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LA FAMILLE de BOISGELIN.

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BOISGELIN (de). Armes : écartelé aux 1 et 4 de gueules à la molette d'éperon d'argent ; aux 2 et 3 d'azur plein. - Couronne : de Marquis. - Manteau de pair de France pour la seconde branche actuelle. – Devise : In virtute vis.

La maison Du BOISGELIN, aujourd'hui DE BOISGELIN, est une des plus considérables de la noblesse de Bretagne. Elle a eu pour berceau la seigneurie de son nom située dans la paroisse de Pléhédel, au diocèse de Saint-Brieuc. Le chevalier de Courcelles en a publié une généalogie en 1824 dans son Histoire généalogique des pairs de France ; on trouvera dans les manuscrits de Chérin, au Cabinet des Titres, les preuves de noblesse qu'elle fit au XVIIIème siècle pour obtenir les honneurs de la Cour. Le généalogiste Clairembault, chargé d'examiner ces preuves, envoya le 12 mars 1758 au marquis de Béringhen un rapport qui commence dans les termes suivants :

« La terre du Boisgelin, située dans l'évêché de Saint-Brieuc, en Bretagne, est l'origine de cette maison de chevalerie dont l'ancienneté est connue depuis le XIIIème siècle et prouvée par les partages nobles qu'elle a toujours observés suivant l'assise du comte Geoffroy établie dès l'année 1185 ; mais la branche aînée formée par Raymond du Boisgelin, Sgr du Boisgelin l'an 1302, s'étant éteinte dans le XVIème siècle, la terre de Boisgelin a passé dans des maisons étrangères et il n'est resté de la maison de Boisgelin que plusieurs branches cadettes dont la plupart ne se rejoignent pas. Aussi, n'étant pas possible de distinguer le droit d'aînesse qu'elles peuvent avoir entre elles, on les rapportera seulement suivant l'ancienneté des titres qu'elles ont représentés. La première branche paraît être celle des Sgrs de Pontrivily dont le premier connu était Geoffroy de Boisgelin, vivant dans les années 1400 et 1401, lequel eut de Catherine Conen, sa femme, pour fils Eonnet de Boisgelin, Sgr de Pontrivily, vivant en l'année 1457 ; Marguerite le Borgne, sa femme, fit son testament en l'année 1482 et lui mourut en 1497...

La seconde branche de la maison du Boisgelin, aujourd'hui connue sous les titres de Sgrs de la Garenne et appelée comtes du Boisgelin, a eu pour auteur Guillaume du Boisgelin, vivant dans les années 1446 et 1459 avec Jeanne le Feudic, sa femme, lesquels eurent pour fils Tristan du Boisgelin, écuyer, Sgr de la Garenne, vivant l'an 1478 qui épousa Jeanne Bouessel…

Outre ces deux branches, il y a encore celles des Sgrs de Kerverat, de Kersaliou et de Kerabel dont on n'a pas jusqu'à présent la jonction avec celles ci-dessus détaillées. Presque toutes les alliances sont bien nobles ».

Dans un autre rapport envoyé en 1760 on remarque le passage suivant :

« Cette maison… est une des plus considérables de cette province par son ancienneté, par ses alliances et par les services qu'elle a rendus aux Ducs, ses souverains, tant dans leurs armées que dans les charges de leur Cour ».

