venu se fixer en Bretagne par son mariage et fit souche dans cette province. Son fils, François-Julien de Blois de la Calande, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, décédé en 1776, avait épousé Thérèse-Agathe Prévost de la Bouexière de Boisbilly, fille de M. de Boisbilly, président en la Chambre des comptes de Bretagne ; il en laissa lui-même deux fils, Aimar-Raphaël de Blois de la Calande, né à Morlaix en 1760, officier de marine distingué, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, conseiller général du Finistère en 1806, marié en 1797 à Mlle Péan de Livaudière, décédé à Morlaix en 1852, et Joseph de Blois de la Calande, né en 1764, officier de marine, officier de la Légion d'honneur, marié en 1801 à Mlle le Borgne de Kermorvan, décédé en 1847, qui ont été les auteurs de deux nouveaux rameaux. Etienne-Gabriel, connu sous le titre de comte de Blois, né en 1801, le plus jeune des fils d'Aimar-Raphaël, marié en 1842 à Mlle de la Boessière de Lennuic, décédé à Brest en 1879, a été général de brigade en 1860 et grand officier de la Légion d'honneur. Aymar de Blois, né en 1804, fils aîné de Joseph, marié en 1839, à Mlle des Champs du Méry, décédé à Quimper en 1874, fut député du Finistère en 1849 et fut incarcéré lors du coup d'État du 2 décembre ; son fils, le vicomte Aymar de Blois, né en 1842, est conseiller général du Finistère. Albert-Emile de Blois, second fils de Joseph, marié en 1839, à Mlle de Beaumont, a été père de Georges, comte de Blois, marié en 1884 à Mlle de la Morinière, qui fut sénateur royaliste du Maine-et-Loire.
Principales alliances : Prévost de la Bouexière, Péan de Livaudière, Jacquelot de Boisrouvray 1794, le Borgne de Kermorvan 1801, Gouyon de Coypel 1833, 1838, Laigre de Grainville 1853, de la Boessière de Lennuic 1842, de la Grandière, des Champs du Méry 1839, de Kersauson 1882, Bonin de la Bonninière de Beaumont 1839, le Bault de la Morinière 1884, le Bihannic de Tromenec 1896, de Poulpiquet de Brescanvel 1827, etc.
La famille de Blois de la Calande n'a aucun rapport avec une famille de Blois ou de Bloys qui a occupé un rang distingué dans la noblesse de Saintonge. Cette famille portait pour armes : d'argent à une fasce d'azur chargée de trois étoiles d'or. Les jugements de maintenue de noblesse rendus en sa faveur sous Louis XIV en font remonter la filiation à Pierre de Bloys, écuyer, dont la femme, Isabeau de Mortaigne, fit son testament le 15 janvier 1512 en faveur de son fils Pierre. L'arrière-petit-fils de celui-ci, Henri de Bloys, Sgr de Seudre, dans la paroisse de Gemonzat, en l'élection de Saintes, marié le 7 août 1635 à Esther Green de Saint-Marsault, fut maintenu dans sa noblesse en 1666 par jugement de d'Aguesseau, intendant de Limoges. Cette famille de Blois fut encore maintenue dans sa noblesse le 26 mars 1708 par jugement de Bégon, intendant de la Rochelle. Henri de Blois, écuyer, Sgr de Roussillon, fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Saintes). Le dernier représentant mâle de cette famille, Charles de Blois, Sgr de Roussillon, capitaine au régiment de Mailly-Infanterie, chevalier de Saint-Louis, domicilié à Pons, fut présent en 1758 au ban de Saintonge ; il fut connu dans les dernières années de sa vie sous le titre de comte sous lequel il comparut en 1789, à cause de son fief de Roussillon, aux assemblées de la noblesse tenues à Saintes ; il prit part aussi, à Cause de son fief de Massac, aux assemblées de la noblesse tenues à Saint-Jean-d'Angély. De son mariage contracté en 1751 avec Mlle Pandin de Beauregard il n'eut que deux filles mariées dans les familles Green de Saint-Marsault et Bigot de Baulon.
On trouvera dans les Dossiers bleus, au Cabinet des Titres, des renseignements sur une famille de Blois dont le chef, Jacques, né à Paris le 27 juillet 1736, connu sous le titre de comte de Blois, adressa en 1775 au duc d'Orléans un mémoire pour faire établir qu'il descendait d'un bâtard d'un comte de Blois, de la maison de Châtillon. Cette demande fut l'objet d'une enquête conscienscieuse et le résultat de cette enquête fut que cette famille de Blois appartenait simplement à la bourgeoisie parisienne et ne pouvait remonter par filiation suivie au delà de maître Jacques de Blois, bisaïeul du requérant, avocat en Parlement, notaire apostolique, qui épousa demoiselle Anne Gillebert par contrat passé à Paris le 26 avril 1633. Jacques de Blois fut père de maître Charles de Blois, procureur au Châtelet, notaire apostolique, décédé en 1701, qui épousa demoiselle Geneviève Borzone par contrat passé à Paris le 15 septembre 1680, et grand-père de Jean-Jacques de Blois, bourgeois de Paris, plus tard officier du guet, qui épousa par contrat du 22 mai 1717 Marie-Angélique Macé, nièce de Jacques Ferrand, portier de MM. Ogier. Cette dame mourut en juin 1774 à l'âge de quatre-vingt-sept ans et est appelée dans son acte de décès haute et puissante dame Mme Marie-Anne-Angélique Macé, veuve de haut et puissant seigneur Jean-Jacques de Blois, comte de Blois. Jacques de Blois était encore célibataire en 1776 et paraît avoir été le dernier représentant de sa famille.
(Chaix d'Est-Ange).
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