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LA FAMILLE du BOISBAUDRY. |
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BOISBAUDRY (du). Armes : d'or à deux fasces de sable chargées la première de trois et la seconde de deux besants d'argent. – Couronne : de Comte. – Supports : deux levrettes.
La famille du BOISBAUDRY appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque de Bretagne. Elle a eu pour berceau la terre seigneuriale de son nom, située dans la paroisse de Rimou, au ressort de Rennes, qu'elle a conservée jusqu'à nos jours. Elle était en instance pour obtenir les honneurs de la Cour quand éclata la Révolution. On conserve dans les manuscrits de Chérin, au Cabinet des Titres, la généalogie qu'elle produisit dans cette circonstance et le rapport qu'envoya en 1788 le généalogiste des Ordres du Roi chargé d'examiner cette généalogie. Ce rapport commence dans les termes suivants :
« Cette famille est d'une noblesse pure, mais simple. Elle compte très peu de services militaires et peu d'alliances de marque. Elle prouve sa filiation depuis Guillaume du Boisbaudry, Sgr du Boisbaudry, qui reçut le lundi après l'Épiphanie 1377 la reconnaissance qui lui fut donnée de plusieurs pièces de terre mouvantes de sa seigneurie de la Hussaudière ... ».
On trouvera aussi des généalogies imprimées de la famille du Boisbaudry dans le troisième volume des Archives de la noblesse de Lainé et dans l'Annuaire de la noblesse de 1887. Alain du Boisbaudry se serait croisé en 1248 d'après un titre de la collection Courtois ; bien que l'authenticité des titres de cette collection ait été sérieusement contestée, le nom et les armes de ce gentilhomme ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles. La famille du Boisbaudry figure de 1427 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse des diocèses de Dol et de Rennes ; ses représentants ont été maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêt de la Chambre de réformation du 15 novembre 1668 sur preuves de treize générations remontant à 1377.
Guillaume du Boisbaudry vivant en 1377, auquel le jugement de maintenue de noblesse de 1668 et les preuves de Cour font remonter la filiation suivie, était seigneur du Boisbaudry, de Trans, de la Hussaudière, etc., et avait épousé Jeanne de Chantegrue. Il fut père de Guillaume du Boisbaudry, écuyer, Sgr des mêmes domaines, qui épousa Marie du Tiercent par contrat passé le samedi après la Quasimodo 1393 et qui continua la descendance. Noble et puissant seigneur Pierre du Boisbaudry, chevalier, Sgr du Boisbaudry, de Trans, de la Plesse, etc., qui représente le huitième degré de la filiation, fut chevalier de l'Ordre du Roi et épousa successivement en 1580 Renée le Voyer et en 1587 Hélène Bruslon de la Muce. Il laissa du premier lit un fils, Claude du Boisbaudry, Sgr dudit lieu, dont la descendance s'éteignit avec son arrière-petite-fille, Marie-Ursule, mariée en 1693 à Henri du Roscoat ; il laissa du second lit plusieurs fils dont l'un, François, fut admis eu 1611 dans l'ordre de Malte et dont un autre, Gabriel, Sgr de Langan, de Saubois, du Breil, marié en 1629 à Jacquine de la Touche, fut l'auteur de la branche qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Gilles du Boisbaudry, Sgr de Langan, fils de ce dernier, marié en 1662 à Marie de Montulé, fut successivement conseiller du Roi en tous ses Conseils et avocat général au Parlement. Il fut père de Joseph du Boisbaudry, conseiller au Parlement, qui mourut sans postérité, et de Germain du Boisbaudry, né en 1672, page de la Grande Écurie en 1689, qui épousa en 1723 Marie Druart et qui continua la descendance. Ce fut le fils de celui-ci, François-Joseph du Boisbaudry, né en 1724, conseiller au Parlement de Bretagne, marié en 1754 à Mlle de Guer, qui sollicita en 1788 les honneurs de la Cour. François-Joseph du Boisbaudry mourut en 1797 il avait eu trois fils dont le plus jeune, officier de mérite, fut une des victimes de Quiberon en 1795. Constant du Boisbaudry, né en 1757, fils aîné de François-Joseph, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne, épousa en 1808 Mlle de Savignhac et fut connu le premier après le rétablissement de Louis XVIII sous le titre de comte qui a été conservé depuis lors par le chef de la famille. C'est de lui que descendent tous les représentants actuels.
La famille du Boisbaudry a fourni un avocat général au Parlement de Bretagne en 1667, deux conseillers au même Parlement en 1692 et 1744, deux chevaliers de l'Ordre du Roi en 1589 et 1637, deux chevaliers de Malte en 1611 et 1646, deux pages du Roi en 1689 et 1717, de nombreux officiers, un zouave pontifical en 1866, des membres du Conseil général et du Conseil d'arrondissement pour le canton de Malestroit (Morbihan), une demoiselle de Saint-Cyr, etc.
Hyacinthe-Joseph du Boisbaudry, né en 1767, et son frère Antoine François, né en 1769, fils puînés de François-Joseph, avaient fait en 1783 devant Chérin les preuves de noblesse prescrites pour être admis à l'École militaire.
Principales alliances : de Romillé 1440, de Sévigné 1505, du Boishamon 1623, de Saint-Gilles 1662, de Poix 1670, de la Tousche 1629, de Montulé 1662, de Carné 1709, de Marnière de Guer 1686 et 1754, du Parc de Locmaria, de Castel 1784, de la Choue de la Mettrie, de Savignhac 1808, de Visdelou, de Chevigné, de Gouyon de Vaucouleurs, de Farcy de Beaumont 1875, de Freslon de la Freslonnière 1879, 1881, etc.
(Chaix d'Est-Ange).
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