Le chevalier de Courcelles fait de la famille de Boisgelin un ramage de celle des anciens seigneurs de Pléhédel auquel il attribue le titre de vicomte ; il en fait remonter la filiation à Geoffroy, vicomte de Pléhédel, Sgr du Boisgelin, qui aurait épousé Sybille, fille du vicomte de Léon, et qui aurait rendu hommage de sa vicomté en 1166. Il attribue à ce seigneur deux fils, Raoul, vicomte de Pléhédel, et Alain. Raoul, l'aîné de ces deux frères, aurait juré en 1185 l'assise du comte Geoffroy et n'aurait pas laissé de postérité. Alain, le puîné, aurait eu en juveigneurie la seigneurie du Boisgelin, aurait épousé Yvonne de Cornouailles et aurait lui-même laissé deux fils, Raoul et Raymond, qui partagèrent sa succession le 30 octobre 1213 et dont le second mourut sans postérité. Raoul du Boisgelin, fils aîné d'Alain, recueillit la seigneurie ou vicomté de Phéhédel par héritage de son oncle Raoul et est rappelé dans un acte de 1294 avec sa femme, fille de Geoffroy de Montfort ; il laissa à son tour deux fils, Thomas et Geoffroy. Thomas du Boisgelin se croisa en 1270 ; il ne laissa qu'une fille, héritière de la seigneurie de Pléhédel, qui épousa Alain de Kerraoul. Geoffroy, Sgr du Boisgelin, fils puiné de Raoul, mentionné dans un acte de 1261, épousa Vilaine de la Rochejagu et continua la descendance. Son fils, Guillaume, chevalier, Sgr du Boisgelin, gouverneur du château de Cesson, marié à Jeanne du Boisbilly, est mentionné dans des actes de 1276, 1296 et 1302. Il fut père de Geoffroy III, qui épousa une dame dont on ignore le nom et qui est rappelé comme défunt dans un acte de novembre 1339, et grand-père d'Alain II, Sgr du Boisgelin, qui épousa Jeanne de l'Isle et qui est rappelé comme défunt dans des actes du 19 août 1409 et du 6 février 1418. D'après le chevalier de Courcelles deux des fils de ce dernier, Olivier et Guillaume, auraient été les auteurs des deux grandes branches de la maison de Boisgelin.

On n'a que peu de renseignements sur Olivier, Sgr du Boisgelin, auteur présumé de la branche aînée, aujourd'hui seule existante, et on ignore le nom de sa femme. Il est rappelé comme défunt dans un accord que son fils Richard, Sgr du Boisgelin, passa le 19 août 1409 avec son cousin germain Geoffroy, chef de la seconde branche. Richard du Boisgelin mourut le 6 février 1418 laissant deux fils, Geoffroy IV et Sylvestre. Geoffroy IV, Sgr du Boisgelin, parut en 1426 à la réformation de la paroisse de Pléhédel ; sa descendance s'éteignit avec son arrière-petite-fille, Claude, dame du Boisgelin, qui parut en 1535 à la réformation de la noblesse du diocèse de Saint-Brieuc, qui demeura célibataire et qui légua la terre du Boisgelin à sa cousine Françoise de Botloy, femme de Gilles de Boisgelin. Sylvestre de Boisgelin, Sgr de la Noe-Verte, second fils de Richard, prêta en 1437 serment de fidélité à Jean VI, duc de Bretagne, épousa Marguerite Geslin et en laissa quatre fils, Prigent, Mathelin, Guillaume et Philippe ; l'un des deux aînés fut l'auteur du rameau des Sgrs de Kervégan, en la paroisse de Servel, qui fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du 24 septembre 1671 et qui s'éteignit au XVIIIème siècle ; le troisième, Guillaume, continua la descendance ; le quatrième, Philippe, fut l'auteur du rameau des Sgrs de Kerabel et de Kersaliou dont la dernière héritière, Jeanne, fut maintenue, dans sa noblesse par arrêt du 13 avril 1669 et épousa Louis Rogon, Sgr de Carcaradec. Guillaume de Boisgelin, troisième fils de Silvestre, prêta serment de fidélité au duc de Bretagne en 1437 ; ce n'est qu'à partir de lui que Clairembault considère comme établie la filiation de la branche aujourd'hui existante. Son petit-fils Jean de Boisgelin acquit en 1520 la seigneurie de Bellefontaine, épousa le 1er mai 1522 Jacquette le Floch et en laissa deux fils, Robert, Sgr de la Garenne, et Gilles, Sgr de Bellefontaine, qui furent les auteurs des deux grands rameaux actuellement existants.

Robert de Boisgelin, Sgr de la Garenne, auteurdu premier rameau, épousa en 1553 Jeanne le Page de la Ville-Aubert. Son petit-fils, autre Robert de Boisgelin, Sgr de la Garenne, marié vers 1610 à Louise de Mordelles, en eut plusieurs fils qui furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêt de la chambre de réformation du 15 décembre 1668. Deux de ces fils, Robert, marié en 1646 à Anne de Folnays, et Gilles, Sgr de Kerdu, marié en 1655 à Péronnelle Gourdel, furent les auteurs de deux sous-rameaux. La descendance de Robert s'éteignit avec Armand, connu sous le titre de marquis de Boisgelin, qui mourut en 1832 sans laisser de postérité. La descendance de Gilles était représenter sous Louis XVI par Gilles de Boisgelin, maréchal de camp, qui épousa à Paris en 1780 Marguerite de Laurent de Peirolles, héritière de la terre de Saint-Martin de Pallières, en Provence. Armand, connu sous le titre de marquis de Boisgelin, né à Saint-Brieuc en 1780, fils du précédent, épousa en 1808 Mlle de Mazenod et, à la suite de ce mariage, se fixa définitivement en Provence. Il a été père de Charles, marquis de Boisgelin, historien et généalogiste distingué, qui épousa à Marseille en 1847 Mlle Sallony et qui en a laissé une nombreuse postérité.

Gilles de Boisgelin, Sgr de Bellefontaine, auteur du second rameau, épousa en avril 1571 Françoise de Botloy à qui, comme on l'a vu plus haut, Claude du Boisgelin avait légué la terre du Boisgelin. Son arrière-petit-fils, Gabriel de Boisgelin-Pléhédel, fut nommé en 1677 capitaine général des gardes-côtes de l'évêché de Saint-Brieuc. Ce rameau était représenté dans la seconde moitié du XVIIIème siècle par trois frères qui furent des officiers du plus grand mérite. L'aîné d'entre eux, René-Gabriel, connu sous le titre de comte de Boisgelin, né au château de Boisgelin en 1726, brigadier des armées du Roi, mourut dès 1764 sans laisser de postérité ; son frère jumeau, Charles-Eugène, comte de Boisgelin, continua la lignée ; le troisième frère, Vincent-Alexandre, maréchal de camp en 1788, mourut sans postérité. Charles-Eugène, comte de Boisgelin, marié en 1766 à Sainte de Boisgelin de Cucé, héritière de la seconde branche de la maison de Boisgelin, racheta en 1771 la vicomté de Pléhédel, fut nommé en 1773 gouverneur de Saint-Brieuc et fut élu en 1778 président de l'Ordre de la noblesse aux États de Rennes. Son fils aîné, Bruno-Paul, né au château de Boisgelin en 1767, maître de la garde-robe, puis premier chambellan du roi Louis XVIII, fut créé pair de France héréditaire en 1815 et obtint par ordonnance du 31 août 1817 que le titre de marquis fût attaché à sa pairie. On a vu plus haut que le titre de marquis était déjà porté par le chef du rameau aîné, fixé en Provence ; il existe donc de nos jours simultanément deux marquis de Boisgelin. Le marquis Bruno-Paul mourut en 1827 ne laissant qu'une fille mariée successivement au comte de Bérenger et au comte Alexis de Noailles. Une ordonnance d'août 1817 avait substitué à sa pairie et à son titre de marquis son frère puîné, Alexandre-Gabriel de Boisgelin, né en 1770, second fils de Charles-Eugène, maréchal de camp, maître de la garde-robe du Roi, marié en 1800 à Mlle d'Harcourt. Celui-ci lui succéda en effet à la Chambre des pairs et mourut à son tour en 1831 laissant une fille, la marquise de Dreux-Brézé, et un fils, Edouard, marquis de Boisgelin, né en 1801, qui recueillit sa pairie et qui mourut en 1866. Ce dernier avait épousé Mlle le Pelletier de Morfontaine, héritière du beau château de Saint-Fargeau, dans l'Yonne ; il en laissa deux fils qui ont eu l'un et l'autre une nombreuse postérité. Ce rameau a conservé jusqu'à nos jours la terre patrimoniale de Boisgelin dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).

Guillaume ou Guillemot du Boisgelin, auteur de la seconde branche, épousa Jeanne de Guymarch ; il était décédé quand son fils Geoffroy, marié à Marguerite Conen, passa le 19 août 1409 avec son cousin Richard, Sgr du Boisgelin, l'accord dont il a été parlé précédemment. Eonnet ou Yvon du Boisgelin, fils de Geoffroy, prêta en 1437 serment de fidélité au duc de Bretagne, épousa Marguerite le Borgne et mourut en 1497. Son fils, Jean du Boisgelin, Sgr de Pontrivily, épousa en juillet 1486 Margélie de Rosmar de Kerdaniel et en laissa deux fils, Amaury et Alain. Le second de ces fils fut l'auteur du rameau des Sgrs de la Noëmen qui fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction par arrêt du 7 décembre 1668 et qui s'éteignit peu de temps après. Amaury du Boisgelin, Sgr de Pontrivily, fils aîné de Jean, épousa en janvier 1507 Françoise Conen de Précréant et continua la lignée. Thibaut du Boisgelin, Sgr de Pontrivily, vicomte de Mayneuf, chef de cette branche, chambellan du Roi, chevalier de son Ordre, grand-veneur, grand-maître enquesteur et général réformateur des eaux, bois et forêts du duché de Bretagne, recueillit en 1608 l'héritage considérable de son beau-frère Guillaume de Rosmadec. Il fut père de Jean du Boisgelin, conseiller au Parlement de Bretagne en 1616, grand-père de Jean du Boisgelin, président à mortier audit Parlement en 1653, et bisaïeul de Gabriel de Boisgelin, marquis de Cucé, qui fut à son tour président à mortier audit Parlement en 1687. Renaud-Gabriel de Boisgelin, marquis de Cucé, baron de la Roche-Bernard, fils de ce dernier, président à mortier au Parlement de Bretagne en 1730, épousa Jeanne du Roscouet et en eut trois fils, René-Louis, Jean-Raymond et Louis-Bruno, qui furent les derniers représentants mâles de leur branche. L'aîné d'entre eux, René-Louis, mourut dès 1758 des suites des blessures qu'il avait reçues au combat de Saint-Cast ; le second, Jean-Bruno, né en 1732, évêque de Lavaur, puis archevêque d'Aix en 1770, membre de l'Académie française en 1776, député du clergé de Provence aux États généraux de 1789, archevêque de Tours en 1802, cardinal en 1803, décédé en 1804, fut une des gloires de l'épiscopat français ; le troisième, Louis-Bruno, maréchal de camp, maître de la garde-robe du Roi, ambassadeur auprès de diverses Cours étrangères, président de l'ordre de la noblesse aux États de Bretagne, chevalier du Saint-Esprit, périt sur l'échafaud révolutionnaire en 1794 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec Mlle de Boufflers qui fut guillotinée avec lui. Ces trois frères avaient eu plusieurs sœurs ; l'une d'elles, Sainte, mariée en 1766 à Charles-Eugène, comte de Boisgelin, un des représentants de la branche aînée, est l'aïeule de tous les membres actuels de la maison de Boisgelin.

En dehors des personnages mentionnés plus haut, la famille de Boisgelin a fourni un nombre considérable d'officiers dont plusieurs périrent sur différents champs de bataille et dont quelques-uns arrivèrent au grade d'officier général, des pages du Roi, des chevaliers de Malte, etc.

Plusieurs de ses membres furent admis aux honneurs de la Cour de France au cours du XVIIIème siècle.

Principales alliances : de Lescoet, Budes (de Guébriant), de Courson, de Conen, de la Lande de Calan, de la Bourdonnaye, du Boisbaudry, Audren de Kerdrel, du Hallay, des Nos 1725, du Chastel, de Bréhan, de Carné, de Coetlogon 1621, de Tanouarn, de Parcevaux, de Rosmadec 1582, le Sénéchal de Kercado 1710, le Prestre de Chateaugiron 1748, de Kergorlay, de Cahideuc du Bois de la Motte 1757, de Boufflers 1760, de Geslin, Rogon de Carcaradec, le Borgne, de Coriolis 1798, d'Estienne de Chaussegros de Lioux, de Damas d'Antigny 1845, de Drée 1884, de Forbin d'Oppéde, Fleuriot de Langle, de Gramont d'Aster 1781, de Chabannes du Verger 1787, d'Harcourt 1788, 1800, de Bérenger 1812, de Noailles 1824, de Dreux-Brézé 1825, le Pelletier de Morfontaine 1827, de Raigecourt 1878, de Rougé 1901, Lanjuinais. 1873, Pozzo di Borgo 1881, Bonin de la Bonninière de Beaumont 1878, Turgot, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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